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Genèse, formes et enjeux de l’émancipation dans l’écriture de Mongo Beti

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OUVRAGE COLLECTIF SUR MONGO BETI Grand homme de lettres dans la famille francophone mondiale, Mongo Beti a passé sa vie à dénoncer les inégalités sociales aux fins d’aboutir à une prise de conscience collective génératrice d’un changement rédempteur. Son écriture a pour fondement la subversion du discours dominant, selon les termes d’Odile Tobner. [1] Son œuvre se présente, au demeurant, comme une méthodologie d’action contre toute forme d’aliénation. Une telle orientation du projet socio idéologique extra textuel suscite une vaste problématique: Quel modèle de société son écriture convoque t- elle? Comment subvertir le discours dominant? Comment préserver la survivance identitaire des cultures minoritaires? Quelles sont les nouvelles formes à inventer pour reprendre l’initiative historique comme le voulait Cheick Anta Diop? En somme, comment construire le monde universel? Il y a urgence à analyser, comprendre pour espérer répondre avec justesse à ces nombreuses questions. Car la société contemporaine vit au rythme d’une aliénation multiforme: guerre, crises migratoire, sociale, économique et politique. Ce travail de réévaluation est d’autant plus nécessaire que selon Jean Ziegler, «L’ordre occidental du monde relève de la violence structurelle, d’une morale, d’une civilisation, de normes en vertu desquelles tous les peuples du monde sont invités à prendre en main leur destin» .[2] Aussi, poursuivant ses réflexions sur l’esthétique de Mongo Beti, le groupe de recherche ‘‘Littérature et Société’’ de l’UFR Langues, Littératures et Civilisations de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan (Côte d’Ivoire) prépare t-il un troisième tome [3] consacré à la thématique de l’émancipation dans son œuvre. Il s’agit d’entreprendre une lecture transversale de la problématique du centre et de la périphérie, à partir de l’œuvre de cette grande plume, pour dire la vie et l’espérance contre toute forme d’aliénation, pour contribuer au processus de «rétablissement nécessaire de l’équilibre» et de retournement de «la marge de centralité». Les contributions seront essentiellement articulées sur les trois axes suivants: Genèse , Formes et Enjeux de l’émancipation dans l’écriture de Mongo Beti. Elles seront envoyées avant le 25 Juillet 2016 au Docteur Adama Samaké, responsable du comité de coordination, à l'adresse suivante: adamasamake81@yahoo.fr .CONSIGNES DE REDACTION - Les contributions n’excéderont pas 30000 signes (15 pages maximum). - Numérotation numérique automatique continue à partir du chiffre 1. Logiciel utilisé Word 2003 ou 2007. - On utilisera exclusivement le Times New Roman, la taille de caractères 14 (pour le titre), 12 pour le texte principal et 10 pour les notes et les citations plus étendues, l' interligne simple. - Chaque article sera soumis avant publication à l'approbation du comité de lecture. - Merci de bien vouloir accompagner vos textes d'une brève notice biobibliographique. Comité de coordination Responsable: Dr. Adama Samaké, Université Félix Houphouet Boigny de Cocody/Abidjan, UFR Langues, Littératures et Civilisations, Département de Lettres Modernes 06 BP 2102 Abidjan 06 Côte d'Ivoire (225) 07 75 09 59 adamasamake81@yahoo.fr 1 - Odile Tobner, «Subvertir le discours dominant» in Culture Sud: L’engagement au féminin , N° 172 Janvier – Mars 2009, pp. 77 – 81. 2 - Jean Ziegler, La haine de l’Occident , Paris, Albin Michel, 2010, p. 23. [3] - Tome I: Adama Samaké, Mongo Beti: une conscience universelle, Paris, Publibook, 2015. Tome 2: Adama Samaké, Pratiques et enjeux du discours dans l’écriture de Mongo Beti, Paris, Connaissances et Savoirs, 2016

Les Langues Modernes , 2/2016 : "Approches pratiques de la traduction"

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Référence bibliographique : LES LANGUES MODERNES 2/2016APPROCHES PRATIQUES DE LA TRADUCTION, APLV, 2016. EAN13 : 00238376. APPROCHES PRATIQUES DE LA TRADUCTION ,LES LANGUES MODERNES 2/2016, dir Astrid GUILLAUME Sommaire Note du Président par Jean-Marc DELAGNEAU Clin d’œil par Benoît CLIQUET Éditorial par Pascal LENOIR Introduction par Astrid GUILLAUME « Traduction, médiation et réflexion sur la langue » par Maria-Alice MEDIONI, Florence MAZET et Eddy SEBAHI « La traduction comme activité médiatrice dans un cours de FLE » par Hani QOTB « Enjeux de la traduction en LEA. Exemples tirés d’un cursus d’espagnol » par Thierry NALLET « Enseigner la traduction chinois/français à des locuteurs des deux langues » par Pascale CHAZALAY-ELBAZ « " Lire dans l’original" : retour sur une expérience pédagogique » par Claire PLACIAL « La traduction collaborative en tant qu’outil d’apprentissage : étude de cas » par Marina VIHOU « Traducteurs automatiques et apprentissage des langues » par Florence MAZET et Jovica MIKIC « Les traductions de Rayuela de Cortázar en français et en anglais : processus de négociation » par Ariadna BARROSO CALDERON « LI Jieren et sa traduction de la littérature française » par AO Min « La traduction de la littérature de jeunesse : contraintes des reformulations » par WEN Zhang « La traduction vers le coréen des désignateurs de référents culturels français » par Dong-Yeol PARK Compte-rendu de lecture « Idéologie et traductologie, ouvrage collectif sous la direction d’Astrid GUILLAUME par Pierre FRATH Commande: Réduction pour les numéros 1/2016 et 2/2016 ( Approches théoriques de la Traduction et Approches pratiques de la traduction coordonnés par Astrid Guillaume) achetés ensemble. Voir détails sur le document de commande au numéro: http://www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?article6300

Femmes Récalcitrantes (?):.Plaisirs de Femmes et leurs Déconvenues dans les Cultures et Sociétés Françaises et Francophones (Leeds, WiF UK 2017)

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Femmes Récalcitrantes(?): Plaisirs de Femmes et leurs Déconvenues dans les Cultures et Sociétés Françaises et Francophones WOMEN IN FRENCH UK 14th BIENNIAL CONFERENCE LEEDS 19-21 MAI 2017 INTERVENATES INVITÉES: Chantal Chawaf et Nelly Quemener APPEL À COMMUNICATIONS Les débats féministes sur la question des plaisirs des femmes ont présupposent souvent que de tels plaisirs se voient habituellement contraints, pour ne pas dire marginalisés—voire proscrits—dans des cultures patriarcales; la poursuite des plaisirs de femmes, ainsi que leur mise en exergue, est donc potentiellement considérée comme étant subversive, étant liée à l’émancipation des femmes dans d’autres domaines. Le but de ce colloque est d’examiner, dans une variété de contextes historiques (quoique mettant l’accent sur l’ère contemporaine), les façons dont l’évolution de la prise de conscience des femmes et de leur lutte pour avoir droit à tout un éventail de comportements et d’activités jouissives (qui leur font plaisir) défient les constructions patriarcales quant aux comportements et aux poursuites de plaisirs supposés être appropriés/propres aux femmes. Ainsi, en corollaire, ce colloque s’adresse-t-il à la question du rejet de comportements, d’activités et d’idéologies qui entraveraient de tels plaisirs. En même temps, tout en reconnaissant que, dans beaucoup de sphères de la vie courante, les sociétés de consommation post-féministes ont réussi le coup de récupérer la question des plaisirs des femmes, ce colloque cherche à évaluer jusqu’à quel point certaines formes de plaisir seraient à la longue nocives plutôt que productives par rapport au ‘cahier de revendications’ actuel dans la poursuite de l’égalité des femmes. Parmi les questions à aborder : Quelles seraient les spécificités culturelles et genrées des plaisirs des femmes? Quel est le rapport entre les plaisirs des femmes et leur classe sociale? Sur quelles approches théoriques peut-on s’appuyer pour comprendre les plaisirs de(s) femmes? Dans quelle mesure peut-on dire que les femmes sont libres de poursuivre leurs plaisirs, compte tenu de la diversité de contextes sociaux au niveau mondial? Nous proposons les champs de travail suivants, mais cette liste n’est pas exhaustive:Plaisirs sexuels: (féminins/lesbiens/’queer’/perverse-polymorphe/jouissifsPlaisirs genrés: (amitiés entre femmes/communautés de femmes/relations entre sœurs, mère-fille etc.)Plaisirs de créativité: (langue/langage; le monde des arts; sciences humaines; sciences; musique; film; nouvelles technologies, etc.)Plaisirs intellectuels: (féminisme/engagement politique/ textuel, lecture, écriture, visuel, plaisirs auraux/ contestation)Plaisirs de fête/plaisirs subversifs: (carnaval; perturbation; fantaisie; transgression)/ plaisirs égoïstes/ plaisirs violents/ humour/ performance)Plaisirs de consommation/plaisirs qui consomment (le corps; images du corps; la mode; la beauté; l’alimentation)Plaisirs nostalgiquesEntraves aux plaisirs de/des femmes (oppression patriarcale/ pouvoir masculin/ oppression religieuse/ racisme/ violence(s) sexuelle(s)/ hétérosexisme/ cissexisme/ idéologie de consommation/ l’environnement (du) vécu ). NB: Suite à la proposition de nos collègues de Women in French USA (qui préparent une session semblable lors de leur colloque en 2016) nous envisageons un panel autour des œuvres de Mireille Best . Propositions à envoyer comme indiqué ci-dessous: Prière d’accompagner toute proposition de communication ( soit en anglais, soit en français , 300 mots maximum ), d’un bref CV, qui s’adresse à toutes les organisatrices du programme avant vendredi le 1 septembre 2016 :ORGANISATRICES DU PROGRAMME: Maggie Allison: m.e.allison@bradford.ac.uk Elliot Evans: elliot.evans@kcl.ac.uk Gillian Ni Cheallaigh: gilliannicheallaigh@gmail.com Carrie Tarr: carrietarr@btinternet.com

