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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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Bordelon, moraliste romancier

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10 h 00 : Jean DAGEN (Université Paris-Sorbonne et CELLF) et Camille GUYON-LECOQ (Université de Picardie-Jules Verne, CERCLL) Nouvelles du GEM. De Vauvenargues à Bordelon et retour: regards croisés sur l’art du Romancier et la pensée du Moraliste. 10 h 30 : Riccardo CAMPI (Université de Bologne) Les «Romans cachés dans les jardins du Luxembourg: Vauvenargues entre regard de moraliste et imagination romanesque. 11 h 15 : Camille GUYON-LECOQ (Université de Picardie-Jules Verne, CERCLL) Bordelon ou l’ «imagination» romanesque, nouveau champ d’analyse pour le moraliste. Bordelon, moraliste romancier / romancier moraliste. 14 h 30 : Daniel ACKE (Université libre de Bruxelles) Bordelon et la figure romanesque du héros moraliste.

Les Rencontres de Psyché : " Rire avec La Fontaine "

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14 h 30 : Patrick DANDREY (Université Paris-Sorbonne, CELLF 16-18, Président des Amis de Jean de La Fontaine) Cum grano salis . La Fontaine et la naissance de l’esprit français. 15 h 00 : Alain GÉNETIOT (Université de Lorraine) «L’élégant badinage» : Marot, Voiture et La Fontaine. 15 h 30 : Discussion et pause. 15 h 45 : Julien BARDOT (École doctorale de Paris-Sorbonne, CELLF 16-18) La Fontaine et la comédie des Anciens. 16 h 15 : Tiphaine ROLLAND (École doctorale de Paris-Sorbonne, CELLF 16-18) Rire galant, rire gaillard ? La Fontaine et la représentation des femmes. 16 h 45 : Yves LE PESTIPON (Professeur de chaire supérieure, Lycée Fermat, Toulouse) Rire et bon cœur dans les Fables de La Fontaine. 17 h 15 - 17 h 30 : Discussion et fin des Rencontres de Psyché 2016.

La littérature philosophique clandestine lue par le XIX e siècle

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10 h 00 : Maria Susana SEGUIN (Université Paul-Valéry Montpellier III – IHRIM UMR 5317, ENS de Lyon et IUF) Introduction. 010 h 30 : Jean-Baptiste AMADIEU (CNRS - ENS) et Laurence MACÉ (Université de Rouen) Les mises à l'Index des Lumières au XIX e siècle .11 h 00 : Alain SANDRIER (Université Paris Ouest) Les «déserteurs de la foi» selon un repenti de l'anticléricalisme: le Dictionnaire historique et critique des athées de Collin de Plancy. 11 h 30 : Claude R É TAT (CNRS – CELLF Université Paris Sorbonne) Une philosophie clandestine? Les manuscrits maçonniques d'Alexandre Lenoir .12 h 00 : Discussion. 14 h 30 : Michèle ROSELLINI (IHRIM UMR 5317, ENS de Lyon) Le devenir-philosophe de Cyrano de Bergerac au XIX e siècle. 15 h 00 : Winfried SCHR Ö DER (Philipps-Universität, Marbourg) Hegel avait-il lu le Traité des trois imposteurs ? Karl Rosenkranz et Friedrich Engels .15 h 30 : Discussion. 16 h 00 : Pause 16 h 30 : Anne HERSCHBERG-PIERROT (Université Vincennes-Saint-Denis) Les références au curé Meslier dans Bouvard et Pécuchet .17 h 00 : Pierre-François MOREAU (IHRIM UMR 5317, ENS de Lyon) Épistémologie des hétérodoxes. 17 h 30 : Discussion. 17 h 45 : Antony McKENNA (IHRIM UMR 5317, Université de Saint-Étienne) Conclusions.

B. Méniel (dir.), Écrivains juristes et juristes écrivains du Moyen Âge au siècle des Lumières

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//www.fabula.org/actualites/documents/74364.pngÉcrivains juristes et juristes écrivains du Moyen Âge au siècle des Lumières Sous la direction de Bruno Méniel Classiques Garnier 2015 Collection Esprit des Lois, Esprit des Lettres n° 8 1335 p. ISBN 978-2-8124-5146-1, 49 € La pratique du droit induit-elle des modes de pensée, un rapport au langage et au réel, qui se manifesteraient dans les œuvres d’écrivains juristes ? Est-ce que le discours du droit, quelque rigoureux qu’il soit, ne fait pas une place à tout un imaginaire qu’un œil littéraire pourrait débusquer ? Table des matières…

"Lire avec soin", par É. Méchoulan (Séminaire "Écrire et penser avec l’histoire à l’échelle du 'monde'?", Paris 7)

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Écrire et penser avec l’histoire à l’échelle du «monde»? Séminaire public - Entrée libre Mardi 31 mai – 16h-18h Lire avec soin Une conférence d' Éric Méchoulan , professeur de littérature à l’Université de Montréal Comment et pourquoi lire consiste aussi bien à déchiffrer un livre qu’une situation ou une personne ? Pour le comprendre, il faut réfléchir aux enjeux des médias et intégrer en fait nos usages de lecture dans un rapport à la justice. Non pas la justice seulement comme rapports de droit, mais aussi comme amitié et soin. C’est sur ce point que les théories du care peuvent nous aider à la fois à mieux saisir ce qu’est la justice et ce que peuvent être les opérations de lecture. Cette conférence sera suivie d'un échange avec Pierre Zaoui , enseignant-chercheur de philosophie à l'Université Paris 7 Séance animée par Catherine Coquio et Inès Cazalas

R. Koselleck, Le Futur passé

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//www.fabula.org/actualites/documents/74365.gifReinhart Koselleck Le futur passé. Contribution à la sémantique des temps historiques Préface de Sabina Loriga Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, 2016 2e édition, 400 pages Format: 14 x 21 x 2,1 cm ISBN: 9782713225338 Présentation de l'éditeur: Définir le temps de l'histoire, telle est la large perspective des essais réunis dans cet ouvrage. La richesse thématique de ces quatorze études, parues de 1965 à 1977, donne à ce recueil une bonne appréciation de l'œuvre de l'historien allemand. Les essais réunis dans Le futur passé proposent des réflexions précieuses et peut-être plus libres que celles d'autres ouvrages de Koselleck, tout du moins en ce qui concerne trois sujets: l'histoire conceptuelle, la théorie de la modernité et la théorie des temps historiques. "Les analyses sémantiques présentées ici ne portent pas essentiellement sur l'histoire de la langue", précise l'auteur. "Elles s'attachent à la structure linguistique des expériences temporelles, là où celles-ci sont ancrées dans la réalité passée. Ces analyses s'élargissent au champ social et linguistique, tout en essayant de passer de la sémantique des concepts à la dimension historique et anthropologique inhérente à tout acte de langage." Le livre que l'on présente aujourd'hui est déjà reconnu comme un texte de référence par la communauté internationale des philosophes comme des historiens. Sommaire: Préface : Sabina Loriga Première partie. Du rapport entre passé et futur dans l'histoire moderne Chapitre I. Le futur passé des Temps modernes Chapitre II. « Historia magistra vitae ». De la dissolution du « topos » dans l'histoire moderne en mouvement Chapitre III. Critères historiques du concept de « révolution » des Temps modernes Chapitre IV. Le pronostic historique dans l’ouvrage de Lorenz von Stein sur la Constitution prussienne Deuxième partie. La détermination des temporalités historiques : théorie et méthode Chapitre I. Histoire des concepts et histoire sociale Chapitre II. Histoire, histoires et structures temporelles formelles Chapitre III. Représentation, événement et structure Chapitre IV. Le hasard, résidu de motivation dans l’historiographie Chapitre V. Point de vue, perspective et temporalité. Contribution à l’appropriation historiographique de l’histoire. Troisième partie. Contribution à la sémantique historique de l’expérience Chapitre I. La sémantique historico-politique des concepts antonymes asymétriques Chapitre II. Du caractère disponible de l’histoire Chapitre III. Terreur et rêve. Quelques remarques méthodologiques Chapitre IV. La sémantique des concepts de mouvement dans la modernité Chapitre V. « Champs d’expérience » et « horizon d’attente » : deux catégories historiques

