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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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J.-Ph. Guez et D.Kasprzyk (dir.), Penser la prose dans le monde gréco-romain

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//www.fabula.org/actualites/documents/74136.jpgJean-Philippe Guez et Dimitri Kasprzyk (dir.), Penser la prose dans le monde gréco-romain Presses Universitaires de Rennes, coll. "La Licorne", 2016. 194 p. EAN 9782753547834 18,00 EUR Présentation de l'éditeur : Vers le début de notre ère en particulier, dans le paysage littéraire du monde gréco-romain, les formes de prose ont occupé une position dominante et investi toutes les fonctions jadis réservées à la poésie: divertir, séduire, inventer des mondes imaginaires. Pourtant, les prosateurs n’ont cessé d’affirmer l’identité de la prose et d’exiger d’elle, alors même que la poésie devenait son modèle secret, qu’elle reste fidèle, d’une manière ou d’une autre, à son programme originel. Avec des études de Michèle Biraud, Pierre Chiron, Jean-Pierre De Giorgio, Fernand Delarue, Jean-Philippe Guez, Jean-Baptiste Guillaumin, Dimitri Kasprzyk, Estelle Oudot et Évelyne Prioux .Lire l'avant-propos Table des matières

A. Schober, Reflets des lumières dans la pensée allemande

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//www.fabula.org/actualites/documents/74137.jpgAngelika Schober, Reflets des lumières dans la pensée allemande Paris : L'Harmattan, coll. "Ouverture philosophique", 2016. 148 p. EAN 9782343092232 16,50 EUR Présentation de l'éditeur : Ce volume présente quelques exemples de la mise en pratique de l'appel d'Emmanuel Kant du XVIIIe au XXe siècle à travers des thématiques variées : « Les Lumières et leurs ombres », « L'éternel féminin dans l'espace de l'Eros », « La mort de Dieu », « Weimar à l'épreuve », « Antidotes contre la barbarie », « Humour et humanisme ». Les auteurs étudiés ont en commun l'expérience de l'exil ou de l'errance, et dans leurs vies la France a joué un rôle non négligeable. Il s'agit de Friedrich Schlegel, Friedrich Nietzsche, Raoul Hausmann, Ernst Cassirer, Lion Feuchtwanger, Max Horkheimer et Theodor W. Adorno. Angelika Schober , germaniste et philosophe, est professeur des universités. Elle analyse l’histoire des idées du XVIIIe au XXe siècle, les relations franco-allemandes, ainsi que les rapports entre texte et image, notamment dans les dessins de presse.

S. D. Niane, La Voie d'intercession du Prophète dans la poésie d'Elhadji Malick Sy

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Seydi Diamil Niane, La Voie d'intercession du Prophète dans la poésie d'Elhadji Malick Sy Paris : L'Harmattan, 2016. 138 p. EAN 9782343092348 15,50 EUR Présentation de l'éditeur : "Apprenant, ils oublieront aussi. Ce qu'ils apprendront vaut-il ce qu'ils oublieront ? Je voulais vous demander : peut-on apprendre ceci sans oublier cela, et ce qu'on apprend vaut-il ce qu'on oublie ?" Cela fait cinquante-quatre ans que ces mots ont été couchés sur le papier par Cheikh Hamidou Kane. Dans ce contexte où la crise de modèles ne cesse de détruire les hommes, donner la parole à un intellectuel, océan de connaissances ésotériq Né au Sénégal, Seydi Diamil Niane est diplômé de l’Université de Strasbourg (un master d’études arabes ainsi qu’un master d’islamologie, droit et gestion) où il prépare une thèse de doctorat. Membre de l’association « aconfessionnelle, interreligieuse et interconvictionnelles », COEXISTER, il milite pour le dialogue des religions et des cultures. Auteur de nombreux articles sur la presse en ligne .ues et exotériques, comme Elhadji Malick Sy, devient une urgence. Sa poésie est analysée dans cet ouvrage.

Portraits de Flaubert et de Maupassant (Rouen)

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Samedi 21 mai 2016, Hôtel des Sociétés savantes, 190, rue Beauvoisine, 76000 Rouen Amis de Flaubert et de Maupassant http://www.amis-flaubert-maupassant.fr/ Journée sur le portrait ,en collaboration avec la Bibliothèque municipale de Rouen et dans le cadre du festival Normandie impressionniste Organisée par Sandra Glatigny et Gilles Cléroux Portraits photographiques rouennais autour de Flaubert et de Maupassant 9h30 Guy Pessio t, «Se faire tirer le portrait (photographique), à Rouen, au temps de Flaubert et de Maupassant (1842-1893), du daguerréotype à la pellicule souple Kodak» 10h15 Sandra Glatigny, Gilles Cléroux et Guy Pessiot : «Les proches et les relations de Flaubert et de Maupassant dans le fonds Witz de la bibliothèque Villon» 11h30 Gilles Cléroux , «Portraits anthumes et posthumes de l’écrivain Maupassant» 14h30 Élisabeth Parinet , «La médiatisation de l’écrivain» 15h Adeline Wrona , «Du portrait comme amitié. Autour de Flaubert et de la portraitomanie» 15h45 Stéphanie Champeau , «Portraits de Flaubert et Maupassant à travers le Journal des Goncourt» Samedi 4 juin 2016, Hôtel des Sociétés savantes, 190, rue Beauvoisine, 76000 Rouen Amis de Flaubert et de Maupassant 14h30 Damien Dauge, «Flaubert et la musique» Dimanche 5 juin 2016, Amis de Flaubert et de Maupassant Voyage: promenade littéraire au Havre Sous la conduite de Marie-Françoise Rose et Sonia Anton .

