Quantcast
Channel: Fabula, la recherche en littérature
Viewing all 17105 articles
Browse latest View live

"Six auteurs écrivent les scènes coupées des pièces de Shakespeare", par C. Mazin (actualitte.com)

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/74301.jpeg"Six auteurs écrivent les scènes coupées des pièces de Shakespeare", par C. Mazin Six écrivains, six pièces, et voici que la Shakespeare Week va virer à l’incendie littéraire: les auteurs ont choisi leurs textes favoris et auront à charge d’écrire les scènes que le Barde n’a pas pris le temps de rédiger. Autrement dit, dévoiler des morceaux cachés, des séquences secrètes, faire la lumière sur des ellipses. Dans le désordre, voici comment ils procéderont: Jasper Fforde s’est occupé de Hamlet ,Malorie Blackman de Othello ,Elizabeth Nunez et Christopher Moore se sont attaqués ensemble au King Lear Margaret Atwood et Ian Doescher ont affronté The Tempest Lire la suite sur Actualitte.com…

"Paris 13. Salzmannréélu" - P. Dubois, Histoires d’universités, 18 mai 2016

$
0
0
Paris 13. Salzmannréélu Par Pierre Dubois - blog Histoires d’universités https://histoiresduniversites.wordpress.com/2016/05/18/paris-13-salzmann-reelu/ Suite de la chronique du 13 mai 2016 : Élections Paris 13 : une farce .18 mai 2016 : le Conseil d’administration a procédé à l’élection du président ; Jean-Loup Salzmann (JLS) a été réélu pour un 3ème mandat. Non, pardon ! Le CA a élu le dauphin désigné par JLS, Jean-Pierre Astruc ,au premier tour du scrutin sur 34 votants (majorité absolue à 18 voix) : 20 voix contre 12 voix pour Christophe Fouqueré .Communiqué de l’université .Quelle farce ! Les 6 élus étudiants votant pour le même candidat à la présidence ! A Paris 13 ! Je rêve ! Cette farce est pour moi le début de la mort de Paris 13 . Jean-Loup Salzmann, grand manitou manipulateur, va se faire élire président de Sorbonne Paris Cité à la place de Jean-Yves Mérindol, fossoyeur involontaire de l’IDEX. Il préconisera la fusion des 4 universités (Paris 3, 5, 7, 13). Jean-Pierre Astruc, qui lui doit aujourd’hui son élection à la présidence de Paris 13, ne pourra qu’être en faveur de la fusion. La fusion, l’enfer le plus horrible pour une université de proximité, au nord de l’Ile-de-France.

"Jacques Prévert, une œuvre rebelle", par C. Aurouet (Chauffailles, France)

$
0
0
Conférence "Jacques Prévert, une œuvre rebelle", par Carole Aurouet. Médiathèque de Chauffailles (France) Théâtre, cinéma, poésie, littérature pour les enfants, chansons et collages, cette conférence de Carole Aurouet (spécialiste de Prévert, maître de conférences à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée)dévoile toutes les facettes de l’oeuvre sensible, révoltée et corrosive de Jacques Prévert. Prévert est trop souvent présenté comme un auteur de textes doux et rêveurs pour les enfants. Il convient de tordre le cou à cette idée reçue et de proposer une image plus fidèle de « celui qui rouge de coeur », comme le présentaient André Breton et Paul Éluard dans leur Dictionnaire abrégé du surréalisme. Philippe Müller et Vincent Vernillat, comédiens de la Compagnie PMVV Le grain de sable nous embarquent dans l’univers de Jacques Prévert à travers la lecture de textes choisis.

Il Campiello , n° 1

$
0
0
Il Campiello , Université Toulouse –Jean Jaurès, 2016. EAN13 : ISSN en cours d'attribution. Il Campiello Revue en ligne jeunes chercheurs d'études vénitiennes Parution du Numéro 1 – 2016 – http://blogs.univ-tlse2.fr/il-campiello/ Il Campiello est une revue en ligne d'études vénitiennes créée par des doctorants du département d'Histoire et de la section d'Italien de l'Université Toulouse – Jean Jaurès(Il Laboratorio / FRAMESPA). Elle accueille des articles et des recensions sur l'Histoire et la littérature vénitiennes dans une perspective pluridisciplinaire. Une section de recensions est également consacrée à la veille scientifique sur tout ce qui touche à la civilisation vénitienne. Sommaire du Numéro 1 Fabien Coletti, Azzurra Mauro, Sébastien Mazou – Introduction / Introduzione Section Mixte Stefano Pezzè– Tra il Leone e la Vipera. Guidotto Prestinari, poeta di confine Massimiliano Simone – Tra animato e inanimato. Figure di eroine nella Venezia Incognita Section Littérature Valentina Manca – Da donna di piacere a donna di lettere: la retorica epistolare al servizio del discorso proto-femminista di Veronica Franco Claudio Chiancone – Une histoire d’émancipation féminine dans la Venise du 18 e siècle:Fiorenza Ravagnin, mécène et collectionneuse Juliette Le Gall – L’écriture vénitienne chez Henri de Régnier et le «premier Marinetti» Section Histoire Jérémy Fournet – L’île de Crète : colonie d’exploitation et nœud stratégique du réseau vénitien en mer Égée Alexandra Laliberté De Gagne – Entre défiance et collaboration: les Grecs d’Épire et du Magne aux XVI e-XVII e siècles au regard des sources vénitiennes

Animal, humanité.Expérimentation et fiction: l’animalité au cœur du vivant (Paris)

$
0
0
COLLOQUE ANIMAL, HUMANITÉ Expérimentation et fiction: l’animalité au cœur du vivant 1er et 2 décembre 2016 Programme PEPS COMUE Paris-Est / CNRS ENVA, Amphithéâtre Blin 7, Avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons-Alfort Ce colloque interdisciplinaire réunira des chercheurs en littérature, sciences humaines, sciences de la vie et informatique afin d’aborder le rapport homme/animal à partir d’une question particulière: la pratique, les enjeux de l’expérimentation animale et leurs représentations (à partir du XVI e siècle). Alors même que dans la culture chrétienne le rapport entre l’homme et l’animal semblait ne pas devoir être une question, des débats s’esquissent autour de la théorie cartésienne des animaux-machines lorsque les savoirs mécanistes triomphants sont appliqués à l’étude du vivant, puis au XVIII e siècle autour de la théorie de l’homme-machine (La Mettrie). Si au XIX e siècle se répand l’idée que l’homme ne serait peut-être qu’un animal raisonnable, l’aboutissement d’une chaîne dont il ne reste plus qu’à trouver le chaînon manquant, les résistances demeurent fortes à l’encontre de l’évolutionnisme car il y va de la prééminence de l’homme. Le développement accru de l’observation et de l’expérimentation au XVIII e siècle, de l’anatomie et de la médecine puis de la biologie et de la biochimie, le succès au XIX e du positivisme et du matérialisme, tout cela a contribué à la diffusion de représentations naturalisées de l’homme sans empêcher pour autant l’émergence de conceptions qui, tout en prenant en compte les recherches biologiques, s’efforcent encore au XX e siècle de sauver quelque chose de la spécificité de l’homme. Les travaux récents en éthologie ont souvent mis en cause la frontière entre l’homme et les animaux, tandis que les recherches en biologie étudient de plus en plus précisément l’histoire commune ou évolutive des êtres vivants et les similarités de fonctionnement. Biologistes et philosophes se sentent interpellés par la nécessité de penser de «nouvelles barrières de nature morale, sociale ou juridique, afin d’éviter de nouvelles formes d’inhumain.» (Henri Atlan, Les frontières de l'humain , Paris, Éditions le Pommier, 2009). Le colloque abordera l’expérimentation animale et ses représentations sans perdre de vue la perspective historique de notre projet ainsi que le questionnement philosophique sur la frontière animal/humanité et les débats éthiques qui en découlent. Les communications pourront donc porter sur l’expérimentation animale (son évolution, ses enjeux), sur les représentations littéraires et culturelles, sur les questionnements éthiques et philosophiques dès lors que le rapport animal/humanité y est impliqué. Le colloque sera aussi l’occasion de montrer comment les interactions avec l’informatique ont permis de tester des méthodes d'extraction et de visualisation d'informations textuelles développées au LIGM (TreeCloud et Unitex) sur un corpus de textes littéraires et médicaux comprenant le fonds ancien (XVI e siècle) de la bibliothèque de l’EnvA. Les propositions sont à adresser avant le 30 juin à seginger.gisele@u-pem.fr Comité scientifique : Christophe Degueurce (musée Fragonard), Tita Kiriacopoulou (LIGM, UPEM), Gisèle Séginger (LISAA, UPEM), Fanny Storck (Institut Mondor de Recherche Biomédicale), Laurent Tiret (Institut Mondor de Recherche Biomédicale), Caroline Trotot (LISAA, UPEM)

