La Parisienne , du Second Empire aux années folles
Le premier XIX° siècle a connu la vogue des physiologies qui ont décliné toute la diversité des types sociaux que les romanciers ont mis en fiction en privilégiant la variété des personnages féminins. Paris exerce une fascination toute particulière et la période va voir progressivement le type de la Parisienne accéder au statut de mythe.
Le colloque s’attachera donc à analyser les différentes formes du type et du mythe dans les lettres, la presse et les arts.
Les interventions s’appuieront sur des approches critiques et des méthodologies diverses faisant appel aussi bien à l’histoire culturelle, à la sociologie et aux études de réception.
Les différents axes proposés sont les suivants:
Axe 1: L’histoire de la Mode.
La Parisienne est caractérisée par sa parure (vêtement, bijoux, chapeau, lingerie ) et doit donc être resituée dans une histoire de la Mode. Aux clivages traditionnels qui distinguaient les types sociaux (bourgeoisie/aristocratie/peuple) vient se superposer une opposition Paris/ Province. Les journaux de mode jouent un rôle essentiel ainsi que la diffusion commerciale qui construit et utilise l’image de la Parisienne dans sa stratégie de vente ce dont atteste l’exemple du Bonheur des Dames de Zola.
Axe 2: Histoire des femmes: sociologie et littérature
L’émergence de la Parisienne est liée à un moment particulier de l’histoire de Paris et aux mutations sociales de la capitale.
Il conviendra de s’interroger sur les liens avec la Vie parisienne, (voir le colloque de la SERD), sur l’émancipation ou la nouvelle forme d’aliénation implicitement induite par la valorisation de cette figure mythique.
Elle est associée à un cadre bien spécifique, à des lieux, des événements, des pratiques sociales déterminées dont on trouve l’écho dans les fictions littéraires. On pourra s’intéresser soit à des auteurs ou à des œuvres particulières – dans le théâtre ou dans le roman - centrées autour du personnage de la Parisienne, un mot qui apparaît dans beaucoup de titres et sous-titres.
On pourra aussi dégager les stéréotypes d’une représentation en étudiant des motifs obligés (le bal, la toilette, le salon, etc) et des traits psychologiques qui se figent en archétypes et favorisent le passage du type au mythe.
Le rôle de la presse est essentiel - petite presse, grande presse, revues, journaux de mode et journaux féminins. Il conviendra de voir comment les media génèrent une image qui précède, accompagne ou contredit (portraits et caricature) celle de la littérature.
Axe 3: La Parisienne et les Arts: peinture, chansons, musique, opéra
Musicologues et historiens de l’art pourront étudier la spécificité des représentations de la Parisienne dans la peinture, la photographie, la musique ( chanson, opéra, opéra comique, etc.) en envisageant, éventuellement, les complémentarités ou les dissonances par rapport aux images véhiculées par la littérature.
Axe 4: Réception à l’étranger
La Parisienneest, par essence, un produit d’exportation; le colloque dressera la carte de la réception et de l’adaptation du mythe dans les domaines des arts et des lettres.
La période retenue ira des débuts du Second Empire aux «années folles» ( 1850-1920)
Le colloque est co-organisé par les Universités d’Angers (CERIEC) et de Paris Ouest Nanterre (CSLF) avec d’éventuels partenariats extérieurs. Les communications seront réparties sur les deux sites en fonction des sujets traités et des souhaits des intervenants. Chacun est invité à participer à l’ensemble du colloque.
Dates :
Paris Ouest Nanterre: Jeudi 16 janvier 2014 /vendredi 17 janvier 2014
Université d’Angers: Jeudi 23 janvier 2014/ vendredi 24 janvier 2014
Responsables
Pierre Dufief, Paris Ouest Nanterre
Anne-Simone Dufief, Université d’Angers.
Les propositions de communication sont à adresser pour la fin février 2013 à:
pierre-anne-simone-dufief@wanadoo.fr
anne.dufief@univ-angers.fr
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