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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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8e congrès interdisciplinaire de latin médiéval (Vienne)

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Extended Call for Papers 8th International Medieval Latin Congress Medialatinitas 2017 17-21 September 2017 in Vienna, Ausztria “Mittellatein vernetzt/ Medieval Latin networks!” In 2017 the International Medieval Latin Congress will be held in Vienna, a city that was the capital of a great multilingual empire. With the fitting title “Mittellatein vernetzt/ Medieval Latin networks!” the Congress will explore and celebrate the connectedness and connectivity of Medieval Latin. Few areas in Medieval Studies are as fundamental as Medieval Latin: the study of this linguistic heritage, Medieval Latin Philology, connects almost all areas of medieval studies. Medieval Latin was not only a parent of the Romance languages: for centuries it was also the lingua franca that connected, nourished, and shaped, the culture of the Latin West, Christendom, and Western Europe. It underlies, and is embedded in, the traffic of translation with the various vernacular languages, the transmission of the classical heritage, the epistolary networks that connected writers across the medieval world, and even the capacity to communicate of travelers. Latin pervades medieval material culture in manuscripts as well as in inscriptions throughout Europe and beyond. Medieval Latin has aged with the world. Like the phoenix it is capable of renewal and new connectivity through the use of democratic evolving media such as the Internet. New media, in turn, have transformed the ways scholars work with and present texts, destabilizing aspects of printed philology and enabling new methods for getting and sharing information, modes that revive some aspects of the fluidity of the world of manuscript culture. Medialatinitas 2017 will explore the connectedness and connectivity of Medieval Latin. We are looking for papers focused on Medieval Latin texts or language as well as contributions that explore Medieval Latin’s relationships with neighboring fields. The Congress will have two invitational strands: an historical-political one on the disciplinary history of Medieval Latin itself (“Putting Medieval Latin in its place”) and a didactic one (“ Vox Magistri/ae ”), which will offer a chance for established scholars to connect with students through the scholarly lectio of a Medieval Latin text. We have established a number of open strands, listed below, in order to encourage thematic continuities at the Conference. We invite scholars at any stage in their careers to submit abstracts for original 20-minute papers that have not been previously delivered at an international congress. The REVISED submission deadline for abstracts is 15 JULY 2016 .Please take care in preparing your abstract to make clear the role of Medieval Latin in your paper. We are not seeking Medieval Studies papers that simply happen to work with Latin sources, but papers that have at the very least a 50% focus on Medieval Latin (as a language or as literature), yet also engage with their second area seriously. Abstracts of 200-300 words may be submitted in English, French, German, Italian, Latin, or Spanish. Submissions will be evaluated by a Program Committee consisting of scholars from Vienna and experts from abroad. The Abstract Submission Form is available for download at: http://mittellatein.univie.ac.at/eventsconferences/medialatinitas2017/ Universität Wien • Philologisch-Kulturwissenschaftliche Fakultät Institut für Klassische Philologie, Mittel- und Neulatein Universitätsring 1, 1010 Wien, Österreich medialatinitas2017.mittellatein@univie.ac.at Open Strands Medieval Latin and the Digital World: Mariken Teeuwen Medieval Latin Manuscripts and Palaeography: Christoph Egger and Mary Garrison Medieval Latin and the Germanic World: Matthias Meyer Medieval Latin and the British Isles: Nikolaus Ritt, Winthrop Wetherbee, and Charles D. Wright Medieval Latin and the Romance Languages and Literatures: Tobias Leuker and Roger Wright Medieval Latin and East Central Europe and the Slavic World: Lucie Doležalová and Stefan Newerkla Medieval Latin and History: Philippe Buc, Anton Scharer and Andreas Schwarcz Medieval Latin and Classical Greek, Classical Latin, or Neolatin: Christine Ratkowitsch, Danuta Shanzer, Kurt Smolak, and Hartmut Wulfram Medieval Latin and Points East: Johannes Koder Medieval Latin, Philosophy, and Theology: Bernd Goebel, Gianluca Briguglia, and Thomas Prügl Medieval Latin and Music: Birgit Lodes Medieval Latin and the Visual Arts: Werner Telesko and Lioba Theis Team Medialatinitas 2017 looks forward to welcoming you in Vienna!

5e JE sur la consolation : discours et pratiques de l'Antiquité grecque au XVIIe siècle (Montpellier)

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9h30 Accueil des participants 9h45 Sylvain Brocquet (Aix Marseille Université) « Discours de Râma à Vâlin : une consolation brutale mais efficace » 10h15 Frédéric Trajbert (Aix Marseille Université) « La consolation à Priam » 10h45 Discussions 11h30 Emmanuelle Mantel (Université de Lille) « La lettre de consolation chez les auteurs latins chrétiens » 14h Pierluigi Lanfranchi (Aix Marseille Université) « La consolation dans la littérature juive ancienne : propositions pour la constitution d’un corpus » 14h45 Discussions 15h15 - Table ronde et atelier : bilan et perspectives 17h Avec la participation de Paula Barros (Université Paul-Valéry Montpellier 3) Sylvain Brocquet (Aix Marseille Université) Chrystel Bernat (Institut Protestant de Théologie, Montpellier) Paule Desmoulières (Université de Paris IV) Pierluigi Lanfranchi (Aix Marseille Université) Sabine Luciani (Aix Marseille Université) Emmanuelle Mantel (Université de Lille) Claudie Martin-Ulrich (Université de Pau et des Pays de l’Adour) Frédéric Trajbert (Aix Marseille Université) Jean Vignes (Université Paris 7)

La Femme fatale, de ses origines à ses métamorphoses plastiques, littéraires et médiatiques (Lyon)

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APPEL À CONTRIBUTIONS Date limite : 15 octobre 2016 Colloque organisé à l’École Émile Cohl (Lyon), 24-25 mars 2017 LA FEMME FATALE, de ses origines à ses métamorphoses plastiques, littéraires et médiatiques Souvent associé à la décadence de la fin du XIXe siècle, le thème de la femme fatale ne cesse de nourrir les arts et la littérature. Cette femme, dont le comportement conscient ou inconscient amène l’homme ou la société à sa déchéance, se retrouve dans les textes mythologiques et bibliques. Véritable mythologie de la féminité, elle questionne les rapports qu’entretiennent l’homme, l’artiste et l’écrivain avec cette muse devenue fatale. Comment comprendre cette fascination où se mêle fantasme et angoisse ? Notre propos vise à questionner les identités de cette femme fatale au cours des siècles. De la réception de ces grandes figures féminines de l’histoire des civilisations dans les différents domaines artistiques à l’élaboration de nouvelles femmes fatales à partir du XIXe siècle, ce colloque souhaite questionner ce personnage en mettant en place une certaine typologie de la femme fatale avec ses codes et ses attributs. Le but est de comprendre les enjeux sociaux, culturels, et esthétiques quant à l’élaboration de ce thème et d’en questionner son devenir. Au-delà de la traduction plastique et littéraire d’un thème, l’enjeu est de comprendre comment les interprétations parviennent à s’insérer dans la pensée de leur société, c'est-à-dire comment ils arrivent à influer sur la lecture de ce thème. Les propositions pourront porter sur ces axes: . Définition(s) et origine(s) de la femme fatale à travers les siècles . Femme fatale : pour une histoire littéraire et plastique de la tentation et de ses conséquences . Identités et attributs de la femme fatale . Femme Fatale, cette nouvelle muse . La mise en scène de la Femme Fatale, des planches au grand écran .Que reste-t-il de «fatale» dans les nouveaux médias? (Jeu vidéo, publicité, etc.) Le colloque souhaite s’ouvrir à tous les domaines scientifiques, notamment la psychanalyse. Les communications, si elles peuvent avantageusement s’appuyer sur un corpus textuel, devront privilégier l’approche visuelle et la question des représentations. Temps de parole : 20 min Lieu & date : École Émile Cohl à Lyon, les 20 et 21 mars 2015 Responsable : Cyril Devès (CRHI) Consignes : Les personnes intéressées devront faire parvenir, au plus tard le 15 octobre 2016, une proposition de communication (250-300 mots) accompagnée d’un court CV à l’adresse électronique suivante : deves.cyril@gmail.com Les réponses quant aux propositions acceptées seront envoyées le 30 octobre 2016. Les actes du colloque seront publiés. Le colloque sera accompagné d’une exposition réalisée par les étudiants de l’école de dessin Émile Cohl. Nous souhaitons ouvrir cette exposition aux anciens étudiants de l’école mais également à ses professeurs. Titre de l’Exposition: Femme fatale, à la recherche de ses identités visuelles

F.P. Bowman, Le Christ des barricades (1789-1848)

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Frank Paul Bowman, Le Christ des barricades (1789-1848) , Les Editions du Cerf, collection "Lexio", 2016. EAN13 : 9782204113038. Le Christ des barricades (1789-1848) , paru en 1987, est un ouvrage fondateur etmajeur de l'histoire des idées dans le premier XIX e siècle. Les Éditions du Cerf le rééditent aujourd'hui dans leur collection de poche, Lexio, avec une préface de Frédéric Rouvillois et Sophie Vanden Abeele-Marchal Après Le Christ romantique (Genève, Droz, 1973), puis Le Discours sur l'éloquence sacrée à l'époque romantique : rhétorique, apologétique et herméneutique (1777-1851) , Frank Paul Bowman (1927-2006), dans une large synthèse, y analyse l'évolution des représentations de Jésus autour du développement du socialisme évangélique et de ses thèmes majeurs.Convaincu, selon ses propres termes, de l'importance du "tropisme politique du romantisme français", il montre que "la religion est alors au centre d'un débat souvent polarisé en termes politiques". Ainsi donne-t-il à comprendre la complexité du discours sur le Christ, dans le contexte d’une époque doublement traversée par le doute et la foi, l'"indifférence en matière religieuse" et la foi : il montre à quelle fréquence, sous quelles formes, à travers quelles images et grâce à quels textes majeurs la référence au Christ devient incontournable dans le débat idéologique contemporain.

