Doctoriales de l'Equipe de recherche "Littérature, histoires, esthétique" (dir. Pierre Bayard et Mireille Séguy) de l'Université Paris 8 Le mercredi 8 juin auront lieu les 3e doctoriales de l'Equipe de recherche "Littérature, histoires, esthétique" (dir. Pierre Bayard et Mireille Séguy) associée aux départements de Littérature française et francophone et de Littérature générale et comparée de l'Université Paris 8. Cette rencontre est ouverte à tous. Programme : 10h-10h45 :Paulo Procopio Ferraz : "Tautologie et critique littéraire" 10h45-11h30 : Sara Fadabini : "Proust et la philosophie du discours" 11h30-11h45 : Pause café 11h45-12h30 :Alisa Rakul : " Pelléas et Mélisande , l'œuvrecontinuée de Maeterlinck et Debussy" 12h30-13h15 :Li Mingxia : "La musique dans l'œuvre de Le Clézio" 13h15-14h30 : Déjeuner (Buffet) 14h30- 15h15 :Adrien Chassain : "Comment parler des livres que l’on n’a pas (encore) écrits ? (Roland Barthes, Georges Perec, Jacques Roubaud)" 15h15-16h :Alina Kornienko : "Le sous-psychodrame : une nouvelle forme de l’écriture théâtrale de Jean-Luc Lagarce" 16h-16h15 : Pause café 16h15-17h :Freud Guédou : "Pour un décloisonnement des littératures africaines en langues française et anglaise" 17h-17h45 :"Ming Zhao : L'écrivain en tant qu'immigrant (Gao Xingjian et Ha Jin)" 17h45 : Clôture
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Doctoriales de l'Équipe "Littérature, histoires, esthétique" de l'Université Paris 8
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Spectralités dans le roman contemporain (Italie, Espagne)
Journée d’étude internationale de l’ED122 Université Paris III Sorbonne Nouvelle Spectralités dans le roman contemporain (Italie et Espagne) Maison de la recherche de Paris III - Salle Athéna Qui sont les spectres qui obsèdent tant les écrivains de notre temps ? Cette journée d’étude propose d’examiner leur présence dans le roman contemporain de l’Italie et de l’Espagne. le spectre, figure incontournable du théâtre et du roman fantastique, hante désormais le roman réaliste contemporain. Il semble capable de lire la réalité du temps présent, d’en faire apparaître les contradictions et les enjeux. La notion de « spectralité » dans le roman contemporain pose une double question. D’une part, elle s’entend comme rapport au passé et à la mort. Le spectre, ou plutôt le « revenant », témoigne de ce passé qui ne passe pas, de l’irrésolu de l’histoire. Les écrivains contemporains évoqués pendant cette journée d’étude (antonio tabucchi, bruno arpaia ou encore Italo Calvino) racontent cette présence à la fois amoindrie, obsédante et irrésolue de l’Histoire qui reformule le rapport entre mémoire et littérature. D’autre part, dès son étymologie (« spectrum »), le spectre renvoie à l’apparition, c’est-à-dire à la question du rapport entre le visible et l’invisible qui parcourt la littérature contemporaine dans sa représentation de l’image et des médias mais aussi dans sa mise en scène du rapport refoulé à la mort qui caractérise le temps présent. les écrivains ultra-contemporains, comme Giorgio vasta, Walter siti ou encore Giuseppe Genna, placent au cœur de leur écriture la description de ce réel qui semble désormais confié aux écrans et aux images extrêmes. La journée d’étude sera donc une invitation à considérer la spectralité comme une problématique et une clé de lecture de l’écriture contemporaine, pour mieux comprendre à la fois le passé et le présent que tentent de saisir et de représenter les écrivains de notre temps. 9H30 - Ouverture de la journée d’étude Maria Pia De Paulis-Dalembert (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) Introduction à la journée d’étude Marine Aubry-Morici, Silvia Cucchi (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) 10h-13h SESSION 1 : L’IMAGE ET LE RÉEL Modérateur : Ada Tosatti (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) Lorenzo Marchese (Università di Pisa) Come riconoscere gli spettri (con qualche esempio dalla narrativa italiana contemporanea) Carlo Baghetti (Université d'Aix-Marseille / Università di Roma LaSapienza) Les spectres du numérique dans les romans de Giuseppe Genna et Tommaso Pincio. Pause café Marine Aubry-Morici (Université sorbonne nouvelle - Paris 3) Le spectre du réel. Réflexions à partir de Spaesamento de Giorgio Vasta Silvia Cucchi (Université sorbonne nouvelle - Paris 3) Lo spettro di Berlusconi : Vasta, Cordelli, Siti. Débat et pause repas 14h30-18h30 SESSION 2 : REVENANCES HISTORIQUES Modérateur : Maria Pia De Paulis-Dalembert (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) Michele Carini (Université Lille 3 - Sciences Humaines et sociales) « Même la belle saison ne parviendraitpas à nettoyer le ciel » : lecture du N uage de smog d’Italo Calvino. Cécile Beau (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) Le motif du spectre dans la littérature de l’exode rural en Espagne (1950-2013) Pause café Victor Toubert (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) Photographie, fantôme, miroir : spectralité et spécularité dans Le Fil de l’horizon d’Antonio Tabucchi. Katia Ouriachi (Université Paris Sorbonne - Paris 4) Bruno Arpaia ou le passé devant soi : revenances de l’Histoire dans Dernière frontière Gabrielle Napoli (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) Spectres et filiations dans l’œuvre d’Andrea Bajani : les enjeux éthiques de la fiction Débat et clôture de la journée d’étude Organisée par : Marine Aubry Morici (marine.aubry (at )gmail.com) Silvia Cucchi (silvia.cucchi (at)univ-paris3.fr)
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1 er Congrès Mondial de la Traductologie
Appel à contributions pour le 1er Congrès Mondial de la Traductologie 10-14avril 2017 Université de Paris Ouest-Nanterre-la Défense La traductologie: une discipline autonome Organisé par: La SoFT, Société Française de Traductologie, Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense, La SEPTET, Société d’Études des Pratiques et Théories en Traduction, Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur, Le laboratoire MoDyCo, Modèles-Dynamiques-Corpus, UMR 7114, Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense, Le CREA, Centre de Recherches anglophones, EA 370, Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense Propositions de communications et inscriptions Site Internet: http://cmt.u-paris10.fr Contact: Florence Lautel-Ribstein: soft.cmt2017@gmail.com Détail du programme sur le site du congrès: http://cmt.u-paris10.fr Langues des communications: français, anglais, espagnol NB: Les communications en espagnol doivent être accompagnées d’un support descriptif en anglais (exemplier explicatif fourni par l’intervenant avec plan détaillé sous forme papier ou en version PowerPoint). Durée des communications :30minutes Durée des conférences inaugurales du lundi: 45minutes Durée des conférences plénières de session: 45minutes Soumissions de propositions en ligne Date limite d’envoi des propositions: 1 er novembre 2016 Date de notification de la décision du comité scientifique: décembre 2016 Publication: Le CMT donnera lieu à une publication en ligne et à une publication papier aux Éditions Classiques Garnier pour certains ateliers. Descriptif du Congrès Le Congrès Mondial de Traductologie, initié par la Société Française de Traductologie (SoFT), se déroulera tous les trois ans. Il s’est donné comme objectif de faire le point surce vaste champ de recherches qu’est la traductologie ( Translation Studies ) et d’en définir collégialement et officiellement les orientations à travers ses trois branches, l’histoire, les théories et les pratiques de la traduction, afin d’en affirmer son autonomie. Le Congrès est ouvert à tous les spécialistes qui mènent une réflexion sur la traduction: chercheurs, enseignants, traducteurs. Plusieurs facteurs président à l’autonomie d’une discipline: son inscription comme objet de réflexion dans l’histoire intellectuelle, la qualité de son implication dans les autres disciplines, et son impact dans la société. La traduction renvoie, au-delà des considérations linguistiques du passage entre langues-cultures, à une réflexion cruciale sur la nature de cet acte même, sur ses fondements ontologiques et la nature de la réalité perçue et représentée par la conscience. Les lecteurs et traducteurs d’Héraclite «l’obscur» étaient confrontés à la difficulté centrale de traduire ce qui dans la forme du discours du philosophe présocratique était susceptible d’imiter la structure de la réalité, cet isomorphisme possible, voulu ou non, mais qui change le cadre dans lequel opère le traducteur. Une interrogation court toujours depuis cette époque et jusqu’à Octavio Paz et Yves Bonnefoy, sur la traduction du pré-rhétorique, du pré-conceptuel de la forme tout autant que sur la traduction des culturèmes, des philosophèmes ou des cognèmes. Au cours des XX e et XXI e siècles, non seulement un nombre