Post-doctorant : Théâtre sous la Révolution et l'Empire (Clermont-Ferrand)

$
0
0
Dans le cadre du projet structurant Les poètes dans la cité en Révolution (1789-1848) , mené par le Centre d’Histoire Espaces et Cultures (CHEC) et le Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS EA 4280) de l’Université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand II), le CELIS recrute pour deux ans un(e) post-doctorant(e) de âgé(e) de moins de 35 ans ayant soutenu sa thèse dans un pays autre que la France. Inscrite dans une analyse globale des métamorphoses et des enjeux des genres poétiques en contexte révolutionnaire, la recherche menée par le/la post-doctorant(e) portera plus spécifiquement sur la production dramatique en lien avec la question de l’engagement. Il s’agira d’étudier les répertoires militants, d’en mesurer le degré d’innovation esthétique et thématique, les succès obtenus (nombre de représentations, de reprises, de rééditions, création d’objets dérivés tels qu’estampes, caricatures, peintures, éventails, boutons de veste, etc.) ainsi que l’influence internationale (adaptations et traductions étrangères) entre 1789 et 1804. Il lui faudra également mesurer ce qui se joue de la mémoire de cette création lors de la Restauration et des révolutions suivantes (1830, 1848), en France comme à l’étranger.Combien de créations de la «Grande Révolution» sont-elles alors reprises, rééditées ou inspirantes? L’implication des dramaturges au service de la Révolution française se manifeste dès 1789, soutenue par une volonté politique qui culmine avec le décret d’août 1793 ordonnant la représentation, trois fois par semaine, de pièces patriotiques «par et pour le peuple»; elle donne naissance à un répertoire sinon tout à fait original, du moins caractéristique: drames et tragédies nationaux, traits historiques et patriotiques, théâtre carnavalesque… Mais la polémique suscitée en septembre 1793 par deux vers équivoques de Paméla ou la vertu récompensée de François de Neufchâteau, suivie de l’arrestation de l’auteur, pourtant ardent patriote, et des acteurs du théâtre de la Nation, tout comme la censure des répertoires anciens, décrétée le 10 juin 1794, soulignent la nécessité d’aborder la question de l’engagement des dramaturges révolutionnaires comme un phénomène complexe, qui tient à de multiples paramètres: trajectoires et positionnement politique des dramaturges, choix esthétiques et thématiques en lien avec les attentes du/des pouvoir(s) et des publics, nécessités matérielles de la vie quotidienne, interprètes et contexte des représentations, réactions de la censure et de la critique… C’est pourquoi le/la post-doctorant(e) devra proposer à la fois une typologie des modalités d’engagement des dramaturges en contexte révolutionnaire et une approche plus globale du phénomène de l’engagement dramatique, qui sera mise à l’épreuve dans des contextes postérieurs. Cette démarche sera fondée sur la création et l’entretien d’une base de données. Le/la post-doctorant(e) en abondera les premiers développements à partir des résultats de l’enquête ANR THEREPSICORE (sur le théâtre en province sous la Révolution et l’Empire). Il/elle aura aussi pour mission de mener des enquêtes complémentaires à l’échelon français (BNF) et européen, pour mesurer, à partir des inventaires des fonds publics, la diffusion et l’influence des dramaturges français en Angleterre, en Italie, en Allemagne et en Suède – autant d’États ou de cours qui entretiennent des relations internationales contrastées avec la France révolutionnaire. Il/elle devra vérifier l’ampleur et le statut des traductions, des adaptations des œuvres françaises ou, au contraire, les influences européennes sur les répertoires militants. Il/elle contribuera enfin au choix et à l’édition de quelques textes qu’il/elle jugera emblématiques de sa problématique et de la diffusion réussie d’un théâtre engagé – pour ou contre la Révolution française. Sa première année sera partagée entre le traitement de la base de données et des missions à l’étranger, sa seconde entre des missions à Paris, l’enrichissement de la base de données par ses recherches et l’écriture d’un article de synthèse. Les candidatures sont à adresser avant le 8 septembre 2016 à: Françoise Le Borgne ( Francoise.Le_BORGNE@univ-bpclermont.fr ). Les dossiers doivent comprendre les pièces suivantes: Un curriculum vitae (état civil, études et titres, activités d’enseignement, activités de recherche, publications et communications nationales et internationales),Une lettre de motivation du candidat,L’attestation d’obtention de la thèse,Une lettre de recommandation du directeur de son laboratoire d’origine ou de son directeur de thèse. L’entrée en fonctions du candidat retenu se fera au 1 er novembre 2016.

Protestantisme et rébellion politique à l'époque moderne XVI e-XVII e s. (Grenade)

$
0
0
Appel à contributions Protestantisme et rébellion politique à l'époque moderne (XVI e-XVII e siècles) 1er et 2 décembre, 2016 Université de Grenade (Espagne) Le concept de rébellion est à relier au discours de la Réforme protestante à plusieurs égards aux XVI e et XVII e siècles. La rébellion fut parfois entendue comme une notion théorique, examinée sous l’angle de nouvelles interprétations de la Bible, dès lors qu'à plusieurs reprises, les idées sur la rébellion entretenaient, encourageaient ou justifiaient des insurrections ou des révoltes violentes telles que celles des paysans allemands ou la rébellion de Münster, l'armée de résistance de la ville de Magdebourg aux troupes impériales de Charles V ou la rébellion des Vaudois de Provence en 1545. Jacques Almain, John Knox, George Buchanan, John Ponet, Christopher Goodman, Théodore de Bèze, Philippe du Plessis-Mornay et Philips van Marnix van St. Aldegonde figurent parmi les auteurs protestants qui ont réfléchi au concept de rébellion, aux circonstances qui en appelaient à la rébellion et à celles qui la sanctionnaient, et aux agents qui pouvaient légitimement la déclencher avant d’en appeler à la révocation de l'autorité politique et religieuse. Tout en admettant l’existence d’un dilemme, ces auteurs soulignaient que l’obéissance à la loi de Dieu devait prévaloir sur l'obéissance due à la monarchie tyrannique, pourtant reconnue comme une autorité désignée par Dieu. Ainsi, ce colloque international explorera-t-il les notions théoriques relatives à la rébellion qui se propagèrent à l'époque moderne. Il aura également pour objectif de réfléchir aux cas d'insurrection et de révoltes, furent-elles encouragées et justifiées, ou bien écrasées par les autorités protestantes. Les discours catholiques, qui qualifiaient le protestantisme d’idéologie politique subversive et rebelle, seront également interrogés dans ce colloque. Enfin, on portera une attention spéciale aux politiques qui découlaient de cette confession, à sa représentation dans la littérature à l'époque moderne et aux connexions établies par celle-ci entre rébellion politique et religion, tout au long des XVI e et XVII e siècles. Le colloque s'adresse aux chercheurs et doctorants travaillant dans le domaine de l'histoire, la philosophie, les sciences politiques, la littérature et la traduction à l'époque moderne. Les langues de communication seront l'anglais et le français. Les organisateurs publieront un volume collectif suite à une sélection des communications présentées. Comité d’organisation Águeda García Garrido (Univ. Caen Normandie) Rocío Gutiérrez Sumillera (Univ. Granada) José Luis Martínez-Dueñas Espejo (Univ. Granada) Envoi des propositions Veuillez envoyer les propositions de communications de 200 mots en anglais ou en français à Rocío G. Sumillera ( sumillera@ugr.es ) ou à Águeda García-Garrido ( manuela-agueda.garcia-garrido@unicaen.fr ) avant le 31 juillet 2016. *Les communications ne devront pas dépasser 20 minutes. Calendrier 31 juillet 2016: date limite pour présenter des propositions de communication (200 mots espaces compris). 7 août 2016: date de notification d'acceptation. 15 octobre 2016: programme définitif. 1er et 2 décembre 2016: colloque Inscriptions 80€ (normal) ou € 50(étudiants). Les déjeuners au Carmen de la Victoria pendant les deux jours du colloque sont inclus dans les frais d'inscription. Lien http://congresos.ugr.es/protestantismrebellion/