A. Lilti, S. Loriga, J.-F. Schaub, S. Sebastiani (dir.), L'expérience historiographique

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//www.fabula.org/actualites/documents/74368.jpgRéférence bibliographique : A. Lilti, S. Loriga, J.-F. Schaub, S. Sebastiani (dir.), L'expérience historiographique , , 2016. Antoine Lilti, Sabina Loriga, Jean-Frédéric Schaub, Silvia Sebastiani (dir.) L'expérience historiographique. Autour de Jacques Revel Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, 2016 320 pages, 24 x 17 x 1,5 cm EAN: 9782713225321 Prix: 27,00€ Présentation de l'éditeur: Les dernières décennies, marquées par la multiplication des échanges et des débats historiographiques bien au-delà des frontières nationales, ont progressivement vu la remise en cause d'un ensemble de convictions scientifiques fortes sur lesquelles les historiens avaient longtemps vécu. La réflexion des historiens s'est d’abord éloignée des certitudes de l’histoire sociale sérielle, et s’est portée, dans le sillage de la microstoria, sur la valeur heuristique du cas et sur les difficultés de la généralisation. Plus récemment, le rôle croissant des histoires et des historiographies non européennes a profondément redessiné l’agenda de la recherche historique. Enfin, l’écriture de l’histoire et ses ressources narratives ont été de nouveau l’objet d’une intense attention. Jacques Revel n’a cessé d’éclairer et d’impulser, tout au long de sa carrière, ces mutations historiographiques. Ce volume rend hommage à l’importance et à l’influence de son travail, en proposant un ensemble de réflexions libres sur les opérations qui font le quotidien du métier d’historien et qui nous deviennent parfois si familières que nous finissons par considérer qu’elles vont de soi. Ni un manifeste ni un héritage, mais une certaine expérience commune de l’écriture de l’histoire. Sommaire: Les frontières de l'histoire sociale 1. Jean-Louis Fabiani, « Qu'y a-t-il de social dans l'histoire intellectuelle ? ». 2. Gérard Lenclud, « Quand l'historien fait de la psychologie » 3. Michael Werner, « Comprendre l’action musicienne. Remarques sur les transformations des mondes de la musique au XIXe siècle » 4. Paul-André Rosental, « D’une racine eugéniste de l’histoire sociale. Louis Chevalier et La Formation de la Population parisienne au XIXe siècle » Jeux d’échelles 5. Jean-Yves Grenier, « Causalité et construction du temps en histoire économique » 6. Fernando Devoto, « La "longue durée", usages et temporalités » (traduit de l’espagnol, Argentine) 7. Pierre-Michel Menger, « L’enveloppe des cas. Le réel, le possible, l’incertain ». 8. Simona Cerutti et Isabelle Grangaud, « Comparer par cas. Esquisse d’un projet comparatiste ». L’histoire à l’épreuve du monde 9. Jean-Frédéric Schaub, « Survivre aux asymétries ». 10. Antonella Romano, « Rome à la Renaissance : une nouvelle grammaire du monde entre l’ancien et l'inconnu ». 11. Antoine Lilti, « L’impossible histoire globale : parcours de la civilisation ». 12. Silvia Sebastiani, « Frontières de l’humain : l’homme-singe dans le débat britannique sur l’esclavage (1770-80) » Histoire, fiction, récit : retour sur le « Linguistic Turn » 13. Jean-Marie Schaeffer, « Langue, récit, vérité et fiction. Quelques réflexions sur le tournant linguistique en sciences sociales » 14. Sabina Loriga, « Au delà du langage : politique et récit ». 15. Gabrielle Spiegel, « L’expérience entre histoire et mémoire » (traduit de l’anglais, Etats-Unis) 16. François Hartog, « Le territoire de l’historien »

Revue des Sciences Humaines n°321

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//www.fabula.org/actualites/documents/74366.jpgRevue des Sciences Humaines , n°321, janvier - mars 2016 Wolfgang Asholt et Ursula Bähler (dir.) Le savoir historique de la littérature contemporaine Presses Universitaires du Septentrion 266 pages, 16 x 24 x 1,4 cm Prix: 27,00€ EAN: 9782913761681 Présentation de l'éditeur: Après la longue phase de présentisme et de littérarité qui avait caractérisé une certaine tendance de la modernité (des avant-gardes au Nouveau Roman), le roman français, depuis la fin du « siècle des extrêmes » (Eric Hobsbawm), se confronte de nouveau à l'histoire, ce qui a suscité de vifs débats sur le rapport entre historiographie et littérature. Y aurait-il un savoir historique propre à la fiction? Mais quelle fiction? Le présent dossier se propose de réfléchir sur ces questions à travers l’analyse d’un vaste corpus de romans contemporains.

Revue des Sciences Humaines , n°322

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//www.fabula.org/actualites/documents/74367.jpgRevue des Sciences Humaines , n°322/avril - juin 2016 Dominique Soulès (dir.) Volodine et la constellation «post-exotique» Presses Universitaires du Septentrion 200 pages, 16 x 24 cm Prix: 27,00€ EAN: 9782913761698 Présentation de l'éditeur: Multipliant les hétéronymes, Volodine est une figure singulière de la littérature contemporaine. Ce volume (actes augmentés d'une journée d’étude sur le post-exotisme) traite de tous ses hétéronymes et aussi de la littérature post-exotique pour la jeunesse, élargissant ainsi la perspective des études antérieures (essentiellement centrées sur le seul nom de Volodine, les implications historico-politiques de son œuvre et l’analyse des conséquences littéraires d’un tel édifice romanesque).

Journée d'étude en l'honneur d'A. Vauchez : "Autour de Sainte Catherine de Sienne" (Clermont-Ferrand)

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Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS, EA 4280) Équipe «Littératures et Représentations de l’Antiquité et du Moyen Âge» Mercredi 8 juin 2016 9h00-16h00 MSH de Clermont-Ferrand, salle 332 Journée organisée par Céline Perol (CHEC), Françoise Laurent (CELIS) et Sonia Porzi (IHRIM) Programme - 09h00 Sonia Porzi , « La tradition des études catheriniennes jusqu’en 2015 » - 09h30 André Vauchez , « Le corps de sainte Catherine de Sienne entre corps et esprit » Pause café - 11h Bernard Dompnier , « Fortune et postérité de Catherine de Sienne à l’époque moderne» - 11h30 Françoise Laurent , « Catherine de Sienne et le modèle de sainte Catherine d’Alexandrie » Discussion 12h30-14h30 Pause déjeuner - 14h30 Céline Perol , « Corps de femmes et spiritualité au féminin. Approche historiographique » - 15h00 Evelyne Hours , « Le corps et ses représentations dans la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Clermont-Ferrand » Discussion et conclusions - 16h30 Visite de la cathédrale par Michel Ganne et Bernard Perriaux