M. L. Davies, Thinking about the Enlightenment.Modernity and its Ramifications

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Référence bibliographique : Martin L. Davies, Thinking about the Enlightenment.Modernity and its Ramifications , Routledge, 2016. EAN13 : 9781138801820. Thinking about the Enlightenment looks beyond the current parameters of studying the Enlightenment, to the issues that can be understood by reflecting on the period in a broader context. Each of the thirteen original chapters, by an international and interdisciplinary team of contributors, illustrates the problematic legacy of the Enlightenment and the continued ramifications of its thinking since the eighteenth century. Together, they consider whether modernity can see its roots in the intellectual revolution of the seventeenth and eighteenth centuries. The collection is divided into six sections, preceded by a comprehensive introduction to the field and the most recent scholarship on the period. Across the sections, the contributors consider modern day encounters with Enlightenment thinking, including Kant’s moral philosophy, the conflict between reason and faith, the significance of the Enlightenment of law and the gender inequality that persisted throughout the eighteenth century. By examining specific encounters with the problematic results of Enlightenment concerns, the contributors are able to illuminate and offer new perspectives on topics such as human nature, race, politics, gender and rationality. Drawing from history, philosophy, literature and anthropology, this book enables students and academics alike to take a fresh look at the Enlightenment and its legacy in the modern world. TABLE OF CONTESTS Introduction: The Enlightenment: something to think about Martin L. Davies I. What does thinking about the Enlightenment mean? II. Enlightenment finality III. The demise of a ‘great truth ’ Thinking about Kant and the Enlightenment 1.Kant’s Concept of Enlightenment: its Individual and Universal Dimensions Olga Poznjakova 2. Rethinking Kant's Immaturity in Arendt’s Post-Totalitarian Reflection Tatiana Weiser Thinking about Enlightenment and Politics 3. The Enlightenment, Encyclopedism and the Natural Rights of Man: The Case of the Code of Humanity (1778) Luigi Delia 4. Deliberative Democrats as the Heirs of Enlightenment: Between Habermas and Dewey John Min Thinking about Enlightenment and Religion 5. Christianity and Enlightenment: Two hermeneutical Approaches to their Relationship Salvatore Muscolino 6. The Enlightenment Legacy and European Identity. Reflections on the Cartoon-Controversy Carsten Meiner Thinking about Enlightenment and Gender 7. Between Shadow and Light: Women’s Education Christophe Regina 8. "Race", "Sex", and "Gender": Intersections, Naturalistic Fallacies, and the Age of Reason Carina Pape Thinking about Enlightenment and its Limits 9. Adoption as a Limit-Case for Enlightenment: Lessing’s Nathan der Weise and Kleist’s Der Findling David D. Kim 10. From Unsocial Sociability to Antagonistic Society (and back again): The historical role and social-scientific presence of an anthropological trope Tilman Reitz Postscripts: Thinking about Enlightenment thinking 11. Multiple Counter-Enlightenments: The Genealogy of a Polemics from the Eighteenth Century to the Present Theo Jung 12. ‘The Proper Study of Mankind’: Enlightenment and Tautology Martin L. Davies Index EDITOR Martin L. Davies is Emeritus Reader in History at the University of Leicester. His publications include Historics: Why History Dominates Contemporary Society (Routledge, 2006) and How History Works (Routledge, 2016).

Valéry : les Cahiers de 1914 (Paris)

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//www.fabula.org/actualites/documents/74717.gifÀ l'occasion de la publication du treizième et dernier volume des Cahiers 1894-1914 de Paul Valéry une présentation du livre et d'un ensemble de manuscrits du fonds Valéry de la Bibliothèque nationale de France aura lieu le mardi 21 juin à 17h30 à laBibliothèque nationale de France, site Richelieu,salle des Commissions 5, rue Vivienne, 75002 Paris avec la participation de Michel Deguy , préfacier du tome XIII Nicole Celyrette-Pietri et William Marx , responsables du tome XIII et sous la présidence de Marie-Odile Germain ,conservateur général au département des manuscrits de la BnF

Panoramas, mosaïques et séries : formes collectives ou sérielles du portrait de la société (Sarrebruck)