croissant de disciplines sont venues enrichir de leur savoir les études sur la traduction, mais elles se sont elles-mêmesenrichies des théories et concepts élaborés au sein de la traductologie. Les sciences du langage, d’une part, la littérature comparée, d’autre part, la philosophie du langage, voire la théologie ne peuvent plus chapeauter à elles seules, séparément ou à plusieurs, une discipline qui a ses propres concepts, sa propre communauté scientifique et surtout qui se fonde sur une pratique qui lui appartient en propre. Le recours constant à la traduction dans toutes les sphères de la société contemporaine et par là même, le recours à des professionnels de la traduction de plus en plus nombreux, la multiplication des formations et des recherches qui en découlent accentuent encore le resserrement des liens entre acteurs praticiens et théoriciens decette discipline. Cependant, la traductologie, entendue comme la réflexion sur toutes les dimensions de l’acte de traduire, est une discipline qui ne saurait s’amalgamer à d’autres. Et c’est bien l’objectif principal que s’est fixé ce congrès: affirmer la traductologie comme discipline autonome. Fort de cette conviction, le congrès s’organisera donc autour de sixaxes principaux comme autant de sous-champs disciplinaires portant sur une réflexion qui pourra prendre comme objet toutes les combinaisons de langues. Chaque axe est divisé en quatresessions et chaque session en plusieurs ateliers. Un atelier comprend environ huitcommunications réparties sur une seule journée et suivies d’un débat général. Programme 1) Un premier axe généraliste et factuel établira l’état des lieux de la traductologie dans le monde aujourd’hui et mettra également l’accent sur les avancées de la recherche en traductologie, sur le développement de centres de recherche ou de publications scientifiques, et sur l’évolution des politiques éditoriales en matière d’ouvrages de traductologie ou de traductions. 2) Le deuxième axe tentera un tour d’horizon de l’histoire des traductions dans ses aspects les plus divers, tant du point de vue des discours et concepts rencontrés dans le cours de l’histoire de la traductologie que des genres spécifiques auxquels peuvent appartenir les textes littéraires ou scientifiques abordés. 3) Le troisième axe sera consacré à tous les aspects les plus saillants et les plus novateurs des approches théoriques de la traduction au XXI e siècle . L’approche transdisciplinaire sera ainsi souvent mise en avant afin de souligner les liens théoriques au sein du creuset de la science traductologique entre, par exemple, sémantique et cognitivisme, ou symbolisme et sémiotique, ou encore entre féminisme et étude du genre, voire entre certains concepts psychanalytiques et certains «théorèmes pour la traduction». 4) Le quatrième axe portera sur les méthodologies de la traduction littéraire , qu’elles soient élaborées par des traducteurs professionnels ou des traducteurs universitaires, et se centrera surtout sur les notions de génétique textuelle, d’intraduisiblité, les apories traductives des textes poétiques, religieux ou philosophiques ou encore du discours oral. 5) Le cinquième axe montrera les nouvelles orientations prises par le couple apaisé traductologie-terminologie , dans les domaines de la traduction économique et commerciale ou de la traduction du discours politique, tout comme il tentera de jalonner les chemins de la jeune juritraductologie ou ceux revisités de la sociolinguistique. La traductologie en sciences humaines fournira dans divers ateliers qui réuniront philosophes, philologues et linguistes de nouveaux éclairages sur son propre statut traductologique par rapport à la traduction littéraire et la traduction spécialisée. 6) Le sixième axe explorera, sur fond de révolution numérique et de bouleversements dans le domaine audiovisuel , la linguistique de corpus qui ouvre depuis quelques années aux chercheurs en traductologie de nouveaux champs de prospection et d’application en proposant des outils de traitement de corpus –alignés ou parallèles–, de traduction automatique ou d'aide à la traduction, de génération et de gestion de données terminologiques. L’axe fera également le tour des nouveaux outils d’aide à la traduction associés à la téléphonie mobile et à la reconnaissance vocale, et des nouveaux métiers entièrement liés à l’évolution du numérique dans la post-édition, l’assurance qualité et la gestion de projet. Bien cordialement, Franck Barbin, pour le comité d'organisation du CMT
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Trames arborescentes. Confection et croissance de structures textuelles et iconographiques
APPEL À COMMUNICATION 21 octobre 2016, Toulouse, Université Jean Jaurès Doctorants, jeunes chercheurs, sciences humaines et sociales Journée d’études doctorants / jeunes chercheurs, proposée par Naïs Virenque (Doctorante en histoire de l’art à l’Université de Tours-François Rabelais – CESR) et Elodie Fourcq (Doctorante en langue et littérature française à l’Université de Toulouse 2 - Jean Jaurès – PLH) Le mot «arborescence», du latin arborescere, arborescentem [1] rend compte, par son suffixe «-escent», d’un procédé en cours. Par son radical «arbor», il renvoie également à l’idée d’un réseau formant une image identifiable, l’arbre, à même d’établir des liens cohérents entre un tout et ses parties. L’arborescence apparaît à la fois comme image et structure imagée. Une telle double lecture permet des emplois didactiques. D’une part, comme structure imagée, l’arborescence implique par sa croissance le déploiement d’une ligne conductrice, d’un ductus, qui guide l’ordonnancement d’une matière textuelle et/ou iconographique. En effet, l’image des racines, du tronc et des branches permet la mise en place d’un itinéraire visuel, mental et spirituel qui peut guider l’apprentissage. D’autre part, l’image de l’arbre peut être un outil propédeutique au sens où elle constitue une structure propre à favoriser la pédagogie. Dès lors, l’image de l’arborescence régule la lecture et offre la possibilité d’une compréhension synoptique de la matière étudiée, faisant de l’arbre et de ses composantes des outils propres à la transmission de sapience. C’est dans une logique réflexive sur la progression que se profilent ces journées d’études sur l’arborescence: progression physique, systématique, métaphorique, symbolique qui mène par les chemins de la connaissance vers une maturation intellectuelle. Pour tenter de comprendre les divers embranchements de l’arborescence dans la littérature et dans l’iconographie, les processus étudiés pourront être envisagés en synchronie ou en diachronie. Les études pourront porter sur des ébauches momentanées à développer et/ou concrétiser, ou sur une évolution performative d’un cas d’étude, qu’il soit philosophique, littéraire, linguistique, historique, artistique ou sociétal. Devant la variété formelle des arborescences, les études iconographiques et littéraires peuvent s’attacher aux liens entre l’adaptation d’une forme et le processus dont elle permet la mise en acte. À travers une réflexion sur la variabilité des formes et des contextes, Elles permettent également, de réfléchir sur les liens visuels entre images matérielles et images mentales. Par ailleurs, elles peuvent être l’occasion d’une interrogation sur l’efficacité de l’image dans des domaines qui ne sont pas réductibles à l’histoire de l’art et à l’histoire de la littérature. Dès lors, nous pourrons nous demander en quoi l’arborescence, à la fois image et structure imagée, peut être un outil, un instrument, un moyen d’apprendre et de faire apprendre. Le premier volet de ce projet, limité aux études médiévales et modernes, a eu lieu à Tours le 16 décembre 2015. Il a été l’occasion d’aborder des points fondamentaux de la mise en place textuelle et iconographique du Moyen Âge et de l'époque moderne, c’est-à-dire la compositio et l’ ordinatio [2] .Le deuxième volet aura lieu à Toulouse le 21 octobre 2016. Il reprendra la thématique sur un champ chronologique élargi de l’Antiquité à nos jours, en prenant soin de réfléchir à ce qu’induit la mise en place de trames arborescentes au sein de toute production culturelle. Les propositions de communication feront une page maximum. Elles comprendront un titre, un résumé et une présentation sommaire de l’intervenant (Nom, Prénom, domaine de recherches, université de rattachement, adresse mail). Elles seront adressées aux deux organisatrices avant le 08/07/2016. Contacts: Naïs Virenque : nais.virenque@univ-tours.fr & Elodie Fourcq : elodie.fourcq@gmail.com [1] Gaffiot, Félix, Le grand Gaffiot: dictionnaire latin-français , Paris, Hachette, 2000. [2] Traschsler, Richard, Disjointures-Conjointures: Etude sur l’interférence des matières narratives dans la littérature française du Moyen-Âge , Tübingen, A. Francke Verlag Tübingen und Basel, Romanica Helvetica, vol. 120, 2000.
