JOURNÉES D’ÉTUDE
Musique et politique symbolique au 20 e siècle: catégories, usages et stratégies
École des Hautes Etudes en Sciences Sociales, 24 et 25 janvier 2013
Sous la responsabilité d’Igor Contreras Zubillaga et Luis Velasco-Pufleau
Équipe Musique du CRAL
http://cral.ehess.fr/
La politique symbolique constitue l’une des formes utilisées par le pouvoir pour manifester sa présence et tenter d’exercer son emprise. La musique, avec sa polysémie et sa capacité à fédérer des émotions au sein de rituels, fait partie des outils symboliques privilégiés dans les stratégies de production et de légitimation de l’imaginaire. Celles-ci peuvent être exercées à des échelles diverses et variées et leur l’usage est loin d’être réservé au seul pouvoir dominant et gouvernant. La question musicale est pourtant rarement abordée dans les travaux portant sur la notion de politique symbolique. Les études musicologiques, quant à elles, n’ont que récemment commencé à s’intéresser à cette notion et aux questions théoriques qui en découlent.
Lors de ces journées d’étude, nous proposons analyser le rôle de la musique au sein de dispositifs de politique symbolique mobilisés par des institutions et des acteurs sociaux (État, Église, partis politiques, mouvements sociaux), en interrogeant son utilisation au sein des stratégies de légitimation ou de contestation de l’ordre social. Par le biais des études de cas, issues des contextes nationaux différents, et privilégiant une démarche interdisciplinaire (histoire culturelle, sociologie politique, musicologie), il s’agira de questionner et de rendre compte de quelle façon la musique est mobilisée pour fabriquer ou pour rompre le consentement.
PROGRAMME
Jeudi 24 janvier 2013
Salle M. et D. Lombard, 96 bd. Raspail Paris 6 ème
9:20 Accueil des participants et du public.
9:30 – 10:10 Esteban Buch : Musique d'Etat, musique de parti: à propos de la Marcha Peronista .
10:10 – 10:50 Igor Contreras Zubillaga : L’hymne national espagnol sous le franquisme: résistances, querelles et stratégies de diffusion.
Pause (20 min.)
11:10 – 11:50 Manuel Silva : L’Afrique et ses doubles: la musique de Joly Braga Santos et l’imaginaire colonialiste de l’État nouveau portugais.
11:50 – 12:30 Anaïs Fléchet : Pra frente Brasil! Les politiques musicales du régime civil-militaire brésilien (1964-1985).
Pause déjeuner (1h30)
14:00 – 14:40 Louisa Martin-Chevalier : Le Proletkul’t , l’«organisation intellectuelle du prolétariat» face au pouvoir soviétique .
14:40 – 15:20 Didier Francfort : Musiques de divertissement et mobilisation dans le Bloc Soviétique post-stalinien.
Pause (20 min.)
15:40 – 16:20 Panagiota Anagnostou : La redécouverte de la musique populaire grecque (1960-1980): revisiter le passé, comprendre le présent, rêver l’avenir.
16:20 – 16:50 Discussion générale sur la première journée.
Vendredi 25 janvier 2013
Salle M. et D. Lombard, 96 bd. Raspail Paris 6 ème
9:30 – 10:10 Philippe Braud : Pouvoirs de la musique au service du Pouvoir.
10:10 – 10:50 Luis Velasco-Pufleau : Musique, émotions et politique symbolique en démocratie: la naissance de la chanson humanitaire en France .
Pause (20 min.)
11:10 – 11:50 Marco Martiniello : Rap, anti-racisme et identités locales en région liégeoise.
11:50 – 12:30 Armelle Gaulier : La musique du groupe Zebda entre revendication identitaire et résistance symbolique.
Pause déjeuner (1h30)
Salle 7, 105 bd. Raspail Paris 6 ème
14:00 – 14:40 Maëline Le Lay : La politique de l'«authenticité» dans les arts de la scène au Katanga (République démocratique du Congo).
14:40 – 15:20 Sophie Moulard : «Les langues se délient»: les artistes togolais et l’expression d’un discours libertaire depuis les années 2005.
Pause (20 min.)
15:40 – 16:20 Pascal Ory : L'emblématique sonore. Contribution à l'histoire des politiques symboliques.
16:20 – 17:30 Table ronde finale avec Philippe Braud, Esteban Buch, Pascal Ory et discussion avec la salle.
Pot de clôture dans les locaux du CRAL au 96, bd. Raspail.
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