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Panoramas, mosaïques et séries : formes collectives ou sérielles du portrait de la société Comment peut-on représenter et analyser de manière adéquate la société ? Au XIXe siècle, cette question a déjà occupé les milieux scientifiques et littéraires pour aboutir, avec Balzac et Zola, à de grands cycles romanesques inspirés par la sociologie. Or, les innovations médiales ainsi que la mise en place des sciences sociales ne conduisirent pas seulement au développement du roman de société ou de mœurs, mais aussi à des projets innovateurs d’analyse sociale. Ces œuvres « panoramiques » (W. Benjamin) comme Les Français peints par eux-mêmes (1840-42) ou Paris, ou le livre des cent-et-un (1831-34), moins analysées par la critique littéraire que les grandes fresques romanesques et auxquels participèrent des écrivains comme Balzac, mais aussi des journalistes et des scientifiques, se présentaient comme des encyclopédies morales de leur temps : ainsi, un portrait étendu de la société française naquît dans l’interaction de différentes cultures du savoir (littérature, sociologie, arts plastiques, etc.), de différents médias (texte, images), écritures et genres (essai, reportage, etc.). L’émergence de procédés valorisant une multitude de perspectives correspond à la société basée sur la répartition du travail, en même temps que ces travaux collectifs, en tant que formes profondément hybrides situées dans l’intersection de la littérature et des sciences sociales, représentent, de manière symptomatique, la perte d’un ‘grand récit’. Ces dernières années et décennies, il semble que ces projets d’une écriture alternative de l’histoire connaissent une renaissance insoupçonnée. Ainsi, les œuvres panoramiques du XIXe siècle, dans lesquelles la société s’est analysée elle-même, sont rééditées et adaptées de multiples manières. Ces tentatives de réanimation d’une tradition française témoignent d’une « fièvre d’autoanalyse » (P. Rosanvallon), fièvre qui, face aux signes de ‘décadence’ sociale, identitaire et politique, tient en mouvement la société française depuis les années 80. Comme l’a montré notamment La misère du monde (1993) de Bourdieu, on attribue de nouveau à la littérature un potentiel épistémologique et créateur de cohésion sociale. C’est justement en France, modèle de la culture de la mémoire et de la politique de l’identité au XIXe siècle et qui, à la fin du XXe siècle, a dû se battre avec l’affaiblissement de la force cohésive de la nation, qu’on a entrepris, depuis les années 80, de grandes tentatives d’analyse de l’image de soi collective, tentatives qui imitées parfois au-delà des frontières européennes (cf. P. Nora, Les lieux de mémoire ). En 2013, l’historien Pierre Rosanvallon lança le projet littéraire Raconter la vie , un projet qui offre aux Français ‘moyens’ la possibilité de raconter leur vie quotidienne et de prendre connaissance de celle de leurs contemporains. A partir de nombreux récits et petits livres, une fresque sociale polyphone et inspirée tout aussi de la littérature comme des sciences sociales naît ici comme une mosaïque. Ce projet, en se référant aux projets littéraires panoramiques du XIXe siècle et comparable au Federal Writers’ Project états-unien des années 1930, prétend représenter le « roman vrai de la société d’aujourd’hui » ( raconterlavie.fr ). Le désir d’offrir à l’individu une image parlante de la réalité sociale et une possibilité de s’identifier à une histoire collective se perçoit également derrière les nombreuses séries télévisées produites actuellement à l’échelle internationale. Un exemple de productions qui ne servent pas seulement la fièvre d’autoanalyse mais qui en plus la représentent, est avant tout la série états-unienne In Treatment (2008-2010), une série sur la vie professionnelle d’un psychothérapeute. Le spectateur, qui peut se glisser dans les séances thérapeutiques de ce dernier, devient témoin d’un panorama étendu de souffrances propres à la société actuelle. Celles-ci se présentent comme les publications partielles de Raconter la vie dans une série au cours de laquelle le spectateur peut faire sa propre thérapie avec et à travers les personnages. L’objectif de la journée d’étude est d’inventorier et d’analyser des projets et des phénomènes actuels du portrait de la société. Nous proposons de rendre compte des stratégies médiales, narratives et épistémologiques de projets actuels ainsi que de leurs références historiques. Les comparaisons entre les projets littéraires et d’autres médias et formats d’une autoréflexion sociale (film, séries télévisées, radio) sont les bienvenues. Nous proposons de réfléchir aux conditions spécifiques de production et de réception des tableaux collectifs de la société : comment et dans quelles conditions peut-on écrire le « roman vrai de la société » dans l’ère des réseaux sociaux ? Comment la sérialité ou la multimédialité influencent-elles la production d’un discours sur la réalité sociale ? Qui décide de ce qu’est le ‘roman vrai’ de la société et quelles mécanismes de régulation et d’exclusion influent sur sa production ? Alors que, sur des canaux comme youtube, ce roman s’écrit quasiment lui-même, les projets littéraires et filmiques tendent à la cohérence, ne serait-ce que par le rassemblement de récits et d’observations. Ils contribuent dès lors, à côté de leur composante analytique, à produire du sens. Il faudra pour cela demander quelle est la force effective de ces projets : quelles fonctions symboliques et concrètes ont-ils dans l’autoanalyse et l’organisation sociales ? Quel rôle occupent-ils dans les divers champs du discours public (politique, science etc.) ? Nous aimerions analyser un débat social actuel en proposant les pistes suivantes : - mises en scènes narratives de la société/de la vie quotidienne - formes collectives, hybrides et sérielles de la représentation de la société dans la littérature, la télévision ou la radio - le recours à la littérature pour renforcer la cohésion sociale - science, littérature et identité collective - le rôle de la littérature et d’autres médias face aux crises de la représentation politique - littérature et discours démocratique / participation sociale Pauline Peretz (univ. de Nantes, EHESS, Paris), rédactrice en chef du projet Raconter la vie , dont elle est responsable avec Pierre Rosanvallon, présentera ce projet littéraire collectif. La journée d’étude aura lieu le 11 novembre 2016 à l’université de la Sarre, Sarrebruck. S’il vous plaît, envoyez vos propositions (résumé d’une contribution de 20 min. et courte référence biobibliographique, 1 page max.) par mail, avant le 4 juillet 2016 , aux adresses suivantes : Robert Lukenda ( lukenda@uni-mainz.de )Lisa Zeller ( lizeller@uni-mainz.de )

Rocky Mountain Review : sur Virginie Despentes

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Rocky Mountain Review Special Edition on Virginie Despentes / Edition spéciale consacrée à Virginie Despentes (Spring 2018) Call for Articles Guest Editors: Arline Cravens (Saint Louis University) and Michèle A. Schaal (Iowa State University) Deadline for articles: December 31, 2016 Deadline for revisions of accepted articles: September 30, 2017 Virginie Despentes released her first novel, Baise-moi , in 1993 with Florent Massot, a small independent publisher. Because of its explicit title, the book met with both success and controversy—thus already establishing Despentes’s contradictory identity as an author. Despentes has since published six additional novels, one feminist essay, King Kong théorie (2006), as well as numerous short stories and opinion or feminist pieces. Several of her novels were also made into films and she herself directed the adaptation of her books Baise Moi (2000)—together with Coralie Trinh Thi—and Bye Bye Blondie (2012). From the beginning of her career, she was highlighted by the literary press as part of a new generation of women writers who published their first novels in the late 1980s or early 1990s. Due to Despentes’s use of slang and her intertextuality with popular culture or genres—such as crime fiction, pornography, or punk-rock—, however, she has also been equally condemned for being antiliterary and “trashy.” A significant shift began to occur in her public and critical reception with the release of Apocalypse bébé in 2010, which was granted the Prix Renaudot: one of the most prestigious annual literary awards in France. In addition, her latest release, Vernon Subutex , is hailed as a potential classic of French literature, even being compared to Balzac’s famous comprehensive tome and commentary on French society, La Comédie humaine (Crom 42). In 2015, she became a member of the jury for the Prix Femina, another yearly and significant French literary award. That same year, in the wake of the Charlie Hebdo massacre in January 2015 and the terrorist attacks in Paris on November 13, 2015, she was publicly lauded—on the major radio station France Inter—as a champion of free speech (Trapenard “Despentes douce”; Trapenard “Le Monde…”). Finally, in January 2016, Despentes was also elected to be a member of the jury of the most prestigious French literary award, the Prix Goncourt. Despite Despentes’s popularity and significance on the literary and feminist scenes in the French-speaking world, there have not been any monographs or special editions devoted entirely to her work. The Rocky Mountain Review Special Edition on Virginie Despentes aims at filling this gap and at establishing a broad assessment and understanding of Despentes’s impact as a multifaceted artist on French literature and feminisms. In addition, numerous publications, doctoral dissertations, and Masters theses have especially focused on either the novel or film adaptation of Baise-moi , her feminist essay King Kong théorie and her novel Apocalypse Bébé . However, her other novels, films, documentary, and graphic novel—while all crucial to her aesthetic and thematic identity as an author and feminist—have been largely overlooked. Therefore, the Rocky Mountain Review Special Edition on Despentes also aims at producing a volume that would allow for a comprehensive understanding of her development as an artist and activist, as well as her impact on the French-speaking literary and feminist worlds. The guest editors welcome contributions on Despentes novels, films and essays dealing with but not limited to:Identity (gender, national, sexual orientation, age, race, social class, etc.)Systemic racism and sexismIntersectionalityFrench society, economy, and politicscontemporary class strugglesSexual and domestic violenceSex work(Post)pornographyContemporary feminismsPostmodernismThe use or misuse or literary and popular genresIntertextualityMetatextuality Essays may be written in French or English and should not exceed 25 pages in length. Articles must follow the most recent MLA Style Manual and Guide to Scholarly Publishing guidelines as well as the Rocky Mountain Review guidelines .Send full articles to the guest editors Arline Cravens ( acravens@slu.edu ) and Michèle A. Schaal ( mschaal@iastate.edu ) by December 31, 2016 .Works Cited Crom, Nathalie. “Vernon Subutex, 1.” Télérama 10-16 janv. 2015: 42. Print. Despentes, Virginie. King Kong théorie . Paris: Grasset, 2006. Print. Trapenard, Augustin. “Despentes douce”. France Inter - Boomerang. Rec 19 nov. 2015. Podcast. ---. “Le Monde englouti de Virginie Despentes”. France Inter - Boomerang. Rec 5 Jan. 2015. Podcast. Rocky Mountain Review – Appel à contributions Edition spéciale: Virginie Despentes (Printemps 2018) Rédactrices invitées: Arline Cravens (Saint Louis University) and Michèle A. Schaal (Iowa State University) Date butoir pour la soumission d’articles complets: le 31 décembre 2016 Date butoir pour la correction des contributions sélectionnées: le 30 septembre 2017 En 1993, Virginie Despentes publie son premier roman, Baise-moi , chez Florent Massot, une maison d’édition indépendante. Grace à son titre sans équivoque, le livre rencontre un franc succès mais suscite également la controverse, établissant ainsi la nature contradictoire de Despentes auteure. Depuis, l’écrivaine a publié six autres romans, un essai féministe ( King Kong théorie 2006), ainsi que de nombreuses nouvelles, colonnes et autres écrits féministes. Plusieurs de ses livres ont été portés à l’écran et Despentes a elle-même adapté ses romans Baise Moi (2000)—co-réalisé avec Coralie Trinh Thi—et Bye Bye Blondie (2012) pour le cinéma. Dès son entrée en littérature, la presse inscrit l’auteure dans une nouvelle générations d’écrivaines qui publient leurs premiers ouvrages à la fin des années 1980 ou au début des années 1990. Toutefois, Despentes est simultanément reléguée à l’antilittérarité, voire à la littérature «trash,» en raison de la vulgarité de ses textes et de leur intertextualité avec la culture ou les genres populaires—par exemple le polar, la pornographie ou le punk rock. La réception critique et publique de l’œuvre despentien change de manière significative avec la publication d’ Apocalypse bébé en 2010. Ce dernier se voit couronné du Prix Renaudot, un des prix littéraires français les plus prestigieux. De plus, l’on qualifie son dernier roman, Vernon Subutex , comme un classique en devenir de la littérature française et d’aucuns le comparent à la La Comédie humaine de Balzac (Crom 42). En 2015, Despentes devient également membre du jury du Prix Femina, une autre illustre récompense littéraire française. La même année et peu après le massacre à Charlie Hebdo et les attentats du 13 novembre à Paris, Augustin Trapenard, sur France Inter, loue à deux reprises la liberté au sein des écrits de l’auteure (Trapenard “Despentes douce”; Trapenard “Le Monde…”). Enfin, en janvier 2016, Despentes se voit élue membre du Prix Goncourt. En dépit de la popularité de Despentes et de son importance pour les scènes littéraires et féministes francophones, l’oeuvre despentien n’a pas encore fait l’objet de monographies ou de dossiers spécifiques. Le numéro spécial de la Rocky Mountain Review dédié à Virginie Despentes entend combler cette lacune. Pour cela, ce volume proposera une étude et compréhension globales de cette artiste aux multiples facettes et de la portée de son œuvre sur la littérature et les féminismes français. Enfin, plusieurs articles, thèses de doctorat ou de Master se concentrent sur le roman ou le film Baise-moi, sur l’ouvrage féministe King Kong théorie et le roman Apocalypse Bébé . Néanmoins, les autres romans, films, documentaire et bande dessinée de Despentes demeurent, à ce jour, quasi inexplorés et ce malgré leur importance cruciale pour l’identité thématique, littéraire, esthétique et féministe de l’écrivaine. Par conséquent, l’édition spéciale de la Rocky Mountain Review consacrée à Despentes cherche également à établir une compréhension approfondie de l’évolution de Despentes en tant qu’artiste et activiste, de même que de son impact sur les littératures et féminismes francophones. Les rédactrices encouragent la soumission d’articles complets sur les ouvrages de Despentes (romans, essais, films, etc.). Elles proposent d’explorer les thématiques suivantes mais tout autre axe de réflexion est le bienvenu:L’identité (de genre, nationale, l’orientation sexuelle, l’âge, la race, la classe sociale, etc.)Le racisme et le sexisme systémiqueL’intersectionnalitéLa société, l’économie et la politique françaisesLa lutte des classes contemporaineLes violences sexuelles et domestiquesLe travail du sexeLa (post)pornographieLes féminismes contemporainsLe postmodernismeL’utilisation des genres littéraires et populairesL’intertextualitéLa métatextualité Les contributions peuvent être rédigées en français ou en anglais et ne doivent pas dépasser les 25 pages. Les articles doivent se conformer à l’édition la plus récente du MLA Style Manual and Guide to Scholarly Publishing ainsi qu’aux instructions de la Rocky Mountain Review .Veuillez faire parvenir vos articles aux rédactrices invitées Arline Cravens ( acravens@slu.edu ) et Michèle A. Schaal ( mschaal@iastate.edu ) pour le 31 décembre 2016 au plus tard .Ouvrages cités Crom, Nathalie. Vernon Subutex, 1.” Télérama 10-16 janv. 2015: 42. Print. Despentes, Virginie. King Kong théorie . Paris: Grasset, 2006. Print. Trapenard, Augustin. «Despentes douce.» France Inter - Boomerang. Rec 19 nov. 2015. Podcast. ---. «“Le Monde englouti de Virginie Despentes.» France Inter - Boomerang. Rec 5 Jan. 2015. Podcast. Arline Cravens, Ph.D. Assistant Professor of French Saint Louis University Department of Languages, Literatures, and Cultures 1519 Morrissey Hall Saint Louis, MO 63108 +1 (314) 977-2451 acravens@slu.edu Michèle A. Schaal, Ph.D. Assistant Professor of French and Women’s and Gender Studies Iowa State University Department of World Languages and Cultures 3102J Pearson Hall Ames, Iowa 50011-1201 +1 (515) 294-4856 mschaal@iastate.edu