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Base TMT (Trésor des métaphores de la traduction),
La base TMT (Trésor des métaphores de la traduction), créée l’an dernier grâce au concours de l’équipe Passages XX-XXI (EA 4160) et de la société Antigone, vient d’entrer dans une nouvelle phase. Après une rapide inscription (il suffit de remplir un formulaire des plus succinct), quiconque pourra désormais non seulement consulter la base ( http://recherche.univ-lyon2.fr/tmt/ ) et l’interroger selon de multiples critères, mais rentrer les citations trouvées au fil de ses propres lectures, en les accompagnant de leurs références bibliographiques et, si nécessaire, d’une traduction en français. Pour être définitivement admises au sein du corpus, ces données devront être ensuite validées par mon équipe de correspondants qui recevront une alerte en temps réel. Pour toutes questions: Francois.Geal@univ-lyon2.fr
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F. Dubost, La Merveille médiévale
Référence bibliographique : Dubost, La Merveille médiévale , Honoré Champion, collection "Essais sur le Moyen Âge", 2016. EAN13 : 9782745330512. 454 p. 80€ Dans le récit médiéval, le substantif «merveille» annonce généralement qu’un événement extraordinaire va se produire, extraordinaire par rapport à l’ordre de la nature, par rapport aussi aux trois références antiques, le Beau, le Vrai, le Bien. La beauté de l’héroïne romanesque, la vérité révélée dans la contemplation du Graal et le bien suprême de l’extase peuvent recevoir la mention de «merveille»; à l’opposé pourtant, il en est de même pour la laideur du monstre, le mensonge du traître ou le mal accompli sous influence diabolique. Se pose alors la question de son origine. La réponse peut venir de l’espace transcendantal, de la féerie, de l’autrefois païen et celtique, ou des curiosités de la nature, et même de la nature humaine. Quand le texte n’apporte aucune des clarifications attendues, la merveille prend une coloration fantastique. À une époque où les formes romanesques sont en cours d’élaboration, la merveille représente un pôle de fascination propre à solliciter l’imaginaire héroïque. Les quinze études ici réunies explorent la notion de «merveille» dans les textes narratifs composés en langue vernaculaire entre la Chanson de Roland et le Roman de la Rose .Francis Dubost est professeur émérite de langue et littérature du Moyen Âge à l’Université Paul-Valéry de Montpellier. Il a publié aux Éditions Champion Aspects fantastiques de la littérature narrative médiévale (XIIe-XIIIe siècles). L’Autre, l’Ailleurs, l’Autrefois , «Nouvelle bibliothèque du Moyen Âge», 1991, et Le Conte du Graal ou l’art de faire signe , «Unichamp», 2000. Table des matières PDF
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A. Schaffner, Ch. Reggiani, Oulipo mode d’emploi
Oulipo mode d’emploi. Sous la direction d’Alain Schaffner et Christelle Reggiani,, Honoré Champion, collection "Littérature de notre siècle", 2016. EAN13 : 9782745330789. 444 p. 65€ Plus d’un demi-siècle après la fondation de l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle) par Raymond Queneau et François LeLionnais, en 1960, le temps semble venu d’un retour théorique et critique – auquel ce volume apporte une contribution décisive. Dû à une équipe internationale de spécialistes du groupe, il entend en effet proposer un véritable «mode d’emploi» critique des pratiques d’écriture oulipiennes, envisagées au prisme d’une grande variété d’approches théoriques, le plus souvent tout à fait nouvelles. À un «ouvroir» théorique, déclinant les grandes questions de la théorie littéraire actuelle (pragmatique de la lecture, intermédialité, théorie du «genre», sociologie de la littérature, didactique…) succède une série d’approches génériques, reconsidérant à cette aune un corpus oulipien qui apparaît ainsi dans toute sa diversité – relevant aussi bien de la poésie, du roman, du théâtre, de l’autobiographie, de l’essai, de la traduction, de la littérature de jeunesse que de l’écriture radiophonique… Table des matières PDF
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Revue Textuel : "Que reste-t-il de la beauté ?" (M. Froidefond et D. Rabaté, dir.)
Que reste-t-il de la beauté ? Sous la direction de Marik Froidefond et Dominique Rabaté Revue Textuel , nouvelle série n°3 Paris, Hermann, 2016 ISBN 9782705692452 – Prix: 20 euros 156 pages, 20 illustrations en couleurs Présentation de l’éditeur: Quelle place faire à la beauté dans la pensée des œuvres et des pratiques artistiques - contemporaines ou anciennes - aujourd’hui? Cette Beauté, entendue comme belle forme classique et harmonie, les «modernes» l’ont si bien injuriée ou rendue convulsive qu’il n’en resterait peut-être plus rien. Y a-t-il lieu de la restaurer ? de l’enterrer? ou faut-il contre cet «oubli» de la beauté, en rappeler la nécessité, la possibilité, les formes nouvelles? En donnant la parole aux artistes comme aux critiques, ce numéro de Textuel s’intéresse à l’évolution du statut accordé à la beauté comme critère dans les discours et les pratiques littéraires et artistiques, depuis les premiers emplois esthétiques de ce mot jusqu’à aujourd’hui, ainsi qu'aux valeurs qui lui sont associées en fonction des époques ( dis-moi ce que tu trouves (encore) beau et je te dirai qui tu es ) et à l’intensité des affects qu’elle suscite. Table des matières Avant-propos par Marik Froidefond et Dominique Rabaté Nathalie Heinich De la beauté: portrait axiologique d’une valeur Céline Flécheux «La vie en beau! La vie en beau!» Marianne Massin L’étrange beauté des larmes: un paradoxal exercice artistique Laurent Jenny L’impureté photographique Jacqueline Nacache Qu’est-ce qu’un beau film? Martin Kaltenecker Diagramme sur la beauté dans la musique récente Cyril Vettorato Jamaica Kincaid, ou les paradoxes de la beauté en postcolonie Cécile De Bary L’Oulipo et le «singe de beauté» Gilbert Lascault Cette beauté secrète Michaël Bishop Beautés Albert de Palma Echange avec Dominique Rabaté Gérard Titus-Carmel Entretien avec Marik Froidefond Avec les oeuvres de Albert de Palma et de Gérard Titus-Carmel
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P.-L. Matthey, Poésies complètes (5 vol.)
Pierre-Louis Matthey Poésies complètes Editions Empreintes, 2016, 1140 pages, avec six cahiers d’illustrations en couleurs de quatre pages. ISBN 9782940505234 90 EUR / 150 CHF Cinq volumes reliés, sous emboîtage :I Seize à Vingt II Semaine de passion III Même Sang IV Alcyonée à Pallène et autres textes V Amis sans âge , poésie anglaise Textes présentés et annotés par Marion Graf et José-Flore Tappy. Avec une étude d’Irene Weber Henking. Présentation de l'éditeur: Le poète et traducteur Pierre-Louis Matthey (1893-1970) laisse une œuvre sans précédent en Suisse romande, tant par sa fougue que par son sens du jeu et du détournement. Alors que ses pairs ont porté la prose poétique à son accomplissement, il explore avec une virtuosité croissante le pouvoir expressif du vers. Lyrique à ses débuts, il s’oriente peu à peu vers une poésie plus cryptée, mêlant en une alchimie qui se renouvellera de livre en livre la plus haute rhétorique à la sensualité païenne des thèmes autobiographiques et mythologiques. La présente édition en cinq volumes donne à redécouvrir cette aventure poétique hors du commun.
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Professeur-e assistant-e (Université de Genève)
Professeur-e assistant-e avec prétitularisation conditionnelle en études littéraires et émotions, 100 % (Université de Genève) Description du poste Le-la professeur-e assistant-e en études littéraires et émotions est nommé-e pour une période de 3 ans; la nomination est renouvelable une fois pour une période de 3 ans au maximum. Le-la professeur-e assistant-e rémunéré-e par des fonds provenant du budget de l’Etat est nommé-e avec prétitularisation conditionnelle . Il-elle est soumis-e à deux évaluations au cours de son mandat en vue de son éventuelle titularisation à la fonction de professeur-e associé-e ou de professeur-e ordinaire. Ses domaines de recherche et d’enseignement doivent porter sur les relations entre la littérature et les émotions. Une expertise dans le domaine de l’image, fixe ou animée, pourrait être considérée comme un atout. Ses activités s’inscriront dans le cadre d’un des départements littéraires de la Faculté (départements de langue et littérature françaises, allemandes, anglaises, romanes, méditerranéennes, slaves, orientales ou est-asiatiques) et/ou dans le programme de littérature comparée. Sa maîtrise orale et écrite de la langue française, ou son souhait de l’apprendre rapidement, est importante, une grande partie des enseignements et des recherches, au sein de l’Université de Genève, s’effectuant dans cette langue. La maîtrise de l’anglais, dans le cadre des séminaires avancés et des projets de recherche, est indispensable. Titre et compétences exigés Doctorat ès lettres ou titre jugé équivalent dans le domaine des études littéraires. Entrée en fonction 1er septembre 2017 ou date à convenir Contact nadege.berdoz@unige.ch Informations complémentaires La candidature et les documents doivent parvenir, exclusivement en ligne, en suivant le lien ci-dessous : https://jobs.unige.ch/www/wd_portal_cand.login?p_web_site_id=1&p_web_page_id=22419&p_ccp_path=APPLY&p_workflow_id= L'Université de Genève offre des conditions d’engagement motivantes dans un cadre de travail stimulant. En nous rejoignant, vous aurez l'occasion de mettre en valeur vos compétences ainsi que votre personnalité et contribuer activement au rayonnement d'une Institution fondée en 1559. Dans une perspective de parité, l'Université encourage les candidatures du sexe sous-représenté.