B. Pingaud, L'Occupation des oisifs. Précis de littérature et textes critiques

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//www.fabula.org/actualites/documents/74373.pngBernardPingaud L'Occupation des oisifs - Précis de littérature et textes critiques Paris, Classiques Garnier, coll.Classiques Jaunes, 2016 EAN :9782406058663 300 pages Prix : 19 € Bernard Pingaud confronte ici son expérience de l'écriture avec les théories des spécialistes sur le «texte». Il évoque aussi les effets de la publication, le statut d'auteur, l'avenir du livre à l'âge du numérique et présente un choix d'articles publiés entre 1950 et 2000. Table des matières

Littérature, livre et librairie au XVII esiècle

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Appel à contribution pour le 47 e Colloque international de la NASSCFL: «Littérature, livre et librairie au XVII esiècle» Lyon, 21-24 juin 2017 Le XVII e siècle est marqué en France par une expansion sans précédent du marché du livre qui touche tous les principaux centres de production et de diffusion. Lyon, notamment, qui s’est doté au siècle précédent d’imprimeries prestigieuses, joue à cet égard un rôle déterminant. Si certains auteurs s’inquiètent d’un développement qui multiplie les livres et élargit le lectorat en transformant en profondeur le fonctionnement du monde des lettres, la librairie gagne en légitimité en même temps que la littérature se constitue en champ social autonome. Quelques décennies plus tard, l’ Encyclopédie soulignera «combien les Lettres importent à l’État, & combien tient aux Lettres la Librairie». La NASSCFL, société nord‑américaine réunissant les spécialistes du xvii esiècle français anglophones et francophones du monde entier, tiendra à Lyon son 47 e Colloque international pour interroger les liens qui se nouent à cette période entre littérature, livre et librairie. Il s’agira d’observer leurs interactions politiques, économiques et culturelles et d’interroger les représentations qui s’y attachent. Une telle problématique prend tout son sens à Lyon qui fut, sous l’Ancien Régime, le deuxième centre éditorial après Paris. Plusieurs axes d’études seront envisagés dans le cadre de ce travail : – Livres et diffusion des savoirs – Littérature et librairie à Lyon –De la page à l’écran: études dix-septièmistes et humanités numériques –Littérature et police du livre –Les «intermédiaires» de la publication –Femmes, livres et librairie –Politiques éditoriales et genres éditoriaux –Périodiques – Théâtre et librairie – Livres et religion – Bibliothèques et collections – Le manuscrit et l’imprimé – Librairie, livre et images –La librairie en fiction –L’imaginaire du livre Roger Chartier prononcera la conférence plénière; Jean-Dominique Mellot le discours de clôture. Comité d’organisation : Mathilde Bombart: mathilde.bombart@univ-lyon3.fr ; Sylvain Cornic: sylvain.cornic@univ-lyon3.fr ; Edwige Keller-Rahbé: Edwige.Keller@univ-lyon2.fr ; Michèle Rosellini: michele.rosellini@ens-lyon.fr Comité scientifique : Claude Bourqui (Université de Fribourg), Jean-Marc Chatelain (Bibliothèque Nationale de France), Juliette Cherbuliez (Université du Minnesota), Michèle Clément (Université Lumière-Lyon 2), Sébastien Drouin (Université de Toronto), Nathalie Ferrand (Centre National de la Recherche Scientifique), Sylvaine Guyot (Université d’Harvard), Grégoire Holtz (Université de Toronto), Jean Leclerc (Université de London-Western Ontario), Olivier Leplatre (Université Jean Moulin-Lyon 3), Roxanne Roy (Université du Québec à Rimouski), Nicolas Schapira (Université Paris Est-Marne la vallée), Deborah Steinberger (Université du Delaware), Laurent Thirouin (Université Lumière-Lyon 2), Geoffrey Turnovsky (Université du Washington), Rainer Zaiser (Université de Kiel). Les propositions (max. 250 mots/1500 signes) sont à envoyer pour le 31 août 2016 au(x) responsable(s) du panel auquel vous postulez. ****************** 1/ Livres et diffusion des savoirs (Rainer Zaiser) Comme Marshall McLuhan l’a souligné dans son livre La Galaxie Gutenberg (1962), l’invention de l’imprimerie a radicalement révolutionné l’accès de l’homme aux savoirs au début de la modernité. Le passage du manuscrit au livre fut, pour la diffusion des savoirs, un saut sans doute comparable à celui généré par le passage de l’imprimé au stockage numérique de notre ère postmoderne. Alors qu’au xvi e siècle la publication imprimée a contribué à la diffusion de l’humanisme en mettant à la disposition du public érudit les textes anciens, l’expansion de la librairie qui marque le début du xvii e siècle favorise une reconfiguration des savoirs –conséquence, notamment, de l’émergence de la «nouvelle science», en physique et en cosmologie, des progrès de l’expérimentation, et de l’exploration de nouveaux territoires– et la conquête d’un public élargi, avec l’«appropriation des discours du savoir» (R. Chartier) que cela suppose. Cette session permettra d’explorer les conséquences qu’a eues le marché du livre pour la diffusion des savoirs et la circulation des idées au dix-septième siècle dans les différents domaines: sciences exactes et «humaines», droit, médecine, arts, philosophie, religion, politique, morale. Elle permettra aussi de mettre en lumière la porosité des domaines savants et littéraires à partir de leur coexistence sur le marché de la librairie et dans les bibliothèques. On pourra notamment s’interroger sur les liens entre production savante et production fictionnelle et poétique, en considérant l’évolution des livres savants vers des formes s’adressant à un public de non spécialistes (courts traités et dialogues plutôt que sommes monumentales, ouvrages de petit format, généralisation de la traduction, etc.). On pourra se pencher aussi sur la manière dont ces interactions favorisent l’émergence d’une historiographie littéraire et d’une critique qui font de la littérature un objet de savoirs. Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à rainer.zaiser@romanistik.uni-kiel.de 2/ Littérature et librairie à Lyon (Michèle Clément) Le livre à Lyon au XVI e siècle a fait l’objet d’une foule de travaux et d’une bibliographie en permanence remise à jour depuis la somme qu’est la Bibliographie lyonnaise du président Baudrier (1895-1921), alors que les travaux sur la librairie lyonnaise du XVII e siècle sont plus rares, l’intérêt se déplaçant vers Paris, comme le montre la thèse d’Henri-Jean Martin: est-ce que ce déséquilibre sensible dans la recherche est proportionnel à la réelle perte d’influence de la librairie lyonnaise? Peut‑on parler, comme le faisait Maurice Audin en 1972, des «temps intermédiaires» pour la période des XVII e et XVIII e siècles, entre un «siècle d’or de l’imprimerie lyonnaise» au XVI e siècle et un XIX e siècle qui allait révolutionner les techniques de l’imprimerie? Les liens entre le monde de l’imprimerie et le monde intellectuel se distendent-ils à partir de la période ligueuse ? Le départ des imprimeurs réformés vers Genève modifie-t-il définitivement le paysage de la librairielyonnaise ? Entre légende historiographique et réalité de terrain, la session aura pour objectif de réévaluer l’évolution de la librairie lyonnaise du XVI e au XVII e siècle. Bibliographie indicative: Le Siècle d’or de l’imprimerie lyonnaise (collectif), Paris, éd. du Chêne, 1972. Maurice Audin, Les Origines de l’imprimerie à Lyon et son premier siècle d’activité , La Courneuve, OFMI, Garamont, 1973. Henri et Julien Baudrier, Bibliographie lyonnaise. Recherches sur les imprimeurs, libraires, relieurs et fondeurs de lettres de Lyon au XVI e siècle , Lyon-Paris, 1895-1921 vol 1 à 12; (Baudrier, Suppl = La Perrière Yvonne de, Supplément provisoire à la Bibliographie lyonnaise du Président Baudrier , Lyon, Centre lyonnais d’histoire et de civilisation du livre, 1967). Anne Béroujon, Les écrits à Lyon au XVII e siècle. Espaces, échanges, identités , Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2009. Alfred Cartier, Maurice Audin et Eugène Vial, Bibliographie des éditions des De Tournes imprimeurs lyonnais , 2 vol., Genève, Slatkine reprints, 1970 (e. o.Paris, 1937). Natalie Zemon Davis, «Le monde de l’imprimerie humaniste: Lyon», dans Histoire de l’édition française . T. 1, dir. R. Chartier, J.-P. Vivet et H.-J. Martin, Promodis, 1983, p. 255-277. Sybille von Gültlingen, Bibliographie des livres imprimés à Lyon au seizième siècle , Baden-Baden & Bouxwiller, Koerner, 14 vol. parus, [1992-. Michel Jourde, Lyon une capitale du livre à la Renaissance : http://lyon-une-capitale-du-livre-a-la-renaissance.ens-lyon.fr/ (6 films). William Kemp: base Lyon 15-16 (bibliographie lyonnaise des XV e et XVI e siècles: en cours). Simone Legay, Le milieu des libraires lyonnais au XVII e siècle , Doctorat d’histoire, Lyon 2, 1996. Henri-Jean Martin (éd.), Cinq études lyonnaises , Genève-Paris, Droz-Minard, 1966. Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à michele.clement@univ-lyon2.fr 3/ De la page à l’écran: études dix-septièmistes et humanités numériques (Claude Bourqui) L’essor fulgurant d’Internet est en train de modifier profondément la physionomie des études XVIIémistes: accès facilité aux documents bibliologiques et à des corpus autrefois peu fréquentés, nouveaux outils de recherche (bases de données, éditions en ligne, plates-formes, moteurs de recherche), nouveaux modes de publication et enjeux institutionnels qui en découlent, mais également «déniaisement» à l’égard de l’objet livre, trop longtemps considéré comme une évidence heuristique. La session se propose de prendre la mesure de ce digital turn . Ce sera l’occasion de présenter des réalisations récentes et dresser le bilan d’entreprises déjà anciennes, de prendre connaissance de projets en devenir, mais surtout de s’interroger sur les conséquences de cette mutation: quels nouveaux objets d’étude? quels bénéfices attendus pour la connaissance et la compréhension du XVII e siècle? quels enjeux dans la transmission au public et dans l’enseignement de nos disciplines? Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à claude.bourqui@unifr.ch 4/ Littérature et police du livre (Nicolas Schapira) Au XVII esiècle, la police du livre impose sa présence à tous les acteurs de la production et de la circulation des livres. Nouveau régime des privilèges de librairie, généralisation des approbations pour les livres religieux, surveillance accrue des presses par la corporation, nouveaux moyens policiers dans la lutte contre les livres interdits: comment ce réseau serré – quoiqu’hétérogène – de dispositifs voués au contrôle de l’imprimé – avec l’efficacité très relative que l’on sait – rencontre-t-il le fait littéraire dans cette période cruciale pour son institution? D’une part pourront être envisagés les rapports que les écrits liés à l’activité de la police du livre – règlements, traités, lettres de privilèges ou approbations… – entretiennent avec la littérature. D’autre part, on s’intéressera à toutes les œuvres dans lesquelles cette rencontre est mise au travail. On pense bien sûr aux ouvrages qui jouent – bon gré mal gré ou délibérément – avec la censure, mais il faut envisager plus largement toute la gamme des usages – publicitaires, ou relationnels, par exemple – des dispositifs de contrôle par les auteurs, lesquels peuvent être aussi, du reste, des agents de la police du livre. Dans la même perspective, des communications portant sur les enjeux qui président à la mise en représentation, dans les œuvres, de mécanismes ou de figures du contrôle seront également bienvenues. Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à nicolas.schapira@u-pem.fr 5/ Les intermédiaires de la publication (Sébastien Drouin et Grégoire Holtz) Depuis les travaux fondateurs d’H.-J. Martin sur le commerce du livre au XVII esiècle, de nouvelles approches ont souligné l’importance des différents médiateurs (libraires, imprimeurs, traducteurs, polygraphes, éditeurs, secrétaires…) dans la production et la diffusion de l’imprimé. De Pierre Bergeron à Pierre Bayle en passant par Valentin Conrart, des figures plus ou moins célèbres ont joué un rôle déterminant dans la culture de l’imprimé en mettant en relation les auteurs et les libraires, le public et les pouvoirs. L’objectif de ces sessions est de sonder les différents rôles possibles de ces médiateurs dans la conception, la rédaction et la publication des livres et de mettre en évidence la diversité des supports et types d’imprimés liés à leur activité (littérature grise, occasionnels, presse…). Parmi les questionnements, on retiendra: – Quelles tensions et quels rapports de force apparaissent au cours de cette circulation élargie de l’imprimé? Quel rôle les pouvoirs ont-ils joué face à ces médiateurs? Les médiateurs du livre jouent-ils un rôle dans l’histoire de la circulation «sous le manteau» de divers ouvrages hétérodoxes? – Quels liens entre les officines françaises et les grands centres de production imprimée étrangers se sont développés grâce à ces médiateurs? Quels sont les médiateurs du livre religieux? Leur parcours est-il le même à Paris, à Genève et à Amsterdam? – Comment circulent les manuscrits entre les auteurs et les imprimeurs? Peut-on identifier des réseaux de médiateurs du livre? Qu’en disent les correspondances? – Quelles carrières sont rendues possibles grâce à ces différents métiers? Quels obstacles freinent ces carrières? Comment évoluent-elles au cours du siècle? Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à sdrouin@utsc.utoronto.ca et gregoire.holtz@utoronto.ca 6/ Les femmes au colophon : femmes, livre, et librairie (Juliette Cherbuliez) Bien avant l’abolition des corporations du livre en 1791, les femmes ont joué un rôle important et continu, aujourd’hui bien établi après avoir été souvent discuté, dans l’édition, l’imprimerie et la diffusion de l’imprimé. Les communications pourront adopter sur le sujet un point de vue aussi bien historique que théorique. On pourra ainsi s’intéresser aux spécificités du rôle des femmes dans le monde de la librairie et du livre, ou encore plus généralement aux dynamiques qui informent la participation des femmes à la circulation des écrits et des savoirs. Quelques pistes: – Les professionnelles du livre : «imprimeuses», relieuses, etc. et en particulier le statut important de la veuve de libraire/imprimeur. – L’implication des femmes dans les réseaux de la circulation des savoirs, des idées; les femmes savantes du point de vue des imprimés et des livres. – Le rôle de l’imprimé dans la constitution du «féminin» (émergence de la presse féminine , les libraires de la galanterie , etc.). – Le rôle de l’imprimé dans l’accès des femmes à la culture ainsi que dans l’instauration d’une séparation entre femmes et élite masculine .– Les stratégies de l’anonymat féminin, d’évitement ou de refus de la publication imprimée. – L’émergence du «masculin» comme production de l’imprimé; les femmes à la merci de l’imprimé. Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à cherbuli@umn.edu 7/ Politiques éditoriales et genres éditoriaux (Geoffrey Turnovsky) Les propositions pour cette session peuvent aborder tous les aspects des pratiques de publication ainsi que les conventions et innovations éditoriales qui ont configuré le monde des livres au cours du XVII esiècle. Henri-Jean Martin a montré de manière décisive que l’industrie de l’imprimerie a été déterminée à cette époque par la Contre-Réforme et par son intégration politique et économique dans les structures administratives de l’Etat –plus exactement par la convergence des deux. Des propositions pourraient élargir où rendre plus complexe la description de Martin, en mettant l’accent sur le rôle des corporations, le contrôle de l’édition régi par le privilège ou sur d’autres formes de régulation et de soutien étatique (promotion des imprimeurs du roi et création de l’Imprimerie royale). Des propositions pourraient également aborder les stratégies éditoriales dans un marché des livres en pleine expansion (représenté par la Galerie du Palais mais remarquable aussi pour sa portée géographique à travers la France et l’Europe), les modèles commerciaux et les activités d’édition d’un nouveau type de «libraire» comme instance de médiation culturelle émanant du libraire-imprimeur et adapté aux exigences des clients, et les développements typographiques corollaires tels que le triomphe de petits formats, la mise sur le marché de nouvelles catégories éditoriales (les nouveautés ) et de nouveaux genres et perspectives éditoriales (par exemple la réédition de vieux textes dans des formes plus accessibles et modernisées). Seront en outre bienvenues des propositions sur l’imprimé dissident, «non-officiel», ou extraterritorial, y comprisles actions des pamphlétaires, des collaborations transfrontalières, les contrefaçons et les migrations (notamment des imprimeurs réformés en Hollande, en Allemagne, en Angleterre et en Suisse). Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à gt2@uw.edu 8/ Périodiques (Deborah Steinberger) Ce panel vise à explorer le statut et les pratiques des éditeurs, auteurs et lecteurs des périodiques français du XVII e siècle. Par exemple, comment le rôle du rédacteur en chef s’est-il développé au cours du «long XVII e siècle»? Comment les éditeurs et les auteurs ont-il interagi et collaboré? Dans quelle mesure ont-ils diffusé de la propagande et/ou participé à ce que nous appellerions aujourd’hui les relations publiques? Par ailleurs, est-ce que la notion d’«objectivité journalistique» était en vigueur durant cette période? En ce qui concerne les lecteurs de la presse périodique, que savons-nous sur la façon dont les publications leur parvenaient et sur les modalités de leur diffusion? Quelles étaient les pratiques de lecture en usage et comment variaient-elles en fonction du sexe, du statut social ou de la situation géographique du lecteur? Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à steind@udel.edu 9/ Théâtre et librairie (Sylvaine Guyot) L’essor de l’édition théâtrale au XVII esiècle est autant le signe que le vecteur de l’intérêt et de la valeur conférés au genre dramatique dans le champ littéraire naissant. Cette session invite à réfléchir au croisement de plusieurs perspectives: les circuits de production et de diffusion du théâtre imprimé (part des libraires, des imprimeurs, des auteurs); la structure du marché du livre de théâtre (spécialisation, collaborations et concurrence, rapports entre Paris, la province et l’étranger, circulation des copies); les logiques commerciales de publication (nouveautés ou rééditions, rythme de parution, variation des prix); les stratégies éditoriales de promotion et de légitimation (choix du format, illustrations, paratexte, variantes); et enfin, le rôle de la librairie dans la promotion du théâtre comme forme culturelle autorisée et, en retour, dans la production de figures d’auteur dramatique. De ce point de vue qui dépasse la question du rapport entre texte et représentation, comme celle des différents états d’une même pièce, la librairie pourra apparaître comme un lieu complexe de fabrique, de pratique et de commerce du théâtre. Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à guyot@fas.harvard.edu 10/ Livres et religion (Laurent Thirouin) Le pourcentage d’ouvrages religieux ne cesse de s’élever dans la France du XVII esiècle, jusqu’à atteindre la moitié de la production imprimée. L’hétérogénéité de ce corpus est évidemment grande: Bibles, livres liturgiques, ouvrages de patrologie, de théologie (positive ou spéculative), hagiographies, livres de dévotion et littérature spirituelle… On s’intéressera spécialement à une géographie éditoriale des livres de religion. Quelle est la place des grands ordres religieux et leur stratégie dans le paysage de la librairie? Comment les polémiques intra-catholiques (liées notamment à la crise janséniste) ou les controverses avec le monde de la Réforme s’inscrivent-elles dans les choix de publication? Quels sont les processus de filtre idéologique et les moyens de les contourner? Qu’en est-il des choix linguistiques, de la place du latin et de l’essor des traductions françaises? L’attention à la matérialité du livre, à son élaboration, à ses modes de diffusion, est une manière de retrouver les grands enjeux religieux qui traversent le siècle. Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à laurent.thirouin@univ-lyon2.fr 11/ Bibliothèques et collections (Jean-Marc Chatelain) Le XVII esiècle marque à la fois l’apogée du modèle humaniste de la bibliothèque constitué durant les deux siècles précédents et le début d’une remise en cause de l’équilibre des savoirs sur lequel il reposait. Au cœur de cette tension, trois grands axes de réflexion sont proposés pour mieux comprendre les significations alors accordées au geste consistant à ressaisir une production intellectuelle et éditoriale dans la figure d’une collection: – Comment s’opère et quelles inflexions connaît le perfectionnement du travail humaniste de rassemblement du patrimoine littéraire ancien? – Quelles formes alternatives de collection se développent, qui décident à la fois de nouveaux contenus, d’usages différents et d’un autre public? – Quel travail théorique accompagne la pratique de la collection de livres et quel rôle est accordé à la bibliothèque dans la régulation d’un espace littéraire bousculé par l’inflation de la production livresque? Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à jean-marc.chatelain@bnf.fr 12/ Le manuscrit et l’imprimé (Nathalie Ferrand) Le XVII esiècle est loin d’être un monde sans manuscrits, où l’imprimé triomphant aurait fait place nette. Au contraire, la pratique du manuscrit y est à la fois vivace et polymorphe. Empiétant tantôt sur les usages et les fonctions du livre pour diffuser et faire circuler l’écrit–au point que l’on parle encore sous l’Ancien Régime de «livre manuscrit»(cf. F. Moureau 1993) –, ou témoignant des pratiques d’écriture plus ou moins individuelles des auteurs au travail lorsqu’il s’agit d’états textuels appartenant à la sphère de la création littéraire, le manuscrit au XVII e siècle peut renvoyer à une pluralité d’objets et de pratiques de l’écrit. Il nécessite donc une enquête précise et patiente pour en déterminer le statut et le sens, d’autant que comme l’a montré J.-M. Chatelain, un inventaire qui constituerait l’instrument de travail indispensable à sa compréhension fait encore défaut, du moins pour la France (cf. J.-M. Chatelain, 2009). La session consacrée à cet objet dans sa polysémie vise à contribuer à cette enquête, particulièrement dans un contexte où la mise en ligne de manuscrits numérisés par les bibliothèques les rend plus accessibles et a priori mieux interprétables. On invite donc à soumettre des propositions qui présentent soit des études de cas, soit des analyses transversales ou méthodologiques faisant du manuscrit un objet signifiant. Une attention aux papiers d’écrivains, réputés rares, sera particulièrement appréciée. Bibliographie indicative: Bernard Beugnot, Robert Mélançon (dir.), Les voies de l’invention aux XVI e et XVII e siècles : études génétiques, Montréal, Département d’Études françaises, 1993. Revue XVII e siècle , n°192, Juillet-Septembre 1996, 48 e année, n°3 «Les usages du manuscrit». Fernando Bouza, Hétérographies. Formes de l’écrit au siècle d’or espagnol , Madrid, Casa de Velásquez, 2010. Roger Chartier, La main de l’auteur et l’esprit de l’imprimeur XVI e-XVIII e siècle , Paris Gallimard, 2015. Jean-Marc Chatelain, «Sur le statut du manuscrit littéraire au XVII e siècle», in Génétique matérielle, génétique virtuelle, P. Dandrey (dir.), 2009, p. 33-47. Patrick Dandrey (dir.), Génétique matérielle, génétique virtuelle . Pour une approche généticienne des textes sans archives , Laval, PUL, 2009. Luc Fraisse (dir.), Le manuscrit littéraire : son statut, son histoire, du Moyen Âge à nos jours , Paris, Klincksieck 1998. Almuth Grésillon et Jean-Louis Lebrave (dir.), Écrire aux XVII e et XVIII e siècles. Genèses de textes littéraires et philosophiques , Paris, CNRS-Éditions, 2000. Charlotte Guichard, «Qu’est-ce qu’une œuvre originale ?», De l’authenticité. Une histoire des valeurs de l’art (XVI e-XX e siècle) , Paris, Publications de la Sorbonne, 2014, pp. 11-17. Harold Love, The Culture and Commerce of Texts. Scribal Publication in Seventeeth Century England , Amherst, University of Massachusetts Press, 1998 [Oxford, 1993]. Henri-Jean Martin, Histoire des pouvoirs de l’écrit, Chapitre VII «Fonctions et formes de l’écrit(XV e-XVIII e siècle)» , seconde édition, Paris, Albin Michel, 1996. François Moureau (dir.), De Bonne main, La communication manuscrite au XVIII esiècle , Universitas, Paris - Voltaire Foundation Oxford, 1993. François Moureau, La plume et le plomb. Espaces de l’imprimé et du manuscrit au siècle des Lumières , Paris, PUPS, 2006. Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à nathalie.ferrand@ens.fr 13/ Librairie, livre et images (Olivier Leplatre) A travers la grande diversité de la production éditoriale, cette session se propose de dresser un état des lieux du livre illustré au XVII esiècle, en tentant de croiser les approches. Le livre illustré, où le texte se reconfigure et change de statut, se situe en effet au carrefour de champs culturels (esthétique, technique, économique, sociologique...) qui, en lui donnant sa spécificité, lui imposent aussi des contraintes, le soumettent à des critères éventuellement concurrents et en modifient la valeur. En interrogeant la situation de l’image au sein du livre à l’âge classique (que l’on pense par exemple à certains de ses lieux «critiques» comme le frontispice), l’on tentera de cerner le rôle que jouent les différents acteurs autour de l’écrivain: le libraire‑imprimeur développant ses stratégies éditoriales; l’illustrateur (dessinateur, graveur) dépendant des codes de l’image, soumis aux commandes du marché et confronté au nouveau défi technique de la taille-douce; le lecteur-spectateur enfin dont la réception, le soutien et le goût ont permis l’existence et la promotion du livre à figures. Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à olivier.leplatre@univ-lyon3.fr 14/ La librairie en fiction (Jean Leclerc) La librairie est un lieu de passage où se côtoient des libraires, des auteurs et des clients, qui ne discutent pas seulement de la vie littéraire, mais aussi de l’actualité, de la politique et de la religion. Que ce soit dans le théâtre ( La Galerie du Palais , de Corneille), le roman ( Le Berger extravagant , de Sorel) ou la poésie ( Le Lutrin , de Boileau), les personnages s’entourent volontiers de l’objet livresque. La représentation de la librairie remplit différentes fonctions, qu’il s’agisse d’augmenter le réalisme par la description de lieux familiers, d’ouvrir de nouveaux horizons par des discussions et des récits intercalés, ou encore d’opérer une satire littéraire par l’énumération du catalogue des œuvres vendues. Il sera donc question dans ce panel d’explorer les formes et les enjeux de la libraire mise fiction. Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à jlecler@uwo.ca 15/ L’imaginaire du livre (Roxanne Roy) Qu’il soit réel ou inventé, le livre devient un objet de réflexion et de représentation sous la plume des écrivains du Grand Siècle. Du livre perdu, oublié, (re-)trouvé, au livre désiré ou rêvé, en passant par le livre critiqué, défendu, censuré ou brûlé, les cas de figure sont nombreux. Mais quel est le statut du livre dans l’imaginaire de l’époque et comment se manifeste-t-il? Cette séance propose de s’interroger sur les formes diverses que prennent les livres quand ils sont mis en scène par les écrivains dans leurs textes et sur les enjeux qu’ils soulèvent. Elle entend aussi explorer les rapports, réels ou fictifs, qui se nouent entre l’auteur, le lecteur ou le personnage et le livre. De quelles manières et dans quels contextes ces liens se manifestent-ils dans les textes, et que nous révèlent-ils? Il s’agira donc de réfléchir sur la perception, la figuration et la représentation du livre dans les textes littéraires du XVII esiècle, mais aussi de dégager les pratiques de lecture et d’écriture qui s’y rattachent. Merci d’envoyer vos propositions de communication (max. 250 mots/1500 signes) à roxanne_roy@uqar.ca