Nineteenth-Century French Studies 44.3–4 (Spring–Summer 2016)

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Référence bibliographique : Nineteenth-Century French Studies 44.3–4 (Spring–Summer 2016), , 2016. The Editorial Board of Nineteenth-Century French Studies is pleased to announce the publication of volume 44 numbers 3–4 (Spring–Summer 2016). In addition to a special dialogue between David F. Bell and Catherine Witt entitled “ Incipit ,” this issue continues the journal’s longstanding tradition of covering the full range of studies of nineteenth-century French literature and related fields, touching on topics such as diverse as dioramas, prostitutes, censure, Haitian independence, genius, bodies, intertextuality, smells, sounds, photographs, George Sand, and Pierre Loti. A full table of contents is below and also online at: www.ncfs-journal.org. All of the journal’s book reviews from volume 44 and all of the journal’s online reviews dating back to 2007 are accessible online and without subscription.In addition, the web site offers complete archives of the journal’s publications since it began in 1972: Table of Contents from every issue, abstracts of all of the articles, and all of the book reviews published online. Finally, the web site also provides complete information about subscriptions, about submitting articles, about contacting the Book Review Editors regarding book reviews, about the journal’s Editorial Board and Advisory Board, and about the journal’s history. Bonne lecture et bonne visite, Nineteenth-Century French Studies Seth Whidden, Editor Scott Carpenter, Rachel Mesch, and Lise Schreier, Associate Editors Aimée Boutin and Elizabeth Emery, Book ReviewEditors http://www.ncfs-journal.org | Articles: ncfsarticles@gmail.com | Reviews: ncfsreviews@gmail.com |Twitter: twitter.com/NCFS_journal | Subscriptions: http://www.nebraskapress.unl.edu --------- Nineteenth-Century French Studies 44.3–4 (Spring–Summer 2016) Contents 44.3–4 From the Editor [Project MUSE HTML | PDF ]INCIPIT David F. Bell and Catherine Witt Incipit : On the Present and Future of the Field David F. Bell Disciplinary Quandaries Catherine Witt A Movable Field Conversation ARTICLES Isabelle Guillaume Sur les traces des loups des livres pour enfants K. Adele Okoli “Que ne sommes-nous assez riches”: Colonial Reverie in George Sand's Indiana Elizabeth Berkebile McManus Illusion and the True: Arcades, Dioramas, and Irony in Théophile Gautier’s Fortunio Hope Christiansen Educating Nélida and Valentia: Female Mentorship in Two Works by Marie d’Agoult Janice Best Le “Privilège de la parodie”: la censure politique dans quatre vaudevilles de Bayard, Kock, Labiche et Royer Briana Lewis The Sewer and the Prostitute in Les Misérables : From Regulation to Redemption Marcos Flamínio Peres The Last Manifestation of Vautrin REVIEWS HERO WORSHIP Kadish, Doris Y., and Deborah Jenson, eds. Poetry of Haitian Independence. Trans. Norman R. Shapiro Víctor Figueroa Saint-Aubin, Arthur F. The Memoirs of Toussaint and Isaac Louverture: Representing the Black Masculine Subject in Narratives of Mourning and Loss Mariana Past Colson, Bruno. Napoleon on War . Trans. Gregory Elliott Doina Pasca Harsanyi Ferret, Olivier, and Anne-Marie Mercier-Faivre, eds. Biographie et politique: vie publique, vie privée, de l’Ancien Régime à la Restauration Michael G. Kelly Jefferson, Ann. Genius in France: An Idea and its Uses Adrianna M. Paliyenko BODIES IN MOTION Bara, Olivier, Mireille Losco-Lena, and Anne Pellois, eds. Les Héroïsmes de l’acteur au XIXe siècle Joyce Johnston Rykner, Arnaud. Corps obscènes: pantomime, tableau vivant et autres images pas sages, suivi de Note sur le dispositif Jennifer Forrest Hennessy, Susan S. Consumption, Domesticity and the Female Body in Émile Zola’s Fiction Sharon P. Johnson Fagley, Robert M. Bachelors, Bastards, and Nomadic Masculinity: Illegitimacy in Guy de Maupassant and André Gide Charles J. Stivale Duffy, Larry. Flaubert, Zola, and the Incorporation of Disciplinary Knowledge Claire White INTERTEXTUAL RELATIONS Neefs, Jacques, ed. Balzac, l’éternelle genèse Dwight Page Acquisto, Joseph. The Fall Out of Redemption: Writing and Thinking Beyond Salvation in Baudelaire, Cioran, Fondane, Agamben, and Nancy Edward K. Kaplan Locatelli, Federica. Une figure de l’expansion: la périphrase chez Charles Baudelaire Karen F. Quandt Vinken, Barbara. Flaubert Postsecular: Modernity Crossed Out. Trans. Aarnoud Rommens and Susan L. Solomon Éric Le Calvez Breuil, Eddie. Du Nouveau chez Rimbaud Stamos Metzidakis Naturel, Mireille, ed. Proust pluriel François Proulx Rignol, Loïc. Les Hiéroglyphes de la Nature: le socialisme scientifique en France dans le premier XIXe siècle Raphael Koenig THE SENSORIAL NINETEENTH CENTURY Robert, Vincent. La Petite-fille de la sorcière: enquête sur la culture magique des campagnes du temps de George Sand Ying Wang Boutin, Aimée. City of Noise: Sound and Nineteenth-Century Paris David Evans Briot, Eugénie. La Fabrique des parfums: naissance d’une industrie de luxe Érika Wicky Grøtta, Marit. Baudelaire’s Media Aesthetics: The Gaze of the Flâneur and Nineteenth-Century Media Timothy Raser Iskin, Ruth E. The Poster: Art, Advertising, Design, and Collecting, 1860s–1900s Sharon Larson Gural-Migdal, Anna. L’Écrit-Écran des Rougon-Macquart: conceptions iconiques et filmiques du roman chez Zola Carmen Mayer Loti, Pierre. Pêcheur d’Islande . Ed. Alain Quella-Villéger and Bruno Vercier Richard M. Berrong Wicky, Érika. Les Paradoxes du détail: voir, savoir, représenter à l’ère de la photographie Marit Grøtta

Les écritures du journalisme (Paris)