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Objets nomades : circulations, appropriations et identités à l’époque moderne, XVI-XVIIIe s. (Paris & Ecouen)
Appel à communications Objets nomades : circulations, appropriations et identités à l’époque moderne, XVI-XVIIIe siècles Colloque international. Paris et Écouen, 2-4 mars 2017 Musée National de la Renaissance à Écouen, Musée Cognacq-Jay, Maison de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle Organisé par les universités Sorbonne Nouvelle – Paris 3, Paris Diderot – Paris 7, Paris Ouest Nanterre La Défense, et Paris 13 en partenariat avec le musée national de la Renaissance d’Écouen et le musée Cognacq-Jay, et avec le soutien de la Région Ile-de-France, ce colloque pluridisciplinairevise à confronter une approche historique des objets dans leur dimension sociale, économique et technique, à l’étude des objets dans l’art et la littérature, qui offrent autant de « traces » de la vie de ces objets nous permettant de définir leur trajectoire et les modalités de leurs appropriations. Les objets, entendus comme les biens matériels divers (vêtements et accessoires, objets du quotidien, instruments techniques, scientifiques ou de musique, objets d’art...) et leurs circulations seront étudiés pour comprendre les différents phénomènes d’appropriation, de transculturation ou d’hybridation qui animent et accompagnent ces mouvements à la fois dans l’espace européen et entre l’Europe et le reste du monde. Porteurs et vecteurs de circulations culturelles et identitaires, les objets (qu’il s’agisse de biens de consommation, d’outils, d’objets de dévotion, ou d’objets d’art) traversent les espaces nationaux et interrogent par leur mobilité les frontières nationales, religieuses ou linguistiques alors en formation. L’époque moderne voit en effet se développer à travers l’Europe des tentatives de définition ou de consolidation d’espaces nationaux géographiques, linguistiques et religieux. Ces frontières, qui naissent en partie en opposition à une culture de Cour et une culture aristocratique Renaissante par définition nomades, sont le fruit d’une nouvelle philosophie politique (A. M. Thiesse, La Création des identités nationales, 1999). Suivre les trajectoires de ces objets permet, dès lors, de mettre au jour la tension entre sédentarité et mobilité que Daniel Roche a définie comme un enjeu majeur de la modernité ( Humeurs vagabondes , 2003). À cette intense circulation d’objets, qu’elle soit commerciale, diplomatique, liée aux voyages et déplacements de résidences aristocratiques, ou à des situations d’exil et de migration dans une Europe déchirée par les conflits religieux et politiques, s’ajoutent des trajectoires d’objets plus complexes encore. Dans le contexte de la première globalisation et de l’essor des compagnies commerciales, ces objets peuvent être issus d’espaces lointains et transitent souvent par plusieurs autres pays avant d’atteindre leur destination. Prises en charge et relayées dans les représentations artistiques et littéraires, ces circulations matérielles multiples en suscitent d’autres en retour qui interrogent la question de l’appropriation. Les processus d’appropriation suscités par la circulation des objets seront étudiés tant du côté de la réception et de l’usage des objets dans la langue et dans les arts de la représentation, que du côté des modalités de leur fabrication et de leur consommation par l’étude des savoir-faire et des techniques auxquels ils font appel ou par celle des pratiques auxquelles ils donnent le jour. Autour de ces deux axes d’investigation, nous suggérons quelques pistes de recherche susceptibles d’orienter la réflexion. Les propositions pourront ainsi porter de manière non exclusive sur:Les réseaux de circulation et modalités d’échange des objets, qu’ils soient commerciaux, économiques, ou personnelsLes réseaux de circulation légaux et illégaux (contrebande, trafic…)Les dons et échanges diplomatiquesLes objets nomades dans la culture de courLes objets de l’exil et objets d’exilésLa transmission des savoir-faire et des techniques et leurs liens à des migrations humainesLe transfert de motifs décoratifs, artistiques ou littéraires d’un pays à l’autre et les modalités de leur circulationLe rôle et l’appropriation des objets dans les arts et la littératureLes processus d’appropriation et de fertilisation linguistiques liés à des circulations matériellesLa notion deproto-globalisation et ses manifestations économiques, sociales, matérielles, culturelles et artistiques Ce colloque sera l’occasion d’une rencontre de différentes méthodologies et d’un dialogue entre spécialistes issus de différents champs disciplinaires (histoire, histoire de l’art, littératures européennes, anthropologie, archéologie…). Les ateliers et tables-rondes qui seront tenus dans les musées partenaires à l’occasion du colloque seront ouverts à un plus large public. Les organisateurs sollicitent des propositions émanant à la fois d’universitaires – enseignants-chercheurs confirmés et doctorants –, de conservateurs et de professionnels. Ils seront par ailleurs particulièrement sensibles aux propositions qui s’attacheront aux collections des musées partenaires. Modalités et calendrier Les propositions de communication, en français ou en anglais, d’environ 300 mots, ainsi qu’une courte bio-bibliographie, sont à envoyer avant le 15 septembre2016 à l’adresse suivante: objetsnomades2017@gmail.com Comité organisateur: Line Cottegnies (Sorbonne Nouvelle - Paris3); Anne-Valérie Dulac (Paris 13); Ariane Fennetaux (Paris Diderot - Paris 7); Anne-Marie Miller-Blaise (Sorbonne Nouvelle - Paris 3); Nancy Oddo (Sorbonne Nouvelle - Paris 3); Sandrine Parageau (Paris Ouest Nanterre La Défense); Laetitia Sansonetti (Paris Ouest Nanterre La Défense); Jean-Paul Sermain (Sorbonne Nouvelle - Paris 3). Comité scientifique: Muriel Barbier (Conservateur du patrimoine, Musée d’Ecouen); Pascale Gorguet-Ballesteros (Conservateur du patrimoine, Palais Galliera); Marie-Madeleine Fragonard (Professeur émérite, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3); Rose-Marie Herda-Mousseaux (Conservatrice du Patrimoine, Musée Cognacq-Jay); Angela McShane (Head of Early Modern Studies, Victoria & Albert Museum); Alain Montandon (Professeur émérite, Université Blaise Pascal – Clermont II); Ladan Niayesh (Professeur, Université Paris Diderot - Paris 7); Isabelle Paresys (MCF, Université Lille 3); Joad Raymond (Professor, Queen Mary University of London); Helen Smith (Director of the Centre for Renaissance and Early Moden Studies University of York); Chantal Schütz (MCF, École Polytechnique). CALL FOR PAPERS Nomadic Objects: Material Circulations, Appropriations and the Formation of Identities in the Early Modern Period (16 th -18 th c.) International Conference – March 2-4, 2017 Musée National de la Renaissance (Écouen), Musée Cognac-Jay (Paris, 3e), Maison de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle (Paris, 5e) This interdisciplinary conference, organized by the Universities Sorbonne Nouvelle, Paris Diderot, Paris Ouest Nanterre La Défense, and Paris 13, in partnership with two museums of the Paris region, the Musée National de la Renaissance in Écouen and the Musée Cognacq-Jay in Paris, and supported by the Ile-de-France Region, seeks to confront the material history of early modern objects with their artistic and literary representations. It proposes to look at the various “traces” left by material culture as it circulated and was appropriated. Studying the history of material culture (be it dress and personal accessories, everyday and decorative objects, art works, and technical, scientific, or musical instruments…) sheds light upon the various processes of cultural appropriation, transculturation or hybridization that accompanied such material circulations across Europe or between Europe and the rest of the world. Material objects, whether commodities, tools, devotional objects or works of art, can all be considered as bearers or vehicles of cultural identities. By travelling across space they call into question national, religious and linguistic boundaries. The early modern period (1500-1800) corresponds to a period when national identities became more firmly entrenched in Europe with the definition of clearer national territories, languages and religious traditions. The establishment of such boundaries resulted from the development of a new political philosophy, born in part in reaction to Renaissance court culture and its intrinsic nomadism (A. M. Thiesse, La Création des identités nationales, 1999). Following the trajectories of objects as they crossed these boundaries brings into focus the tension between sedentariness and nomadism that Daniel Roche identified as a key element in the advent of modernity ( Humeurs vagabondes , 2003). In addition to the tight network of material circulations within Europe linked to trade, diplomatic exchanges, aristocratic modes of life or religious exile at a time defined by intense religious and political strife, more complex trajectories yet are to be traced. In the context of proto-globalization and of the rise of international trading companies, goods often followed global paths, coming from distant locations and transiting through a number of countries or cultural spaces before reaching their destinations. Because these objects found their way into artistic and literary representations, they also generated in turn less material forms of circulation, posing the question of multi-layered processes of appropriation. We are seeking proposals that address such processes of circulation and appropriation by looking at the reception of these objects in literature and the arts or at their production and consumption, and the craftsmanship, techniques or practices thereby implied. Suggested topics include, but are not limited to:Legal and illegal networks for the circulation of objects and goods, whether through trade, smuggling or personal relationshipsDiplomatic gifts and exchangesTravelling objects in court cultureObjects in exile and objects of the exilesThe transmission of craftsmanship and technologies and its links to human migrationsDecorative, artistic and literary motifs, and their circulations from one country to anotherThe meaning and implications of literary and artistic appropriations of objectsProcesses of linguistic appropriation and cross-fertilization linked to the circulation of objectsThe notion of proto-globalization and its economic, social, material, cultural and artistic manifestations We hope that this conference will bring into play a variety of methodologies and foster a fruitful dialogue between different disciplines (History, Material Culture, History of technologies, Art History, European Languages and Literatures, Anthropology, Archaeology…). Outreach activities, such as workshops and round-tables open to the general public, will also be included in the program. We welcome proposals from established scholars, doctoral students, curators and other professionals working on or with early modern objects. We particularly encourage proposals discussing objects in the collections of the Musée de la Renaissance or the Musée Cognacq-Jay. 300-word proposals, along with a brief CV (1 page maximum), should be sent by September 15, 2016 to the conference organizers at objetsnomades2017@gmail.com Conference organizers: Line Cottegnies (Sorbonne Nouvelle - Paris3); Anne-Valérie Dulac (Paris 13); Ariane Fennetaux (Paris Diderot - Paris 7); Anne-Marie Miller-Blaise (Sorbonne Nouvelle - Paris 3); Nancy Oddo (Sorbonne Nouvelle - Paris 3); Sandrine Parageau (Paris Ouest Nanterre La Défense); Laetitia Sansonetti (Paris Ouest Nanterre La Défense); Jean-Paul Sermain (Sorbonne Nouvelle - Paris 3) Scientific committee: Muriel Barbier (Curator, Musée d’Écouen); Pascale Gorguet-Ballesteros (Curator, Palais Galliera); Marie-Madeleine Fragonard (Professor Emeritus, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3); Rose-Marie Herda-Mousseaux (Curator, Musée Cognacq-Jay); Angela McShane (Head of Early Modern Studies, Victoria & Albert Museum); Alain Montandon (Professor Emeritus, Université Blaise Pascal – Clermont II); Ladan Niayesh (Professor, Université Paris Diderot - Paris 7); Isabelle Paresys (Associate Professor, Université Lille 3); Joad Raymond (Professor of English, Queen Mary University of London); Helen Smith (Director of the Centre for Renaissance and Early Moden Studies, University of York); Chantal Schütz (Associate Professor, École Polytechnique).