Le comique à l'Académie royale de musique 1669-1791 (Paris)

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Le comique à l'Académie royale de musique (1669-1791) Souvent contesté et marginalisé par les historiens de la musique et du spectacle, le comique occupe pourtant une place importantesur la scène de l’Académie royale de musique aux 17 e et 18 e siècles. Des premières tragédies en musique de Quinault et Lully aux comédies lyriques de Grétry, en passant par les entrées comiques de ballets ou les ballets d’action tirés d’opéras-comiques, on ne peut qu’être frappé par la variété et l’originalité des créations incluant le comique ainsi que par la permanence de leur reprise. Cela sans compter les représentations ponctuelles d’œuvres appartenant à d’autres répertoires (pièces foraines, intermèdes italiens par exemple). Ce colloque propose d’aborder les enjeux et les modalités de la présence du comique en interrogeant tout autant la question des genres et des styles littéraires, musicaux et chorégraphiques, que celle de l’interprétation et de la réception des œuvres concernées. Mercredi 25 mai Prologue (10 h 00-11 h 00) Pauline Beaucé, Benoît Dratwicki et Solveig Serre Solveig Serre (CNRS, CESR/CMBV) Thalie contre Melpomène: enjeux esthétiques et politiques du comique à l’Académie royale de musique Le comique en scène, acte 1 (11 h 00-12 h 30) Discutante : Pauline Beaucé (Université Bordeaux Montaigne, ANR CIRESFI) Anthony Saudrais (Université de Rennes II) Le comique volontaire et involontaire dans la tragédie en musique de Quinault et Lully Hubert Hazebroucq (Cie Les Corps Éloquents) Le traitement comique des personnages dansants : l’exemple des cyclopes dans Acis et Galatée Le comique en scène, acte 2 (14 h 30-16 h 30) Discutant : Dominique Quéro (Université de Reims) Jean-Philippe Grosperrin (Universit. Toulouse Jean-Jaurès) Thalie chez les bergers. Sur la qualité comique dans les pastorales données à l’Académie royale de musique Julien Dubruque (CMBV) La musique peut-elle être comique ? Michaël Bouffard (BnF) L’habit comique à l’Académie royale de musique : le cas particulier de la vieille ridicule Jeudi 26 mai Le comique et ses interprètes (10 h 00-12 h 30) Discutant : Benoît Dratwicki Lola Salem (ENS Ulm) Chanter le comique à l’Académie royale de musique au début du XVIIIe siècle Barbara Nestola (CMBV) Les rôles comiques en travesti pour voix d’hommes dans le répertoire lyrique français (1673-1745) Thomas Soury (IReMus) Les Paladins , testament de l’art comique de Rameau Transferts et adaptation (14 h 30-16 h 30) Discutant : Pascal Denécheau (IReMus) Françoise Rubellin (Université de Nantes, ANR CIRESFI) Quand les comédiens forains et italiens jouent au Palais-Royal Bertrand Porot (Université de Reims, ANR CIRESFI) Les Amours de Ragonde de Mouret (1742) : un comique réadapté Benoît Dratwicki (CMBV) Seria et buffa sur la scène de l’Académie royale (1774-1789) : une contribution au répertoire comique et de demi-caractère Épilogue (16 h 30-17 h 00) Pauline Beaucé, Benoît Dratwicki et Solveig Serre

Vacations en littérature comparée (Clermont-Ferrand)

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Vacations en littérature comparée (Université Blaise-Pascal) Le département de Lettres de l'Université Blaise-Pascal (Clermont-Ferrand II) cherche un-e vacataire pour assurer des cours de littérature comparée en 1ère et 2e années de licence de Lettres modernes en 2016-2017. Le dossier de candidature doit comporter :un curriculum vitaeune copie du dernier diplôme obtenule cas échéant, une attestation d'inscription en doctorat pour l'année en cours. Les dossiers de candidatures doivent être envoyés par courriel avant le 5 juillet 2016 à Gaëlle Loisel : gaelle.loisel@univ-bpclermont.fr. Pour tout renseignement complémentaire, veuillez vous adresser à Gaëlle Loisel : Gaelle.Loisel@univ-bpclermont.fr. ATTENTION : Pour effectuer des vacations à l'université Blaise-Pascal, il faut :Être étudiant inscrit en doctoratOU justifier d'un employeur principal (900 heures/an pour les salariés, 300h pour les enseignants)