Vacations culture & communication (IUT de Cachan)

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IUT de Cachan Vacations IUT de Cachan, septembre 2016-janvier 2017, culture et communication Nous cherchons un vacataire en cours culture et communication, 2-4 TP de deux heures avec 12 étudiants. Le polycopié est déjà prêt. L'ambiance est sympathique. Il s'agit du département génie électrique et informatique industrielle. Contenu CV; lettre de motivation, articles concernant l'actualité, oraux (PPT), culture générale, maitrise de la langue écrite et orale. Le tarif horaire est celui des vacations dans l’enseignement supérieur (une quarantaine d’euros/heure). Pour pouvoir exercer des vacations, il faut soit être titulaire de l’éducation nationale (avec autorisation de cumul), soit disposer d’un employeur principal (avec 900 heures par an) soit être dirigeant d’entreprise (avec un chiffre d’affaires «suffisant»). Pour toute information complémentaire, contacter: Claire Lallemand claire.lallemand@u-psud.fr

Luce d'Eramo. Une œuvre plurielle à la croisée des savoirs et des cultures

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Luce d'Eramo. Une œuvre plurielle à la croisée des savoirs et des cultures «Luce d’Eramo, essayiste et romancière italienne, combattait l’ordre établi». Ainsi titra le journal Le Monde dans sa rubrique nécrologique du 12 mars 2001. De cette figure intellectuelle, on se propose d’examiner l’œuvre – pas seulement engagée – qui traverse de bout en bout la deuxième moitié du «siècle court», explorant avec une hardiesse et une lucidité rares l’«âge des extrêmes», dans un constant renouvellement des thèmes et des formes narratives. Ce colloque, organisé à l’occasion de la célébration des quatre-vingt-dix ans de la naissance de Luce d’Eramo (Reims, 17 juin 1925), se propose d’interroger la pluralité et la polyvalence de son œuvre, dont le parcours biographique de l’auteur faisait se joindre plusieurs cultures et plusieurs langues, in primis la française et l’italienne. Les thèmes, la violence en particulier, mais bien d’autres aussi, sont abordés à la fois de tout près et de très loin. Car le mode d’approche récurrent de la romancière est la mobilité et l’art du déplacement: une totale immersion dans l’être de chacun de ses personnages, quel qu’il soit, et, en même temps, un regard posé sur soi et sur autrui depuis un ailleurs qui définit sa poétique ( Io sono un’aliena ). Cette disposition confère une forte unité à ses romans qui apparaissent comme un instrument d’exploration de la raison des autres et de soi-même. Il découle de cette approche une conception du roman comme lieu d’intersection, d’entrecroisement entre savoirs et cultures différentes, entre le «je» et «l’autre», entre connu et inconnu, bref une posture épistémologique structurelle de toute son œuvre. Ce premier colloque consacré à Luce d’Eramo en France par l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, entend explorer, dans une perspective italienne et internationale, selon une approche transdisciplinaire, une œuvre à la croisée des savoirs et des cultures dont la poétique postule justement l’ouverture sur le(s) monde(s). Il entend décliner cette ouverture plurielle selon des axes divers et complémentaires. Ce colloque est organisé avec la collaboration de l’Université de Rome - La Sapienza où sont déposées les archives personnelles de Luce d’Eramo (Archivio del Novecento). Il est le premier volet d’un diptyque dont le second prévoit un colloque/retour à La Sapienza.