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Appel à communication Les écritures du journalisme Colloque international organisé par le GIS Journalisme, groupement des laboratoires CARISM (IFP – Université Paris 2) CRAPE (CNRS – Universités de Rennes – IEP – EHESP) ELICO (Universités de Lyon) GRIPIC (CELSA - Université Paris Sorbonne) Paris 23, 24, 25 mars 2017 *** Date limite de réception des propositions le 31 août 2016 Réponses aux contributeurs le 15 octobre 2016 Dès que des journalistes ont voulu se revendiquer comme un métier en quête d’autonomie, la question de l’écriture a été posée comme un marqueur de différenciation sociale et d’affirmation identitaire. Puis, de l’écriture considérée comme un style distinctif au service d’une narration spécifique, on est passé aux écritures journalistiques ; le pluriel marquant un mouvement dedifférenciation interne à la profession, initiée par l’émergence de nouveaux supports depublication, de nouvelles technologies, de formes de spécialisation par genre ou par thème. Lesfaçons d’écrire et les modes de narration (les façons de « raconter une histoire ») s’en sonttrouvées bouleversées. Enfin, plus récemment, l’avènement d’Internet et des technologiesnumériques et mobiles a conduit à réinterroger les modes d’écriture journalistique et les formesde narration. Mais la question des écritures n’est pas uniquement un sujet de préoccupation pour la profession.Elle mobilise également de nombreuses recherches sur le journalisme depuis leurs origines. Lesécrits journalistiques sont l’objet d’attention scientifique à plusieurs titres : étude desconstructions sémiologiques des contenus journalistiques et des représentations sociales ainsiproduites (et de leurs possibles influences) ; analyse littéraire ou linguistique de ces discours…Les écritures du journalisme intéressent en fait toutes les sciences sociales dès lors que l’onconsidère que l’écriture n’est pas que le texte, mais qu’elle est le résultat d’un processus deproduction de l’information dont les traces visibles appellent à dévoiler les conditions sociales,culturelles, historiques, économiques ou organisationnelles de production. Questionner les écritures revient donc à interroger, hier ou aujourd’hui, les représentations dumétier et de ses spécialisations ; les modes d’acquisition et de transmission de ces savoir-faire ; lesmodèles économiques qui sous-tendent le marché des médias ; les structurationsorganisationnelles des rédactions ; les modalités d’appropriation des supports et des technologiesde communication ; les représentations que les journalistes se font de leurs publics et de leursattentes. Cet appel à colloque propose d’organiser la réflexion des contributeurs autour de quatre axes, àpartir d’une présentation de leurs résultats de recherches fondés sur des travaux empiriques,articulant étude des écritures et conditions de leur production, en faisant fi de toute séparationartificielle entre ce qui relèverait d’une analyse textuelle autonome et d’une étude des contextesd’écriture et de réception. Le premier axe vise à recontextualiser historiquement les évolutions del’écriture journalistique. Le deuxième interroge l’influence de l’organisation sur les productionsd’information. Il s’agit ensuite d’apprécier la manière dont les technologies numériques et mobilesouvrent de nouveaux horizons aux écritures journalistiques. Le dernier axe, enfin, a pourambition de revenir sur les discours de célébration de l’écriture journalistique. Axe 1 - Dynamiques des écritures journalistiques L’apprentissage de l’écriture (ou d’une forme d’écriture) est au coeur des premiers moments de laprofessionnalisation, comme moyen d’affirmer la spécificité et la crédibilité du métier. Depuis lesformes d’écriture et de narration journalistiques ont fortement évolué au cours de l’histoire, nonseulement en raison des progrès technologiques et des nouveaux supports disponibles, mais aussien raison de l’essor de nouveaux genres journalistiques (émergence progressive du portrait, dugrand reportage, de l’éditorial, des directs, etc.) et de nouvelles spécialisations présentées commeautant de façons de décliner les savoir-faire professionnels (journalisme de guerre, journalismeculturel, journalisme sportif, etc.). Les contributions de cet axe viseront à saisir les évolutions spatiales et temporelles des écrituresjournalistiques, d’appréhender les transformations des formes de narration, de repérer lesmouvements de rupture ou de basculement qui conduisent au renouvellement des pratiquesd’écriture tout au long de l’histoire du journalisme. Axe 2 - Organisations et écritures La production des contenus journalistiques dépend des organisations qui les sous-tendent.L’écriture journalistique est le produit d’une division du travail, qui est évolutive (les correcteursont quasi disparu ; les secrétaires de rédaction sont devenus des éditeurs dont les savoir-faire sesont élargis, les titres des articles ne sont plus seulement du ressort des « chefs », mais aussi desrédacteurs au travail ; les journalistes politiques tendent à avoir moins de place pour écrire…) Ilexiste entre la rédaction et les autres services des entreprises de presse ou des acteurs extérieurs,un entrelacs de relations formant un véritable écosystème relationnel. Les organisations évoluent,se restructurent, se modernisent et s’adaptent sous l’influence de la transition numérique et de ladynamique des marchés ; de nouvelles fonctions y apparaissent et pèsent sur la sélection dessujets, la hiérarchie de l’information et sur son traitement. Les écritures peuvent ainsi être altérées,repensées, contraintes, voire dénaturées dans un sens qui ne correspond pas à l’intention première des journalistes. Les propositions veilleront donc à resituer les logiques d’écriture journalistique au sein des diversécosystèmes relationnels, traditionnels ou contemporains. Elles interrogeront le poids del’organisation dans le travail d’écriture et la manière dont les journalistes arrivent ou non à ypréserver leur autonomie. Axe 3 - Les écritures numériques Avec l’arrivée des outils numériques, les écritures et les narrations journalistiques peuvent êtretotalement transformées. L’écriture peut devenir multimédia et agencer des textes, images,données sous une forme composée (webdocumentaire…). Elle peut reposer sur des dispositifsparticipatifs intégrateurs de contributions extérieures et amateurs (live blogging, Storify…). Ellepeut prendre en compte la géolocalisation, en direct ou en différé, avec des reportages effectuésgrâce aux technologies mobiles. Elle peut mettre en scène de façon renouvelée les données, en offrant une visualisation qui dépasse l’infographie pour devenir une véritable datavisualisationorchestrée par des datajournalistes qui fouillent, trient, et réorganisent des données au profit del’investigation ou d’une démarche pédagogique. Les contributions de cet axe aborderont donc les nouvelles formes d’écriture et de narrationutilisant les dispositifs numériques et mobiles. Axe 4 - Célébration de l’écriture Écrire est l’un des savoir-faire demandé à tout journaliste. Sauf en situation de direct, il estsupposé « avoir un style », « une plume », « une ligne », y compris en radio ou en télévision.L’écriture n’est pas une spécificité de la presse écrite. Dans les « nouveaux » médias, l’écriturepeut aussi être célébrée ou posée comme distinctive, comme c’est le cas avec « l’écrituremultimédia ». Pourtant, l’écriture est plus ou moins valorisée, selon les médias, selon lesformations, selon les pays (l’opposition entre le journalisme français et anglo-saxon présentéesouvent comme moins « littéraire », plus « factuel » est un classique), et selon les conjonctureshistoriques aussi. Mais l’écriture journalistique n’est pas uniquement autoréférentielle. Il existe desprofessionnels qui célèbrent les différentes sources de son inspiration et de leur créativité, revendiquant des modèles venus d’ailleurs (littérature, cinéma, série télé, photo d’art…) Les contributions attendues porteront donc sur les discours de célébration des stylesjournalistiques (ou à l’inverse, sur la déploration de leur appauvrissement), sur la manière dont lesformations au journalisme s’emparent de cette thématique, sur la manière comparée dont desespaces nationaux ou des rédactions abordent ou ont abordé différemment la question del’écriture, ou sur la célébration des sources d’inspiration. Modalités de soumission Adresser à colloque.GIS2017@gmail.com : — un résumé de 1000 mots (ou 6000 signes, espaces compris), avec 3 à 5 mots-clés et l’indication de l’axe danslequel cette communication s’inscrit. Merci de ne porter aucune indication permettant d’identifier le ou les auteurs .— une première page comprenant l’identité, l’institution, l’adresse mail du ou des auteurs. Ces informations ne seront pas communiquées aux membres du comité scientifique chargés d’évaluer les propositions. Les résumés et les communications peuvent être présentés en anglais, espagnol, français ouportugais. Comité scientifique : DominiqueAUGEY, Aix-­‐Marseilleuniversité(France) RodneyBENSON, New-­‐YorkUniversity(USA) ClaireBLANDIN, UPEC(France) PabloJ.BOCZKOWSKI, NorthwesternUniversity(USA) EtienneCANDEL, UniversitéParis-­‐Sorbonne(France) JeanCHARRON, UniversitéLaval(Québec,Canada) RogérioCHRISTOFOLETTI, UniversidadeFederaldeSantaCatarina(Brésil) BéatriceDAMIAN-­‐GAILLARD, UniversitédeRennes1(France) FranciscoDEASSIS, EscolaSuperiordePropagandaeMarketing(Brésil) SalvadorDELEON, UniversidadautonomadeAguascalientes(Mexique) Hervé DEMAILLY, UniversitéParis-­‐Sorbonne(France) DavidDOMINGO, Universitélibre de Bruxelles (Belgique) IsabelleGARCIN-­MARROU, SciencesPoLyon(France) IsabelleHARE, UniversitédePoitiers(France) MaríaElenaHERNÁNDEZ, UniversidaddeGuadalajara(Mexique) ValérieJEANNE-­‐PERRIER, UniversitéParis-­‐Sorbonne(France) ChristineLETEINTURIER, UniversitéParis2(France) Jean-BaptisteLEGAVRE, UniversitéParis2(France) SamuelLIMA, UniversidadedeBrasilia(Brésil) MarcLITS, UniversitéCatholiquedeLouvain(Belgique) ArnaudMERCIER, UniversitéParis2(France) JacquesMICK, UniversidadeFederaldeSantaCatarina(Brésil) KatharinaNIEMEYER, universitéParis2(France) BibiaPAVARD, universitéParis2(France) FabioPEREIRA, UniversidadedeBrasilia(Brésil) NathaliePIGNARD-­‐CHEYNEL, Universitéde Neuchâtel(Suisse) GuillaumePINSON, UniversitéLaval(Canada) ValentinaPRICOPIE, UniversitateadinBucuresti(Roumanie) DavidPRITCHARD, UniversityofWisconsin(USA) Jean-­MichelRAMPON, Institutd’étudespolitiquesdeLyon(France) RémyRIEFFEL, UniversitéParis2(France) DenisRUELLAN, UniversitéParis-­‐Sorbonne(France) PhilipSCHLESINGER, UniversityofGlasgow(GB) AnneliseTOUBOUL, UniversitéLyon2(France) AdelineWRONA, UniversitéParis-­‐Sorbonne(France)

Des voix acousmates en littérature / Acousmatic voices in literature (Rennes)