É. Verhaeren, Les Villages illusoires

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//www.fabula.org/actualites/documents/74716.jpgRéférence bibliographique : Émile Verhaeren, Les Villages illusoires , Les Impressions Nouvelles, collection "Espace Nord", 2016. EAN13 : 9782875680860. 2016, année du centenaire de la disparition d’une grande figure du symbolisme. D’inspiration très flamande, le recueil de poésie Les Villages illusoires renferme certains des poèmes les plus célèbres du symbolisme belge. Dépeignant la déchéance des campagnes pendant l’industrialisation, ils marquent aussi, par le portrait qu’ils dressent d’une société en mutation, une véritable foi dans le progrès. Les personnages du recueil, issus des mondes ouvriers ou de la paysannerie (passeur d’eau, meunier, forgeron, pêcheur, fossoyeur, etc.) sont arrachés à leur détermination villageoise pour être élevés au rang du mythe. Né près d’Anvers en 1855, Émile Verhaeren passe une enfance calme et feutrée au sein d’un milieu bourgeois bien pensant. Ses études de droit terminées, il abandonne la toge pour la plume. Après avoir traversé une grave crise religieuse, il perd la foi et se rapproche du Parti ouvrier. Auteur de quelques pièces de théâtre, excellent critique, Verhaeren est surtout connu pour son abondante œuvre poétique ( Les Flambeaux noirs, Les Villes tentaculaires, Les Heures claires ). Il meurt à Rouen en 1916.

M. de Ghelderode, Sortilèges

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//www.fabula.org/actualites/documents/74715.jpgRéférence bibliographique : Michel de Ghelderode, Sortilèges , Les Impressions Nouvelles, collection "Espace Nord", 2016. EAN13 : 9782875680938. Un éclairage à la fois sur le théâtre de Ghelderode, son univers, mais aussi sur la personnalité et la vie d’un génie de la littérature macabre et grotesque. Délaissant le théâtre au profit du conte, Ghelderode écrit avec Sortilèges un recueil inquiétant et fantastique. Un des personnages rencontre le diable au cœur de Londres, pendant qu’un autre enferme le démon dans un bocal. Un chat hante le jardin d’une maison étrange et les statues s’animent, se confondent avec le narrateur. Les ambiances cauchemardesques se côtoient et la Mort se laisse distraire de ses victimes. Ces textes condensent tout l’univers de Michel de Ghelderode dans une prose pleine d’épouvante et de frissons, mais surtout peuplée des lancinantes angoisses du célèbre dramaturge. Auteur de quatre-vingts pièces, d’une centaine de contes et de poèmes, Michel de Ghelderode (Bruxelles, 1898-1962) a connu un immense succès auprès du public avec La Balade du Grand Macabre, Mademoiselle Jaïre et Barabbas . Ses pièces triomphent à Paris dans les années 1947-1953 et Ghelderode meurt au moment où l’Académie suédoise avait décidé de lui décerner le prix Nobel.

M. de Ghelderode, Escurial / Barabbas

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//www.fabula.org/actualites/documents/74714.jpgRéférence bibliographique : Michel de Ghelderode, Barabbas , Les Impressions Nouvelles, collection "Espace Nord", 2016. EAN13 : 9782875680945. Œuvres de maturité de Ghelderode, où l’univers et les ressorts dramatiques atteignent leur forme la plus aboutie et la plus concise. Le roi d’Escurial ne supporte pas d’entendre ses chiens hurler à la mort, tandis que sa femme agonise. Il demande à son fou de le faire rire, mais Folial ne peut que pleurer la reine, qu’il aime. Dans la grande tradition carnavalesque, roi et fou vont échanger leur rôle, le temps d’un jeu cruel où le dévoilement de la vérité préludera à l’exécution du plus faible. Barabbas ne renie rien de ses méfaits, qui sont l’expression de la révolte la plus haute. Mais sa confrontation avec Jésus donne à sa violence une autre dimension. Il prend la tête d’une émeute populaire, au nom de celui qu’on a crucifié à sa place et qui voulait tout chambarder. Auteur de quatre-vingts pièces, d’une centaine de contes et de poèmes, Michel de Ghelderode (Bruxelles, 1898-1962) a connu un immense succès auprès du public avec La Balade du Grand Macabre, Mademoiselle Jaïre et Barabbas . Ses pièces triomphent à Paris dans les années 1947-1953 et Ghelderode meurt au moment où l’Académie suédoise avait décidé de lui décerner le prix Nobel.