Thinking Work : The London Postgraduate French Conference

$
0
0
Thinking Work The London Postgraduate French Conference Friday 4 November 2016 Room G35, Institute of Modern Languages Research, University of London, Senate House, Malet Street, London WC1E 7HU Keynote speaker: Dr Claire White (King’s College London) Thinking work – in all its forms and modes, in all its intensities and absences – has been a source of constant inspiration and concern for French and Francophone contexts across art, literature, film, philosophy, and political thought. What does it mean to work, or for something to stop working? What is the subjectivity, the phenomenology, the economy, the psychology, or even the neurology of work? We invite postgraduates working any area across French studies to submit abstracts for 20 minute papers in English or in French on topics including, but not limited to: times and spaces of work – production – labour (pains) – economies of work – exploitation – strain and injury – function and dysfunction – sex work – overworking, underworking, underperforming –the division of labour – processes – working up, working on, working around, working through –making work – undoing work – the work of the negative – the work of mourning – the work of psychoanalysis – plasticity – the work of genius, the work of art – le travail de l’écriture – leisure –boredom, ennui – repetition – exhaustion, saturation, breaking point – excess – waste – désœuvrement – stasis – slowness and acceleration – distraction, procrastination – technologies of work – invention, creation – “it will never work” – the industrial – the robotic – mode d’emploi – emploi du temps –displacement – replacement Please send abstracts of 250-300 words to: thinkingwork2016@gmail.com The deadline for submission of abstracts is 1 September 2016. Organisers: Ben Dalton (KCL), Kate Foster (KCL) and Adina Stroia (KCL)

Contrat post-doctoral programme EnJeu[x] Enfance-Jeunesse Pays-de-la-Loire

$
0
0
Contrat post-doctoral programme EnJeu[x] Enfance-Jeunesse Pays-de-la-Loire 1. Profil recherché Un docteur en LLSH (thèse en lettres ou LLCE, sciences de l’éducation, sciences de l’information et de la documentation…) ayant travaillé au sein d’une équipe pluridisciplinaire, pratiquant plusieurs langues étrangères et ayant des compétences confirmées en « humanités numériques ». Des compétences en développement informatique ne sont pas requises, mais le candidat devra être capable de participer à des échanges avec les jeunes informaticiens (élèves et stagiaires ECN) ayant mis au point les outils utilisés. 2. Mission Création d’exemples d’eZoomBook (livres numériques enrichis) en plusieurs langues et d’exercices pédagogiques associés dans le cadre du programme régional EnJeu[x]. Le développement d’eZoomBook est l’une des actions de recherche menée par l’axe 3 de ce programme soutenu par la Région Pays-de-la-Loire. 3. Objectifs Produire des exemplaires de démonstration de livres enrichis avec onglets hypertextuels à partir d’une maquette fournie (template) – ces exemplaires devant être en outre accompagnés d’un cahier de consignes pour de futurs ateliers collaboratifs animés par un enseignant. Il faut noter qu’il n’y a pas de difficulté « technique » pour cette mission post-doc : l’utilisation des templates nécessite simplement de savoir ouvrir le « template eZB » avec le logiciel open-source Sigil (éditeur d’epub). La valeur ajoutée de la mission proposée se situe du côté de l’ingénierie pédagogique. La problématique de recherche associée au livre numérique concerne la tension entre lecture et navigation, dans le prolongement de la question de F. Bon : « Comment dépasser le manque d’épaisseur que procure le livre ? On commence à s’y risquer. Utiliser une navigation graphique au lieu d’une table des matières textuelles, utiliser les sous-couches de l’epub pour faire surgir des textes qui s’ouvrent depuis un point précis du texte initial… Le verrou est plutôt à l’intérieur de nous-mêmes. Mais une certitude : on n’avancera que par l’expérience directe. » (François Bon)http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2744 La problématique de recherche associée au contexte multilingue concerne la création d’exemples d’exercices de langues pertinents s’appuyant sur les objets eZB créés dans le cadre d’activités de lecture et de réécriture du primaire (cycle 3) au Supérieur. 4. Conditions d’exercice de la mission Laboratoire d’accueil : Laboratoire Langues, littératures, linguistique des Universités d’Angers et du Maine (3L.AM EA 4335) Laboratoire partenaire (co-encadrement) : Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l’Interculturalité (CRINI EA 1162) Entrée en fonction : septembre 2016 Durée du contrat : 6 mois Salaire brut mensuel : 2 667€ Lieu d’exercice : soit MSH Ange Guépin (Nantes), soit MSH U.Maine (Le Mans) Profil détaillé : voir sur le site Enfance-jeunesse.fr

Fr. Charbonneau(dir.), L'exil et l'errance. Le travail de la pensée entre enracinement et cosmopolitisme

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/74318.jpgRéférence bibliographique : François Charbonneau(sous la direction de), L'exil et l'errance. Le travail de la pensée entre enracinement et cosmopolitisme , Liber, 2016. EAN13 : 9782895785477. François Charbonneau(sous la direction de) L'exil et l'errance. Le travail de la pensée entre enracinement et cosmopolitisme La naissance de la philosophie s’accompagne d’un refus énigmatique, celui de l’exil. Persécuté par Athènes, Socrate choisira de se donner la mort plutôt que de vivre les dernières années de sa vie à errer hors de ses murs. Par ce refus qui résonne par-delà les siècles jusqu’à nous, Socrate nous oblige à réfléchir à ce lien intime entre l’individu et sa communauté d’origine. Dans l’histoire de la vie de l’esprit, tous ne feront pas le même choix. Plusieurs, écrivains, poètes, philosophes, préféreront la vie ailleurs à la persécution ou à la mort certaine. Comment l’exil
ou les longues périodes d’errance ont-ils influencé ceux qui en ont
fait l’expérience ? Leur témoignage nous permet-il de penser les défis particuliers de notre époque ? De manière plus précise, est-ce que la pensée des auteurs qui ont vécu l’exil est de nature à nous inciter à célébrer davantage les vertus de l’enracinement ou au contraire nous convie-t-elle à souhaiter qu’advienne encore plus rapidement un monde cosmopolite ? À l’heure où les enjeux migratoires deviennent de plus en plus pressants et où est remise en question de multiples manières la pertinence des frontières, la pensée de ceux qui ont connu l’exil doit éclairer notre réflexion. TABLE DES MATIÈRES 1. « L’homme sans monde » ou le triple exil de Günther Anders par Patrick Moreau 2. Hannah Arendt, à la recherche du monde commun par François Charbonneau 3. Castoriadis : la défense de l’autonomie par Philippe Caumières 4. Le chardon des steppes : errances
et exil dans l’œuvre de Léon Chestov par Geneviève Piron 5. Cioran – quatre exils et un enterrement par Stéphane Vibert 6. Crémazie, un romantisme « sain » ? par Éric Bédard 7. Le cosmopolitisme de Jacques Derrida et ses ombres : un idéal fragile ? par Julia David 8. Frantz Fanon, figure du dépassement par Alice Cherki 9. Benjamin Fondane et l’exil par Margaret Teboul 10. Victor Hugo : « Ex-il ». Sur un dessin qui dit tout par Stéphanie Boulard 11. Éthique sous tension.
 Le difficile équilibre des exils chez Emmanuel Levinas par Joël Madore 12. Les exils de Karl Löwith par Daniel Tanguay 13. Joseph de Maistre. L’exil de l’écrivain par Michael Kohlhauer 14. L’Allemagne en Amérique. 
Le Docteur Faustus : un roman de l’exil (Thomas Mann) par Daniel D. Jacques 15. Nietzsche ou les métamorphoses de l’exil par Yves Couture 16. Edward W. Said, de l’exil réel à l’exil métaphorique par Guillaume Bridet 17. Leo Strauss et la loyauté des infidèles par Adrien Louis 18. Les exils de Trotsky par Gilles Labelle 19. Marina Tsvetaeva : évacuée par Marie-Andrée Lamontagne 20. Le déracinement comme bien et comme mal : réflexions de Kurt Weil sur l’exil par Sophie Bourgault