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Vacation de 192 h annuelles en langue française et culture littéraire à l'UPEC (Créteil)
La Faculté de Sciences de l'éducation et sciences sociales de l'UPEC (Université Paris-Est Créteil) cherche un vacataire pour dispenser, dès la rentrée 2016, et selon le profil du candidat : - des enseignements d'expression écrite et orale; - des enseignements de linguistique (lexicologie, phonétique et orthographe); - des enseignements de pratique artistique (conte, poésie, théâtre) et de culture littéraire (connaissance de la littérature de jeunesse, notamment travail sur l'album illustré). La vacation est de 192h annuelles, renouvelable 3 ans. Le vacataire avoir un employeur principal. Date-limite d'envoi des candidatures : 18 juin 2016 Vous pouvez prendre contact avec le responsable du recrutement pour des informations complémentaires, et notamment pour connaître les conditions d'éligibilité et les pièces de dossier à transmettre : manuelle.duszynski@u-pec.fr
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'Ontologies du sujet : Proust, Joyce et Kafka narrateurs modernistes' - thèse R. Rossi, Bologne/UPEC
Soutenance de Raffaello ROSSI « Ontologies du sujet : Proust, Joyce et Kafka narrateurs modernistes ». Raffaello Rossi soutiendra sa thèse de doctorat en cotutelle, de l’Université Alma Mater Studiorum Bologna (Critica letteraria e letterature comparate) et et de l’Université Paris-Est Créteil (littérature générale et comparée) mardi 7 juin 2016 à 16h30 Le jury sera composé de - M. Pierluigi PELLINI, Professeur, Université de Sienne - Mme Anne TOMICHE, Professeur des Universités, Université Paris IV-Sorbonne - M. Vincent FERRÉ, Professeur des Universités, Université Paris-Est Créteil (codirecteur) - M. Federico BERTONI, Professeur des Universités, Université de Bologne (codirecteur) La soutenance aura lieu à l’Université de Bologne. Résumé: Cette thèse se propose d’éclaircir des aspects communs au développement des genres narratifs dans la phase du modernisme européen autour de la Première Guerre mondiale à travers l’analyse comparée des œuvres et des projets littéraires de Marcel Proust, Franz Kafka et James Joyce. La démarche comparatiste se construit autour d’une réflexion sur les fonctions de la littérature dans le cadre de la modernité et du rapport au passé culturel, de la transformation des différentes instances subjectives opérant au niveau de l’autoreprésentation de l’écrivain et des personnages, ainsi que des différents aspects de la crise, de sa problématisation et enfin des déplacements de la notion d’expérience dans sa configuration narrative. Une pluralité de méthodes et des approches théoriques en est venue à s’imposer, allant de l’histoire des genres littéraires à la critique philosophique, de la perspective sociologique sur les processus de transformation opérant à l’échelle globale jusqu’aux propositions les plus récentes dans le champ des études modernistes. Chaque pôle thématique est ainsi traité selon sa spécificité mais aussi comme un élément paradigmatique commun aux auteurs examinés, utile à la compréhension du modernisme narratif. L’hypothèse à la base du présent travail concerne donc un lieu commun de la critique contemporaine, à savoir l’idée que la littérature au XXe siècle est marquée par une discontinuité nette face aux pratiques narratives du siècle précédent. Quelques fondements de ce principe sont remis en question, notamment concernant les concepts d’autonomie esthétique et celui de réalisme. Nous cherchons à comprendre de quelle manière ces idées, développées au cours du XIXe siècle, fournissent au modernisme les critères de vérité en lui permettant de créer une nouvelle perspective existentielle de l’œuvre comme explication subjective du monde, que nous proposerons d’appeler « ontologie du sujet » ; -webkit-text-stroke-width: 0px; "> Sintesi selettiva Ontologie del soggetto : Proust, Joyce e Kafka narratori modernisti. Questa tesi cerca d’indagare e capire alcuni aspetti dello sviluppo dei generi narrativi nella fase del modernismo europeo, nel periodo immediatamente antecedente e successivo alla prima guerra mondiale, attraverso l’analisi delle opere e dei progetti letterari di Marcel Proust, James Joyce e Franz Kafka. Il confronto fra i tre autori si svolge intorno a tre aree tematiche : la riflessione sulla funzione della letteratura nel contesto della modernità e il rapporto col passato culturale; la trasformazione delle diverse istanze soggettive implicate al livello della finzione, dall’auto-rappresentazione dello scrittore alla creazione dei personaggi ; i diversi aspetti della crisi, ma anche dell’ampliamento dei significati inerenti il concetto di esperienza e le sue configurazioni narrative. In una tale prospettiva si è resa necessaria una molteplicità di metodi e approcci teorici, comprendente la storia dei generi, la sociologia e l’ermeneutica letteraria di derivazione filosofica, nonché un’attenzione particolare ai risultati ottenuti dai Modernist Studies negli ultimi vent’anni. I tre poli tematici della tesi vengono perciò trattati ciascuno secondo la propria particolarità, ma anche come elementi di un possibile paradigma, utile alla comprensione di un fenomeno culturale non completamente storicizzato come il modernismo narrativo. L’ipotesi fondamentale che percorre l’intero lavoro si riferisce dunque a un luogo comune della critica contemporanea, ovvero l’idea che il Novecento letterario cominci da una discontinuità netta rispetto alle pratiche narrative del secolo precedente. La tesi rimette in discussione alcuni fondamenti critici di questo principio, come la rottura con le estetiche del naturalismo e del simbolismo. Si cerca invece di comprendere come le categorie dell’autonomia estetica e del realismo vengano rielaborate e integrate nell’opera degli autori, ricavando in tal modo i criteri di verità che permettono al romanzo e al racconto modernisti di farsi descrizione soggettiva del senso dell’essere, fenomeno che nel presente lavoro si propone di chiamare « ontologia del soggetto ».
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Marcel Proust en Catalogne. Expériences de lecture, de Josep Pla à Salvador Dalí (Gérone)
Marcel Proust en Catalogne. Expériences de lecture. Lecteurs, traducteurs et detracteurs de la "Recherche"à Barcelone. De Josep Pla à Salvador Dalí Seminaire international, Université de Gérone (Catalogne) Peut-être que Santiago Rusiñol a étéle seul écrivain catalan qui est connupersonnellement Marcel Proust à Paris. Mais pendant près de cent ans, il n'ypas eu à Barcelone aucun grand écrivain du siècle dernier (et présent?) qui n'aitpas reconnula présence d'"À la recherche du temps perdu" dans la culture catalane contemporaine. Autour de 1918, le Dr Joaquim Borralleresà l'AteneuBarcelona s'est consacréà la diffusion du grand roman, inachevé, de Marcel Proust. Josep Pla et Josep M. de Sagarrasont devenus quelques-unes des écrivainscatalans proustiens les plus enthousiastes et ont commencé à lire très tôt, et peu de temps avant la mort de l'écrivain, en 1922. Aussi Gaziel et le Majorquin Llorenç Villalonga, à la fois si différents et pourtant si franciophiles, en sont devenus des propagandistes Il est également apparu des lectures réticentes ou négatives ci-dessous, mais bientôt le nom de Proust s'est présenté àBarcelone comme l'un des grands classiques de l'histoire du roman moderne, soutenu par des traductions et interprétations variées. De Jaume Bofill Mates à Espriu, d'Eugeni d'Ors à Joan Puig i Ferrater, de MercèRodoreda à Joan Fuster de MauriciSerrahima Miquel AngelRiera et au-delà, de Salvador Dali à Albert Serra, aujourd'hui Marcel Proust fait aussi partie de la culture catalane. Le séminaire international "Marcel Proust en Catalogne"a l'intention de retracerles expériences de lecture de l'oeuvre de Marcel Proust à Barcelone à travers les yeux et les mots desprincipaux écrivains, lecteurs, traducteurs et critiques de la Recherche.