Animal Mimesis. Intersections of Aesthetics and Anthropology (Munich)

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Animal Mimesis. Intersections of Aesthetics and Anthropology International Conference of the Munich Doctoral Program for Literature and the Arts Mimesis 30 June - 1 July 2016 The difference between man and animal plays a crucial role in Western philosophy. As early as in Aristotle’s Poetics , this distinction is bound up with issues of mimesis. Aristotle considers mimesis as a property that distinguishes man from other animals, but also defines the human susceptibility to imitation as the basis of the production of art. Ever since, anthropological and aesthetic concepts have tended to overlap when it comes to mimesis. In the tradition of philosophy and aesthetics, however, thinkers have alternated in attributing mimesis to humans and animals. Instead of being an intellectual capacity in the Aristotelian sense, mimetic processes can also be conceptualized as mere reproduction. This ‘low’ kind of mimesis has often been compared to imitative animal behavior. Covering such aspects as animals as metaphors of imitation as well as the subversive potential of animal mimesis, this conference will explore the outstanding, yet often unrecognized importance of the theory of mimesis for the dynamic field of Human-Animal Studies, and vice versa. Thursday, 30 June 2016 9.45-10.30:Christopher Balme: Welcome Antonio Chemotti, Katharina Krčal, Manuel Mühlbacher: Introduction 10.30-11.30:Martin J. Kemp (Oxford): Ubiquitous Signs: The Rudiments of Physiognomy in Art 12.00-13.00:Kyung-Ho Cha (Bayreuth): Animal Mimesis: Between Art and Science 14.30-15.30:Katelijne Schiltz (Regensburg): Ut cancer: Retrograde Movement in Music 15.30-16.30:Elizabeth Eva Leach (Oxford): Interacting with Peacocks in the Vœux du paon and Bestiaire d’amour of Oxford, Bodleian Library, MS Douce 308: Knights, Ladies, Gods, and a Cow 17.00-18.00:Kári Driscoll (Utrecht): The Blood of the Animal: Metaphor, Mimesis, and the Origin of Poetry 20.00:Animal Music: A Zoological Piano Recital with Tobias Koch Friday, 1 July 2016 9.30-10.30:Jay Geller (Nashville): The Red Peter Principle: Jewish Mimetics? 11.00-12.00:Antonia Ulrich (Potsdam): Nietzsche’s Mimicry 13.30-14.30:Roland Borgards (Würzburg): Mocking Mimesis: Robinson’s Parrot and the Rise of the Modern Novel 15.00-16.00:Julika Griem (Frankfurt/Main) & Hanna Engelmeier (Bochum): The Structure of Scientific Imitations: Hoaxes as Subversive Mimesis 16.00-16.30:Closing Remarks and Conclusion Conference Venue: Seidlvilla,Nikolaiplatz 1b,80802 Munich, Germany www.seidlvilla.de

Mérimée, Études et traductions de littérature russe

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//www.fabula.org/actualites/documents/74648.jpgRéférence bibliographique : Prosper Mérimée, Études et traductions de littérature russe , Editions Honoré Champion, collection "Textes de Littérature moderne et contemporaine", 2016. EAN13 : 9782745328687. Prosper Mérimée, Études et traductions de littérature russe Sous la coordination d'Antonia Fonyi. Textes établis, présentés par Jean-Louis Backès, annotés par Jean-Louis Backès et Antonia Fonyi, avec le concours de Michel Cadot. Editions Honoré Champion, 2016. 582 p. 100 €. Écrivain célèbre, académicien, inspecteur général des Monuments historiques, Prosper Mérimée se mit, à quarante ans passés, à apprendre le russe. Il n’a pas découvert la littérature russe, mais, à une époque où les écrivains reconnus traduisaient fort peu, il a imposé, par un effet de sa propre gloire, des œuvres auxquelles on n’aurait guère pris garde si son nom n’y avait pas été attaché. Dans ce volume se trouvent réunies ses études sur Pouchkine, Gogol et Tourguéniev, ainsi que ses traductions des textes de ces auteurs.

Ticontre. Teoria Testo Traduzione , n° 5 : "Mash up. Valeur et formes de l’hybridation dans la création littéraire"

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Référence bibliographique : Ticontre. Teoria Testo Traduzione, numéro 5, , 2016. EAN13 : 22844473. Dossier "Mash up. Valeur et formes de l’hybridation dans la création littéraire" sous la direction de Pietro Taravacci, Paolo Gervasi, Francesca Lorandini. SOMMARIO SEZIONE MONOGRAFICA - MASH UP. FORME E VALENZE DELL’IBRIDAZIONE NELLA CREAZIONE LETTERARIA Introduzione Paolo Gervasi, Francesca Lorandini, Pietro Taravacci Ibridismo è ideologia Alcune considerazioni sul poema in prosa di Jiménez. Ida Grasso Gli innesti di un impoetico. Sul Poema osceno di Ottiero Ottieri Fabrizio Bondi La «speciale provvidenza» nella caduta di una falena: ibridismi woolfiani tra saggio e short story Paolo Bugliani Libri paralleli: saggi critici e ibridazione narrativa (Barthes, Manganelli, Lavagetto, Deresiewicz) Guido Mattia Gallerani Un taccuino a forma di strada. Su "Einbahnstrasse" di Walter Benjamin Pier Giovanni Adamo Hybridations du récit dans les œuvres d’Éric Reinhardt Françoise Cahen Andrej Belyj. Sinfonia (2-a, la drammatica). E il tempo scorreva senza sosta… Giuseppina Giuliano La musicalisation de Pilgrimage de Dorothy Richardson: l’emprunt de la forme musicale, le récit et le temps Ivana Trajanoska Tra poesia, musica, disegno e prosa: il progetto DAP – Dmitrij Aleksandrovič Prigov Alice Bravin Laboratoires de l’intermédialité moderne et points aveugles de l’hybridation littéraire: considérations à partir des "Fantasiestücke in Callots Manier" d’E.T.A. Hoffmann Aleksandra Wojda La poésie d'Apollinaire à l'épreuve du journal Maria Dario La Sentence de Jean Genet : expérience du journal, journal de l’expérience Thomas Liano Poesía y Publicidad en España: notas de asedio Jesús Ponce Cárdenas SAGGI «Il sunt si biaus que c'en est une mervoie a voir». Zoologie e teratologie nel Devisement dou monde Alessio Collura Ernesto e gli animali: note sul romanzo di Umberto Saba Maurizio Esposito La Rossa Un altare per la madre: la lamentazione letteraria di Ferdinando Camon Francesco Della Costa TEORIA E PRATICA DELLA TRADUZIONE Veronika (trad. di Fabrizio Cambi) Theodor Storm

M.-C. Phélippeau, Thomas More

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//www.fabula.org/actualites/documents/74719.gifThomas More Marie-Claire Phélippeau Date de parution : 25/02/2016 Editeur : Gallimard (Editions) Collection : Folio Biographies ISBN : 978-2-07-046224-7 EAN : 9782070462247 Format : Poche Présentation : Broché Nb. de pages : 271 p. Auteur de L'Utopie (1516), ce pays de nulle part qui possède " la meilleure forme de communauté politique ", où règnent la justice sociale et la tolérance, et où personne ne manque de rien, Thomas More (1478-1535) fut activement engagé dans son époque. Chargé d'ambassades en Europe, signataire de la paix des Dames, ce juriste de formation, ami d'Erasme, avec lequel il entretenait une correspondance fidèle, fut un homme de loi brillant et généreux, doublé d'un homme de lettres à la verve mordante et plein d'humour. Homme de Dieu, en lutte contre les réformateurs luthériens, il publia un retentissant Dialogue concernant les hérésies. Refusant de renier sa foi en l'Eglise de Rome, il fut emprisonné à la Tour de Londres et exécuté le 6 juillet 1535. Au pied de l'échafaud, il déclara à son bourreau : "Merci de m'aider à monter. Pour la descente, je me débrouillerai tout seul." Marie-Claire Phélippeau est docteur ès lettres et agrégée d'anglais, spécialiste de Thomas More et de la Renaissance anglaise. Elle anime des colloques et séminaires internationaux et dirige la revue universitaire Moreana qui, créée en 1963 par Germain Marc'hadour, fait l'état de la recherche concernant Thomas More et la Renaissance. Elle est l'auteur de Pour l'amour du ciel : la mort, le péché et l'au-delà dans les écrits de Thomas More (Moreana Editions, 2012) et poursuit ses recherches sur l'oeuvre de More, notamment sur L'Utopie, publiée en 1516. *On peut lire sur nonfiction.fr un article sur cet ouvrage : "L'humour de Thomas More", par Y. Colin.