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(English version below) Envoi des propositions de communication (500 mots) en anglais ou en françaisavec un bref CV avant le 31 décembre 2016. — à Sylvie Bauer, sylvie.bauer@univ-rennes2.fr et Claudia Desblaches claudia.desblaches@univ-rennes2.fr — réponse au plus tard le :1 er mars 2017. — colloque en français et en anglais : 6-7-8 septembre 2017 (Rennes 2). Ce colloque propose de partir à la recherche des voix délaissées par la critique, non pas les voix énonciatives ou narratives mais les voix plus énigmatiques et secrètes qui ne se donnent pas facilement à entendre ou à voir dans l’écriture. Car, selon Claude Jamain, pour trouver la voix, ‘il s’agit d’aller sous les apparences, sous la couverture des choses, peau, surface peinte ou langage pour retrouver les sons de l’origine’ ( Idée de la voix ). Ainsi, le lecteur tel un disciple de Pythagore écoutant les leçons du maître dissimulé derrière un voile, est invité à percer le mystère des voix de l’écrit. D’un côté, l’écriture est vue comme une perte de la voix sonore et auditive. De l’autre, elle est une tentative de rendre audibles et visibles les voix impénétrables et les bruits non verbalisables. Précisément, l’écriture acousmatique se proposerait de faire entendre ce que Roland Barthes appelle ‘le bruissement de la langue’, pour redonner une possibilité aux voix enfouies dans le caractère figé du langage convenu. Nombres d’écrivains ont donné une chance aux musiques du langage, au chant, aux voix discrètes voilées, filets de voix fluettes, messes basses, aux acousmates transformés en poèmes (Eluard, Apollinaire). Beaucoup ont aussi laissé affleurer ou crier des anomalies sonores (cris d’animaux ou de marginaux chez Flannery O’Connor), une masse de voix voilées par l’écriture, des acousmates (du grec, ‘ce qu’on entend’) définis comme des ‘bruits de voix humaines ou d' instrumens qu' on s' imagine entendre dans l' air’ (dictionnaire de l’académie française), ‘négativité de la voix du sujet dans le langage’ (A-Christine Royère). Tout se passe comme si l’écriture abritait deux types de voix contradictoires, entre composition sonore mélodieuse et bruits parasitaires dérangeants, «votre voix» nous dit Yves Bonnefoy «a en elle des fièvres et a voulu la musique» ( La Vie Errante , 1993, 131). Entre ‘fièvre’ et ‘musique’ donc, la voix acousmate laisserait-elle dans son sillage des pistes picturales, sonores et visuelles, des musicalités? Ainsi Barbara Guest (poète américain de l’école de New York) cherche à capturer sur la partition poétique toutes ces ‘musicalités’ de la nature, “une perle de culture arrachée à son coquillage’, “une chaîne d’oiseaux miniatures,” “un ailleurs, une cachette, une forme secondaire du discours, [...], ce petit écho qui hante le poème” ( “Wounded Joy,” Forces of Imagination ). Peut-on alors parler d’une musique acousmatique de l’écrit qui réconcilierait les bruits du monde avec les rythmes poétiques bien pensés et harmonieux? Chez Patricia Eakins, écrivain américain du 20 ième siècle, les rythmes musicaux compensent le caractère indéterminé de son univers et accompagnent le sens de ses nouvelles fantastiques. Derrière cette composition acousmatique qu’est la page écrite, y-aurait-il un désir de retour à la voix idéalisée de l’enfance ou à celle de la mère, une ‘expérience toute physique de l’enfantement du langage à laquelle le sujet se ressource‘ (Patrick Quillier), la quête d’une voix quasi édénique, pré-linguistique, proche de celle des enfants ou des animaux (Henri Michaux). Quel sens peut –on donner à ces acousmates, bruits hypothétiques (les chants de l’au-delà , ‘les bergers (qui) écoutent ce que disent les anges’ dans « Acousmate» d’Apollinaire), ou bruits disgracieux qui fissurent ou déchirent la tranquillité du texte? Les acousmates, sont-ils proches des raclements dans la gorge ou des sons d’une mélopée? Ont-ils un but esthétique, poétique ou philosophique? Visent-ils à relayer les voix de l’œuvre pour faire saillir la voix unique et singulière de l’auteur? Autrement dit, le style de l’auteur résiderait il précisément dans l’orchestration acousmatique de son écriture? Peut-on retrouver dans l’écrit, un tenant lieu d’une voix impossible à écrire mais aussi la voix, c’est-à-dire la patte de l’auteur? Au lieu de voir dans l’avènement et le triomphe de la lettre une mise à mal de l’oralité de la littérature, peut-on considérer qu’il y a derrière ce voile l’occasion rêvée de faire entendre une voix en sourdine sous la lettre? Cette voix off certes déviée ou étouffée dans le temps de l’écriture, est-elle au contraire la preuve de la vivacité de l’écrit et de la voix poétique, voix on ?Le chant de la langue serait-il à retrouver dans ces acousmates acoustiques ou silencieux, ces lieux énigmatiques inventés par un écrivain «acousmêtre» (néologisme de Michel Chion) qui cache son visage (et son message) derrière une tenture pour être mieux écouté? Le lecteur, partiellement aveuglé par le voile tendu qui dissimule la source exacte de la voix du maître, est sollicité davantage par la dimension autre, sonore du message, cette voix mystérieuse désincarnée, sans hôte ou origine prédéfinis. Nous nous intéresserons à cette voix sans corps (prisée par Nathalie Sarraute) polyphonique qui ne provient pas de la narration. C’est par exemple un rythme jazzy qui fait circuler le sens dans la prose obscure de Barry Hannah. Les voix acousmatiques réactiveraient-elles notre rapport poétique au monde ainsi ré exploré, appréhendé dans toute sa richesse et sa confusion? Comment la littérature se sert-elle de la typographie des textes pour faire surgir la tonalité des voix? La spécificité de la voix de E.E. Cummings réside-t-elle précisément dans son écriture typographique improférable et anamorphique? Peut-on voir des acousmates dans l’excentricité des signes? Les traces ou effets de voix (ou plus précisément, le manque de voix, la déperdition ou subversion de la voix) seraient-ils vus comme salvateurs , comme ‘des bouts de langue qui s’essaient à emprisonner le soleil’ (Jacques Rancière, La Chair des Mots, 76)? C’est précisément dans les accidents ou ratages fertiles de la voix, dans le chaos et l’hétérogénéité des voix acousmatiques que le langage retrouve ‘cette logique de l’invention’ dont parle Merleau-Ponty et qui met le lecteur sur la voie de la connaissance (ou de la révélation.). Ainsi Flannery O’Connor se sert-elle de ‘l’étrangeté vocalique’ (Steven Connor) dans ses nouvelles, des bruits des marginaux, des cris de paons comme d’un outil ironique et révélateur de la pauvreté spirituelle des personnages. Les acousmates de la littérature permettraient-ils de crier à l’oreille des sourds et des malentendants pour faire comprendre un message autrement inaccessible? Bibliographie sélective Roland Barthes S/Z , Paris, le seuil, réed points essais, 1970. Roland Barthes ‘Le Bruissement de la langue’, Essais Critiques IV , Seuil, 1984. Yves Bonnefoy, La Vie errante , suivi de Remarques sur le dessin, Poésie/Gallimard, 1993 Michel Chion– La Voix au cinéma , Ed : Cahiers du Cinéma, 1982. Steven Connor in Myth, Modernity and the Vocalic Uncanny, in Myth and the Making of Modernity, the Problem of Grounding in early 20 th c Literature, Rodopi, 1998, Mladen Dolar, A voice and Nothing More , Short Circuit series, edited by Slavoj Zizek, The MIT Press, 2006. Stewart Garrett, Reading voices, literature and the phonotext , Garrett Stewart, California, University of California Press, 1990. Jean Paul Goux, La Voix sans repos , esprits libres, éditions du rocher,2003. Jean-Paul Goux, La Fabrique du Continu, Essai sur la Prose , Champ Vallon, recueil, 1999. Claude Jamain, La Voix sous le Texte , Actes du colloque d’Angers, 2000 Claude Jamain, Idée de la Voix , Etudes sur le Lyrisme occidental, PUR, 2004 Brian Kane, “Acousmate: history and de-visualised sound in the Schaefferian tradition,”Organised Sound17:2 (Fall 2012): 179–188. Jean-Pierre Martin, La Bande Sonore , José Corti, 1998 Merleau-Ponty, La Prose du Monde , Paris, Gallimard, 1969. Henri Meschonnic, ‘Qu’entendez-vous par oralité?,’ Langue Française , n°56, décembre 1982, 6-23. Patrick Quillier, «Pour une acousmatique du signe: éloge du nomadisme de la voix», Lampe-tempête , «Espaces, lieux, figures», no 4, décembre, 2007 Patrick Quillier, ‘Entre bruit et silence : Yves Bonnefoy, Maître de Chapelle ? (esquisses acroamatiques),Littérature,Année 2002Volume 127, n°3, L’Oreille, La Voix, 3-18. Jacques Rancière, La Chair des Mots, , Politiques de l’écriture , Galilée, 1998. Marie-Albane Rioux-Watine, La Voix et la frontière, sur Claude Simon , Honoré Champion, collection Littérature d e notre siècle dirigée par Jean Yves Guérin, Paris, 2007. A-Christine Royère, Henri Michaux, Voix et imaginaire des signes , Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, 2010. A-Christine Royère, « La voix acousmate :‘dans l’acoustique du trou oblique’ (Henri Michaux et Ghérasim Luca) », in Oralités subversives , Presses Universitaires de Rennes, 2004, Anne Douaire (dir). A-Christine Royère « “Des chemins parallèles n’excluent pas flirts, tendresses, violences et passions” : poésie sonore et musique électro-acoustique », ces deux derniers articles ayant été coécrits avec Gaëlle Théval, à paraître. Laurence Tibi in La Lyre Désenchantée, l’Instrument de Musique et la Voix Humaine dans la Litérature Française du 19 ième siècle , Honoré Champion, Paris, 2003, Denis Vasse, l’Ombilic et la Voix: Deux Enfants en Analyse , Le Champ Freudien, Seuil, 1974 Conference to be held in English and French/ conférence en français eten anglais Sont bienvenues les propositions de communication mettant en jeu des auteurs différents, (nationalité, genre, période, style…. ) pour tenter de comparer et de circonscrire un peu plus ces voix acousmates. Pistes non exhaustives: voix énigmatiques, voix pré-linguistique bruits non verbalisables acousmates transformés en poèmes traces picturales, sonores, visuelles des ‘voix off’ musicalités du poème, de la prose, musique acousmatique de l’écrit orchestration acousmatique de l’écriture, écrivain ‘acousmêtre’ voix polyphonique accidents et ratages de la voix, ‘étrangeté vocalique’, anomalies sonores en littérature Conférence plénière confirmée: Claude Jamain, professeur de littérature comparée, université de Lille 3 Comité scientifique: Claudine Armand, Maître de conférences, littérature et art américain,Université de Lorraine. Sylvie Bauer, professeur en, littérature américaine, Rennes 2. Nicole Belmont, professeur, anthropologie, directrice de recherche à l’EHESS, Paris. Claudia Desblaches, Maître de conférences, littérature américaine, Rennes 2. Claude Jamain, professeur de littérature comparée et d’esthétique, Lille 3. Birat Kathie, professeur émérite, littérature des Caraïbes, Université de Lorraine. Josiane Paccaud-Huguet, professeur,littérature anglaise moderne et théorie de la littérature, Université de Lyon 2. Jean-Marie Privat,professeur de littérature et d'anthropologie de la culture,Université de Lorraine. Anne-Christine Royère, Maître de conférences,littérature et histoire du livre des XIXe et XXe siècles,Université de Reims. Barbara Strauman, associate professor, littérature anglaise, Université de Zürich. Comité d’organisation: Claudia Desblaches, Rennes 2 Sylvie Bauer, Rennes 2 ***** Call for papers Acousmatic voices in literature International conference to be held on September 2017, 6-8 th …..at the University of Rennes 2 Submissions(of roughly 500 words)should be sent to Sylvie Bauer, sylvie.bauer@univ-rennes2.fr and Claudia Desblaches claudia.desblaches@univ-rennes2.fr by December, 31 st , 2016 Notification of acceptance: March, 1st, 2017. This conference aims at studyingneglected voices, not narrative voices but the more enigmatic and secret voices that are difficult to grasp, hear or see in the written text. Indeed, Claude Jamain explains that to find the/a voice, “one has to go beyond appearances, under the surface of things,like the skin, painted matter or language to get back to original sounds” (my translation, Idée de la voix ). Thus, like Pythagorus’ disciple, the reader has to listen to the lessons of the master hidden behind a veil, ready to grasp the mystery of silent written voices. On the one hand, writing leads to the irrevocable loss of a sonorous and auditory voice. On the other hand, it attempts at making impenetrable noises beyond language visible and heard. Precisely, acousmatic writing would be a wayof makingreaders listen to the “subtle noise of language” (Roland Barthes) to give voicesback the potential they lost when buried in the rigid nature of conventional language. Numerous writerschose the music of language, songs, discreet and veiled voices, reedy or whispering voicesand all the acousmatic voices turned into poems (Eluard, Apollinaire). Many other writers allowed sound anomalies to come to the surface of the text or shout out loud (animal sounds or marginals’ mumbling in Flannery O’Connor’s stories). Voices remain hidden in the text, “acousmats” (from the Greek, “what we hear”) can be defined as “noises from human voices or instruments we imagine hearing in the air” (Dictionnaire de la langue française), “the negativity of the subject’s voice in language” (Anne-Christine Royère). It appears that writing is the vocal host of two contradictory categories: melodious or sonorous compositions and disturbing parasitic noises.Indeed, doesn’t Yves Bonnefoy assert that “your voice has fever fits within itself and wishes it could be music “ (La vie Errante, 1993, 131)? Between “fever” and music”, does the acousmatic voice leave in its wake painterly, pictorial, sound, visual traces or “musicalities”? Barbara Guest, anAmerican poet from the New York School “seeksthe air” to capture all these musicalities of nature in her poetical partition, “a pearl snatched from a shell”, “ a chain of miniature birds”, “an elsewhere, a hiding place, a secondary form of speech (…) the little echo that haunts the poem” (Wounded Joy). Can we refer to acousmatic music that would reconcile the world’s noises with harmonious and relevant poetic rhythms? In Patricia Eakins’ 20th century stories for instance, musical rhythms compensate for the indeterminate feature of her universe and support the meaning of her fantastic stories. Behind this acousmatic composition of the written page,canwe detect a desire to go back to the idealized voice of childhood? Does it correspond to a totally physical experience of the rebirth of language which the subject needs? (Quillier) or to the quest of a quasi edenic, pre-linguistic voice, closerto children or animal voices (Henri Michaux)? What meaning should we give to acousmats, those hypothetical voices, songs from the dead, ‘shepherds who listen to angels’words’ ( Acousmate, A pollinaire)? Or disgraceful noises that break or interrupt the tranquility of the written page? Are acousmatic voices, closer to hoarseness or to the sounds of a smooth melody? Should wedifferentiate between acousmats and acousmatic voices (cf. Brian Kane)? Is their goal aesthetic, poetic or philosophical? Are they aiming at carrying textual voices to make the unique and singular voice of the author heard? In other words, is the author’s style rooted in the acousmatic orchestration of the text? Can we find in the textual matter a place to locate an impossible voice or the voice, that is the author’s recognizable style? Instead of seeing a denial or refusal of orality in literature in the triumph of writing, can we consider the opportunity to listen to a subdued voice, hidden underthe written text? This voice-over which is not on trackor stifled when written, might conversely be the proof of the vividness of the written text and its poetic voice. The lyrical qualityof language might be recovered in acoustic or silent acousmats, these enigmatic places invented by the master (“acousmêtre”, Michel Chion’s neologism) who hides his message and face behind a veilso that he is listened to better. As the reader is partly blinded by the veil that hides the precise source of the voice, he seems more stimulated by another dimension: the sonorous aspect of the message, this disembodied mysterious voice, without a predefined host or origin. Papers focusing on polyphonic disembodied voices (asusedby Nathalie Sarraute) which do not arise from the narrative are welcome. It is for instance the jazzy rhythms that convey meaning in Barry Hannah’s obscure prose. Would the poetic voices reactivate our poetic link with the world thus re(explored, graspedin all its richness and confusion? How does literature use typography to make the vocal tonalities emerge? Does E.E. Cummings’s specific voice lie precisely in its anamorphic and unpronounceable poems? Can we decipher acousmats in the signs’ eccentricity? Thetraces of the voices or their effects (or more accurately the lack of voice, their loss or subversion) might be a blessing, like ‘little tongue tips which strive to capture the sun’ (Jacques Rancière, La Chair des Mots, 76). It is precisely in the accidents, fertile failures or erasures of the voice, in the chaos and heterogeneity of acousmats that language reveals and recovers ‘this logic of invention’ (Merleau-Ponty). Thus Flannery O’Connor shows how “the vocalic uncanny” (Steven Connor) in her short stories, i.e., marginal noises, peacock and animal sounds, are used as ironical tools to reveal the spiritual poverty of her characters. Through literary acousmats the deaf and hard of hearing could be shouted at to make them understand an otherwise inaccessible message. Selective bibliography Roland Barthes S/Z , Paris, le seuil, réed points essais, 1970. Roland Barthes ‘Le Bruissement de la langue’, Essais Critiques IV , Seuil, 1984. Yves Bonnefoy, La Vie errante , suivi de Remarques sur le dessin, Poésie/Gallimard, 1993 Michel Chion– La Voix au cinéma , Ed : Cahiers du Cinéma, 1982. Steven Connor in Myth, Modernity and the Vocalic Uncanny, in Myth and the Making of Modernity, the Problem of Grounding in early 20 th c Literature, Rodopi, 1998, Mladen Dolar, A voice and Nothing More , Short Circuit series, edited by Slavoj Zizek, The MIT Press, 2006. Stewart Garrett, Reading voices, literature and the phonotext , Garrett Stewart, California, University of California Press, 1990. Jean Paul Goux, La Voix sans repos , esprits libres, éditions du rocher,2003. Jean-Paul Goux, La Fabrique du Continu, Essai sur la Prose , Champ Vallon, recueil, 1999. Claude Jamain, La Voix sous le Texte , Actes du colloque d’Angers, 2000 Claude Jamain, Idée de la Voix , Etudes sur le Lyrisme occidental, PUR, 2004 Brian Kane, “Acousmate: history and de-visualised sound in the Schaefferian tradition,”Organised Sound17:2 (Fall 2012): 179–188. Jean-Pierre Martin, La Bande Sonore , José Corti, 1998 Merleau-Ponty, La Prose du Monde , Paris, Gallimard, 1969. Henri Meschonnic, ‘Qu’entendez-vous par oralité?,’ Langue Française , n°56, décembre 1982, 6-23. Patrick Quillier, «Pour une acousmatique du signe: éloge du nomadisme de la voix», Lampe-tempête , «Espaces, lieux, figures», no 4, décembre, 2007 Patrick Quillier, ‘Entre bruit et silence : Yves Bonnefoy, Maître de Chapelle ? (esquisses acroamatiques),Littérature,Année 2002Volume 127, n°3, L’Oreille, La Voix, 3-18. Jacques Rancière, La Chair des Mots, , Politiques de l’écriture , Galilée, 1998. Marie-Albane Rioux-Watine, La Voix et la frontière, sur Claude Simon , Honoré Champion, collection Littérature d e notre siècle dirigée par Jean Yves Guérin, Paris, 2007. A-Christine Royère, Henri Michaux, Voix et imaginaire des signes , Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, 2010. A-Christine Royère, « La voix acousmate :‘dans l’acoustique du trou oblique’ (Henri Michaux et Ghérasim Luca) », in Oralités subversives , Presses Universitaires de Rennes, 2004, Anne Douaire (dir). A-Christine Royère « “Des chemins parallèles n’excluent pas flirts, tendresses, violences et passions” : poésie sonore et musique électro-acoustique », ces deux derniers articles ayant été coécrits avec Gaëlle Théval, à paraître. Laurence Tibi in La Lyre Désenchantée, l’Instrument de Musique et la Voix Humaine dans la Litérature Française du 19 ième siècle , Honoré Champion, Paris, 2003, Denis Vasse, l’Ombilic et la Voix: Deux Enfants en Analyse , Le Champ Freudien, Seuil, 1974 Conference to be held in English and French Fields concerned: enigmatic voices, pre-linguistic voices noises that are not verbally accessible acousmats transformed into poems pictorial, sound, visual traces of invisible voices musicalities, acousmatic music of the written text acousmatic orchestration of writing polyphonic voices vocal failures and accidents, ‘the vocalic uncanny’, sound anomalies in literature Guest speaker (confirmed) : Claude Jamain, Lille 3