Octave Mirbeau, postérité et modernité

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Appel à contributions Colloque d’Angers Octave Mirbeau, postérité et modernité , à l’occasion du centenaire de la mort de l’écrivain, vendredi 31 mars 2017, au château du Plessis-Macé (49) et samedi 1 er avril, au Musée des Beaux-Arts d’Angers Le CERIEC, EA 922 de l’Université d’Angers, et la Société Octave Mirbeau, association littéraire dont le siège est à Angers, organisent, dans le cadre du centenaire de la mort d’Octave Mirbeau, un colloque sur Mirbeau et la littérature, provisoirement intitulé Octave Mirbeau, postérité et modernité . L’ampleur d’un tel sujet doit permettre d’accueillir des contributions de natures variées, ainsi que les approches disciplinaires les plus vastes. Il s’agirait cependant, un siècle après la disparition du «Don Juan de l’Idéal», de dresser un bilan de l’œuvre, de sa réception et de son influence. Plusieurs pistes de réflexion peuvent ainsi être privilégiées:Une approche stylistique . Mirbeau polygraphe écrit beaucoup pour la presse et parfois dans l’urgence. Il revendique cependant la recherche d’un idéal artistique dans ses œuvres qui passe par une attention particulière portée au style. Que l’on songe à l’influence des Goncourt et à leur «écriture artiste», ou encore à l’usage intensif des points de suspension, des marqueurs stylistiques propres sont à l’œuvre dans les textes de Mirbeau qui méritent d’être envisagés de manière détaillée afin de définir la spécificité de l’écriture mirbellienne à la suite de travaux déjà anciens, comme l’étude de G.-G. Valentin sur la phrase dans Sébastien Roch , ou plus récents, comme l’article «Néologies mirbelliennes» de Frédéric Petit ( Cahiers Octave Mirbeau , n° 19, 2012).Une approche générique : la généricité ambiguë des textes de Mirbeau peut donner lieu à une tentative de clarification. La mention générique «Roman de mœurs» qui accompagne le titre Sébastien Roch est plus problématique qu’éclairante au vu de l’écart entre cette étiquette et la réalité du texte. Ce paradoxe peut servir de point de départ à une réflexion sur la forme des œuvres mirbelliennes et la différence sans cesse grandissante entre leur structure et les canons contemporains en vigueur. On pourrait alors envisager la généricité du roman mirbellien sous l’angle du «régime de la transformation générique» (Jean-Marie Schaeffer), afin de mettre en lumière les relations précises que les romans de Mirbeau entretiennent avec les genres de l’époque, soit pour les assimiler faussement, soit pour rompre avec eux. Quelle transgénéricité peut apparaître si l’on envisage une transhistoricité des genres et le recours, conscient ou inconscient chez Mirbeau, à certaines matrices textuelles du passé? La dimension picaresque du Journal d’une femme de chambre a ainsi été étudiée par Serge Duret ( Cahiers Octave Mirbeau , n° 2, 1995). On peut aussi songer aux recueils de contes ou de nouvelles comme le Décaméron ou L’Heptaméron , ou bien au modèle panoramique, l’ouvrage Les Types de Paris auquel a contribué Mirbeau en 1889 n’étant rien d’autre qu’une reprise de moindre ampleur des Français peints par eux-mêmes témoignant de l’actualité du genre à la fin du siècle. Quelles traces d’autres genres peuvent être repérées dans des œuvres qui aiment à jouer avec les reprises textuelles? Le reportage, la galerie de portraits (sur le modèle des Physiologies ou des Quarante médaillons de l’Académie de Barbey d’Aurevilly), le recueil anecdotique, l’écriture encyclopédique ou encore pamphlétaire sont autant de sources inspiration possibles.L’influence de Mirbeau. L’œuvre difficilement classable du romancier a-t-elle eu une influence sur ses contemporains? Mirbeau a-t-il eu des épigones? On sait sa proximité esthétique et éthique avec Léon Werth, qui l’aida à achever Dingo . Cette complicité se retrouve-t-elle au-delà de cette collaboration dans les œuvres personnelles de Werth? Quels auteurs se revendiquent de Mirbeau? Qui réclame son parrainage spirituel ou concret? Les dédicaces au romancier, les demandes de préfaces ou d’articles bienveillants, les études sur les œuvres du maître sont ici à envisager.La sociabilité autour de Mirbeau. Au-delà de l’aspect purement littéraire, l’influence de Mirbeau et celles qu’il a subies peuvent-elles être précisées en suivant les traces de la sociabilité du romancier? Salons fréquentés, salles de rédaction journalistique, cercles d’amis, une cartographie des relations, des amitiés et des inimitiés pourrait contribuer à préciser la situation de l’homme et de l’auteur dans la société de son époque.Mirbeau et la postérité, actualité de Mirbeau. Qu’en est-il aujourd’hui des œuvres de Mirbeau? Le cinéma seul se souvient-il de lui? Le nombre important de traductions à l’étranger montre un regain d’intérêt pour le romancier. Qu’en est-il en France? Qui lit encore Mirbeau? Ses combats ont-il encore des échos aujourd’hui?Les illustrations des romans de Mirbeau. De nombreuses éditions illustrées des œuvres de Mirbeau ont été publiées. Plusieurs approches du phénomène sont envisageables:Une étude sociologique des éditeurs ayant fait ce choix et ce que celui-ci révèle de la réception de Mirbeau.Une étude de l’iconographie elle-même, en soi et/ou en rapport avec le texte: que révèle-t-elle du texte, de l’imaginaire qu’il véhicule?Un travail sur les artistes eux-mêmes qui se livrent à l’exercice, leur relation avec Mirbeau, leur travail d’interprétation du texte.La correspondance. L’immense continent que forme la correspondance a été encore peu exploité. L’article de Sonia Anton, «Style, poétique et genèse: propositions de lecture de la Correspondance générale d’Octave Mirbeau» ( Cahiers Octave Mirbeau , n° 16, 2009) pose les jalons d’une exploration diversifiée et systématique des trois volumes parus jusqu’à présent. Les trois points du titre peuvent être repris par les contributeurs comme autant d’axes de recherche. On pourrait envisager également de cerner les traits de personnalité qui se dégagent d’un genre oscillant entre vie intime et vie publique. Les propositions de communication, accompagnées de quelques lignes de résumé, sont à adresser, avant le 30 novembre 2016, au comité scientifique: - Anne-Simone Dufief: anne.dufief@univ-angers.fr - Cécile Meynard: cecile.meynard@univ-angers.fr . - Pierre Michel: michel.mirbeau@free.fr .- Arnaud Vareille: arnaud.vareille@neuf.fr .Merci de joindre une version abrégée de votre CV.

Le territoire de la littérature (Innsbruck)

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Le territoire de la littérature - Atelier de recherche de l'Institut des Langues Romanes d'Innsbruck 20-21 Octobre 2016 Quel est le territoire de la littérature? Le concept de la déterritorialisation, crée par Deleuze et Guattari il y a quarante ans, est peut-être celui qui, grâce à ses nuances et sa complexité, se prête le mieux à décrire les changements ayant marqué le système littéraire. L’évidente difficulté de penser la littérature en terme de nationalité va de pair avec la recherche de nouveaux instruments critiques permettant d’analyser et de comprendre un phénomène qu’on essaye de saisir par une terminologie multipliant les «trans-» (΄transnational΄, 'transculturel', etc.). Peut-être, pour reprendre une provocation de Deleuze et Guattari, écrire (depuis toujours?) n’a rien à voir avec la production de sens. Peut-être il s’agit plutôt de cartographier et de mesurer des territoires, de sonder et de redéfinir sans cesse ce que Gianni Celati a appelé les « confini erranti della letteratura ». Pourtant, la réflexion sur le territoire de la littérature implique aussi la question des frontières disciplinaires et des relations entre la littérature et les autres disciplines. Dans ce raisonnement, l’atelier se propose d’étudier les processus de déterritorialisation et de reterritorialisation dans l’espace historique et géographique des cultures littéraires (et cinématographiques) romanes, mais aussi les phénomènes liés à la redéfinition des limites de la littérature par rapport à d'autres disciplines. Le but de cette initiative est aussi d’offrir aux jeunes chercheurs une plateforme d’échange et de réflexion pour présenter leurs travaux en cours et discuter les questions méthodologiques encore ouvertes. Dans ce sens, cet atelier s’inscrit dans la tradition de l’atelier „Italianistik in kulturwissenschaftlicher Perspektive“ qui sera relancé en 2017. Dans certaines limites, l’université d’Innsbruck prendra en charge les frais de déplacement et d'hébergement. Les rapports auront lieu en français, italien, espagnol, anglais ou allemand. Une proposition de communication (auteur, affiliation, titre, texte, adresse e-mail) de 250 mots maximum et une courte notice biographique sont à envoyer dans un seul fichier PDF (NOME DE FAMILLE_AbstractGW) avant le 20 Juin 2016 à l’adresse suivante: alessandro.bosco@uibk.ac.at

Michel Foucault et la subjectivation (Créteil)