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B. Charnay et Th. Charnay (dir.), Littérature de jeunesse : richesse de l'objet, diversité des approches
Référence bibliographique : Bochra Charnay et Thierry Charnay (éd.) Littérature de jeunesse : richesse de l'objet, diversité des approches , CEGES Centre de Gestion de l'Edition Scientifique, Université de Lille Sciences Humaines et Sociales, collection "UL3 travaux et recherches", 2016. EAN13 : 9782844671387. Littérature de jeunesse: richesse de l’objet, diversité des approches Textes réunis et présentés par Bochra CHARNAYet Thierry CHARNAY Editions du Conseil Scientifique de l'Université Lille 3,Collection UL3 Travaux et rehcerche, 2016 Prix : 30€ PRESENTATION Ce volume consacré à la Littérature d’enfance et de jeunesse est riche de la profusion et de la variété propres à cette littérature. Les axes abordés relèvent des préoccupations inhérentes à l’univers de l’enfance et de la jeunesse tel qu’il est perçu aujourd’hui par les chercheurs dans le cadre de la mondialisation et de l’afflux des nouvelles technologies. Les interrogations portent non seulement sur des thématiques nouvelles ou renouvelées, mais surtout sur la manière de les traiter, de les inscrire dans la transculturalité et de les éclairer par les apports de chacun selon des optiques littéraire, sémiotique, anthropologique ou linguistique. Rendre compte de la diversité des approches est un choix délibéré et à nos yeux fondamental, car nous cherchons à souligner l’étendue du domaine que recouvre la littérature d’enfance et de jeunesse qui touche à de nombreux genres et développe sans cesse de nouveaux supports. Nous souhaitons en délimiter les contours du côté de la production toujours prolifique et innovante mais également du côté de la réception. Notre intérêt se porte sur les relations intertextuelles et sur l’intergénéricité qui fondent l’ensemble des productions littéraires destinées à l’enfance et à la jeunesse. Nous accordons, dans la mesure du possible et en fonction des problématiques examinées, une place au roman illustré ou non, au conte oral ou littéraire, à la bande dessinée et à l’album, au jeu vidéo, au cinéma. Ainsi, notre préoccupation première est de renouveler l’approche de ces œuvres, de montrer qu’elles ont de l’intérêt non seulement de par la fonction pragmatique qu’on leur attribue mais aussi par l’originalité de leurs poétiques. Nous avons choisi d’aborder dans ce premier volume quatre thèmes fondamentaux: les facéties, le conte, l’anti-héros et les bienséances contemporaines. TABLE DES MATIÈRES
Préface Bochra Charnay et Thierry Charnay Chapitre 1 : Rires et facéties Rire du sacré : le conte du « curé enceint » dans la tradition orale ThierryCharnay……………………………………………………………………………....19 Facéties et ruses de femmes dans les contes arabes :
la supériorité féminine reconnue, établie, gagnée ?
BochraCharnay…………………………………………………………………………..........35 Le rire des fées : un rire sardonique ?
Marie-Agnès Thirard ………………………………………………………………………..…57 Espiègleries et facéties chez Philippe Corentin
FlorenceGaiotti……………………………………………………………………………... 67 Rire des mots
Le comique de langage à l’œuvre dans les romans illustrés pour la jeunesse Stéphanie Delneste…………………………………………………………………………….79 L’humour métavidéoludique
Le contre-pied à l’immersion de la déconstruction amusée de la fiction Simon Corentin………………………………………………………………………………..91 Chapitre 2 : Le conte d’une rive à l’autre M’quidech figure transculturelle du trickster
Bochra Charnay………………………………………………………………………………115 Les contes d’Algérie
AhmedLanasri………………………………………………………………………………...135 Les sœurs rivales: d’une rive à l’autre de la Méditerranée MarieAgnèsThirard………………………………………………………………………. ..145 La fille sans mains , du conte au roman
Marie-MadeleineCastellani………………………………………………………………....157 Passages et concordances transculturels des contes traditionnels ThierryCharnay……………………………………………………………………………...171 Désir malsain. Un conte licencieux mongol Alain Desjacques……………………………………………………………………………...185 Chapitre 3: L’anti héros en littérature de jeunesse Renard, vrai ou faux héros ? Marie-MadeleineCastellani…………………………………………………………….......205 L’anti-héros dans la bande dessinée franco-belge
Jean-LouisTilleuil………………………………………………………………………….....217 Les sots, les idiots et autres étourdis dans les contes traditionnels ThierryCharnay……………………………………………………………………………….233 Du prince charmant à l’affreux goujat !
La Princesse Printanière de Mme d’Aulnoy
Marie-Agnès Thirard …………………………………………………………………..........247 Pouçot un anti-héros ?
Bochra Charnay …………………………………………………………………………......257 Chapitre 4 : Les bienséances contemporaines Les ambiguïtés du discours bienséant Laurent Déom ………………………………………………………………………………283 Impolitesses d’Alice Poétique et « styles de vie »
chez Lewis Carol, Walt Disney et Tim Burton Christian Chelebourg………………………………………………………………………. 299 De la transgression à la régression : la mouvance de la norme en littérature d’enfance et de jeunesse
Thierry Charnay …………………………………………………………………………….317 De quelques romans (in)décents de Guillaume Guéraud
Florence Gaiotti ………………………………………………………………………........331 De La Bruyère à Nicole Claveloux :
les bienséances à l’épreuve de l’intertextualité et de l’iconotexte Laurence Olivier-Messonnier …………………………………………………………....343 Bienséance langagière en littérature pour la jeunesse
Entre littérarité et lisibilité Stéphanie Delneste ……………………………………………………………………....367 Normes et convenances dans les réécritures contiques
Bochra Charnay ……………………………………………………………………….....383
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Pratiques culturelles et savoirs:les revues et la recomposition des frontières 1920-1980 (Liège)
Pratiques culturelles et savoirs:les revues et la recomposition des frontières (1920-1980) Programme des journées d’étude du groupe «Genèse et actualités des humanités critiques» (GENACH) Université de Liège 22 juin 2016 – Salle des Professeurs 14h00: Présentation des journées d’étude Discours, énonciation, rhétorique Président de séance: Demoulin Laurent 14h30: Lacroix Michel (UQAM): «Sciences sociales, revues et reconfigurations discursives: les cas de La Nouvelle Revue française (1935-1940) et de Parti pris (1963-1968)» 15h00: Discussion 15h15: Nadon Rachel (Université de Montréal): «Enjeux énonciatifs et discursifs dans les revues québécoises: quelques propositions méthodologiques à partir de Liberté » 15h45: Discussion 16h00: Pause-café 16h15: Franck Thomas (ULg) et Lorent Fanny (ULg)«La trajectoire idéologique de Genette de Socialisme ou barbarie à Poétique : apports théoriques d’un exemple heuristique» 16h45: Discussion 17h00: Provenzano François (ULg): «Le projet critique de la linguistique: essai de typologie à partir de Langages , Communications et Arguments » 17h30: Discussion 19h00: Dîner 23 juin 2016 – Salle des Professeurs Dialogues et transferts internationaux Présidente de séance: Letawe Céline 09h30: Hermetet Anne-Rachel (Angers): «Discours critiques et pratiques traductives: questions d'interculturalité dans les revues littéraires françaises au XX e siècle» 10h00: Discussion 10h15: Glorie Caroline (ULg): «Walter Benjamin à propos des surréalistes: un enrichissement franco-allemand à partir d’une expérience littéraire de la fin des années vingt» 10h45: Discussion 11h00: Pause-café 11h15: Guay Élyse (UQAM): «Reconstitution du réseau transaméricain des revues francophones (1941-1948) : fonds d'archives et correspondances en Belgique et en France» 11h45: Discussion 12h00: Déjeuner Histoire culturelle et humanités critiques Présidents de séance: Hamers Jeremy et Janvier Antoine 13h30: Berthomier Maud (Paris III): « Rolling Stone magazine : point de repère ou point de rupture dans l’histoire de la critique rock américaine ?» 14h00: Discussion 14h15: Blandin Claire (Paris Est): «L’exportation d’unmodèle de magazine: Géo de l’Allemagne à la France» 14h45: Discussion 15h00: Pause-café 15h15: Cormann Grégory (ULg): «Les humanités critiques et les revues de sciences humaines (1920-1980) : remarques socio-biographiques à partir de quelques ouvrages récents» 15h45: Discussion 16h00: Conclusions des journées d’étude Argumentaire des journées Définir la revue Le dernier quart du XIX e siècle et le XX e siècle sont le décor de grandes mutations des pôles et axes culturels, littéraires et universitaires internationaux. Les rapports entre savoirs et pratiques culturelles, d’une part, et les conceptions des disciplines, d’autre part, ne cessent d’évoluer et de se transformer au gré des bouleversements socio-politiques, idéologiques et artistiques. Objet culturel se développant considérablement durant le XX e siècle et en phase avec ces transformations, la revue semble se caractériser par son hétérogénéité, tant d’un point de vue du contenu (Curatolo 2014) que de la forme (Lacroix et Martel 2012). Cette hétérogénéité, résultat d’une collection de textes (articles, entretiens, compte-rendu, éditoriaux, etc.) par différents intellectuels, laisse place à l’expression de thématiques multiples selon des points de vue variés. La structure des revues et leur agencement formel participent dès lors à une mise à mal des classifications instituées du savoir et à un décloisonnement relatif des disciplines. De plus, la multiplicité des collaborateurs au sein d’une même revue suscite une mise en dialogue interne, opposée au caractère habituellement «monologal» de l’œuvre d’auteur, tout comme la multiplication de ces collectivités facilite l’émergence de débats et de polémiques entre différentes revues. Par ailleurs, un rapport particulier se crée entre le savoir et une certaine temporalité que la revue met en œuvre au travers de son éclatement et de sa périodicité. En effet, par la transmission d’un état des travaux non abouti et par l’urgence de sa situation sociale, elle permet de saisir sur le vif un savoir en cours d’élaboration, constituant ainsi une forme de «mémoire immédiate» (Curatolo et Poirier2002) faisant état d’une histoire des idées collectives (selon ce qu’ébauche sommairement Marc Angenot dans Angenot2014). Le rythme des publications, les stratégies de positionnement et de repositionnement, la circulation des concepts et la nécessité de répondre aux besoins des lecteurs rendent ces savoirs intrinsèquement dynamiques et critiques, dans une constante interaction entre le monde social et les idées qui le façonnent. Comme le note Yves Peyré, dans Les Revues littéraires au XX e siècle , on trouve, d’une part, un «acte militant à la racine même de la revue» (Peyre, dans Curatlolo et Poirier2002) et, d’autre part, la réponse à un besoin de mettre en scène, par une polyphonie de voix, un dialogue agissant sur la