Federico Bertoni, La cultura in scatola

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Edizione: 2016/ Collana:i Robinson / LettureSerie:Solaris / ISBN:9788858124499, 150 p., 15 € disponible en ebook : http://www.laterza.it/schedalibro.asp?isbn=9788858125618 Perché un luogo di elaborazione e di trasmissione della conoscenza diventa uno straordinario concentrato di stupidità, in cui l’automazione frenetica delle pratiche svuota di significato le azioni quotidiane? Questa è la domanda fondamentale da porre all’università italiana del XXI secolo. Mutazioni antropologiche, narrazioni egemoni, logiche del potere e disegni politici più o meno occulti. Drogata da un falso miraggio efficientista, l’università sta svendendo l’idea di cultura e la ragione stessa su cui si fonda, ostaggio passivo e consenziente di indicatori astrusi, procedure formali, parole vuote che non rimandano a nulla e che si possono manipolare in base a interessi variabili – eccellenza, merito, valutazione, qualità, efficienza, internazionalizzazione. Serve una diagnosi lucida per denunciare le imposture e cercare gli ultimi punti di resistenza. Il libro parte da casi concreti e da un’esperienza maturata sul campo. Senza alcun rimpianto nostalgico per la ‘vecchia’ università ma con uno sguardo disincantato, si rivolge a chi ha una percezione vaga del presente, spesso distorta da stereotipi e pregiudizi. Quel che ne emerge è al tempo stesso un racconto, un saggio di critica culturale e un testardo gesto d’amore per il sapere, l’insegnamento e un’istituzione che ha accompagnato il progetto della modernità occidentale. Lire un extrait ici ou ici un autre extrait table : (voir également ici )QUESTO LIBRO VII Colui che dice «io», p. viii 1. ESPERIENZA 3 1. La giornata di un professore, p. 3 - 2. La vendetta di J. Evans Pritchard, p. 8 - 3. Cominciò tutto così, p. 12 - 4. La mutazione, p. 18 - 5. Tu vuò fa’ l’americano, p. 23 - 6. I piccoli fratelli, p. 28 - 7. Microfisica della bêtise, p. 36 2. NARRAZIONE 39 1. Il conte di Montecristo, p. 39 - 2. Mediaworld, p. 42 -3. Storie proprio così, p. 47 - 4. Parole magiche (1): Merito, p. 55 - 5. Parole magiche (2): Eccellenza , p. 63 - 6. Parole magiche (3): Valutazione, p. 72 3. POLITICA 85 1. Uni’s got talent, p. 85 - 2. La mission della community, p. 90 - 3. Il delitto perfetto, p. 94 - 4. La zona grigia, p. 102 - 5. Logiche del potere, p. 108 - 6. Pratiche di resistenza, p. 113 - 7. I piccoli maestri, p. 122 Glossario 129 Note 131

F. Audouy, Antonin Artaud le sur-vivant

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//www.fabula.org/actualites/documents/74692.jpgFrançois Audouy, Antonin Artaud le sur-vivant Paris : L'Harmattan, 2016. 92 p. EAN 9782343090481 12,00 EUR Présentation de l'éditeur : Artaud, poète de la survie et de la sur-vie ? C'est l'angle d'approche de cet essai, qui revisite cet être hors-normes et haut en couleurs. L'impatient patient Artaud se trouve ici confronté à ses foisonnantes références, religieuses et philosophiques, remis dans son contexte actuel, attaqué et fouillé au corps pour en extraire sa substantifique moelle : celle d'un nouveau-né éternel, d'un trompe-la-mort, d'un tueur de verbe. D'un sur-vivant.

A. Sekoguchi, L'Empreinte de Zeami dans l'art japonais

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//www.fabula.org/actualites/documents/74694.jpgAya Sekoguchi, L'Empreinte de Zeami dans l'art japonais - La Fleur et le néant Préface d'Augustin Berque. Paris : L'Harmattan, coll. "L'Univers esthétique", 2016. 266 p. EAN 9782343084503 27,00 EUR Présentation de l'éditeur : « Comment attirer et séduire le public ? » : telle est la question clé à laquelle a essayé de répondre, dans ses traités, le créateur du théâtre Nô, Zeami (1363 ?- 1443 ?). Sa pensée a laissé l'empreinte dans la postérité de concepts tels que le kata , une forme anonyme et pré-personnelle, ou le ma , l'esthétique du dépouillement, qui constituent les caractéristiques essentielles de la culture japonaise, qui ont imprégné tous ses arts. À l'opposé de la vision occidentale, cette recherche met en lumière celle des arts traditionnels japonais, qui propose une voie pour accéder à un champ plus vaste et plus profond de la conscience. Aya Sekoguchi a soutenu sa thèse à l'EHESS en 2007 : « Le Champ (basho) dans les arts traditionnels japonais » : autour de l'union corps-esprit et de la relation entre artiste et public chez Zeami.