Arguments , n° 18-2 : "La révolution tranquille et nous / Prose d'idées, prose de fiction"

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/74320.jpgArguments , n° 18-2, avril 2016 La Révolution tranquille et nous Éditions Liber (Québec), ISBN: 978-2-89578-543-9. Nombre de pages : 160 Bien qu’un demi-siècle nous sépare des événements politiques, sociaux et économiques que l’histoire a retenus sous ce nom, la Révolution tranquille continue d’occuper une place significative dans l’imaginaire collectif des Québécois. Elle constitue désormais une sorte de balise, dont on peine à se détacher pour penser notre époque et pour se projeter collectivement dans l’avenir. Des divergences existent toutefois quant à ce qu’elle représente. Pour les uns, il s’agit essentiellement de l’acte fondateur du Québec moderne. Pour les autres, au contraire, il conviendrait de rompre avec ce repère pour imaginer un nouveau modèle social, économique ou politique. Textes de : Danic Parenteau, Alexandre Turgeon, Harold Bérubé, Jonathan Livernois, Gilles Paquet. Prose d'idées, prose de fiction On – la critique, le commerce, le lecteur, les esprits paresseux – oppose souvent la prose d’idées et la prose de fiction. Il y aurait ainsi d’un côté l’imagination, de l’autre la réflexion. Les deux ne feraient pas bon ménage. En réalité, comme chacun qui a un peu lu n’aura pas manqué de le vérifier, la frontière entre la prose d’idées et la prose d’imagination est poreuse. Mais alors pourquoi une frontière aussi peu opérante tient-elle encore debout ? Il faut que les lois du commerce soient bien puissantes pour que les lecteurs puissent se laisser ainsi enfermer dans des catégories auxquelles l’usage apporte régulièrement un démenti. Mais le font-ils vraiment ? Dans les pages qui suivent sont présentées quelques grandes oeuvres de fiction gorgées d’idées sans qu’en souffrent l’imagination ou l’art de raconter : L’homme sans qualité (Robert Musil), Bouvard et Pécuchet (Gustave Flaubert), Le zéro et l’infini (Arthur Koestler), Carnets (Pierre Bergounioux), Nana (Émile Zola), La nouvelle Héloïse (Jean-Jacques Rousseau). Textes de : Marie-Andrée Lamontagne, Raphaël Arteau McNeil, Stefano Ercolino, Isabelle Daunais, Esther Benfredi, Étienne Beaulieu, Guillaume McNeil Arteau, Julia Chamard-Bergeron, Patrick Moreau, Julien Gauthier Mongeon, Cynthia Falaise .Dossier - La Révolution tranquille et nous 3 | Présentation Danic Parenteau 5 | La Révolution tranquille à venir Alexandre Turgeon 13 | Retour vers le futur, ou la tentation de la révolution permanente Harold Bérubé 20 | Les leçons de « Tonio » Jonathan Livernois 30 | La Révolution tranquille en tant que surobjet Gilles Paquet Dossier - Prose d’idées, prose de fiction : faut-il choisir ? 37 | Présentation Marie-Andrée Lamontagne et Raphaël Arteau McNeil 39 | Forme et vérité Stefano Ercolino 51 | Bouvard et Pécuchet et la mise à l’épreuve du réel Isabelle Daunais 58| Arthur Koestler : itinéraire d’un enfant du siècle Esther Benfredj 66 | Le roman sans qualités de Robert Musil Raphaël Arteau McNeil 78 | Écrire à blanc. Plongée dans les Carnets de Pierre Bergounioux Étienne Beaulieu 86 | La chair centrale. Nana d’Émile Zola Guillaume McNeil Arteau 96 | « Inventer des noeuds plus étroits encore ». Repenser les liens humains avec La nouvelle Héloïse Julia Chamard-Bergeron Sous peine d’être ignorant 105 | Périclès ou le chef démocratique Patrick Moreau Contributions libres 117 | Le corps et l’imaginaire numérique Julien Gauthier Mongeon 126 | Les zones franches d’exportation au Salvador : exceptionnalisme et logique d’accumulation capitaliste Cynthia Falaise 134 | Emmanuel Carrère : l’identité retrouvée ? Raphaël Arteau McNeil

Temps et espaces du voyage à la Renaissance (Domaine de Chantilly, France)

$
0
0
Pour inaugurer la nouvelle formule du séminaire Chorea, l’association Cornucopia s'associe au centre Alexandre Koyré et se déplace au Château de Chantilly pour une journée d’étude consacrée à la matérialité du voyage à la Renaissance. La journée sera accompagnée de la découverte des collections de cartes de la bibliothèque du château. Programme10:00 – 10:15: Introduction d’Isabelle Imbert (Université Paris-Sorbonne), Adeline Lionetto (Université Paris-Sorbonne), Antonella Romano (EHESS, centre Alexandre Koyré) Penser le voyage Président de séance: Isabelle Imbert (Université Paris-Sorbonne)10:15 – 10:45: Hélène Vu Thanh (Université de Bretagne-Sud), «Financer la mission du Japon par-delà l’espace et le temps: le cas des ambassades jésuite et franciscaine en Europe (XVIe-XVIIe siècles)»10:45 – 11:15: Paola Molino (Ludwig-Maximilians-Universität), «Not only a sightseeing: Court Libraries and the Art of travelling in late Renaissance Europe»11:15 – 11:45: Elisa Andretta (CNRS), «Médecines itinérantes. Santé, prévention et soins du corps dans les voyages des souverains de la Renaissance (Italie, Espagne: XVIe siècle)»11:45 – 12:00: Discussion12:00 – 13:30: repas13:30 – 14:00: Présentation d’ouvrages précieux du fonds de la bibliothèque du château de Chantilly par Léa Ferrez-Le Gué, bibliothécaire-assistante spécialisée (Château de Chantilly) et Adeline Lionetto (Université Paris-Sorbonne) Raconter le voyage Président de séance: Olivier Millet (Université Paris-Sorbonne)14:00 – 14:30: Étienne Jouhaud (Université de Limoges), «Faire le voyage du Levant à la fin de la Renaissance: les conditions du voyage et leur influence sur le récit»14:30 – 15:00: Oury Goldman (EHESS), «De son «pays» au monde: expériences et échelles du voyage chez Nicolas de Nicolay et Pierre Belon du Mans»15:00 – 15:15: Discussion15:15 – 15:30: PauseReprésenter le voyage Président de séance: Antonella Romano (EHESS, centre Alexandre-Koyré)15:30 – 16:00: Martin Vailly (European University Institute, Florence), «Cartes, récits, images: construire et raconter les mondes extra-européens par la cartographie»16:00– 16:30: Léo Carrio (EHESS), «Penser le temps, construire l’espace: voyages, marins et cosmographes du monde ibérique au XVIe siècle»16:30 – 17:00: Marie-Christine Gomez-Géraud (Université de Nanterre), «Les realia exotiques dans les programmes iconographiques de quelques manuscrits de voyage: quand Lambert Darmont et François de Pavie regardaient le Proche-Orient»17:00 – 17:30: discussion et conclusions Il est conseillé de télécharger le programme au format pdf sur le site de Cornucopia afin de l'imprimer, il pourra vous être demandé à l'entrée du domaine en lieu et place des frais d'admission.