réalité sociale et se construisant par le profit de débats, de dissonances et de dissensions internes et externes. Il nous semble dès lors intéressant d’étudier le rapport que les revues entretiennent avec les savoirs au travers du lien particulier que ceux-ci développent avec le format de la revue. Cet éclatement formel serait-il l’expression d’une dispersion et d’une fragmentation des connaissances ou au contraire d’une collection, d’un rassemblement par juxtaposition et par totalisation des points de vue? Hypothèses Deux hypothèses seront mises à l’épreuve lors de ces journées, l’une questionnant une certaine historicité de la revue (i), l’autre portant sur la dimension performative de celle-ci (ii). À partir de la tentative d’Yves Peyré de constituer une «généalogie de la revue moderne», nous voudrions interroger la délimitation d’une période allant de 1920 à 1980 en ce qu’elle constitue un possible âge d’or des revues (i). Les années1920 sont le premier temps d’un positionnement collectif d’intellectuels (artistes, auteurs, critiques, philosophes ou scientifiques) en réaction au trauma de la Grande Guerre, élément déterminant dans la construction de leur rôle critique. Les années suivantes sont marquées par une succession de traumatismes et d’événements hautement polémiques et fortement polarisants (fascismes, Shoah, Guerre Froide, décolonisation, luttes ouvrières et sociales, croissance économique des Trente Glorieuses, essor du capitalisme et effondrement de l’URSS, etc.) ainsi que par une progression croissante, bien au-delà des frontières nationales, de la responsabilité de l’intellectuel dans les débats politiques, idéologiques et culturels. Les années1980, quant à elles, signent un déclin relatif de l’intérêt des intellectuels pour la chose publique, leur parole n’étant plus guère écoutée en tant qu’autorité morale. En réaction à ce phénomène, les revues qui étaient un des organes d’expression de ce discours intellectuel se spécialisent et se replient sur une scientificité, désormais éloignée de toute action directe sur le monde. Délimiter à nouveaux frais les frontières temporelles d’un âge d’or de la revue permettrait de faire intervenir de nouveaux éléments dans cette «généalogie de la revue moderne», notamment au contact d’autres espaces géographiques [1] et à la croisée de nouvelles disciplines [2] .À la fois vecteur et produit des grandes mutations des pôles et axes culturels, littéraires et universitaires internationaux, la revue constitue un des lieux essentiels d’élaboration des diverses transformations sociales (voir l’introduction théorique de Popovic 2013). Il nous faudra questionner les appellations de ces revues que l’on peut réunir provisoirement autour de l’étiquette générale de «revue de création culturelle et intellectuelle» englobant les termes de «revue de critique et de théorie littéraire» (de La NRF et La Révolution surréaliste à L’Ire des vents en passant par Critique , La Table ronde, Tel Quel et Poétique ), «revue d’intervention» ( Socialisme ou barbarie , Arguments ), «cahiers» ( Les Cahiers du Sud, Les Cahiers du chemin , Les Cahiers de la Pléiade ), «revue de sciences sociales» ( Langages , Communications , Les Actes de la recherche en sciences sociales ) ou encore «revue politique» ( Esprit , Les Temps Modernes ). Ce trop rapide classement pose une série de problèmes épistémologiques – témoignant de l’hétérogénéité des projets et de la porosité des frontières –, mais présente en même temps l’avantage de mettre en lumière la complexité et l’importance d’un choix judicieux des appellations à l’intérieur d’un espace sociodiscursif en constante mutation. Considérée comme un lieu de production dynamique des idées collectives, la revue est également un espace d’intervention. Bien qu’il puisse paraître à certains égards contestable de parler, des années1920 à 1980, de la revue comme d’une praxis au sens marxiste, l’objectif souvent affirmé (dans les textes de présentation, les repositionnements, les ruptures et les reprises) est toutefois celui d’une intervention (Nareau2011) se construisant tantôt comme un questionnement réflexif sur les diverses disciplines, tantôt en tant que pragmatique répondant à l’urgence de l’action (ii). Il s’agit alors d’interroger les effets attestés des revues (au travers notamment de l’explicitation de leurs projets dans les textes de présentation) au sein des champs théoriques et pratiques. La deuxième hypothèse que nous proposons est de concevoir les revues comme autant de modélisations de ce processus d’intervention modifiant en profondeur, tout en les accentuant, les dimensions critique et pragmatique du savoir (traversant et traversé par le monde social). Axes de travail Ces journées d’étude auront comme ambition d’interroger les particularités formelles, conceptuelles et thématiques propres aux revues. Trois axes principaux peuvent être développés comme suit: (i) Le premier étudiera la revue en tant que médiation, comme le lieu d’expression d’une création formelle et conceptuelle particulière (Lacroix et Martel2012). Les différentes revues semblent se distinguer des autres discours par leur forme propre, mais également – c’est là une hypothèse à questionner – d’un point de vue rhétorique, stylistique et thématique. Il semble primordial de mettre en œuvre une analyse formelle des textes produits et publiés par les revues, dans une prise en compte de leurs particularités résultant d’une matérialité et d’un médium singuliers (par rapport aux autres types de discours avec lesquels elles entretiennent pourtant toute une série de relations: romans, essais, ouvrages de type scientifique, interventions publiques, etc.). (ii) Deuxièmement, il faudra interroger les dialogues construits entre revues par les stratégies de positionnement et de repositionnement, notamment grâce aux textes de présentation et éditoriaux. Les notions d’interdiscours et de formation discursive (Foucault 1969; Pêcheux1975 et Pêcheux1990) permettront de situer les différentes productions au sein d’une même discursivité dynamique et de rapports dialogiques favorisant la circulation de concepts, de sujets et de traits stylistiques – une revue se positionne, souvent implicitement et inconsciemment, en réaction à des débats et polémiques ouverts par d’autres. Il sera également essentiel de comprendre la revue à la fois comme le produit de l’influence d’un contexte socio-culturel mais en même temps comme un discours singulier, constitutif de ce contexte [3] .(iii) Enfin, il sera intéressant de questionner, d’un point de vue épistémologique, la notion de frontière induite par les différents types de discours et de disciplines: la revue est vue comme une intersection, comme un espace interdisciplinaire, interdiscursif et interculturel. Il peut dès lors s’y élaborer un discours pluriel et complexe à la croisée de lieux d’énonciation différents. Si l’homogénéité thématique et formelle semble difficilement envisageable dans le cas des revues, cette composante peut servir de point de départ pour une réflexion épistémologique prenant en compte le décloisonnement des frontières disciplinaires, nationales et culturelles. Si le domaine français a été privilégié dans cette présentation, il est évident que de nombreuses revues se créent dans les espaces géographiques voisins (voir ci-dessus la note1). De même, les revues d’expression française ne délaissent nullement le rapport qu’elles entretiennent aux cultures étrangères en créant un discours sur celles-ci, les représentations qui en découlent différant selon leurs points de vue et leurs projets politiques. Il apparaît dès lors essentiel d’investiguer les rapports se construisant entre différentes nations au travers des revues à partir de la question suivante: quels sont les échanges, les débats, les questionnements que pose l’ altérité culturelle et nationale ? Puisque la revue permet l’expression d’une série d’approches méthodologiques et de points de vue pluriels, ces deux journées devront en être la représentation, en donnant la parole à des philosophes, littéraires, analystes du discours, sociologues et historiens. Cette perspective devrait en effet permettre de cerner la complexité d’un phénomène aux multiples facettes, dans une conjugaison d’approches et de disciplines enrichissant l’analyse d’un objet dont la particularité semble résider dans l’éclatement et l’hétérogénéité. L’objectif des journées sera de dégager et de questionner des méthodologies et des outils critiques susceptibles d’enrichir la recherche relative aux différentes formes de revues de création culturelle et intellectuelle. [1] Pour ce qui est de l’espace allemand, on peut citer sommairement des revues de critique culturelle et intellectuelle telles que Merkur (1947), Alternativ (1964), Kursbuch (1965) ou, dans le domaine cinématographique, Akzente (1953), Filmkritik (1957), Frauen und Film (1974). Pour le cas de la Belgique, nous renvoyons au numéro 4 de la revue Contextes intitulé L’Étude des revues littéraires en Belgique . Concernant les revues québécoises, nous renvoyons au volume 14, numéro 2 de Globe intitulé Les Revues culturelles au Québec .[2] Bien qu’elles ne soient pas à proprement parler des revues de critique et de positionnement, il est utile de noter le développement de deux revues majeures dans le champ des études psychologiques: la Revue française de psychanalyse (1927) et le Journal de psychologie normale et pathologique (reprise par Meyerson en 1919). [3] Voir à ce propos le concept deleuzien de déterritorialisation repris par Angenot dans sa théorie de l’analyse du discours («Déterritorialisation», dans 1889. Un état du discours social ) ainsi que ceux, castoriadiens, d’imaginaire institué et d’imaginaire instituant actualisés par Popovic dans sa sociocritique («Introduction», dans La Mélancolie des Misérables. Essai de sociocritique ). Lien de l'affiche : https://www.dropbox.com/sh/lqli1gxeiq0r7r4/AACrxnWcrQnHdOCoBjdjVuu9a/Affiche_Genach_impression_3.pdf?dl=0
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M. Lantelme, Figures de la repentance
Référence bibliographique : Michel Lantelme : Figures de la repentance , Classiques Garnier, 2016, Classiques Garnier, collection "Littérature, histoire, politique", 2016. EAN13 : 9782812447686. Phénomènes juridiques et politiques, repentance et devoir de mémoire demandent à être considérés sous l’angle littéraire. Deuils et traumatismes possèdent en effet la capacité de se muer en beaux récits, alimentés par des figures rhétoriques. Revisiter les périodes sombres de notre histoire constitue même un gage de jouissance narrative. Légataires, les écrivains de la «postmémoire» récrivent le roman national à partir des moments de honte. Ils composent avec l’histoire, interrogent notre relation à la figure du père et, entretenant un sentiment de terreur et de pitié, renvoient la repentance à ses origines immémoriales. Table des matières…