J.-N. Tardy, L'âge des ombres. Complots, conspirations et sociétés secrètes au XIXe s.

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//www.fabula.org/actualites/documents/74720.gifL'âge des ombres - Complots, conspirations et sociétés secrètes au XIXe siècle Jean-Noël Tardy Date de parution : 13/06/2015 Editeur : Belles Lettres ISBN : 978-2-251-44539-7 EAN : 9782251445397 Présentation : Broché Nb. de pages : 671 p. De la Seconde Restauration à la répression de la Commune de Paris, la vie politique française présente l'étrange paradoxe d'une instabilité extrême, entre révolutions et coups d'état, qui n'entrave pas la diffusion d'une certaine modernité politique, celle du régime représentatif, du suffrage universel masculin et du respect des libertés politiques. Dans l'histoire de la politique moderne, les improbables conspirations tramées par de petites minorités organisées contre un Etat de plus en plus puissant apparaissent bien étranges. Pourtant elles passaient pour des événements importants, déplorables ou héroïques, relevant pleinement du politique comme le démontrent la popularité des quatre sergents de la Rochelle ou d'un Armand Barbès, les carrières d'un Philippe Buonarroti ou d'un Louis-Auguste Blanqui, l'équipée de la duchesse de Berry ou les tentatives malheureuses de Louis-Napoléon Bonaparte avant qu'il ne devienne Napoléon III. Événements mystérieux - dans tous les sens du terme - les complots, imaginés, espérés ou redoutés, quelquefois menés à exécution, coïncident avec le succès du Romantisme et la relance d'une politisation populaire favorisée par la mémoire de la Révolution française. C'est à l'exploration d'un monde délégitimé, largement tombé dans l'oubli, que ce livre est consacré. Il retrace le parcours comme les aspirations de ces acteurs particuliers que sont les conspirateurs et les replace au sein de l'imaginaire politique de leur époque. La conspiration y tient une place essentielle mais fondamentalement bifide : héroïsée, son histoire rejoint les mythes révolutionnaires, diabolisée, son récit se raffine jusqu'aux plus noires théories du complot qui prolifèrent aujourd'hui. Agrégé et docteur en histoire, Jean-Noël Tardy est membre associé du Centre d'Histoire du XIXe siècle (Paris 1-Paris 4). Il enseigne dans le secondaire et à l'IEP de Paris. *On peut lire sur enattendantnadeau.fr un article sur cet ouvrage : "L'armée des ombres", par M. Boussy.

Bourses de l’Académie de Stanislas pour la participation au11 e Congrès de la Society for Emblem Studies (Nancy)

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Appel à candidatures Bourses Zivi de l’Académie de Stanislas Soutien à la participation au11e Congrès de la Society for Emblem Studies L’Académie de Stanislas (Nancy) souhaite soutenir la participation de jeunes chercheurs au prochain congrès international de la Society for Emblem Studies qui se tiendra à Nancy du 3 au 7 juillet 2017. Cinq bourses d’un montant de 500 euros chacune seront accordées à des doctorants et jeunes docteurs (thèse soutenue après le 31 décembre 2015). Une attention particulière sera réservée aux candidatures d’Europe centrale et extra-européennes. Les candidats devront fournir:Un résumé d’une page de leur communication, rédigé dans l’une des langues du congrès et accompagné d’une brève bibliographie;Un CV détaillé comprenant la liste de leurs publications;Une lettre de recommandation du directeur de thèse. La remise de la bourse se fera à l’issue du congrès sur présentation des pièces justificatives. Les demandes seront envoyées par courrier électronique à l’adresse boursezivi.stanislas@gmail.com avant le 1 er septembre 2016, en précisant l’objet: Bourse Zivi. Congrès de la Society for Emblem Studies .Pour visualiser l’appel à communication: http://www.emblemstudies.org/cfp-ses2017/

Maxime, Des initiatives

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//www.fabula.org/actualites/documents/74723.jpgMaxime, Des initiatives Texte établi, traduit et annoté par Nicola Zito. Paris : Les Belles Lettres, 2016. 336 p. EAN 9782251006055 33,00 EUR Présentation de l'éditeur : Le Perì katarchôn ( Des initiatives ) est un poème astrologique qui traite de l'influence de la Lune et des signes zodiacaux sur l’issue d’activités humaines telles que les voyages, les mariages, les opérations chirurgicales, l’éducation des jeunes gens ou l’agriculture. D’après la Souda (μ 174) l’auteur du Perì katarchôn serait ce même Maxime qui fut également philosophe néoplatonicien et maître de l’empereur Julien l’Apostat (361-363 après J.-C.); c’est au jeune souverain que le poème aurait été dédié par son mentor, de même qu’un traité Des objections irréfutables , un traité Des nombres , un commentaire à Aristote, et d’autres ouvrages dont l’auteur de la notice biographique ne cite pas les titres. L’exactitude de ces informations a toutefois été mise en doute, car le didaskalos de l’empereur Julien est connu d’habitude comme Maxime d’Ephèse, alors que la Souda dit Maxime "d’Epire ou de Byzance". Quant à la tradition manuscrite et à l’histoire éditoriale du Perì katarchôn , le seul témoin médiéval du poème est le Laur. plut. 28, 27 ( L) du troisième quart du IX e s. après J.-C., alors que l’ editio princeps ne date que de 1717, année où J. A. Fabricius le publia dans le huitième tome de sa Bibliotheca Graeca ; suivirent l’édition d’E. Gerhard (Leipzig, 1820) et celles d’A. Kœchly (Paris, 1851) et A. Ludwich (Leipzig, 1877). Seules l’ editio princeps et l’édition de Kœchly comportent une traduction latine du Perì katarchôn , alors que ce texte n’a jamais été commenté. La nouvelle édition du Perì katarchôn de Maxime. Il s’agit de la première édition de cette œuvre comportant un texte établi selon les principes de la philologie moderne, ainsi qu’une traduction, également la première dans une langue vivante. Le travail d’établissement du texte est précédé d’une longue introduction où l’auteur traite le problème de l’attribution du Perì katarchôn à Maxime d’Ephèse, ainsi que de la langue, la métrique et la tradition manuscrite du poème. En ce qui concerne l’établissement du texte du Perì katarchôn , un réexamen approfondi de la paradosis de L a permis de constater le bon état de la tradition manuscrite et de s’éloigner souvent du texte publié en 1877 par Ludwich pour en revenir à celui du manuscrit florentin. Quant à la traduction, elle essaie d’unir la rigueur philologique à l’ambition de rendre au moins en partie le style raffiné et soutenu de Maxime, ainsi que ses efforts constants pour varier son vocabulaire. Parmi les nombreux buts du commentaire il suffira de rappeler ici le compte rendu des choix textuels; l’analyse des rapports entre Maxime et la production poétique de ses devanciers (d’Homère au IV e siècle après J.-C.) et de l’influence de Maxime sur Nonnos de Panopolis (V e siècle après J.-C.) et ses épigones; l’explication des passages difficiles et la rédaction de notes de contenu littéraire, astrologique, historique, ou mythologique; la mise en lumière des rapports entre le Perì katarchôn et les littératures techniques auxquelles il puise ses contenus (écrits de la tradition hippocratique et galénique, médecine astrologique, lois et documents concernant l’esclavage). Cette édition vient compléter toute une série d’études récemment consacrées à la figure de Maxime d’Ephèse, auteur probable du poème: Michel Patillon vient en effet de publier l’opuscule Des objections irréfutables de Maxime ( Corpus Rhetoricum V , Paris, 2014); notre philosophe néoplatonicien est en outre l’un des protagonistes des Vies de philosophes et de sophistes d’Eunape de Sardes dont une nouvelle édition critique par Richard Goulet vient de paraître (Paris, 2014). Elle se place plus en général dans le fil de travaux qui pendant les quarante dernières années ont permis de redécouvrir et apprécier dans une juste perspective la poésie grecque de l’antiquité tardive, considérée jusque là comme une production dépourvue de tout intérêt. De nombreuses éditions critiques comme celle, monumentale, des Dionysiaques de Nonnos de Panopolis conduite aux Belles Lettres sous la direction de Francis Vian (1976-2006), ainsi que des études d’ensemble comme celle que Laura Miguélez-Cavero a récemment consacrée à la poésie dans l’Egypte des III e - VI e siècles (Berlin/New York, 2008), témoignent de la vitalité de ces études, qui est bien loin de s’épuiser.