Cahiers Aragon , n°1

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/74322.jpgParution le 9 juin 2016 : Louis ARAGON ISBN: 978-2-9534806-9-6 256 pages - 29 euros Le numéro premier des Cahiers Aragon se divise en sept catégories : conversation, identités, chants et voix, écrire/dessiner/peindre, regards, créations, inédits. Présentation Luc VIGIER – Aragon créateur Conversation Nicolas MOUTON – Rue Saint-Florentin Jean FERRAT – En parlant d'Aragon Identités Patrick NEE – Aragon/Breton : une correspondance passionnelle Daniel BOUGNOUX – Papiers d'identité ? Philippe CAPPELLE – Fantaisie d'auteur et scène romanesque Chants et voix Robert HORVILLE – Louis Aragon et Léo Ferré Lucien VICTOR – « Les larmes se ressemblent » Écrire, dessiner, peindre Luc VIGIER – Aragon dessinateur ou l'autre geste d'écrire Julie MORISSON – L'écran-journal Regards Valère STARASELSKI – L'inconnu de la rue de Varenne François MATTON – le Paysan de Paris Christian PRIGENT – Journal (1983), Aragon/Sollers Créations Pierre-Marc de BIASI – Irène Inédits Jacques JAUBERT – Aragon et les Dames de la garde Louis ARAGON – Cahiers de la Jeune Garde Iconographies Pierre-Marc de BIASI Olivier CRÉPIN Bruno DUMAS Rojer FEGHALI Alain LE YAOUANC François MATTON Ernest PIGNON-ERNEST En fin de volume sont donnés une bibliographie, un index et une présentation des auteurs. Ouvrage publié avec le concours de la région Bourgogne Franche-Comté et du Centre Régional du Livre de Franche-Comté.

L'obsession en littérature : formes et enjeux (Gabès, Tunisie)

$
0
0
Université de Gabès (TUNISIE) L'Institut Supérieur des Langues (Département de Français) en collaboration avec l'Unité de Recherche en Littérature, Discours et Civilisation, Sfax (URLDC) Colloque international L'obsession en littérature : formes et enjeux 19, 20 et 21 avril 2017 Trouble du contenu de la pensée, l'obsession a été longtemps associée à la psychanalyse, condamnée au rejet, et considérée comme un symptôme se traduisant par une pensée contraignante et absurde qui hante le sujet et le torture, malgré des efforts pour s'en évader. Le dictionnaire de la psychanalyse décrit l'obsession comme « une pensée (dans le sens le plus large : idée, désir, remords, scrupule, etc.) qui « assiège » le sujet, c'est-à-dire une pensée qu'il ne peut pas écarter, malgré ses efforts » ( Encyclopaedia Universlis , Préface de Philippe Sollers, Dictionnaire de la psychanalyse , Albin Michel, 2001, p. 528). L'obsessionnel, selon Freud, se caractérise par le sentiment de doute, le mouvement perpétuel d'oscillation, symptôme de l'ambivalence de ses sentiments. Chez Lacan, liée à une pensée idéale « dont l'âme s'embarrasse, ne sait que faire » (Jacques Lacan, Télévision , Paris, Seuil, 1974, p. 17), elle constitue également un sacrilège, « une destruction par le verbe et par le signifiant », car, comme le dit Freud, elle est faite d'Einfälle, de pensées de caractère obscène, sacrilège, scatologique, injurieux, qui hantent l'obsédé, qui lui transforment la vie et qui le transcendent. Ce colloque n'a pas pour but de se consacrer aux manifestations psychanalytiques de l'obsession, ni à la névrose obsessionnelle, nous voulons plutôt nous interroger sur les différentes formes et les multiples enjeux de l'obsession en littérature. L'obsession, du latin obsession, désigne : « idée, image, sensation qui s'impose à l'esprit de façon répétée, incoercible et pénible ; préoccupation constante dont on ne parvient pas à se libérer ». Elle est l' « action d'assiéger, d'importuner de manière continue ». Selon le Dictionnaire de l'Académie Française, le verbe « obséder » est défini comme étant le fait d'importuner, d'excéder quelqu'un par ses assiduités, par ses démarches. Il signifie au figuré « tourmenter d'une manière persistante » ( Trésor de la Langue Française, Dictionnaire de la Langue du XXème siècle, Tome Quinzième, Paris, Gallimard, 1994, p. 244.). Il rend compte d'une définition qui peut paraître générale et vague. Mais qu'en est-il de l'obsession au champ même de la littérature ? Quand écrire devient une obsession, les mots se dérobent et les sens se figent. L'obsession devient, dès lors, à la fois une démarche volontaire, une nécessité au service d'une poétique de l'hybris, essayant de défier les normes et d'épuiser la forme, et un espace où se déploient les images qui hantent l'auteur ou l'artiste. C'est ainsi que plusieurs écrivains sont habités par l'obsession : obsession de l'être, de soi (tel est le cas du mythe personnel des poètes du XIXème siècle) et des autres (Images de soi et rapport aux autres dans l'œuvre d'André Gide, Idéal de l'intellectuel engagé chez Sartre), obsession sexuelle (plaisir et libertinage chez Sade), obsession de l'ailleurs (l'obsession de Gérard de Nerval pour un espace-temps différent dans Sylvie), ou encore obsession du style, des mots et du langage (chez Flaubert ou Baudelaire). La notion d'obsession occupe aujourd'hui une place privilégiée dans les productions littéraires. Phénomène complexe, elle se construit ainsi au moment même de l'élaboration de l'oeuvre. Elle met en question le style d'un écrivain ou d'un artiste. Si le mot est d'abord employé dans le sens d'une « représentation accompagnée d'états émotifs pénibles qui tend à accaparer tout le champ de la conscience », il renvoie, dans un sens plus large, à « un état psychique consistant dans la présence à l'esprit d'une préoccupation ou d'une représentation, son ou image, que la volonté ne parvient pas à écarter. » Il faudra repenser les multiples facettes de l'obsession dans les domaines artistique et littéraire en étudiant les effets que produit l'obsession dans le corps même de l'écriture, comme un dynamisme latent qui structure le texte. En parlant d'obsession, nous sommes amenés à nous interroger sur l'omniprésence d'un leitmotiv dans une oeuvre, sur la pluralité de ses significations. Les diverses formes de l'écriture de l'obsession échappent à la vigilance de leur propre auteur. Ainsi, quels que soient son statut, son objet, sa motivation ou sa portée, l'obsession se décline sous plusieurs formes embrassant des univers différents. On peut noter qu'il existe diverses relations entre l'obsession et la création littéraire: elle est chez certains écrivains une source féconde de la création ; elle engendre un désir intense de l'exorciser, de se libérer par la parole. Chez d'autres auteurs, l'obsession est traumatique, liée à la faute, au scrupule, au sentiment de répulsion Des interdits s'établissent et rendent pratiquement irréalisable l'aveu. Ces obstacles [1] au dire doivent être levés pour que le jaillissement de la parole se réalise et pour que l'auteur arrive à rompre avec l'obsession. On pourra s'intéresser au caractère contraignant et angoissant de l'obsession et à la disproportion entre l'idée qui semble dérisoire et l'intérêt excessif que nous lui accordons. L'obsédé est menacé de délire et de folie. Il serait donc intéressant d'examiner les différentes postures de l'écrivain vis-à-vis de cette expérience. Comment une idée ou un mot s'imposent-ils à l'œuvre de façon répétée et incoercible ? Comment un écrivain arrive-t-il à donner forme à l'obsessionnel et à l'inscrire dans un processus de production et de réception littéraires? Ce colloque a pour objectif d'explorer les multiples potentialités de recherche et d'analyse qu'offre une question qui est encore aujourd'hui peu étudiée. Il propose de réexaminer les différentes approches de l'obsession en vue de repenser la notion dans une perspective de renouvellement. C'est dans ce sens que nous proposons les axes de réflexion suivants: -les divers types d'obsession en littérature. -L'obsession phobique et la névrose obsessionnelle en littérature. -Les manifestations thématiques et stylistiques de l'obsession. -La production et la réception de l'obsession. -Les techniques de représentation de l'obsession en littérature. -Obsession du temps / de l'espace. -L'obsession dans la littérature fantastique. -L'approche psychanalytique et l'obsession en littérature. -L'obsession et le thème du regard. -Obsession des origines et quête identitaire. -Obsession du style. -Métatextualité et obsession. -L'image de l'obsédé en littérature. Bibliographie: - «L'obsession de la faute», La Licorne , N° 20, octobre 2005. - André Jacques, «L’identité ou le retour du même. Les discours sur l’identité et les configurations de la parenté», Paris, Les Temps modernes , n° 441-442, p. 2027. - A. Borel et M.Cénac, «L'Obsession», in Revue française Psychanalytique. , Paris, 1932. - André Green , La névrose obsessionnelle , in Revue française de psychanalyse , 1967 .- Bernard Brusset, Catherine Couvreur et coll.: La Névrose obsessionnelle , Éditeur: Presses universitaires de France, 1993, - Charles Mauron, Des métaphores obsédantes au mythe personnel , Paris, José Corti, 1963. - Yves Vadié, Dominique Rabaté, Écritures du ressassement , in Modernité 15 , Presses Universitaires de Bordeaux, 2001. - Yvan Klima "L'obsession de la perfection", Le Magazine littéraire , 2002. - Marc Amfreville, Les formes de l'obsession dans la littérature anglaise et américaine , Michel Houdiard, 2007. Le colloque se tiendra du 19 au 21 avril 2017 à l'Institut Supérieur des Langues de Gabès. Les communications seront d'une durée maximale de 20 minutes. Les propositions de communication doivent être envoyées au plus tard le 30 septembre 2016 , accompagnées d'une notice biobibliographique à : meriemahmed13@gmail.com malek.khbou@gmail.com Date limite de réponse et de confirmation : 30 octobre 2016 Remise des articles : 30 Juin 2017 Responsables : Meriem Ahmed et Malek Khbou Organisateurs : Meriem Ahmed, Arselène Ben Farhat, Maroua Derwiche, Pierre Garrigues, Malek Khbou, Dorsaf Mabrouk, Ramzi Tej. Ce colloque est organisé par le département de Français de l'Institut Supérieur des Langues de Gabès (ISLG) en collaboration avec l'Unité de recherche en Littérature, Discours et Civilisation, Sfax (URLDC). [1] J. Schérer écrit: «les obstacles peuvent être extérieurs ou intérieurs. Ils seront extérieurs si la volonté du héros se heurte à celle d’un autre personnage ou à un état de fait contre lequel il ne peut rien. Ils seront intérieurs si le malheur du héros vient d’un sentiment, d’une tendance ou d’une passion qui est en lui» ( La Dramaturgie classique , Nizet, 1973, p. 63).