ClaireCrignon, Locke médecin. Manuscrits sur l'art médical

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//www.fabula.org/actualites/documents/74372.pngClaireCrignon , Locke médecin. Manuscrits sur l'art médical Paris : Classiques Garnier, coll. "Textes de philosophie", 2016 EAN 9782406056379 541 p. Prix : 49EUR. Présentation de l'éditeur : Traduction et édition critique des manuscrits médicaux (1666-1670) sur la respiration, les maladies, l'anatomie, l'art médical, son progrès et ses méthodes, l'ouvrage interroge l'identité de Locke philosophe à partir de ses années de formation à la médecine et à la chimie à Oxford. Table des matières

JérômeRoger (dir.), Voix de Péguy, échos, résonances

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//www.fabula.org/actualites/documents/74370.pngVoix de Péguy, échos, résonances Sous la direction de JérômeRoger Paris : Classiques Garnier, coll. "Colloques de Cerisy"- Littérature, 2016 EAN 9782812459726 383 p. Prix : 32EUR. Présentation de l'éditeur : Cet ouvrage collectif s'intéresse à la pensée du langage et à l'écriture hors-norme qui se manifeste dans l'œuvre de Charles Péguy. Fruit du colloque international organisé à Cerisy-la-Salle en 2014, il analyse cette anthropologie de la parole au service de la vérité qui porte la signature de l'auteur. Table des matières

Atelier pour doctorants surla musique dans la poésie moderne

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Les 23 et 24 septembre 2016 aura lieu, au Romanisches Seminar de l’Université de Zurich et en présence de plusieurs professeurs issus de diverses universités internationales, un atelier sur les relations entre la poésie et la musique moderne, aux XIX e et XX e siècle. Nous vous invitons à effectuer une présentation de 15 à 30 minutes sur le sujet. Il ne s’agira pas de présenter à l’auditoire un produit fini . Cet atelier est un atelier de recherches où nous vous proposons de présenter des problèmes de choix de corpus, de méthode d’analyse de texte, ou toute autre difficulté scientifique dont vous pensez qu’elle suscitera l’intérêt et les commentaires de votre auditoire. Nous vous invitons à nous envoyer ( anna.pevoski@uzh.ch ;numa.vittoz@uzh.ch ) un court projet de présentation, maximum une page A4, avant le 1 er juillet . La langue principale de cet atelier sera le français, une présentation sur ou dans d’autres langues est toutefois envisageable; nous vous demanderons cependant, en ce cas, de penser votre intervention pour un auditoire ne maîtrisant que très imparfaitement votre langue d’étude.

Manières de lire: sources, support, pratiques (EHESS, Paris)

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Manières de lire: sources, support, pratiques Journée d’étude du Groupe de recherches interdisciplinaires sur l’histoire du littéraire (CRH/Paris 3) 7 juin 2016 EHESS, salle 7 Discutant: Roger Chartier 9:00 Accueil des participants Apprentissages, normes et techniques Xenia von Tippelskirch (Humboldt-Universität, Berlin), «Des différentes manières de lire à l’époque moderne. Le cas des lectrices» Virginie Brinker (Université de Bourgogne), «Usages des textes littéraires d'auteurs africains dans les manuels de collège en France» 10:45-11:15 Pause et café Penser la lecture: pratiques et modèles d’analyse Geoffrey Turnovsky (University of Washington, Seattle) «“Cette manière typographique de lire”: la lecture en un temps de changement technologique» Mathilde Faugère (Université de Paris 3), «“L’inclination aux fables”: justifications et modèles anthropologiques de la lecture de fiction au XVIIe siècle» 12:45-14:00 Déjeuner Manières de lire, quelles archives? quels lecteurs? Alain Viala (Oxford University), «L' "atlectique" rhétorique du lecteur» Guillaume Peureux (Université de Paris-Ouest Nanterre): «Notes, marges et recueil. La production écrite d’un lecteur de Ronsard» Véronique Rohrbach (Université de Lausanne): «Le courrier des lecteurs de Georges Simenon» Discussion générale Organisation et contact: Mathilde Bombart: mathilde.bombart@univ-lyon3.fr Audrey Duru: audrey.duru@u-picardie.fr Judith Lyon-Caen : jlc@ehess.fr Présentation L’interrogation sur les manières de lire est l’un des chemins privilégiés de l’histoire de la lecture. Elle demeure l’un de ses chantiers les plus vastes, notamment du fait des difficultés posées par la documentation mobilisable pour saisir les pratiques de lectures du passé. Nous proposons de revenir sur ces problèmes autour de quatre axes de questionnement:«Archives de lecture» et «lecteurs ordinaires» Toute une part de l’histoire des pratiques de lecture a tenté de faire émerger des «archives», des traces réelles de lectures effectives, afin de ne pas s’en tenir aux usages postulés des imprimés, reconstituables à partir des indications textuelles ou paratextuelles, et des diverses procédures de mises en livre. On cherche des traces tangibles de lectures effectives menées, si possible, par des lecteurs sans qualité, des «lecteurs ordinaires». On sait tout ce que ces catégories ont de problématique: qu’est-ce qu’un lecteur ordinaire? Désigne-t-on ici un ensemble de caractéristiques sociales ou socio-professionnelles (une extériorité au monde de l’imprimé, par exemple, ou au métier d’écrire?) ou des manières de lire (qui peut faire du critique le plus aiguisé un lecteur «ordinaire»), - désignations des modes de lecture («simple», «ordinaire», «non spécialisée», «lisante», etc.) elles-mêmes susceptibles d’être historicisées. Qu’est-ce qu’une trace ou une archive de lecture? Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’écrits. Or, ces écrits sont avant tout des actions d’écriture en situation (lettre de lecteur, «journal» personnel, correspondance, marginalia ou encore recueil de notes tels que les lieux communs), qui doivent être appréhendées en tant que telles, notamment comme des gestes «en direction» de la littérature (comme institution, valeur, forme d’écriture identifiée comme telle), ainsi que, souvent, des gestes de présentation de soi. Il ne s’agit pas de remettre en cause, brutalement, la notion d’archive de lecture, mais de se demander ce qu’est une lecture qui se saisit comme une action d’écriture. Archives de lecture/actions d’écriture, il est peut-être temps de revenir sur cette tension majeure, que le travail du GRIHL sur «écriture et action» contribue à renouveler.L’implication du lecteur: questions théoriques, perspectives historiques La question de la relation du lecteur à ce qu’il lit – ce qui est susceptible de se passer au cours de l’activité de lecture, ou ce que celle-ci peut faire à celui qui la mène – a été depuis quelques années l’objet d’une attention théorique nouvelle, principalement centrée sur les dynamiques cognitives et affectives impliquées. La relation émotionnelle à ce qui est lu est l’objet de multiples analyses visant à mettre en évidence les mécanismes d’empathie, d’identification, d’immersion ou encore d’engagement corporel mobilisés au cours de la lecture, de littérature en particulier. Toutefois, le fonctionnement de ces processus est plus souvent postulé que saisi concrètement, dans une oblitération des situations effectives de lecture et des formes d’existence matérielle des écrits. Nous proposons d’opérer une mise en perspective historique de ces questions qui permette, d’une part, de s’interroger sur les relations, effets ou affects considérés dans les contextes variables de lectures situées (par exemple à partir des écrits de lecteurs évoqués plus haut); et d’autre part, de mettre en évidence la dimension elle-même historiquement située de ces analyses de la lecture. Les différents modèles élaborés pour parler de la lecture (identification, incorporation, lecture intensive/extensive, lecture de la sphère publique/du for privé etc.) ont une histoire, notamment comme objets théoriques développés ou débattus dans des contextes qui varient dans le temps. Certaines de ces pensées de la lecture sont bien connues, tels les théories de l’identification, ou le discours physiologique sur les dangers de l’absorption romanesque; d’autres sont encore à explorer, telle l’idée d’application. Surtout, on s’intéressera aux enjeux sociaux et politiques de l’apparition et de la mobilisation des modèles en question – une réflexion qui peut d’ailleurs être étendue à la vogue que rencontre aujourd’hui en France une vision empathique et éthique de la lecture littéraire.Technologies du lire: des supports et des pratiques en évolution Une troisième ouverture est de penser à la technologie, notamment à partir d’un moment culturel, le nôtre, dominé par l’idée de grands changements entraînés par la numérisation; le « e-reader » et le déclin annoncé des formes traditionnelles de lecture imprimée: recul de presse quotidienne sur papier, multiplication des formes imbriquées de lecture et d’écriture sur le web, etc. Mais que regrette-t-on quand on regrette la disparition de la lecture de l’imprimé? Existe-t-il vraiment quelque chose comme une lecture typographique? Ce que vise en général cette déploration, c’est le recul supposé de la lecture individuelle et silencieuse d'un ouvrage de fiction, modèle de lecture qui s’est trouvé investi de qualités morales: lecture sérieuse, profonde, continue (i.e. non-distraite, non-interrompue), et qui peut contribuer àl’élévation personnelle du lecteur, alors que les formes numériques, électroniques sont supposées avoir l’effet contraire: la désintégration; la fragmentation; la distraction; etc... On sait pourtant que la lecture de l’imprimé recouvre une pluralité de pratiques, la plupart ne correspondant pas à cet idéal moralisé que représente «la lecture» aujourd’hui. Au-delà de la nostalgie pour les belles heures de l’imprimé, on tentera aussi de faire apparaître des continuités au sein même des mutations techniques: le développement de la technologie de l’imprimé au XV e siècle visait des manières de lire et des attentes formées par la culture manuscrite de l’époque; les critiques de la presse et de la librairie au XIX e siècle étaient fort préoccupés des effets des mutations des supports sur les manières de lire, etc. 4) Normes, prescriptions, apprentissage La pédagogie de la lecture possède une histoire qui peut être examinée à partir des instruments qu’elle a suscités (manuels, méthodes, cahiers de notes, etc.), et des objets divers qu’elle recouvre. L’activité didactique s’accompagne aussi souvent de la constitution d’un discours moral qui investit la lecture d’un rôle de formation ou de transformation de celui qui lit; à la Renaissance, par exemple, la lecture du texte biblique (en contexte protestant) ou du livre édifiant tend à l’exercice de soi. Prescriptions et pratiques effectives, pour autant qu’il en reste des traces, pourront être confrontées. Par ailleurs, l’expansion du marché des livres est concomitante d’un discours de méfiance, volontiers normatif et censeur, qui débouche aussi sur des productions visant à cadrer les lecteurs, en les guidant, les formant, ou en leur fournissant de «bonnes» lectures. C’est bien du reste au livre religieux qu’est largement due cette expansion et notre réflexion pourra aussi être l’occasion de réinterroger l’association courante du développement des pratiques de lecture à la sécularisation et à la constitution d’un sujet libre.