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Journée d’études internationale Michel Foucault et la subjectivation Organisée par mf / materiali foucaultiani (Laura Cremonesi, Orazio Irrera, Daniele Lorenzini, Martina Tazzioli) avec le soutien de l’EA 4395 «Lettres, Idées, Savoirs» de l’Université Paris-Est Créteil 1er juin 2016, 9h – 18h30 Université Paris-Est Créteil, Salle des Thèses Argumentaire Cette journée d’études internationale se propose de problématiser la manière dont Michel Foucault, après avoir âprement critiqué la notion même de Sujet (fondateur) dans ses travaux des années 1960, s’est de plus en plus intéressé dans les années suivantes aux modalités historiques de constitution de la subjectivité, en mettant en lumière une duplicité – heuristiquement très prometteuse – entre mécanismes d’ assujettissement et processus de subjectivation . Ces deux concepts sont aujourd’hui largement exploités dans une multiplicité de contextes et de champs disciplinaires, mais cela ne s’accompagne que très rarement d’une mise à point sérieuse concernant leur statut philosophique. C’est pourquoi il est important de «revenir» aux analyses de Foucault afin d’éclairer la signification et la valeur éthico-politique dont ces concepts sont chargés au sein de son œuvre, et d’ouvrir ainsi l’espace pour s’interroger de manière féconde sur les «usages» qu’il est possible d’en faire aujourd’hui – non seulement pour décrire les mécanismes contemporains de pouvoir à travers lesquels les hommes et les femmes sont constitués en sujets plus ou moins «assujettis», mais aussi pour poser le problème crucial de la résistance (individuelle et collective) au-delà des simples tactiques de désassujettissement. Programme 9h - Accueil 9h15 - Introduction par Laura CREMONESI, Orazio IRRERA, Daniele LORENZINI et Martina TAZZIOLI Matinée - Présidence : Ali BENMAKHLOUF (Université Paris-Est Créteil) 9h30 - Pierre MACHEREY (Université Lille 3) : Subjectivité et normativité chez Canguilhem et Foucault Répondant: Ariane REVEL (Université Paris-Est Créteil) 10h30 - Guillaume LE BLANC (Université Paris-Est Créteil): N’être personne! Variations sur les usages critiques de la fonction-sujet Répondant: Gianvito BRINDISI (Università degli Studi di Napoli “Suor Orsola Benincasa”) 11h30 - Pause 11h45 - Philippe SABOT (Université Lille 3): Des sujets-limites Répondant: Arianna SFORZINI (Université Paris-Est Créteil) Après-midi - Présidence: Pascal SÉVÉRAC (Université Paris-Est Créteil) 14h - Miguel DE BEISTEGUI (The University of Warwick) : Le gouvernement du désir: la généalogie à l’épreuve du libéralisme Répondant : Laura CREMONESI (Università degli Studi di Pisa) 15h - Bernard HARCOURT (Columbia University & EHESS): L’âge numérique et le désir de s'exposer Répondant: Daniele LORENZINI (Université Paris-Est Créteil) 16h - Pause 16h15 - Judith REVEL (Université Paris Ouest Nanterre La Défense): La subjectivation comme exédence Répondant: Martina TAZZIOLI (Aix Marseille Université) 17h15 - Étienne BALIBAR (Université Paris Ouest Nanterre La Défense & Kingston University London): Parrêsia «philosophique » et « politique » dans les cours de Foucault de 1983 et 1984 Répondant: Orazio IRRERA (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Le moi sous toutes ses formes: les expériences littéraires de Laurent Herrou (revue @nalyses )

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Le moi sous toutes ses formes: les expériences littéraires de Laurent Herrou Depuis Laura (2000), son premier livre publié aux éditions Balland, Laurent Herrou construit une œuvre discrète, mais singulière, dans laquelle il expérimente les possibles d’une écriture centrée sur le «je» qui ne se résout cependant pas à sa seule forme autobiographique stricto sensu .En l’espace de onze livres, l’auteur a investi différents genres: l’autofiction ( Laura , 2000; Je suis un écrivain , 2008; Cocktail , 2010; Les bonheurs , 2011), le journal ( La part généreuse , 2014; Journal 2015 , 2016) le roman ( Femme qui marche , 2003), ainsi que des formes plus hybrides, voire même expérimentales ( Nina Myers , 2004; Le Bunker , 2015). Dans chacun de ses textes, il questionne ses identités masculine et féminine, sa sexualité, son corps et ses images, ses rêves et ses fantasmes, son écriture et sa condition d’écrivain. Dans un style dense, brut et cependant fragile, Laurent Herrou creuse la langue à travers laquelle il construit son rapport au monde, sa manière d’être au monde. Son travail, remarqué depuis plusieurs années, a notamment fait l’objet d’une première approche universitaire à l’occasion du colloque « Les Enjeux de la chair dans l’autofiction », à l’ENS de Paris, les 19 et 20 septembre 2015. La revue en ligne de critique et de théorie littéraire @nalyses ( http://www.revue-analyses.org/index.php ) souhaite accueillir, sous la direction d’Arnaud Genon, un dossier critique qui lui serait consacré. Il s’agirait d’interroger l’œuvre de Laurent Herrou dans ses différents aspects et ses différentes formes. Entre autres axes d’étude, il serait possible d’envisager, et sans s’y limiter: - les différentes modalités d’écriture du «je»: journal intime, autofiction…; - les enjeux de la représentation du corps et de sa sexualité ; - les questions liées à l’identité sexuelle et à sa mise en mots, entre le masculin et le féminin; - la manière dont se construit, dans le geste même de l’écriture, le statut d’écrivain de l’auteur. Modalités de soumission Les propositions d'articles détaillées , accompagnées d'une courte notice biobibliographique, devront être adressées à Arnaud Genon (arnaudgenon[at]hotmail.fr) pour le 15 mars 2017 .La remise définitive des articles est prévue pour le 30 septembre 2017 . La publication du dossier devrait avoir lieu début 2018. Des informations supplémentaires sur le protocole de rédaction sont disponibles sur le site de la revue @nalyses http://www.revue-analyses.org/index.php?page=protocole Sur la revue @nalyses: Créée en janvier 2006 par une équipe de professeurs du département de français de l'Université d'Ottawa, la revue @nalyses publie des études universitaires qui, par leur problématique ou leur approche, visent à renouveler le discours critique dans le domaine des littératures de langue française et à étendre le champ des connaissances. Alliant les avantages du numérique en réseau avec les exigences scientifiques des revues imprimées, @nalyses veut répondre aux attentes et aux besoins des professeurs et étudiants en facilitant la diffusion de la recherche en études littéraires. Ouverte aux diverses littératures de langue française d'hier à aujourd'hui, la revue ne rejette a priori aucun courant théorique et accueille des dossiers composés d'articles abordant un même thème à partir de points de vue variés. Tous les textes font l'objet d'une évaluation par les pairs. Le comité de rédaction et le comité éditorial reflètent la richesse et la diversité des approches que nous accueillons. Cette revue en libre accès est indexée par le MLA et est référencée par le Directory of Open Acces Journals (DOAJ). Elle figure notamment dans les signets de la Bibliothèque Nationale de France et le répertoire de l'Urfist. La revue reçoit en moyenne quelque dix mille visiteurs par mois, provenant de tous les points du globe. Bibliographie: Laura , éditions Balland, 2000. Femme qui marche , éditions H&O, 2003. Nina Myers in Pylône #3 , Editions Filipson, 2004. Je suis un écrivain , Publie.net, 2008. Cocktail , EP-LA.fr, 2010. Les bonheurs , Jacques Flament Editions, 2011. La matière des rêves , Jacques Flament Editions, 2011. Les pièces , Emoticourt, 2012. La part généreuse , Jacques Flament Editions, 2014. Le Bunker , Deuxième Témoignage, Jacques Flament Editions, 2015. Journal 2015 , Jacques Flament Editions, 2015.