S. Boustani, R. El-Enany et W. Hamarneh (éd.), La Littérature à l'heure du Printemps arabe

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//www.fabula.org/actualites/documents/74696.jpgSobhi Boustani, Rasheed El-Enany et Walid Hamarneh (éd.), La Littérature à l'heure du Printemps arabe Paris : Kerthala, 2016. 360 p. EAN 9782811116491 29,00 EUR Présentation de l'éditeur : Une révolution ou un soulèvement populaire ne peuvent être isolés du contexte culturel et historique dans lequel ils sont nés. Dans une première partie, les auteurs du présent ouvrage se sont donc tournés vers la littérature arabe du XXe siècle pour tenter d’y détecter les prémisses de la contestation actuelle, qui auraient préparé plus ou moins clairement les événements capitaux qu’a vécus le monde arabe ces dernières années. Une deuxième partie aborde les signes de la rupture apportée par le « Printemps arabe » et analyse les textes plus ou moins littéraires qui en sont issus. Il peut s’agir de poésie, de nouvelles, de pièces de théâtre ou même de blogs. Sobhi Boustani est professeur de littérature arabe moderne à l’Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales). Spécialiste de la poésie arabe depuis le début du XXe siècle, il étudie aussi le renouvellement de l’écriture dans la littérature romanesque arabe. Il a publié de nombreux articles et ouvrages sur ces sujets. Walid Hamarneh est professeur d’arabe et d’études moyen-orientales à l’Université de Richmond aux États-Unis. Il a publié plusieurs ouvrages sur les théories littéraires, la littérature arabe et la littérature comparée. Rasheed El-Enany est professeur d’arabe et de littérature comparée. Doyen de la Faculté des Sciences sociales et humaines à l’Institut de Doha pour les Études supérieures, il est également professeur émérite à l’Université d’Exeter (Grande-Bretagne). On lui doit plusieurs ouvrages sur la littérature comparée et la littérature arabe, égyptienne notamment.

Voitachewski, Présences de Buenaventura

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//www.fabula.org/actualites/documents/74697.gifVoitachewski, Présences de Buenaventura Article paru sur le site "du9.org", juin 2016. "Alvin Buenaventura nous a quitté en février dernier. Il fut pendant les dernières années un personnage clé de la bande dessinée alternative américaine. Il ne s’agit pas ici de lui consacrer une nécrologie, d’autres l’ayant déjà fait.Mais sa disparition est l’occasion de (re)venir sur deux importantes parutions de cette première moitié d’année et du catalogue de Fantagraphics , parutions qui viennent rappeler son importance dans le microcosme américain. Le premier n’est autre que Patience . Buenaventura y est crédité («production and technological assistance») et avait consacré un excellent ouvrage à son auteur, The Art of Daniel Clowes, Modern Cartoonist (paru en 2012). Les deux hommes, établis à Oakland dans la baie de San Francisco, étaient par ailleurs amis. Le second est le neuvième volume de Kramers Ergot, revue de bande dessinée dont il avait co-dirigé les volumes 6 et 7, tous deux restés dans l’histoire, à un tel point que la revue semble aujourd’hui peiner à se trouver une identité et une raison d’être. (...)" Lire la suite

Colloque Trois souvenirs de ma jeunesse (Amiens)