Epigrammes latines de l'Afrique vandale (Anthologie latine)

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//www.fabula.org/actualites/documents/74724.jpgEpigrammes latines de l'Afrique vandale (Anthologie latine) Editées, traduites et annotées par Ingrid Bergasa, avec la collaboration de Étienne Wolff. Paris : Les Belles Lettres, 2016. 378 p. EAN 9782251742175 45,00 EUR Présentation de l'éditeur : Les épigrammes présentées ici ont été composées à la fin du règne des rois vandales en Afrique du Nord et rassemblées vers les années 530 dans un recueil auquel on donne le nom d' Anthologie latine . Elles sont données pour la première fois en traduction française. Sommaire : Introduction I. Le corpus II. Le contexte d'écriture des poèmes :l'Afrique vandale III. Le choix de l'épigramme IV. Les principales éditions de l' AL Bibliographie Variantes textuelles Épigrammes latines de l'Afrique vandale L'Anonyme 90‑197 Les auteurs secondaires et anonymes : 204‑209 ;Felix 210‑214 ; 215 ; 216 ; Coronatus 226, 228 ; 284 ; 285 ; 377 ; Caton 387 Symphosius 286 Luxorius 203 et 287‑375 Index des noms propres

M. Bet, "De Ronsard à Bégaudeau : les grands footeux de la littérature"

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//www.fabula.org/actualites/documents/74725.gifMarion Bet, "De Ronsard à Bégaudeau : les grands footeux de la littérature" Article paru sur le site du Nouvel Observateur, juin 2016. "Les écrivains ont-ils aimé le football? C’est un sport qu’on croit boudé par l’intelligentsia. Antoine Blondin, mort il y a 25 ans, préférait le cyclisme, William Hazlitt la boxe, Montaigne l’équitation; et on ne note, chez Proust, qu’une seule occurrence du mot «football», dans «le Temps retrouvé». Ecole de la vie pour certains, opium du peuple pour d’autres, «roi des jeux» selon Jean Giraudoux, le football entretient pourtant avec la littérature une relation ancienne.Ronsard aimait jouer à la «soule», sorte d’ancêtre du football affectionné par Henri II: «Faire d'un pied léger poudroyer les sablons/ Voir bondir par les prés l'enflure des ballons» , écrit le prince des poètes. (...) Le jeune Albert Camus, qui a joué en 1929 au Racing Universitaire Algérois, y trouve quelque nourriture existentielle: «Vraiment le peu de morale que je sais, je l’ai appris sur les terrains de football.» Il est issu d’une famille assez pauvre et sa grand-mère inspecte toujours l’état de ses semelles, alors il tâche d’occuper le poste où on les use le moins: gardien de but. (...) Il y en a évidemment qui ont pris le contre-pied. George Orwell ne voit dans le foot qu'un défouloir sauvage et violemment combatif, grand déclencheur de rivalités irascibles.Le 14 décembre 1945, après avoir assisté – de près ou de loin, on ne sait – aux matchs entre le Dynamo de Moscou et quelques équipes britanniques, il publie dans « la Tribune» un article sans concession: le football est «la guerre, les fusils en moins» et réveille les instincts bellicistes, jeu dangereux dans un contexte où la guerre froide construit déjà son rideau de fer. Codifié à la fin du XIXesiècle dans une Europe où l'esprit militaire contamine à peu près toutes les facettes de la vie quotidienne, le football emprunte effectivement beaucoup au vocabulaire martial, mais la violence vient peut-être moins du terrain que des gradins. Cela n’a pas échappé à Umberto Eco, qui a dit: «Je ne hais pas le foot. Je hais les passionnés de foot.» (...)" Lire l'article dans son intégralité Voir aussi : Denis Saint-Amand, Football, langue et littérature Alexandre Najjar, Les Ecrivains et le foot Maurice Szafran, Littérature, foot et dégoût Un blog (photo : Philip Simpson, Getty images)