(Comment) Michel Houellebecq (ne) parle-t-il (pas) de l'Islam dans Soumission ? (Le Mans)

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Université du Maine – Le Mans Laboratoire 3L.AM/Institut du Pluralisme Religieux et de l’Athéisme Deuxième journée d’études du cycle «Michel Houellebecq ou Misère de l’Homme sans Dieu?», organisé par Caroline Julliot et Sylvie Servoise: (Comment) Michel Houellebecq (ne) parle-t-il (pas) de l’Islam dans Soumission ? Le 22 Juin 2016 9h45 Ouverture de la Journée d’études, par Sylvie Servoise et Agathe Novak-Lechevalier Matinée: Lectures de Soumission (Présidence: Agathe Novak-Lechevalier) 10h: Bruno Viard (Université Aix-Marseille): «L’insertion de l’Islam dans la problématique houellebecquienne.» 10h45: Caroline Julliot (Université du Maine – Le Mans): «Le despotisme doux de Soumission , ou que change vraiment l’Islam?» 11h30 Discussion et pause. 12h Sylvie Triaire (Université Montpellier 3): «L’insoutenable légèreté de (la) Soumission .» 12h45 Jean-Marc Quaranta (Université Aix-Marseille): « Soumission : une religion alimentaire?» 13h30 Déjeuner Après-midi: Lectures croisées (Présidence: Bruno Viard) 15h Bertrand Bourgeois (Université de Melbourne): Insoumission de Michel Houellebecq: la réécriture ironique d’une conversion religieuse? (sur le rapport à Huysmans) 15h45 Martina Stemberger (Université de Vienne): Mission ou Soumission? Perspectives interculturelles et interprétation croisée: Michel Houellebecq et Elena Tchoudinouva ( La Mosquée Notre-Dame de Paris, Année 2048 )16h30 Marie Blaise (Université Montpellier 3): Soumission, ou «Ce n’est pas la fin du monde»: Houellebecq avec Hoban, Atwood, Sansal et Jon McGregor. 17h15: discussion 17h45: Clôture de la Journée d’études

France - "Loi travail: amplifier la mobilisation face au déni de démocratie! Grèves et manifestations le 17 et 19 mai"

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Projet de Loi travail: amplifier la mobilisation face au déni de démocratie! Grèves et manifestations le 17 et 19 mai - Communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL du10 mai 2016 Publié le samedi 14 mai 2016 sur SLU .A Paris: Mardi 17 mai - départ 14 heures Place de l’École Militaire (près du MEDEF),en direction de Matignon (École Militaire > bd des Invalides > bd du Montparnasse > bd Raspail) Jeudi 19 mai - départ 14h de Nation en direction de Place d’Italie Projet de Loi travail: amplifier la mobilisation face au déni de démocratie! Alors que les salarié-es, les jeunes, les privé-es emploi, les retraité-es sont mobilisés depuis plus de 2 mois pour le retrait du projet de loi travail et l’obtention de nouveaux droits, alors que l’opinion publique reste massivement opposée à ce texte, le gouvernement décide de passer en force en utilisant le 49.3. Inacceptable! Ce sont les mobilisations qui ont contraint le gouvernement, à proposer des modifications au projet de loi pour tenter d’en minimiser les impacts. Le compte n’y est toujours pas! Un code du travail par entreprise à l’opposé de la «hiérarchie des normes», élément protecteur et égalitaire, perdure dans le projet de loi. Scandaleux! Plusieurs secteurs professionnels continuent de développer des actions, des grèves (cheminots, routiers, énergie, chimie, construction, aéroport de Paris, etc.), qui sont autant d’éléments d’appui et de dynamiques dans la poursuite, l’amplification et l’élargissement du rapport de force. Cette situation renforce la nécessité d’amplifier les mobilisations déjà engagées le 12 mai sur tout le territoire. A partir de tous ces éléments, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse, UNEF, UNL et FIDL invitent leurs structures à organiser des assemblées générales avec les salarié-es pour débattre des modalités d’actions, de la grève et de sa reconduction. Elles appellent leurs organisations à construire deux nouvelles journées de grèves et manifestations le mardi 17 mai et le jeudi 19 mai prochains. De plus, elles n’écartent aucun type d’initiatives pour les semaines à venir, y compris une manifestation nationale. Afin de faire valoir leurs propositions elles décident de s’adresser ensemble au Président de la République pour être reçues rapidement. Une nouvelle réunion des organisations syndicales se tiendra dès le début de la semaine prochaine pour décider de nouvelles mobilisations. Montreuil, le 10 mai 2016

Lettre ouverte sur l’avenir de l’Université Paris Diderot - Les élus de la liste Ensemble pour d’Autres Possibles, Université Paris Diderot, 14 mai 2016