H.B., revue internationale d'études stendhaliennes , n° 20 : "HStendhal et le récit bref" (M. Arrous, dir.)

$
0
0
H.B., revue internationale d'études stendhaliennes , n° 20, 2016, Paris, Eurédit, un vol. 17 x 24,5 cm, 428 p. Prix public France : 83 € ttc ISBN : 978-2-84830-210-2 ISSN : 1287-3209 SOMMAIRE HOMMAGE A GEORGES BLIN (1917-2015) « L'Agent voyer » par Michel Crouzet (pp. 7-16) DOSSIER « STENDHAL ET LE RÉCIT BREF » Colloque – Paris- Sorbonne – 6 et 7 février 2015 Textes réunis et présentés par Michel ARROUS Présentation par Michel Arrous 17 Bref panorama du récit bref stendhalien par Nicolas Allard 25 Du journal à l’épitaphe : histoire d’un effort d’abréviation autobiographique par Antoine Guibal 37 Enjeux narratifs, stylistiques et symboliques du récit bref dans Le Juif de Stendhal par Méké Méité 55 Mina de Vanghel ou le filet d’Ottilie par Lydia Bauer 65 De l’amour et le récit bref par Encarnación Medina Arjona 79 Les Chroniques italiennes : Stendhal à la recherche d’une forme par Yvon Houssais 87 Les femmes dans les Chroniques italiennes : une héroïne inventée ? par Concetta Angelone 97 Le manuscrit retrouvé de L’Abbesse de Castro : Stendhal entre écriture de l’histoire, érudition et commerce des livres par Lisa Roscioni 109 De la nouvelle au roman : Aldomen ou le petit Oberman par Nicolas Perot 121 Rome, Naples et Florence ou l’exercice de la brièveté par Thierry Ozwald 129 Les anecdotes révélatrices du génie d’un peuple dans les Promenades dans Rome par Pierrette Pavet 147 Anecdotes et récits dans De l’amour et la Physiologie du mariage par Max Andréoli 155 Stendhal et les récits brefs biographiques dans les Écoles italiennes de peinture : échos et portées par Christopher Thompson 169 Les Privilèges du 10 avril 1840 , récit court et contrat magique dans les Promenades dans Rome par Suzel Esquier 179 Les petits récits démonstratifs que Stendhal met dans De l’amour : Proust et le comte Delfante par Luc Fraisse 189 VARIA Journée d’études, Paris Ouest, novembre 2013 « Boniface de La Mole et Marguerite de Navarre dans les années 1830. Le Rouge et le Noir et La Reine Margot » Présentation par Sylvie Thorel 201 La couleur du présent par Sylvie Thorel et Claude Jamain 203 Mathilde de La Mole ou la décadence moderne de l’énergie passionnelle par Michel Crouzet 217 Mathilde Marguerite de La Mole, romanesque et sublime par Michel Arrous 273 Le complot des ultras par Frank Lestringant 287 *Stendhal : le romanesque comme construction de soi par Catherine Mariette 297 La part d’illusion d’un artisan de la gloire. Alain lecteur de Stendhal par Patrick Attali 309 Les variantes de l’édition Hetzel de La Chartreuse de Parme par Nobuhiro Takaki 285 Le romanesque de l’honneur dans L’Abbesse de Castro par Makoto Uesugi 337 NOTES Charles Monselet, préface d’ Armance (1853) par Michel Arrous 353 Retour à Waterloo : « le paradoxe attribué à Stendhal » par MichelArrous 359 Noir et Or , chronique de 2012 par Merete Gerlach-Nielsen 363 Pierre Bergé donne le livre de chevet de Stendhal à la Bibliothèque municipale de Grenoble par Jacques Houbert 367 Bibliographie stendhalienne – Ventes 2015 par Jacques Houbert 369 État présent des études stendhaliennes et mériméennes au Japon (2010-2015) par Akemi Yamamoto 375 Le Rouge et le Noir , version pop rock par Michel Arrous 389 LIVRES Maria Scott, Stendhal, la liberté et les héroïnes mal aimées , Classiques Garnier, 2015 (P.Pavet). Mamadou Ould Dahmed, Le Héros monstrueux, une lecture psychanalytique du personnage romanesque de Stendhal , L’Harmattan, 2015 (Th. Ozwald). Céline Frigau Manning, Chanteurs en scène. L’Œil du spectateur au Théâtre-Italien (1815-1848) , Champion, 2014 (M. Arrous). Silvio Serangeli, Il console Stendhal e la «petite ville» di Civitavecchia , presentazione di Massimo Colesanti, C.I.R.V.I., 2014 (M. Arrous). Stendhal et l’héroïsme au féminin . Actes du colloque de Paris-Sorbonne, 29-30 mars 2013, études réunies et présentées par Michel Arrous, Eurédit, 2015 (B. Dimopoulou). Anna Opiela, La Musique dans la pensée et dans l’œuvre de Stendhal et de Nerval , Champion, 2015 (N.Perot). Michel Crouzet, Stendhal. Héroïsme – Nation – Religion , Eurédit, 2015 (M.Arrous). Stendhal, Mérimée et les écrivains romantiques. Le sang, la violence et la mort . Actes du colloque de Paris-INHA Sorbonne, 5-6 octobre 2007, études réunies et présentées par Michel Arrous, Eurédit, 2016 (L. Bauer). Cahiers Mérimée , Classiques Garnier, n° 7, 2015 (Cl. Réquéna).