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31st International D.H. Lawrence Conference (Nanterre)
The Relative and the Absolute in D.H. Lawrence's Work 29-30 mars 2017 CALLS FOR PAPERS The focus of the topic of the 2017 D.H. Lawrence conference is not restricted to the poetico-philosophical ideas which Lawrence expresses in his essays, notably in "The Crown" and "Fantasia of the Unconscious". The aim is above all to address the way that such ideas connect with his artistic production. Many of his statements about the relative and the absolute appear baffling and seem contradictory, when looked at outside their immediate contexts: in other words, when abstracted from the specific and relational or relative contexts in the artwork. In "The Crown", Lawrence asserts both that "All absolutes are prisonwalls" and that "without something absolute, we are nothing"- doing so with a touch of relativism and equivocation that is often to be found in his writings. The inquiry into Lawrence's considerations on the absolute will lead the participants in the conference to reflect on his idiosyncratic form of spirituality and his attempts to convey it through his novels and poems, almost from the start of his career. What he read about Einstein's Theory of relativity in 1921 reinforced his belief in the importance of universal relatedness and personal relatinoships, along with his desire to reconcile the relative and the absolute . In Kangaroo , Richard Somers, who torments his mind quite as much as his author does, reflects that "even relativity isi only relative. Relative to the absolute". How is the meditation of this fictional character to be deciphered? And how are we to assess the distinctions between Lawrence's voice and the voice of his characters? For these voices are, by way of the subtle mediations and transformations of poetic voice and narrative form, receivable as two related modes of utterance. And how is this interminable conflict between the antithetical claims of the absolute and the relative resolved or balanced, temporarily or conditionally, by way of the specific mode of expression and form that is propor to art, as fashioned by the artist and as received by the reader or the viewer? We invite reflection on the following, non-exclusive list of themes: Relativity, relatedness, relativism in Lawrence. Influence of his philosophical readingsLawrence's mouthpieces. Fiction and philosophy; Distancing devices. DialogismDualities. The opposing infinites. Microcosm and macrocosmThe yearning for an ideal. Desire. TranscendenceBeyond metaphysics and materialismThe absolute within the relative. The absolute or the relativity of love. The place of the body and the material worldThe absolute dimension of self and beingPoetry, art and insubordination; the absolute of dogmatic truth. The absolute or relativity of artImages and symbols of the absolute: The Crown, the Morning Start; The fourth dimensionGodhead, Religions, False absolutes. The absolute of death and timelessness The deadline for the submission of proposals is 15 November 2016 . Priority will be given to proposals received before this deadling. We will however continue to accept proposals until 1 December 2016. Please send a 200 word abstract to Ginette Roy : ginette.katz;roy@gmail.com Organizing Committee: Ginette Roy, Cornelius Crowley, Stephen Rowley Link to the journal Etudes Lawrenciennces :http://lawrence.revues.org/
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M. Bonansea, Le discours de la guerre dans la chanson de geste et le roman arthurien en prose
Référence bibliographique : Marion Bonansea, Le discours de la guerre dans la chanson de geste et le roman arthurien en prose , Honoré Champion, collection "Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge", 2016. EAN13 : 9782745331717. 704 p. 95€ Les fictions épiques et romanesques des XII e et XIII e siècles peignent un univers largement guerrier, invitant le lecteur à porter un regard différent sur un phénomène que les récits modernes ont révélé sous son jour le plus absurde et rejeté aux rives de l’inénarrable. La littérature médiévale tient en effet sur la guerre un discours complexe, qui appelle à réfléchir sur la manière dont elle rationalise et interprète la violence collective. C’est à quoi s’attache ce livre, qui articule une réflexion poétique et l’analyse des représentations idéelles. Il éclaire ainsi la multiplicité des points de vue sur la guerre, son étrange labilité narrative, ainsi que son rapport à l’ordre du monde et à celui de la destinée. Le sens que donnent à l’action guerrière des œuvres majoritairement adressées à une élite laïque se comprend en les replaçant dans un dialogue avec les vues cléricales contemporaines et en tenant compte des spécificités des formes littéraires, de leur écriture de l’Histoire, et de la façon dont elles organisent le temps. Marion Bonansea est ancienne élève de l’École normale supérieure de Lyon, agrégée des Lettres modernes et docteur de l’Université Lumière-Lyon 2. Table des matières PDF
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PhD position The Illustrated Aesopian Fable in Education in France 1500-2010 (Leiden University, Netherlands)
The Faculty of Humanities, Leiden University Centre for the Arts in Society (LUCAS) is looking for a: PhD The Illustrated Aesopian Fable in Education in France 1500-2010 ( 1.0 fte) Vacancy number: 16-123 Project description The PhD candidate will work within a research programme funded by the Netherlands Organisation for Scientific Research (NWO): Aesopian Fables 1500-2010: Word, Image, Education , supervised by Professor Paul J. Smith (LUCAS). This PhD project focuses on the fable in France, examining how the illustrated fable was used in education and teaching, from 1500 to 2010. For centuries, the question of the “pédagogie par l’image" has preoccupied educators and pedagogues, from Comenius and Locke right up to the present day. The Aesopian fable plays a dual role in this discussion: it is both the model inspiring this reflection and its most important product. Benchmarks of this research project are: 1. The illustrated fable in the education of the Prince at the time of Classicism (La Fontaine, the Labyrinth of Versailles); 2. The illustrated fable according to the pedagogical ideals of the age of Enlightenment; 3. The illustrated La Fontaine and “la pédagogie par l'image” at the time of the Third Republic; 4. The illustrated La Fontaine in current education, from traditional school books to a digital learning environment. Key responsibilitiesWriting a PhD thesis in English or in French;Submitting research results for publication in peer-reviewed academic journals;Submitting research results for incorporation in a synthetic publication to be edited by the programme director;Presenting papers at conferences, both in the Netherlands and internationally;Some teaching in the second and third years of the appointment;Organising and participating in reading and discussions groups, seminars and workshops within the research group, LUCAS, as well as the wider Faculty of Humanities. Selection criteria Applicants for this position should meet the following conditions:You have a master’s or equivalent degree, preferably in French Literature, Literary Studies, or History of Education. The MA thesis must be of high quality, with a grade of at least 8.0 on a ten-point scale, or comparable assessment;Your MA thesis testifies to well-developed research skills, including the ability to formulate relevant and creative research questions and hypotheses, descriptive and analytical skills, and a clear and persuasive style of writing;You have excellent competence in French (C1/C2) in addition to a good command of English in reading, writing and speaking;You are able to work both independently and as part of a team;You undertake to finish the proposed PhD research within 4 years.The PhD research should result in a doctor’s degree from the Faculty of the Humanities of Leiden University under the supervision of Professor Paul J. Smith (LUCAS). About our organisation The Faculty of Humanities hosts a wealth of expertise in fields including philosophy, history, art history, literature, linguistics, and area studies, covering practically the entire world.The Leiden University Centre for the Arts in Society (LUCAS) is one of seven research institutes within the Faculty of Humanities. LUCAS focuses on the study of art, literature and culture through various media. Terms and conditions The successful applicant will be appointed initially for a period of 12 months, with the preferred starting date of 1 November 2016. Following a positive evaluation of capabilities and compatibility and provided progress is satisfactory, the appointment will be extended by a further 3 years. The appointment must lead to the completion of a PhD thesis. Appointment will be under the terms of the Collective Labour Agreement (CAO) of Dutch Universities. The gross monthly salary is set at € 2,174.- in the first year, increasing to € 2,779.- gross per month in year four. This is based on full-time employment and in conformity with current salary scales under the Collective Labour Agreement (CAO) of Dutch Universities. An appointment with Leiden University includes a contributory pension scheme and other benefits such as an annual holiday premium of 8% and an end-of-year premium of 8.3%. Candidates from outside the Netherlands may be eligible for a substantial tax concession. Information For more information and the full project proposal, please contact Professor Paul J. Smith, e-mail: P.J.Smith@hum.leidenuniv.nl . For information about LUCAS, see http://hum.leiden.edu/lucas/ .Applications Please submit your application letter in French or in English (indicating the vacancy number 16-123) including your curriculum vitae before August 15,2016 to vacaturesLUCAS@hum.leidenuniv.nl and kjj.korevaart@hum.leidenuniv.nl . You are also requested to ask two scholars familiar with your work to send reference letters to the same addresses. We may contact these referees directly if we need additional information. Please add to your application the following appendices: your MA thesis, copies of relevant course assessments and your MA degree certificate, and other relevant documentation such as certificates of relevant language courses.
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