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Université de Picardie-Jules-Verne (Amiens) Colloque CERCLL/CERR/ESPE d’Amiens Logis du Roy, 20-21 octobre 2016 Trois souvenirs de ma jeunesse (Nos Arcadies) d’Arnaud Desplechin (2015) Appel à communications «Enfants, où êtes-vous désormais?» Éléments de réflexion Où l’on retrouve Paul Dédalus. Inspiré de Joyce ( A Portrait of the Artist as a Young Man ), découvert dans Comment je me suis disputé… (Ma vie sexuelle) , aperçu plus brièvement dans Un conte de Noël , Paul Dédalus fait retour dans ce faux antépisode, où il est incarné une nouvelle fois par Mathieu Amalric dans un film qui puise une fois encore à la matière autobiographique de son réalisateur (Roubaix, la grand-tante, etc.). Triptyque Placé sous l’égide de figures tutélaires du structuralisme (Paul lit Lévi-Strauss, il dessine un groupe de Klein à la demande du professeur Béhanzin, il a sur le mur de sa chambre un portrait de Lacan), Trois souvenirs de ma jeunesse est un film à la construction apparemment limpide: un triptyque encadré par deux épisodes en forme de prologue et d’épilogue, qui en orientent le sens: Paul, au seuil de la cinquantaine, se souvient de sa jeunesse. La composition distingue trois épisodes qui renvoient respectivement à l’enfance, à l’adolescence et à l’entrée dans l’âge adulte. Cette tripartition trouve un écho dans la prolifération des figures ternaires dans le film: la famille Dédalus se compose de trois enfants, l’association d’aide aux refuzniks est représentée par trois de ses membres, Esther a trois «maris», Paul connaît trois figures de mère (la «folle», Rose, Béhanzin), il a trois amantes (Pénélope, Gilberte, Esther), trois polaroïds d’Esther sont accrochés au mur, etc. Au centre du triptyque, encadré par deux épisodes qui mettent en scène un même lieu (la maison familiale de Roubaix), l’épisode soviétique, qui est aussi celui de l’héroïsme de Paul. Ces trois épisodes se développent selon un mouvement d’amplification progressive, qui vient perturber l’équilibre du triptyque: la disproportion des masses donne ainsi une place majeure à la troisième partie, tout en déplaçant son centre de gravité et ses enjeux: de l’amitié à l’amour, du jeu au sérieux, de Paul à Esther – et aussi de l’héroïsme de l’épisode russe à la lâcheté de l’abandon d’Esther. Si, dans la relation sexuelle, les hommes «viennent» et les femmes «partent», il semblerait qu’en amour, ce soit bien l’inverse: «C’est toi qu’es parti, pas moi», dit ainsi Esther lors de leur dernière conversation. D’autres formes de ponctuation, et partant, d’organisation du récit, apparaissent: les ouvertures/fermetures à l’iris ignorent les délimitations chapitrées et définissent une autre logique d’organisation du récit, plus secrète et plus complexe, sur le sens de laquelle on pourra s’interroger. Enfin, la figure du voyageur par excellence, Ulysse, invite à étudier dans Trois souvenirs de ma jeunesse la représentation de l’espace et du temps, qui sont étroitement solidaires, comme l’indique aussi cet article que Paul cite lorsqu’il rencontre pour la première fois la professeure Béhanzin, et qui est emprunté à Lawoetey-Pierre Ajavon: «Représentations du temps et de l’espace chez les Gen-Mina du Bénin». On pourra ainsi être attentif aux ellipses subreptices, à ces raccords où une conversation se poursuit de façon continue malgré la discontinuité des lieux: de façon exemplaire lors de la descente d’escalier d’Ivan et Paul après la rencontre avec l’instituteur qui les morigène et qui se poursuit sans solution de continuité dans la rue. Mais le film pose aussi la question du lien par-delà la distance: comment être ensemble tout en étant ailleurs? Question qu’Ulysse précisément ne se pose pas. À l’inverse, lors de la première fête, Pénélope propose à Paul d’aller l’attendre dans sa chambre. Trois souvenirs de ma jeunesse est ainsi tissé de discours et de réflexions sur l’amour, et sous toutes ses formes: homosexuelle ou hétérosexuelle, en coupleou à trois (Paul/Esther/Kovalki, Paul/Gilberte/William), selon des configurations qui entrent autant en écho avec Jules et Jim ou Un été avec Monika qu’avec les fantasmes de Margaret Mead à propos d’une supposée liberté sexuelle aux antipodes ( Mœurs et sexualité en Océanie ). Retour amont La rigueur de la composition telle que le titre l’affiche est contestée, ou déplacée, par la présence d’un épilogue explicite et d’un prologue qui n’est pas désigné comme tel. Les trois souvenirs sont ainsi inclus dans un récit cadre, qui correspond à un quatrième temps, celui de l’âge mûr et, en apparence, de la maturité, au regard rétrospectif sur le passé et du retour sur soi, qui est aussi un retour au pays natal. Ulysse revient à Ithaque – pour y massacrer les prétendants, et le premier d’entre eux, Jean-Pierre Kovalki? Par ailleurs, cet enchâssement des souvenirs oriente le récit et la connaissance du personnage: Paul enfant est vu non seulement par Paul adulte, mais aussi et surtout en fonction de l’adulte qu’il est devenu. Présente aussi dans le poème de Yeats (« Among School Children »), la tension propre à toute autobiographie persiste, entre ignorance par l’enfant de son avenir et connaissance rétrospective de l’adulte qui transforme la vie en destin. Quel sens donner ainsi à la rage conclusive, la «fureur intacte» de Paul devant Kovalki: lucidité due à la maturité ou illusion rétrospective qui lui permet d’occulter ses propres défaillances, ses aveuglements, thématisés notamment par ces scènes où les yeux lui brûlent? À cet égard, les relations entre le récit-cadre et les récits enchâssés sont autant de complémentarité que de conflit, ou de contestation. La tension entre fidélité du souvenir et réinvention, voire récriture du passé mériterait ainsi d’être explorée: «J’me souviens, j’me souviens, je cherche des morceaux de souvenirs en moi et j’ai de mémoire de rien, tout est effacé, sinon trois, quatre bribes, un bégaiement». Plus largement, on pourra réfléchir aux formes spécifiques du souvenir et de la réminiscence chez Desplechin. Récit d’apprentissage, Trois souvenirs de ma jeunesse est indissolublement le récit d’une triple initiation: sentimentale, intellectuelle et politique. Mais à rebours de la tradition littéraire, où la femme est l’initiatrice à la fois à l’amour, à la vie sociale et à la compréhension du monde, vie sentimentale et vie intellectuelle restent clivées dans le film, avec la distribution dans deux lieux différents de l’amour et du savoir (Roubaix vs Paris, Esther vs le professeur Béhanzin). C’est aussi ce qu’indique la scène dans le train qui ramène Paul et Esther vers Paris, où cette dernière pose ses mains sur le livre qu’il lit, alors que pour la première fois les deux espaces, amoureux et intellectuel, pourraient coïncider. Plus largement, Trois souvenirs de ma jeunesse est un film où la transmission et la filiation sont difficiles, et l’émancipation, brutale: Paul fuit son foyer, Bob est chassé de chez lui, et Paul s’arrache finalement à Esther. Mais si Paul sait coudre, et peut ainsi cacher le paquet dans la doublure du manteau, c’est aussi parce que Rose le lui a appris. Échos S’il convient d’être attentif à la distribution des grandes masses architectoniques du film, il faut l’être aussi aux modalités de leur articulation et à la porosité des frontières qui les séparent: le mur de Berlin qui tombe est le signe de la fin de la jeunesse de Paul, mais il est aussi l’emblème d’un film construit sur des passages, des échos et des déplacements qui font dialoguer les trois souvenirs. On relèvera ainsi, à titre d’exemple, la présence d’une même scène, déclinée sous trois formes différentes: les coups portés à Paul successivement par son père (1. Enfance), par lui-même/Marc (2. Russie), par l’un des «maris» d’Esther et de son acolyte après qu’il l’a raccompagnée chez elle (3. Esther). Et cette même conclusion, imperturbable: «Je n’ai rien senti». La relation entre héroïsme et déni de la souffrance, voire masochisme, mériterait à cet égard d’être interrogée. Autre écho, entre la scène où Paul découvre, assis dans la cour où il joue aux osselets, le baiser de sa grand-tante à Mme Sidorov et celle où il aperçoit Gilberte à demi dénudée sur le seuil de son appartement. Mais les échos peuvent être plus secrets: ainsi de cette écharpe bleu ciel que Paul porte quand il va se réfugier chez sa grand-tante Rose et qui passe au cou d’Esther lors de son apparition en majesté lors de la première fête. En complément de la rigidité de la construction structurale, Desplechin préconiserait ainsi une logique plus souple, faite d’associations et d’échos, dont la Traumdeutung , qui tombe des mains de Béhanzin quand elle bascule dans le sommeil, pourrait être le modèle. Paul, ce héros? L’écho avec le texte de Joyce qui inspire Desplechin ( Stephen Hero ), l’identification de Paul à Ulysse, mais aussi cette scène où Paul enfant recopie un dessin qui représente Caius Mucius Scaevola mettant sa main au feu, invite à étudier les figures de l’héroïsme dans le film, et plus largement les notions de virilité et, celle, symétrique, de féminité: Esther sera ainsi comparée dans un même mouvement, devant le tableau d’Hubert Robert, à Diane déchirant Actéon, Vénus et Nausicaa. Paul est confronté, lui, à trois figures de femme: la mère, l’amante, le mentor, qui est également une mère de substitution, et qui meurt elle aussi, marquant définitivement la fin de l’enfance. La solidarité de l’amour et de la mort mérite d’être relevée dans ce film qui multiplie les figures de la mélancolie: de la gravure de Dürer accrochée sur le mur de la chambre de Paul à Roubaix à l’apparition de Rose au cimetière en passant par les angoisses d’Esther. Notons, enfin, que le film a pour sous-titre Nos Arcadies , et l’on sait combien la mort règne aussi en Arcadie. « I need to be me » (Roxanne Shanten, 1989 )La question de l’identité est centrale dans le film, qui la décline au moins sur quatre plans, qu’il conviendrait d’étudier plus en détail: individu, famille, société, religion. L’identité de Paul est incertaine, et d’emblée de substitution , quand il élit domicile chez sa grand-tante, échangeant une mère «folle» et un père dépressif et violent contre une grand-tante qui vit avec une femme russe, déjà… À ce déplacement initial feront écho l’emménagement de Robert chez les Dédalus et l’élection par Paul d’une mère – et d’un père? – de substitution en la personne du professeur Béhanzin. Si Delphine hérite d’un objet, le collier de sa mère, qui semble lui interdire d’échapper à l’histoire familiale, comme le confirme la scène avec le père lors de la première fête, Paul s’invente par ses lectures, foisonnantes, et ses rencontres. À ces identités par substitution font écho des identités par élection: Paul aide ainsi les refuzniks par amitié pour Marc et «pour défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes». L’instabilité de l’identité de Paul est abondamment thématisée dans le film. Il ne sait que répondre quand son collègue du Quai d’Orsay lui demande qui il est. Est-il Personne, comme Ulysse dans l’épisode du cyclope? Il rencontre à Minsk celui qui devient son «jumeau», Natan. Mais la figure du double est ambiguë. Le double, c’est le frère («Nous sommes un seul corps à deux têtes», dit Paul d’Ivan) ou l’ami (Marc et Paul répondent dans un même mouvement «Dans quinze jours» quand on les interroge sur la date de leur départ pour Minsk). Mais c’est aussi le rival (Kovalki) ou celui qui amène à douter de sa propre identité(«quand j’étais adolescent, j’ai dû donner mon identité à un type, et je sais plus si je suis le bon»), voire celui dont l’apparition est, comme dans la tradition romantique, un présage funeste (Natan). La spécularité est donc à la fois un réconfort et une menace. Ce thème est aussi cinématographique. Spécularité et dualité s’incarnent ainsi dans les nombreux plans, insistants, où la symétrie s’exhibe: Paul jouant aux osselets, Paul devant la nappe de feu, la voiture lors du retour à l’hôtel à Minsk, la table d’interrogatoire à la DGSE qui se reflète dans le plafonnier, Esther et Kovalki sur le quai de gare, la voiture en panne devant le massif montagneux, etc. Symétriquement, Desplechin multiplie les raccords, notamment dans les dialogues, qui portent atteinte à la symétrie par la transgression fréquente de la règle des 180°. La détermination de l’identité rencontre aussi, comme toujours chez Desplechin, la question de la religion, qui se déploie selon différentes postulations: judaïsme (Marc), catholicisme (Ivan), islam (Medhi et Francis), athéisme, mais aussi une forme singulière de spinozisme: «Je crois à une infinité de vies heureuses», dit ainsi Paul lors de la première fête. Et la question religieuse est aussi politique, comme l’indique un nouvel écho. Par deux fois, Paul accompagné d’un ami rend visite à trois hommes à qui un objet caché dans le dos d’un des personnages, glissé dans sa ceinture, est remis: lors de la visite aux «Strasbourgeois» qui aident les refuzniks , lors du deal des barrettes de cannabis. Dans un cas, c’est une enveloppe contenant des livres et de l’argent, dans l’autre, un pistolet. Dans un cas, Paul est accompagné par Marc, qui est juif, dans l’autre par Medhi, qui est arabe. Et Francis Belkacem de le souligner, en interrogeant Paul sur «cette fête où on n’aime pas les Arabes». L’hésitation quant à l’identité est aussi générique dans ce film qui multiplie les références à des genres codés (film d’espionnage, film fantastique, teen movie, etc.) et à d’autres films de Desplechin: Comment je me suis disputé… bien sûr, mais aussi La Sentinelle , Un conte de Noël ou encore L’Aimée .«– Tu vas m’appeler? – Tu vas m’écrire?» Conformément à la logique du récit d’apprentissage, Trois souvenirs de ma jeunesse est le récit d’une vocation (Paul devient anthropologue/ethnologue), mais aussi celui d’une assomption de la parole. Paul le «muet», celui «qu’on a amputé de la langue» selon sa sœur Delphine, devient un «beau-parleur»: «Tu es divin en ce qui concerne les discours, ô Paul Dédalus», dit Esther en citant Phèdre . Les discours et l’écrit occupent à cet égard une place prépondérante non seulement dans la fiction (la relation entre Paul et Esther devient de plus en plus épistolaire) mais aussi dans le dispositif (pluralité des voix off/over, lettres lues face caméra, etc.). Il conviendra d’être sensible à la dimension à la fois littéraire et artificielle de l’écriture (quels adolescents s’expriment ainsi?). En outre, les références livresques sont foisonnantes et leur présence n’est pas seulement motivée par la définition du paysage intellectuel dans lequel Paul évolue. À cet égard, on ne manquera pas de relever l’anachronisme de certaines références: Lacan, penseur de référence en 1989, vraiment? Un instituteur des années 70 habillé d’une longue blouse? Le choix des acteurs/actrices, la direction d’acteurs, ainsi que leur jeu, pourront aussi être regardés avec attention. La référence à Platon (les pages qui volent sur le pont sont extraites de l’ Apologie de Socrate ), et plus particulièrement au Phèdre , cité par Esther dans la séquence finale, mériterait également d’être étudiée tant le dialogue platonicien entre en écho avec certains des enjeux du film, non seulement dans son dispositif (Phèdre lit le discours de Lysias à Socrate comme Paul et Esther lisent leurs lettres au spectateur) mais aussi dans ses interrogations: la nature de l’amour, divin ou maléfique; la solidarité de l’amour et de l’éloquence; la supériorité de la parole sur l’écrit, etc. Mais ces multiples références qui saturent le film sont-elles autant d’indices ou de leurres? Là encore, une étude détaillée est nécessaire pour préciser le dispositif exégétique que le film met en place, et son sens. On notera la discrète présence d’un autre référent mythique, Œdipe (la quête de la vérité, le baiser à la mère adoptive, les yeux qui brûlent) et d’un genre paranoïaque par excellence, le film d’espionnage. On pourra s’interroger à ce propos sur la «méthode mythique» de Desplechin – pour reprendre l’expression de T.S. Eliot employée, entre autres, à propos de Joyce –, sur la façon dont le réalisateur s'empare, pour composer son œuvre, de textes préexistants (mythes, romans, films, en particulier, mais aussi musiques et tableaux). Le colloque aura lieu le jeudi 20 et le vendredi 21 octobre 2016 au Logis du Roy (Amiens), et le volume d’études sera publié dans la foulée. Format des communications: 20 min. (30 min. si projection d’extraits) + 10 min. d’échanges. Merci d’envoyer un projet de communication d’une page ainsi qu’un C.V. à Jean-Baptiste Renault ( jb@renault-duca.fr ) et à Christian Michel ( chmichel@free.fr ) avant le 15 juillet 2016 .Christian MICHEL et Jean-Baptiste RENAULT

Dirk Weissmann, Métamorphoses interculturelles, Les Voix de Marrakech d'Elias Canetti

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//www.fabula.org/actualites/documents/74690.jpgRéférence bibliographique : Dirk Weissmann, Métamorphoses interculturelles, Les Voix de Marrakech d'Elias Canetti, Orizons, collection "Comparaisons", 2016. EAN13 : 9791030900682. Longtemps marginalisé par la critique, Les Voix de Marrakech est assurément l'un des plus beaux livres d'Elias Canetti. Né d'un voyage authentique entrepris en 1954, il offre un saisissant portrait de la ville marocaine, ainsi qu'une véritable introduction à l'univers et à la pensée du Prix Nobel de littérature. Fruit d'un long travail de recherche, cette étude est la première à en proposer une lecture intégrale. En se référant au texte original aussi bien qu'à la traduction française, elle se destine à tout étudiant, enseignant ou chercheur souhaitant entreprendre une lecture approfondie de l'œuvre.