M. Wisniewski, Le Cabaret de l'Écluse (1951-1974). Expérience et poétique des variétés

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/74324.jpegMarine Wisniewski, Le Cabaret de l'Écluse (1951-1974). Expérience et poétique des variétés , P.U. Lyon, coll. «Théâtre et société ». Parution le 26 mai 2016 362 pages / 15,5 x 24 cm / 2016 / 22 € ISBN : 978-2-7297-0901-3 Marine Wisniewski, Le Cabaret de l'Écluse (1951-1974). Expérience et poétique des variétés Petite salle de spectacles parisienne de l’après-guerre,le cabaret de l’Écluse programme chaquesoir des numéros variés – chant, sketch comique,poésie récitée, marionnettes, mime et projectionde dessins. Il accueille des artistes aussi diversque Barbara, Raymond Devos, Marcel Marceauou Philippe Noiret. Comme d’autres cabarets«rive-gauche», qui fleurissent près de la Seineaprès la Seconde Guerre mondiale, L’Écluse refusele divertissement commercial qu’offrent les«boîtes» plus luxueuses de la rive droite. Il esten outre l’héritier d’une histoire plus longue : seconstruit en effet depuis le XIX e siècle l’image ducabaret comme un refuge où la poésie trouveraità s’épanouir contre une culture industrielle etcommerciale. Le cabaret de l’Écluse présente toutefois uneréalité plus métissée. S’il rend hommage à desmodèles littéraires prestigieux comme Le ChatNoir ou Le Lapin Agile, il intègre les apports ducafé-concert, du music-hall et du cinéma – autantde manifestations associées à une culture du divertissementsouvent bannie du champ littéraire. À la variété des modes d’expression convoquésrépond le caractère composite de leurs héritages.Quelle place accorder à ce lieu rebelle qui rendillisible le paysage artistique et culturel ? Lieu traversépar des propositions spectaculaires variées,L’Écluse fonde à partir de leur mise en présenceun espace poétique. Cet espace se construitcomme un réseau d’échos, tissés d’une prestationà l’autre. Il déplace la production du sens duplain-chant vers ses résonances plus subtiles. Marine Wisniewski est ancienne élève de l’Écolenormale supérieure de Lyon, agrégée de lettresmodernes et docteur en littérature françaisede l’Université Lumière Lyon2. Elle a consacré divers articles au café-concert et à son inscription dansle paysage littéraire et culturel. Ses recherchesportent sur les spectacles populaires, dans leurlien avec la littérature et le monde social.

Émotions littéraires, émotions patrimoniales : maisons d'écrivain, musées, expositions et lieux de mémoirelittéraires (Saint-Denis)

$
0
0
APPEL A COMMUNICATIONS Appel à communications- Colloque international 1er et 2 décembre 2016 Mus é e d’ art et d ’ histoire de Saint-Denis Émotions littéraires, émotions patrimoniales : maisons d’écrivain, musées, expositions et lieux de mémoire littéraires ---- Dans le cadre de cette nouvelle étape du cycle que nous consacrons aux pratiques contemporaines des émotions littéraires , et dont l’argumentaire est repris ci-dessous, nous avons décidé cette fois de nous intéresser aux espaces d’expositions et lieux de mémoires littéraires – expositions temporaires, musées, maisons d’écrivain, lieux et monuments dédiés à la littérature – et aux émotions spécifiques qu'elles suscitent, orchestrent, définissent et légitiment (ou non), dans leur relation à la littérature. La question de l’émotion suscitée par le lieu, par l’objet, en rapport avec sa «qualité» littéraire, est un lieu commun , un point de convergence. Elle caractérise aussi bien la réception, telle qu’elle s’appréhende dans les récits et les discours des visiteurs, que la conception et la «production» de ces espaces telles qu’elles se révèlent dans les propos des professionnels. Et presque toujours, ces émotions invoquées, ou provoquées, sont de l’ordre de l’indicible, du labile, et le rapport à la littérature indécis. Qu’est-ce qui, dans l’«esprit du lieu» relève de la littérature? Qu’est ce qui, dans cette mise en présence – et en scène – de l’objet patrimonial, relève (encore) de la lecture? Si ce qu’on trouve là peut relever de la trace d’un geste d’écriture, d’un vestige de l’acte de création, ce n’est pas toujours, ni nécessairement, ni directement, le cas. L’espace comme l’objet peuvent avoir à la littérature un rapport de type métonymique, mimétique, métaphorique: indice, icône ou symbole. Tension entre une «réalité augmentée» par le souvenir, le fantasme ou le désir de lecture, et l’ancrage ou la «stabilisation» dans un monde tangible et partagé de cet espace proprement littéraire, fictionnel ou non. Quel rapport ces émotions «patrimoniales» entretiennent-elles avec les réminiscences de lectures passées, et/ou le projet de lecture à venir? Quel rapport le lieu (maison, musée, exposition) et les objets présentés, authentiques ou non, entretiennent-ils avec cet espace intangible qu’est celui du «littéraire»? On s’intéressera spécifiquement à ces embrayeurs entre l’espace réel de la visite, ou de la déambulation, et l’espace intime du souvenir de lecture, et/ou de l’univers, fictionnel ou non, de l’œuvre. On peut ainsi envisager l’émotion littéraire, née de la lecture effective du texte, ou du rêve de lecture, comme «matière» muséographique, que l’on peut à loisir programmer, scénariser, scénographier. Enfin se pose la question de la dimension collective du lieu. Seul face à son livre, le lecteur devenu visiteur entre dans un espace ouvert à d’autres. Pour autant, l’émotion «littéraire» y devient-elle ipso facto partagée, ou partageable? Comment les activités proposées dans ou autour de ces espaces (ateliers d’écriture, résidences d’élèves, ateliers ou cercles de lecture, spectacles, etc.) travaillent-elle ce rapport intime à la littérature? Emotion(s), donc, mais de quelle nature? de quelle portée? A quelles fins? Au centre de notre réflexion, résolument interdisciplinaire, des pratiques , aussi bien celles des visiteurs (lecteurs?) que celles des professionnels qui pensent et font ces lieux, ces événements. Les interventions pourront ainsi tout aussi bien proposer des études de cas – expositions, maisons d’écrivain, lieux de mémoire – que des approches plus théoriques, selon des perspectives d’analyse touchant aussi bien à la muséographie, à la scénographie, à la médiation, qu’aux théories de la lecture, de la réception, et de la littérature. Modalit és de soumission Vous ferez parvenir vos propositions de communication (titre, résumé de 150 mots, brève notice biographique) pour le 15 juillet 2016 via le site elopc.sciencesconf.org Contact : emotionslitteraires@gmail.com Comité d’organisation Bérengère Voisin, Laboratoire «Littérature, Histoires, Esthétique», EA 7322, Université de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis Aurélie Mouton-Rezzouk, Institut de Recherches en Études Théâtrales, EA 3959, Université de Sorbonne Nouvelle — Paris 3 Sylvie Gonzales, Musée d’art et d’histoire de Saint Denis Le cycle «Les émotions littéraires: Observatoire des pratiques contemporaines» Le projet de recherche «Les émotions littéraires: observatoire des pratiques contemporaines», a pour visée de rendre compte des formes de vie de la littérature dans le monde contemporain et au sein de la cité. Il ne s’agit pas tant de contribuer à la défense de l’objet littéraire que de l’observer dans ses pratiques, ses interactions avec le monde hors du champ qui lui fait encore une place institutionnellementet dans un parcours de formation : le scolaire et l’universitaire. Afin de circonscrire un certain type de manifestations, nous l’étudierons sous l’angle des émotions que la littérature peut générer. A l’instar de Georges Didi-Huberman qui cherche à décrire devant un public d’enfants le caractère traversant et la force agissante de l’émotion : «Ton émotion est-elle seulement à toi? N’est-ce pas quelque chose de très ancien qui devient, tout à coup, présent dans ton corps? Et n’est-ce pas aussi le début d’une action qui transformera le monde?» [1] , on se demandera quelles sont aujourd’hui les formes vivantes de la «matière-émotion» dont parle Michel Collot [2] .Qu’en est-il aujourd’hui de l’émotion poétique provoquée «par ce qui est dit, certes, mais surtout par la façon dont c’est dit, le timbre sur lequel c’est dit [3] »? Qu’en est-il de l’émotion littéraire, celle qui fait éprouver au sujet une expérience émotionnelle par un déplacement des points de vue? Qu’est-ce qu’une surprise émotionnelle générée, en lien avec la littérature? Comment, dans quels lieux, face à quel public l’encourager? Peut-elle être une réelle «matière» dans un processus de créationet/ou de réception? Ce projet s’inscrit doublement dans le champ de la contemporanéité: 1) Il nous importe de témoigner des lieux, des espaces, des pratiques dans lesquels l’individu d’aujourd’hui peut faire l’expérience des émotions littéraires, de s’interroger sur leurs caractéristiques, leurs manifestations, la manière dont elles sont pensées, utilisées, encouragées et à quelles fins. D’une certaine manière il s’agira de parler de la vitalité de la littérature, de ce qu’on peut en «faire» ailleurs qu’à l’école ou à l’université et en dehors, d’une lecture individuelle et privée. Ce qu’on peut dire des formes de survivances (résistances?) du littéraire dans l’espace collectif d’aujourd’hui et tout particulièrement du rôle qu’y jouent les émotions revient à interroger ce qui dans la littérature participe de la construction, par des pratiques spécifiques, d’un vécu commun, d’un monde partagé [4] . Il sera peut-être ainsi possible de mieux décrire la force d’une expérience esthétique au sens où Dewey la concevait: une expérience limitée dans le temps, mais qui résonne au-delà de ce temps, qui permet au sujet d’apprécier sa condition de vivant, «un des moyens par lesquels nous entrons, par l’imagination et les émotions (…) dans d’autres formes de relations et de participations que les nôtres» [5] .2) A la lumière des travaux récents consacrés aux émotions [6] en sciences cognitives, en philosophie, en sociologie de l’art, en esthétique et en littérature, nous voudrions mettre en regard ce qui relève d’une part de la connaissance aujourd’hui plus fine, plus complexe, des liens qui se nouent entre les processus cognitifs (interpréter, comprendre, analyser, percevoir, mémoriser…) et l’expérience émotionnelle, et ce qui relève d’autre part de pratiques, dans des domaines aussi variés que la médecine, le patrimoine et l’art contemporain.v [1] Georges Didi-Huberman, Quelle émotion ! Quelle émotion ?, Bayard Jeunesse, Paris 2013, coll. «Les Petites conférences». [2] Michel Collot, La Matière-émotion , Paris, PUF, 1997. [3] Pierre Reverdy, Cette émotion appelée poésie , Paris, Flammarion, 1974, p. 31. [4] Anne-Claude Ambroise-Rendu, Anne-Emmanuelle Demartini, Hélène Eck, Nicole Edelman, Emotions contemporaines, XIXe-XXIe siècles , Paris, Armand Colin, Recherches. [5] John Dewey, L’Art comme expérience , Paris, Folio-Essais, p. 382. [6] Voir notamment, L ’émotion, puissance de la littérature , Modernité s, n°34, 2012 http://www.fabula.org/actualites/bouju-gefen-emotion-puissance-de-la-litterature_54579.php ; Autopsie des émotions , dossier critique n°32, avril 2014 (volume 15, numéro 4), http://www.fabula.org/acta/sommaire8643.php , Colloque Les genres littéraires, les genres cinématographiques et leurs émotions, http://www.pouvoir-des-arts.fr/les-genres-litteraires-les-genres-cinematographiques-et-leurs-emotions-colloque-organise-les-26-et-27-septembre-2014-dans-le-cadre-de-lanr-pda/