Les nouveaux avatars du roman policier

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Argumentaire pour la publication d’un ouvrage collectif Les nouveaux avatars du roman policier (Sous dir. Moez L AHMEDI , Kamel FEKI) Depuis les années soixante-dix du siècle écoulé, et devant l’évolution rapide du roman policier, la multiplication de ses branches (roman de suspense, roman noir, néopolar, roman d’espionnage, polar humoristique, polar historique, polar mythique, etc.) et l’apparition de nouvelles formes romanesques mi-littéraires mi- policières, les théoriciens commencent à s’interroger sur l’avenir de la littérature noire et les risques qu’elle court si elle poursuit ses «mues» successives. Dans son article «Les avatars d’un genre protéiforme », Marc Lits remarque à juste titre qu’à force d’interagir avec le roman littéraire (le «roman roman» pour reprendre l’expression de Japrisot), «le genre semble peu à peu se diluer dans la sphère plus englobante de la littérature, comme si son insertion dans la paralittérature arrivait à son terme, celle-ci ne servant que de purgatoire avant une reconnaissance institutionnelle» [1] . «Mais où va donc le roman policier?» s’interrogent beaucoup de critiques dont quelques-uns ont fini par succomber à l’idée que la mort du genre est inéluctable: «Il ne va nulle part, rétorque ironiquement le tandem Boileau-Narcejac. C’est un pommier qui donne différentes variétés de fruits, mais ce sont toujours des pommes. L’erreur, précisément, est de vouloir modifier son essence par des greffes qu’il supporte toujours mal» [2] .Le sort que va connaître le genre à partir des années quatre-vingt va infirmer cette thèse car, des greffes, le roman policier va en subir une infinité (et des plus fantasques aussi) sans que cela ne diminue en rien son succès littéraire, sériel et cinématographique. C’est que les auteurs policiers ont compris, plus ou moins tardivement (si l’on adopte comme repère le coup de génie de la Reine du crime dans Le Meurtre de Roger Ackroyd ), que la transmutation relève de l’essence même de la littérature noire: «Les grands textes de la littérature policière enfreignent les lois du genre. C’est l’effet de leur liberté créatrice autant que d’une propension à surenchérir dans le surprenant, dans l’inédit. […] L’hypothèse est donc que certains textes policiers parmi les plus construits se distinguent par le traitement désinvolte qu’ils font subir à la structure de base et par la crise qu’ils ouvrent dans le genre dont ils se réclament» [3] . On peut remarquer, d’autre part, que beaucoup d’auteurs de polars ont contribué à la «littérarisation» du roman policier et à son accession progressive à la sphère de la grande littérature et ce, en valorisant ou, pour reprendre l’expression de Jean-Marie Schaeffer, en «travaillant» [4] l’une des composantes du genre. Le cas d’Hubert Monteilhet est intéressant à cet égard, puisqu’il fut parmi les premiers auteurs policiers à vouloir dégager la «para»-littérature du ghetto dans lequel on l’emprisonnait. N’avoue-t-il pas dans l’ Avertissement des Mantes religieuses que l’enjeu principal derrière la rédaction de ce roman est de conférer une note «classique» au roman policier? …Nous nous sommes efforcé , écrit-il, d’apporter à cette littérature ce dont on la prive trop fréquemment: une rigueur classique. Nous avons choisi une histoire où l’horreur procède plus de la psychologie des acteurs que d’un vain décor, une histoire où un vocabulaire généralement mesuré suffit – semble-t-il – à tout exprimer [5] . On voit donc qu’à une époque où le néopolar connaissait son âge d’or avec des écrivains de renommée internationale (Ed Mac Bain, Léo Malet et un peu tardivement Jean-Patrick Manchette) qui prônaient l’autonomie et l’indépendance du genre et qui rejetaient catégoriquement l’idée de l’immixtion mutuelle du «noir» et du «blanc» [6] , Monteilhet se fixait un objectif complètement différent et quelque peu «fou», en ce sens qu’il voulait, lui, conquérir le terrain de la littérature classique et faire accéder la paralittérature au rang des Belles Lettres. À notre sens, une enquête devrait être menée pour mettre en lumière le rôle capital de certains romanciers appartenant au camp «noir» dans cette «littérarisation» du genre policier. Les maisons d’édition y sont aussi pour quelque chose puisque, depuis les années quatre-vingt et pour des raisons purement commerciales, la plupart d’entre elles ont adopté une nouvelle stratégie fondée sur le brouillage des repères génériques (paratextuels) des œuvres publiées [7] .Force nous est de reconnaître que le roman policier contemporain repose narrativement sur une esthétique de la dissidence ou plutôt de la subversion: chaque auteur s’efforce en effet de singulariser ses textes en enfreignant les codes qui régissent le genre. Littérature foncièrement idiosyncrasique, le roman policier est comparable au Sphinx qui renaît de ses cendres, mais à chaque fois sous une nouvelle forme [8] .En réalité, cette volonté de profaner les temples génériques et les sanctuaires taxinomiques est caractéristique non seulement du roman policier mais aussi de la littérature «blanche» contemporaine, laquelle présente le texte comme étant «le “site” de modes de représentation en interaction» [9] . On sait que la plupart des écrivains contemporains adoptent une attitude ironique et déconstructiviste à l’égard des repères génériques existants: «Pour le moment , affirme Cioran, il nous reste à corrompre tous les genres, à les pousser vers des extrémités qui les nient, à défaire ce qui fut merveilleusement fait». [10] Que les auteurs soient du camp «noir» (le polar) ou «blanc» (la littérature générale), l’objectif ou plutôt le projet demeure toujours le même : déconstruire les anciens modèles et inventer de nouvelles formes d’écriture: « Les démarquages auxquels ont procédé - et procèdent - tant de contemporains se rejoignent, tous ou presque, dans un projet commun. Certes, ils sont de degré et de tonalité variables. Certes, ils vont de l’aimable parodie à la transposition métaphysique, de la reprise serrée à l’évocation plus lâche ou plus allusive. Mais tous se rencontrent dans semblable intention ironique de détourner un modèle de sa norme» [11] . Jean-Paul Colin, lui, aborde les «mues» successives du genre du point de vue de la réception: chaque époque affiche, selon lui, une préférence pour l’une des branches de l’arbre policier. De ce fait, «l’histoire du roman policier ne saurait être l’évolution “progressive” (ni du reste progressiste) d’une forme initiale donnant des formes secondaires “améliorées”, mais qu’elle est à nos yeux le déplacement circonstanciel de certains éléments narratifs, qui d’une époque à une autre, mettent l’accent sur une branche particulière de cet “arbre à crimes”qu’est le genre en question, développent - parfois même hypertrophient - une espèce mieux consommable dans un contexte donné» [12] .Ainsi, beaucoup de nouveaux textes hybrides qui échappent aux «radars» des spécialistes et aux grilles génériques existantes ont vu le jour, jetant dans la confusion la critique littéraire contemporaine: «Les règles codifiées par Poe, exploitées depuis le roman policier britannique, une fois libérées de la tyrannie de la centralisation des genres, et rendues au libre circuit de l’écriture, se sont révélées capables d’engendrer de nouveaux produits hybrides fort originaux» [13] .Le malaise générique est d’autant plus grand que les frontières qui séparent, d’une part, les différentes catégories policières et, d’autre part, les deux grands types de littérature (blanche et noire) tendent à disparaître: « C’est que les contours et les frontières sont artificiels et vacillent incessamment. Entre les sous-genres d’abord: où classer définitivement un Simenon ou un Japrisot? Entre le roman policier et les autre genres, ensuite: avec S. King, qui flirte avec la terreur et l’épouvante… Entre le roman et la littérature enfin: avec P. Auster, D. Pennac, etc. [14] ». «Semi-polars», «faux polar», romans «à traces policière» [15] , des «plus-que-romans policiers» , des romans policiers «littéraires» , autant d’appellations qui attestent, d’une part, les difficultés d’ordre générique que pose un pan important de la littérature contemporaine, et d’autre part, la grande fertilité du roman policier, son « étrange disponibilité» [16] et son aptitude impressionnante à fusionner avec d’autres genres et à subir une infinité de greffes. Selon Jacques Dubois, c’est cette spécificité générique du roman policier qui a permis aux œuvres (policières) originales de s’imposer dans l’arène littéraire et de s’intégrer dans la sphère de la grande littérature. Beaucoup d’enquêtes génériques et textuelles doivent donc être menées afin de résoudre les nouvelles énigmes que posent les formes policières contemporaines. Sans prétendre à l’exhaustivité, nous proposons les axes de recherche suivants: 1 - Les enjeux de l’écriture policière subversive et les principales stratégies de détournement. 2- Les nouvelles approches théoriques et méthodologiques pour aborder les avatars contemporains du roman policier. 3- Le roman policier creuset de multiples savoirs (son ouverture sur la médecine, l’archéologie, les mathématiques, la chimie, les sciences physiques, etc.) 4- La réception des romans policiers hybrides. 5- La représentation de la figure du détective (les femmes en particulier) dans les séries policières françaises et américaines. 6- L’espace et l’énonciation dans les romans policiers (après les années quatre-vingt). 7- Le retour au detective novel : manifestations et enjeux. 8- L’exploitation pédagogique des nouveaux avatars du roman policier. 9 - Roman policier et style «littéraire». Envoi des propositions: Nous sollicitons des propositions d’articles originaux (de 200 à 300 mots)pour le 30 novembre 2016 au plus tard.Veuillez joindre à votre proposition une courte notice bio-bibliographique et les envoyer à: moez_lahmedi@yahoo.com kamel_fekih@yahoo.fr La date limite d'envoi des articles et les normes typographiques seront envoyées ultérieurement aux auteurs sélectionnés. Comité scientifique: - Yves Reuter: Université Lille 3 - Isani Shaeda: Université Stendhal-Grenoble 3 - Michel Sirvent : University of NorthTexas - Christina Horvath : University of Bath - Kamel Feki: Faculté des Lettres de Sfax - Moez Lahmédi: Faculté des Lettres de Sousse [1] In Le français aujourd’hui (dossier Les risques du polar ), n° 138, juillet 2002, p. 16. [2] Le roman policier, coll.«Que Sais-je», Paris, PUF, 1975, p. 121. [3] Jacques Dubois, Le roman policier ou la modernité , coll “Hachette”, Paris, Nathan, 1988, p. 17. [4] Cf. «Du texte au genre. Notes sur la problématique générique» , inThéorie des genres , Paris, Seuil, 1986, p.197. [5] Paris, Edition Denoël, 1960, p. 6. [6] «le polar non-classique, dit Manchette dans l’une de ses interviews, n’est pas formellement un roman noir (…), c’est un polar kitsch,contradictio in adjecto (…) Certains auteurs m’inspirent de la sympathie (Echenoz), d’autres non (le sémioticien démochrétien Eco m’inspire de la haine). Le seul "polar non-classique" que j’apprécierais, somme toute, serait du genre de ce à quoi je travaille: le décharnement formel du roman noir doit maintenant être mis au service d’une réalité nouvelle, et laisser sur leur cul les polareux littérateurs et les polareux stalino-gauchistes. Vivre et écrire dans les banlieues (Lyon, par exemple) tombe malheureusement en dehors de mes capacités ordinaires. C’est la seule voie intéressante ouverte au roman noir français actuel. Il l’évite, bien sûr. Hammett, Orwell, Dick, quelqu’un devrait prendre la suite, même timidement, et les gens de haut goût oublieront les clowneries actuelles sur la "subversion du texte"» in Combo , n°8, 1991. URL: «http://www.davduf.net/Combo-ossements-rock.html?lang=fr). [7] Marc Lits affirme dans ce contexte que «dans le souci d’attirer le maximum de lecteurs, les maisons d’édition contaminées par la mentalité américaine, réclament des romans mixtes où le roman policier trouve sa place comme piment» , op. cit ., p. 16. [8] Rappelons ici que le mot «idiosyncrasie» provient du substantif grec «idiosugkrasia » qui signifie selon Le Petit Robert «tempérament particulier». [9] Jullier Laurent, L’Ecran post-moderne. Un cinéma de l’allusion et du feu d’artifice , Paris, L’Harmattan, 1997, p. 13. [10] La tentation d’exister , coll. «Tel», Paris, Gallimard, 1986, p. 111. [11] Jacques Dubois, op. cit. , p. 56. [12] Le Roman policier français archaïque , Berne, Editions Peter Lang SA, 1984, p. 10. [13] Stephano Tani, Cité par Marc Lits, Le roman policier : introduction à la théorie et à l'histoire d'un genre, Liège, Editions de C.E.F.A.L, 1993, p. 136. [14] Yves Reuter, Le roman policier , Paris, Nathan, 1997, p. 113 [15] Cf. Marion Girard, Parodie et transposition dans le roman policier contemporain , Thèse de doctorat, université Lumière, Lyon II, http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=260&action=pdf [16] Cf. «L’étrange disponibilité du roman policier», in Revue critique defixxionfrançaise contemporaine , n° 10 (mai 2015), p. 4-12.
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