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Lettre ouverte sur l’avenir de l’Université Paris Diderot, 14 mai 2016 Le 29 avril 2016, nous apprenions que le jury de l’Idex avait proposé au Premier ministre l’arrêt de l’Idex SPC (de même que celui de Toulouse), 18 mois de période probatoire pour Saclay, PSL et Sorbonne Université, enfin la pérennisation des intérêts des crédits Idex pour Aix-Marseille, Bordeaux et Strasbourg. Ces propositions ont été acceptées par le Premier ministre. La fin de l’Idex est l’occasion de repenser, à plus long terme, l’avenir de Paris Diderot et, plus largement, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Gardons-nous de toute réaction hâtive. Posons les questions fondamentales, liées à nos missions premières de formation et de recherche. Pour l’heure, il n’existe pas de nouvelles lignes Idex dans les PIA suivants, et les stratégies conduites par les gouvernements à venir ne nous sont pas connues. Ce n’est donc pas en imposant des restructurations arbitraires, après coup, que nous élaborerons des solutions: il faut sortir des cadres contraints et penser plus librement notre futur. Prenons le temps de penser ce futur, ensemble. Lire la suite sur SLU .

Elseneur , n° 30, 2016 : Monstruosités contemporaines (Cl. Lechevalier & S. Loignon, dir.)

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//www.fabula.org/actualites/documents/74155.jpgElseneur, n°30, 2016 : Monstruosités contemporaines (Claire Lechevalier, Sylvie Loignon, dir.), PUC, EAN13 : 9782841337507, 17 euros. Si le monstre invite, selon la belle expression de Laurent Mauvignier, à aller « au cœur des ténèbres », l’analyse se veut, dans ce présent volume, hors de toute question morale. Le monstre fait signe du côté de la transgression et se révèle hors norme. Il relève du mélange et de l’hybride. Il invite, voire contraint celui qui le découvre, le regarde, ou le considère à ouvrir l’espace de sa connaissance et ses habitudes de représentation. Il n’est donc pas question ici de poser simplement une définition du monstre / du monstrueux / de la monstruosité dans l’écriture contemporaine, mais d’étudier la manière dont cette monstruosité est à l’œuvre et entraîne les transformations pour l’auteur, pour le lecteur / spectateur comme pour l’œuvre elle-même. Tout à la fois surgissement et sidération, avènement et destruction, elle crée une tension entre deux paradigmes opposés, où s’inscrit l’énigme qu’elle représente. Ainsi, elle est source de désordre, de chaos, et fait vaciller le sens. Par là même, la confrontation à la monstruosité s’offre comme une traversée, une expérience qui n’est pas sans douleur. En elle s’affirme un double processus scriptural et herméneutique. En elle tremble le pouvoir cathartique de l’écriture, sa valeur sacrificielle, libératrice et créatrice. Sommaire Introduction: «Au cœur des ténèbres» Questions à Laurent Mauvignier par Johan Faerber Apocalypses monstrueuses: Midori Ogawa: «Sous le regard de Méduse – le conte chez Quignard» Claire Lechevalier: «Le texte antique comme nouveau pharmakos de la scène allemande?» Geneviève Jolly: «Howard Barker et la nécessaire brutalité du théâtre » Achronies monstrueuses: Marie Hartmann: «Exposer au chaos: la monstruosité dans Le Jardin des plantes de Claude Simon» Zoé Schweitzer: «Tous des monstres? Phèdre 2005 d’István Tasnádi» Catharsis monstrueuse? Annie Pibarot: «“Ce qui est monstrueux en moi” - Monstre et autofiction » Eliane Beaufils: «Un cas limite? Monstrations du handicap dans Dschingis Khan de Monster Truck et Theater Thikwa» Anne Strasser: «Emmanuel Carrère: se réfléchir dans le miroir des monstres » Envers monstrueux: Chloé Chouen-Ollier: «Laurent Mauvignier ou l’écriture blessée » Sabine Quiriconi: «Écriture de plateau : des mots et du monstrueux sur la scène contemporaine – L’exemple de La Mélancolie des dragons de Philippe Quesne » Sylvie Loignon: «“Fixer les échos de la réalité”, L’écriture et le monstre dans Claustria de Régis Jauffret » Résumés Notes sur les auteurs

Notre-Dame-des-Lettres : la littérature comme aire transitionnelle & « zone à défendre »

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S’il prend part à sa manière au débat sur la crise actuelle de la littérature et de son enseignement — débat particulièrement nourri en France depuis une dizaine d’années1 —, Lire dans la gueule du loup mérite avant tout d’être considéré pour la novation et l’importance de sa proposition théorique. Telle qu’Hélène Merlin-Kajman l’envisage, la littérature n’est pas seulement « à défendre » pour être menacée aujourd’hui, elle l’est encore en vertu de sa définition même, qui la désigne comme un régime spécifique de partage émotionnel, supposant la constitution d’espaces fragiles où livres et sujets entrent en relation selon des configurations diverses et inégalement profitables. Aussi la métaphore « zadiste » présente dans le sous-titre du livre n’est-elle pas là par hasard : ici, nul imaginaire obsidional qui verrait dans la littérature un corpus de classiques ou une institution en péril ; ces problèmes existent peut-être mais là n’est pas la perspective de l’auteure. Dire que la zone littéraire est à défendre, c’est dire qu’elle doit être investie, occupée, c’est souligner le rôle prépondérant du dispositif dans la transmission des textes et suggérer la part d’invention ou de délibération (individuelles, collectives) dont celui-ci peut faire l’objet. Bref, si la littérature était un village, le modèle en serait moins celui des « irréductibles gaulois » que les cabanes et les vergers de Notre-Dame-des-Landes : espace tout à la fois organisé, ouvert et en sursis. Pour décrire les conditions de possibilité, d’exercice et de « jeu » d’un tel dispositif des lettres, l’auteure emprunte à D. W. Winnicott la notion d’espace transitionnel, que le psychanalyste anglais théorisait d’abord à propos de la petite enfance mais dont lui-même postulait l’extension possible aux phénomènes culturels. Participant à l’intérêt actuel des études littéraires pour la question des émotions2, cette réflexion d’H. Merlin-Kajman en matière de « transitionnalité » de la littérature est à la fois ancienne et largement inédite : inscrite dans la continuité d’un travail au long cours sur les modes de transmission de la langue et de la littérature à l’Âge classique et dans la période contemporaine3, elle a déjà donné lieu à plusieurs articles4 et s’est trouvée au cœur des travaux et publications du mouvement « Transitions » fondé par l’auteure en 20105.Au moment où cette recherche prend enfin la forme publique et synthétique d’un ouvrage à part entière, l’occasion est bonne pour en présente