Céline et l'homme aux ciseaux

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//www.fabula.org/actualites/documents/74529.jpgDans un article paru dans Candide en mars 1933 et ultérieurement repris comme postface à Voyage au bout de la nuit , Céline donnait une manière de célébrité à un garde-forestier qui, répondant à une enquête sur les façons de se constituer une bibliothèque, prétendait lire avec des ciseaux, en ne gardant de ses livres que les pages les plus précieuses. Ce lecteur irrespectueux s'était d'abord attiré les foudres d'un critique de l'époque, Émile Zavie, qui fustigeait "cet homme qui se fabrique une bibliothèque de débris". L'Atelier de théorie littéraire propose de retrouver la mémoire de cette affaire, dans une série de textes réunis sous le titre "Lire avec des ciseaux" et présentés par Marc Escola .

Orlando, 12 juin 2016

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//www.fabula.org/actualites/documents/74691.pngLe 12 juin 2016, Eric Bordas (ENS de Lyon) etOwen Heathcote (University of Bradford) ont achevél'édition et la mise en ligne du douzième numéro de la rvue Fixxion , intitulé : "Homosexualités et fictions en France de 1981 à nos jours" le jour ou plutôt la nuitmême oùOmar Mateen massacrait 49 personnes gays, lesbiennes et transau Pulse à Orlando où se tenaitla soirée "Latin Flavor"à l'occasion de la Gay Pride. Les années 1980 avait vu s'ouvrir, pour les homosexuels en Franceune période de dépénalisation, suivie d'une lente et difficile reconnaissance de leurs droits. De cette politisation de l'identité homosexuelle, accélérée par l'épidémie du SIDA, les auteurs de ce numéro examinent toutes les retombées en littérature, aucinéma et dans d'autres arts, chezMarguerite Duras, Guillaume Dustan, Anne Garréta, Alain Guiraudie, Ducastel et Martineau,Fabrice Neaud, ou d'autres.L'histoire des gays, des lesbiennes et des trans ne s'écrit toutefois pas à la seule échelle nationale : depuis Stonewalle en 1969, elle est en France intimement liée aux soubresauts de lasociété et de la culture américaine. Les victimes d'Orlando, auxquelles est dédié ce numéro de Fixxion , viennent le rappeler de manière tragique.

De la Régence à la République. Plaisirs parisiens du vice et de la vertu

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PROGRAMME 9h : Café d'accueil 9h30 : Introduction : Marine Roberton, Sébastien Chauffour & Christophe Henry Première session / Vice social et vertu de la profanation Présidence : Christophe HENRY (Académie de Versailles) 9h45 : Laetitia Pierre (Istituto Marangoni / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : Vices et vertus de la mode : le corset et ses usages dans le vestiaire parisien (1750 - 1910). 10h15 : Maxime Georges Métraux (Université Paris-Sorbonne) : Corriger le vice et favoriser la vertu : répression et censure de la gravure à Paris au XVIIIe siècle. 10h45 : Barbara Jouves (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : La Tour de Nesle d’Alexandre Dumas : entre adultère et inceste, succès d’un scandale devenu mythe au XIXe siècle. 11h15 : Discussion de la première session et pause café Deuxième session / Les différents degrés du plaisir Présidence : Sébastien Chauffour (Bibliothèque de l'INHA) 11h30 : Elisa Boeri (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : Les corps architecturaux de Jean Jacques Lequeu, entre sculpture et architecture. 12h : Christophe Henry (Académie de Versailles) : Le sexe des Lumières. Sources artistiques de l'intelligence sensuelle. 12h30 : Discussion de la deuxième session 13h -14h30 : Pause méridienne Troisième session / Les joies étouffées de l'alcôve Présidence Cécilie Champy (Musée des beaux-arts de la ville de Paris - Petit Palais) 14h30 : Miriam Schefzyk (Université de Münster), Le peintre dans le boudoir : Johann-Christian Mannlich à Paris. 15h : Florence Fesneau (Université Pais 1 Panthéon-Sorbonne) : Belles endormies (et voyeurs embusqués). 15h30 : Discussion de la troisième session 16h Pause café Quatrième session / Quand la modernité s'emmêle Présidence : Marine Roberton (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) 16h15 : Cécilie Champy (Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris-Petit Palais) : Scandaleux ! La polémique du moulage des corps au XIXe siècle. 16h45 : Juan Luque (École du Louvre) : Le Chabanais. Welcome to all nations. 17h15 Discussion de la quatrième session 18h Clôture des débats

J. Starobinski, La Beauté du monde (éd. M. Rueff)

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//www.fabula.org/actualites/documents/74703.jpgJEAN STAROBINSKI La beauté du monde. La littérature et les arts Édition de Martin Rueff Date de parution : 16/06/2016 Editeur : Gallimard (Editions) Collection : Quarto ISBN : 978-2-07-014560-7 EAN : 9782070145607 Présentation : Broché Nb. de pages : 1344 p. Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre : le lecteur retrouvera dans l'épaisseur de ce volume le Starobinski qu'il aime et qu'il recherche – «l'œil vivant», le lecteur impeccable, sachant allier la délicatesse du toucher et la maîtrise de l'explication, mais il découvrira aussi un Starobinski arpentant pour lui des terres peut-être nouvelles – non pas celles du siècle des Lumières, ni celles de l'histoire des idées médicales, mais celles de la poésie, de la peinture et de la musique. Ces trois muses se donnent la main et forment une ronde que le critique n'a jamais quittée. Au total, c'est une centaine d'études composées sur plus de soixante ans qui se trouvent rassemblées sous le titre «La beauté du monde». Car la littérature et les arts répondent à la beauté du monde et le critique, premier lecteur, spectateur et auditeur, célèbre la réponse de ceux-là pour chanter celle-ci. Le lecteur comprendra mieux sans doute ce qui continue d'animer celui qui a fait de la critique une forme d'art – ses obsessions, ses décisions de méthode, son exigence de clarté et de partage. Les textes sont escortés par des intelligences critiques soucieuses de tourner cette œuvre vers un public nouveau (Michel Jeanneret, Laurent Jenny, Georges Starobinski, Julien Zanetta). Chaque ensemble se voit replacé dans son histoire. Une postface («Pour tout l'amour du monde») essaie de saisir les grandes options de la critique de Jean Starobinski pour la situer dans le siècle. Pour la première fois, le lecteur découvrira aussi un essai biographique accompagné de documents iconographiques susceptibles d'éclairer «L'œuvre d'une vie». Dans la tourmente du siècle, Jean Starobinski n'aura cessé de montrer que la force des œuvres est d'attester la décence de l'existence humaine contre les puissances de la destruction. Dire oui à la beauté du monde, telle est l'une des leçons constantes de Jean Starobinski.

Masculin/Féminin. La performativité du genre dans la littérature québécoise depuis la Révolution tranquille (Vancouver)

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Masculin/Féminin La performativité du genre dans la littérature québécoise depuis la Révolution tranquille Colloque international Université Simon Fraser Vancouver, Canada 16 et 17 mars 2017 Depuis la publication de Gender Trouble et Bodies that Matter , les théories de Judith Butler sur la performativité du genre ont eu une grande influence pour mieux analyser les constructions, les représentations et l’intelligibilité des figures de la femme et de l’homme, du féminin et du masculin, et de la féminité et de la masculinité dans les espaces privés et publics. Butler a montré la manière dont les différents genres sont générés à partir des actions, des réactions et des interactions; des relations et des interrelations; et du rapport entre un savoir qui produit et renforce un pouvoir ainsi que d’un pouvoir qui à son tour produit et renforce un savoir, et ce, en fonction de ce qu’elle définit comme étant de l’ordre de la performativité. Dans le cadre de ce colloque, nous invitons des chercheurs en théorie du genre, en théorie queer, en études gays, lesbiennes, transgenres et transsexuelles, en études féminines et masculines, et en théorie féministe à explorer la performativité du genre dans la littérature québécoise depuis les années 1960. À partir de la Révolution tranquille, le Québec s’est inscrit dans des mouvements transnationaux qui ont intensifié et consolidé les luttes de libération des femmes, l’engagement théorique et pratique féministe, la réinvention de la sexualité, les droits des gays, des lesbiennes, des bisexuel(le)s, des transgenres, des intersexuel(le)s et des transsexuel(le)s. Par conséquent, une étude de la contribution de la littérature québécoise – l’une des littératures mondiales qui a fait preuve dans les 50 dernières années d’une créativité des plus intéressantes – à ces transformations planétaires est aujourd’hui à notre avis pertinente et nécessaire. Pour ce colloque, nous acceptons des propositions de communication en français seulement. Ces propositions, d’une longueur maximale de 300 mots, doivent indiquer le nom du/de la chercheur(e), son affiliation universitaire et son courriel. Nous donnerons priorité aux propositions qui seront reçues avant le 15 août. Mais nous accepterons des propositions jusqu’au 15 septembre 2016. Les propositions sont à envoyer par courriel au professeur Jorge Calderón (calderon@sfu.ca).

Françoise Sagan: "Liberté, j’écris ton nom" (Paris)

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Journée d'étude organisée par Céline Hromadova , avec le soutien de l’ UMR THALIM (CNRS/ENS/Paris 3), de la Médiathèque Françoise Sagan et de l’Association Françoise Sagan. Programme de la journée: Premier axe: «La liberté de lire et d’écrire » 9h30: Présentation de la journée et du premier axe par Céline Hromadova (présidente) 9h45 : Christine Culerier (comédienne): «Lectures choisies» 10h00: Flavien Falentin (Université de l’Indiana, Bloomington), «Françoise Sagan, les liaisons lectrices» 10h30: Questions du public 10h40: Pause Deuxième axe: «La liberté comme éthique» 11h00: Présentation du second axe par Virginie Carton (présidente) 11h15: Michelle Ruivo (professeur de Lettres à Versailles),«Pour vivre heureux, vivons cachés»… 11h45: Christine Culerier (comédienne): «Lectures choisies» 12h00: Céline Hromadova (professeur de Lettres à Sainte-Geneviève-des-Bois): «La liberté de choisir soi-même sa vie » 12h30: Questions du public 12h40: fin de la journée d’étude
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