F. Jarrige (dir.), Dompter Prométhée. Technologies et socialismes à l'âge romantique (1820-1870)

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/74327.jpgJarrige François (dir.), Dompter Prométhée. Technologies et socialismes à l'âge romantique (1820-1870) ISBN : 978-2-84867-560-2 ISSN : 2490-7545 Nombre de pages : 288 Prix public : 15 € Date de parution : juin 2016 Editeur : Presses universitaires de Franche-Comté - Diffuseur : C.I.D. Au XIX e siècle, les premiers penseurs et mouvements socialistes se sont enthousiasmés et inquiétés devant le déferlement des techniques annonçant la transformation du travail, l’accélération des transports ou la communication intégrale. Qu’il s’agisse des saint-simoniens, des fouriéristes ou des communistes, tous ont cherché à dompter le nouvel univers machinique pour le mettre au service de l’émancipation. Face aux ravages de la civilisation capitaliste, comment réguler les objets techniques ? Comment les mettre au service de la coopération et du progrès contre les appropriations indues et leurs potentiels destructeurs? Ces questions toujours vives étaient déjà au cœur de leurs projets. Dirigé par François Jarrige, historien, l’ouvrage réunit un collectif pluridisciplinaire d’une dizaine d’auteurs (historiens, philosophes, économistes), français et étrangers, spécialistes des technologies ou des théories sociales du XIX e siècle.

La frontière. Aux confins des arts (Rennes)

$
0
0
Journée d’étude Jeudi 9 juin 2016 – Université Rennes 2 - salle B332 La frontière – aux confins des arts 9h-9h30: Présentation de la journée d’étude 9h30-10h45: Frontière, marge et marginalité Diane Gagneret (ENS Lyon): Des frontières autres: folie et «hétérotopologie» dans The lagoon and other stories , de Janet Frame. Virginie Fernández: Aux frontières de la ville : nouvelles zones criminelles chez Emile Gaboriau. Pause café 11h15-12h30: Figures frontalières Macha Ovtchinnikova(Université Paris III) : Figure frontalière dans le cinéma russe: passeurs et créateurs de frontières spatiales, temporelles et virtuelles. Marie-Françoise Montaubin(Université de Picardie) : Les figures du voyageur et du touriste dans l’œuvre-monde de Jules Verne 12h30-14h: Pause déjeuner 14h-15h15: Poétiques de la frontière Thomas Franck (Université de Liège): Poétique de l’exil dans Révolutions de Le Clézio, entre identité éclatée et mémoire collective. Oriane Vilain (Université Paris IV): La fonction des régions frontalières dans trois romans tchèques de la période communiste (Josef Jedlička, Bohumil Hrabal, Jaroslav Durych) 15h30-16h: Frontière et décentrement: un enjeu épistémologique Francesca Carol Rolla (Université de Strasbourg): «Conversation across borders : But there is a reason to hope so long as we are willing to talk» Pause 16h30-17h30: Débats et conclusions de la journée d’étude

Manuscrits et Journal de Julien Green (Paris)

$
0
0
Les archives de Julien Green (1900-1998), né à Paris de parents américains mais auteur d’expression française, sont longtemps restées inaccessibles. Depuis la fin des années 1930, au gré des événements historiques et personnels vécus par l’auteur, ils ont connu plusieurs lieux de conservation. Aujourd’hui rassemblés à Paris, au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, ils constituent un fonds d’une insigne rareté du fait de son exhaustivité. Manuscrits des œuvres, correspondance, photographies et documents biographiques en font toute la richesse. Le caractère exceptionnel de cet ensemble est encore souligné par la présence dans le fonds de l’intégralité du manuscrit du Journal , œuvre tout à la fois phare et témoin du XXe siècle, tenu par Julien Green de ses premières années d’homme adulte jusqu’à la veille de sa mort: quelque 150 cahiers et carnets, dont certains, portant les marques du «caviardage» opéré sur eux par Julien Green en vue de la publication, constituent aussi un document humain bouleversant. C’est cet ensemble et son histoire qui seront pour la première fois présentés au public: étape majeure pour une redécouverte de Julien Green et pour la mise à disposition des chercheurs des sources d’analyse de son œuvre et de son époque. Conférence par Guillaume Fau, conservateur en chef au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Tristan de Lafond, ayant droit de Julien Green, et Carole Auroy, professeur de littérature française à l’université d’Angers. Auditorium Colbert, 2 rue Vivienne 75002 Paris, à 18h15
Viewing all 17105 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>