Une liste peut en cacher une autre

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Toute liste s’efforce de conjurer le vrac du monde. (Philippe Hamon, p. 25)Comme tout ouvrage issu d’un colloque, le volume 59 de la collection Rencontres des Éditions Classiques Garnier présente une structure en « plateau » (au sens deleuzien du terme), chaque communication pouvant être lue indépendamment des autres, et les textes découverts dans un ordre non déterminé. En dépit de la division de l’ouvrage en trois parties, « La liste à l’œuvre », « Poétique de la liste » et « Esthétiques de la liste », les trois directeurs de la publication soulignent d’emblée que ces trois problématiques s’entremêlent savamment de manière complexe et inévitable. Il apparaît d’ailleurs que le classement de certaines communications dans telle ou telle partie est simplement d’ordre pratique. De Quatrevingt‑treize de Victor Hugo au surréalisme, en passant par Rabelais et la chanson, le point commun entre les trente‑quatre articles est réellement la sémiotique : comment donner du sens à la présence d’une liste dans un texte donné, romanesque ou poétique ? Inspirées par un aspect formel du discours, l’un des plus simples, en apparence seulement, les multiples articles établissent donc un lien entre la construction du discours littéraire, les intentions supposées de l’auteur et la réception du lecteur, réitérant, en les alternant, les trois niveaux d’analyse établis par Molino et Ruwet (respectivement, les niveaux neutre, poiétique et esthésique). Le lecteur « invité à constituer son propre parcours » (p. 8) peut goûter à loisir un petit « moment de liste » quotidien parmi les articles variés et tous passionnants. À travers les communications, ce sont, bien sûr, les écrivains et leurs œuvres que le lecteur redécouvre, par le truchement de ce fil rouge. Quant au lexique et ses définitions toujours complexes, les interrogations restent nombreuses : par exemple, comment distinguer « liste » et « série » ? La réponse ne sera pas donnée dans ces communications, qui, comme souvent, énoncent des problématiques approfondies sans toutefois y proposer de solution, mais avec lesquelles le lecteur peut comprendre, par l’axe formel ciblé de la « liste », un certain sens du discours, reliant le fond à la forme. Le concept interrogéSi la table des matières (elle‑même une liste) nous renseigne sur la richesse et la variété des communications, la bibliographie (également une liste) est impressionnante, répertoriant, sur plus de trente‑cinq pages, les titres spécialisés sur la question, et mont

Sur les traces du marronnage. De Makandal à Zamore, voix d’esclaves dans les récits français du XVIII siècle

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L’ouvrage de Rachel Danon, Les Voix du marronnage dans la littérature française du xviiie siècle, tiré de son travail de thèse, s’ouvre sur le constat de l’échec d’un projet initial, qui visait à étudier les voix d’esclaves à partir de récits d’expériences personnelles, équivalents des slaves narratives du monde anglo-saxon. Se heurtant toutefois à une apparente inexistence de ces témoignages en français1, l’auteure a choisi d’avoir recours, par défaut, à des textes écrits non plus par des esclaves, mais par des Européens. Dès lors le projet se déplace et tente de faire affleurer les voix des marrons2 sous le discours, « d’exhumer ces paroles étouffées ou d’analyser leurs reconstitutions dans les textes qui les ont recueillies ou/et les ont mises en scène » (p. 13). Dans son ouvrage, R. Danon expose ainsi les résultats d’une enquête minutieuse au sein d’un corpus d’une dizaine de textes écrits par des auteurs français entre 1735 et 1790. En présentant son ouvrage comme un hommage aux résistances des esclaves, l’auteure cherche à retracer les contours d’un « imaginaire littéraire du marronnage » (p.348). Une démarche à la fois originale et audacieuse, puisqu’il s’agit d’examiner des textes du xviiie siècle tout en situant la réflexion dans les débats historiographiques sur l’esclavage des xxe et xxie siècles. L’auteure choisit en effet d’inscrire son étude dans une approche postcoloniale 3, considérant les textes de son corpus comme annonciateurs des tensions multiples qui feront osciller trois siècles de littérature ultérieure entre les charmes suspects de l’imaginaire « orientaliste », bien décrit par Edward Saïd, et des gestes narratifs à velléité émancipatrice réalisés par plusieurs générations d’auteurs de sensibilité tiers-mondiste. (p. 33)Ainsi, l’auteure parvient à montrer comment, dès le xviiie siècle, peut émerger la figure du marron « créateur de nouveaux modes de combat et de résistance », (p. 21), une figure qui connaîtra à partir du xxe siècle un essor extraordinaire dans la littérature, devenant le symbole de la résistance noire à l’esclavage4. À travers une lecture fine des œuvres et loin de tout monolithisme, R. Danon propose une analyse qui relève au contraire toutes les ambiguïtés de la représentation du marronnage, tout en cherchant à mettre en valeur la manière dont sont déjà mises en scène « les formes de résistances actives auxquelles ont participé ces sujets historiques qui ne sont souvent représentés par l’historiographie que comme