Olivier Ferret, Voltaire dans l' Encyclopédie

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//www.fabula.org/actualites/documents/74380.jpgOlivier Ferret, Voltaire dans l' Encyclopédie, 416 pages, Paris, avril 2016 ISBN : 978 2 9543871 0 9 34 € Editeur: Société Diderot, collection L'ATELIER autour de Diderot & de l' Encyclopédie Olivier Ferret étudie, dans cet ouvrage, la présence de Voltaire dans l' Encyclopédie . Au-delà des quarante-cinq articles que Voltaire a fournis au Dictionnaire raisonné , il est présent sous forme de citations et d'emprunts. L'enquête minutieuse d'Olivier Ferret permet de saisir comment, avec Jaucourt notamment, fonctionne la "manufacture" encyclopédique. Elle montre aussi que si l' Encyclopédie a diffusé l'image d'un Voltaire poète et historien, elle a été prudente avec celle du philosophe. Sommaire Introduction . Dans la "manufacture" de l' Encyclopédie I Voltaire mode d'emploi "M. de Voltaire" . Le nom et les périphrases. Une présence limitée mais significative. Volaire et les branches du savoir encyclopédique. Le poète et l'historien . Le poète. L'historien. Le philosophe? Les usages de Voltaire . Ornement. Exemple. Référence. Contre-exemples? II Jaucourt et Voltaire Copier-coller . Identification des emprunts. Abrégé, précis, détail, extrait, tableau. "Des tableaux intéressants pour embellir l'Encyclopédie"? Voltaire prêt à l'emploi. Voltaire "philosophe". Jaucourt voltairien? III Voltaire "garçon encyclopédiste" Des articles pour l' Encyclopédie . Des "cailloux pour fourrer dans quelques coins du mur". Eléments de cohésion. Le "protocole" voltairien . Définitions. Exemples. Langue et philosophie. Les articles réutilisés . L'article Histoire. L'article Idole, Idolâtre, Idolâtrie. Conclusion. Voltaire et l'encyclopédisme Annexes Index

Les Tueurs de Boches (Les romanciers populaires dans la Grande Guerre)

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//www.fabula.org/actualites/documents/74381.jpgALFU , Les Tueurs de Boches (Les romanciers populaires dans la Grande Guerre) , Amiens, Encrage Edition, mai 2016, 786p. (49 euros) ISBN 978-2-36058-050-7 Les écrivains qui ont le plus écrit pendant la Première Guerre mondiale sur la guerre elle-même sont les romanciers populaires. Rares sont ceux, parmi les plus connus de leur temps comme parmi les plus modestes, qui n’ont pas mis leur talent au service de la patrie. Certains n’ont, durant plus de quatre ans, fourni à la presse ou aux collections fasciculaires que des «romans de guerre», comme Arnould Galopin ou Gaston Leroux; d’autres en ont aussi écrit tout en continuant à proposer d’autres œuvres, tel Jean de La Hire ou Maurice Leblanc. Mais le nombre de «romans de guerre» populaire est impressionnant et il est légitime d’en faire l’inventaire et l’analyse à l’heure où l’on commémore le centenaire de la Grande Guerre. Loin de disparaitre dans la tourmente, le roman-feuilleton ou le livre populaire est bien présent en France durant le conflit qui ensanglante l’Europe. ALFU présente un nouveau type de roman : le roman populaire de guerre. En près de 800 pages, il analyse 170 romans de 70 auteurs différents, des plus connus (Delly, Leroux, Mary) à ceux désormais oubliés (Garros, Montorge, Solo). Un panorama étonnant, passionnant et très utile à quiconque s'intéresse au roman populaire. Pour commander le livre, cliquez sur : http://www.encrage.net/encrage/pages/fichouvrage.php?ID=555&edtid=2 Ce livre peut être commandé en librairie. Il est distribué par la société Belles Lettres Diffusion Distribution 25 rue du Général Leclerc 94270 LE KREMLIN BICÊTRE (France) Tél: 01.45.15.19.70/ Fax: 01.45.15.19.80
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