Moyen Âge & idéologie : le pouvoir du jeu

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Voilà quelques années que les études théâtrales médiévales jettent un œil sur leur histoire1. C’est que la question de la mise en scène de jeux dramatiques du Moyen Âge touche à la fois l’histoire de la littérature, les études théâtrales et la réception du Moyen Âge, qu’on l’appelle « médiévalisme » ou « modernités médiévales ». C’est au xviiie siècle que sont rassemblés pour la première fois des textes médiévaux qualifiés de « dramatiques » dans des recueils qui font date et autorité2. Pourtant, le corpus est loin d’être constitué et l’on se demande aujourd’hui si les écritures (et réécritures) de textes didactiques ou spirituels « par personnage » ne relèvent pas tout autant d’une pratique dramatique que les moralités, farces et mystères communément admises au sein de l’histoire du théâtre3. Rappelons en passant que la singularité synchronique de la pratique dramatique médiévale avait été remise en question par Paul Zumthor dès l’Essai de poétique médiévale de 1972, avant d’être interrogée plus en profondeur dans l’Introduction à la poésie orale (1983) et dans La lettre et la voix : De la « littérature » médiévale (1987). P. Zumthor y soulignait la nécessaire théâtralité d’une « littérature » médiévale tournée davantage vers l’oralité que vers l’écrit, vers la voix que vers la lettre. C’est d’ailleurs avec P. Zumthor que le chemin de cet ouvrage a en partie commencé pour Helen Solterer, qui l’interviewe sur son expérience avec Gustave Cohen au sein de la troupe des Théophiliens. Cet entretien, retranscrit pour le volume en hommage à P. Zumthor, L’invention permanente (1998), dirigé par Christopher Lucken et Jacqueline Cerquiglini‑Toulet, retrace l’apport de G. Cohen à P. Zumthor. Cet apport fut d’abord académique : c’est G. Cohen qui donna à l’élève P. Zumthor son sujet de thèse sur Merlin ; c’est de la chaire de langue et littérature romanes de l’université d’Amsterdam que P. Zumthor fut nommé titulaire après la guerre, chaire qu’avait occupée G. Cohen. Quant à l’aventure des Théophiliens des années 30, P. Zumthor y participa mais de loin : étrange effacement de la part d’un médiéviste qui interrogea avec force la notion de performance et forgea celle de vocalité.De cette rencontre avec P. Zumthor ne devait pas nécessairement naître une recherche sur les Théophiliens ; son intérêt s’imposa pourtant à H. Solterer, qui se lança dans une vaste enquête tissée de consultation d’archives et de rencontres avec d’anciens membres de la troupe. La documentation q

L’immigration, des portes de l’Europe au cœur de la littérature

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Issu d’une collaboration entre le département de français de l’Université McMaster (Hamilton, Ontario), alors dirigé par Maroussia Ahmed, et le centre de recherches Espaces/Écritures de l’Université Paris Ouest, dirigé par Corinne Alexandre-Garner, l’ouvrage Migrations/Translations reprend certaines des communications présentées lors d’un colloque international organisé par les deux institutions en octobre 2012 à Hamilton, et présente des textes sollicités. L’ouvrage s’inscrit dans la continuité des volumes de la collection « Chemins croisés » inaugurée en 2008, qui déclinaient chacun la notion de frontière en littérature dans une approche interdisciplinaire, articulant des thématiques telles que celle de la marge, de l’exil, de la traduction, de l’identité, de l’altérité. Le présent volume réinvestit à son tour la frontière, en se focalisant cette fois sur le phénomène migratoire et son expression dans la langue. La migration est envisagée au sens le plus large car il est « aussi bien question de l’expérience des migrations que de leurs récits, des représentations de la figure du migrant ou de l’étranger, des voix ou des lettres migrantes dans la littérature, que d’interrogations plus théoriques sur les espaces de figuration du seuil dans les domaines artistiques, qu’il s’agisse de littérature, de peinture, de cinéma ou de musique dans la littérature. » (introduction p. 15-16, par Corinne Alexandre-Garner et Isabelle Keller-Privat). Le phénomène migratoire est examiné comme un ensemble discontinu de points de contact et de friction entre différentes aires réelles et symboliques (culturelles, historiques, géographiques, ou encore sociales, politiques, linguistiques…), et constitue donc un point d’interrogation qui concerne aussi bien le monde d’aujourd’hui que la nature de la langue ; migrer, traverser d’un espace à un autre, est ici synonyme de (se) traduire. À l’origine du travail des différents auteurs, les « images des embarcations de fortune qui tanguent, brûlent, font naufrage ou s’échouent souvent bien avant d’atteindre leur but […], et la Méditerranée scintillante des couleurs bleues et or que nous aimons […] transformée en obscur cimetière matin » (p. 14). Sur la couverture de l’ouvrage, la photographie de la sculpture La Porte de l’Europe sur une plage de l’île de Lampedusa, illustre le dialogue et les passages entre la littérature, l’art en général, et le réel, auxquels les différents articles recueillis prêtent leur voix. Comment accueillir l’A

L’enfance comme événement : un avènement littéraire ?

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Avant le milieu du xixe siècle, l’enfant (étymologiquement infans, « qui ne parle pas ») dans la littérature était soit muet, soit voué à imiter les adultes. Ce n’est qu’avec la démocratisation de l’enseignement qu’il semble accéder à une parole propre (Jean‑Louis Cornille, p. 28), alors même que la langue transmise par l’école primaire est normalisée. D’après Suzanne Lafont, qui a dirigé l’ouvrage collectif Récits et dispositifs d’enfance (xixe‑xxie siècles), l’enfance n’est à partir de là plus tant une période de la vie qu’un dispositif, défini comme un « processus d’invention de l’enfance », et même un « processus événementiel » (p. 8). Celui‑ci coexisterait avec l’âge adulte, et participerait à la (re)construction continuelle de l’individu. Le récit d’enfance, en ce sens, n’a plus affaire avec les souvenirs d’enfance mais avec un « devenir‑enfant », selon les termes de Gilles Deleuze (p. 10), car il s’agit de faire advenir l’enfance comme événement dans le texte et non plus de faire retour vers un état appartenant au passé. Les différents articles de ce volume analysent des « moments d’enfance » littéraires, c’est‑à‑dire des moments où l’enfance apparaît et confond deux modes d’existence, l’un actuel, expérimenté dans le présent, l’autre virtuel qui, tout aussi effectif, agit sur le premier.Le livre se divise en quatre sections représentant des « moments d’enfance ». La première partie est centrée sur la prise en charge de la parole par l’enfant ; dans la deuxième sont analysées les modalités de son apparition et de sa disparition ; la troisième souligne l’importance de l’enfance dans la formation de l’identité ; enfin, l’enfance apparaît dans la dernière partie comme un lieu de questionnements, sur soi, sur le monde, et sur l’enfance elle‑même. Les différents articles réfléchissent à la multiplicité des formes et des visages que peut prendre l’enfance en tant que dispositif dans la fiction.L’enfant, instrument de subversion de la langueAu fil des contributions apparaissent des dispositifs d’enfance parfois contradictoires ; les enfants sont tantôt agents d’une révolte, tantôt victimes des actes des adultes. Plusieurs articles dans la première partie présentent des enfants surgissant dans un texte pour opposer leur langage à celui des autres personnages, dont le langage est souvent relatif aux institutions ou à l’école. L’enfant est alors celui qui combat les locutions figées — et par là même les opinions figées — tout autant que celui qui veut renvers
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