Quantcast
Channel: Fabula, la recherche en littérature
Viewing all 17105 articles
Browse latest View live

La Revue des lettres modernes, études cinématographiques n°73, 2014 : " Marguerite Duras : le cinéma" (J. Cléder, dir.)

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/66514.pngLa Revue des lettres modernes, études cinématographiques n°73, 2014 : "Marguerite Duras: le cinéma "Sous la direction de Jean Cléder Paris : Classiques Garnier, coll. "La Revue des Lettres Modernes ", 2015. EAN 9782812431128. 219 p. 28EUR. Présentation : Dans cet ouvrage, le cinéma de Marguerite Duras est envisagé sous des angles divers, afin de mieux comprendre comment l'auteur est parvenue à renouveler les manières de voir et de raconter pour offrir au spectateur des expériences profondément émouvantes et singulières. Table des matières

Ph. Drieux, Perception et sociabilité. La communication des passions chez Descartes et Spinoza

$
0
0
Référence bibliographique : Drieux (Philippe), Perception et sociabilité. La communication des passions chez Descartes et Spinoza , Classiques Garnier, collection "Les Anciens et les Modernes - Études de philosophie", 2015. EAN13 : 9782812432040. Drieux (Philippe), Perception et sociabilité. La communication des passions chez Descartes et Spinoza 978-2-8124-3204-0 318 p. 39 € Cet ouvrage rend compte de la théorie générale de la communication spontanée des dispositions affectives développée par Spinoza, qui plonge ses racines dans la théorie de la perception et la physiologie corporelle et finit par déterminer les normes de l'action rationnelle, aussi bien éthiques que politiques. Table des matières

C. Grenouillet, Usines en textes, écritures au travail. Témoigner du travail au tournant du XX Ie siècle

$
0
0
Référence bibliographique : Grenouillet (Corinne), Usines en textes, écritures au travail. Témoigner du travail au tournant du XXIe siècle , Corinne Grenouillet, collection "Études de littérature des XXe et XXIe siècles ", 2015. EAN13 : 9782812431852. Corinne Grenouillet, Usines en textes, écritures au travail. Témoigner du travail au tournant du XXI e siècle Paris: Classiques Garnier 2015, 261 p.ISBN: 978-2-8124-3185-226 € Cet essai étudie sous un angle littéraire des récits d'expériences ou des témoignages livrés par des ouvriers, des caissières de supermarché ou des intérimaires. Situés aux frontières de la littérature et du document, de la fiction et du témoignage, ils interrogent les transformations du travail. Table des matières

R. Chartier, L'Œuvre, l'Atelier et la Scène. Trois études de mobilité textuelle

$
0
0
//www.fabula.org/actualites/documents/66521.pngRoger Chartier, L'Œuvre, l'Atelier et la Scène - Trois études de mobilité textuelle Éditions Classiques Garnier, coll. "Fonds Paul Zumthor", Série "Grandes conférences", 2014. ISBN : 978-2-8124-3596-6 146 pages - 19 € Ces études portent sur la transformation, par sa traduction, de l' Arte de prudencia de Gracián, sur l'appropriation inventive par Lope de Vega de la chronique d'une révolte et sur les interventions multiples qui font qu'un texte devient un livre. Table des matières

Perspectives médiévales 36 : "Cultiver les lettres médiévales aujourd'hui "

$
0
0
À un moment où la transmission des savoirs et la formation des enseignants sont en pleine redéfinition, où les humanités connaissent une crise de légitimité, le numéro 36 de Perspectives médiévales interroge la place des lettres médiévales dans l’enseignement, la société et la cité. Quelle pertinence y a-t-il à cultiver les lettres médiévales aujourd’hui? Quels enjeux y a-t-il à les soigner, les faire croître et embellir? Quels fruits le monde contemporain peut-il récolter de la culture des lettres médiévales ? Les contributions de ce numéro réfléchissent aux voies de transmission et de médiation de la langue et de la littérature du Moyen Âge, à travers plusieurs axes. L’enseignement d’abord, secondaire et universitaire, en France et à l’étranger: quelle place est donnée, quelle place faut-il donner à la littérature médiévale, et comment inventer ou réinventer démarches pédagogiques et didactiques? Comment transmettre aux élèves et aux étudiants le goût du Moyen Âge, comment s’appuyer sur le pouvoir de dépaysement de cette période tout en en éclairant la pertinence pour le monde contemporain? Les productions et pratiques culturelles ensuite: la littérature médiévale est connue du «grand public» par le biais d’écritures ou de réécritures qui convoquent, rappellent, hybrident les langues et les textes. Ses supports matériels, manuscrits et images, prennent place à la fois dans des expositions muséales et savantes, et dans l’imagerie véhiculée par différents médias. Le numéro accorde une large place à des témoignages et des entretiens portant sur des modes divers d’incarnation des textes du Moyen Âge: adaptations, créations ou recréations musicales et théâtrales, visant à incarner et à revivifier les lettres médiévales. Ce nouveau numéro de Perspectives médiévales consacré à la transmission des lettres médiévales aujourd’hui comporte exceptionnellement trois volets: des «analyses» des «témoignages» et aussi des «entretiens». On pourra y entendre les voix d’enseignants, de chercheurs et d’artistes discuter de la façon dont on peut «cultiver les lettres médiévales» aujourd’hui. Dans le premier volet, «analyses», le lecteur trouvera un panorama des pratiques, des enjeux et des possibilités encore inexploitées de l’enseignement de la littérature médiévale à l’école primaire, dans le secondaire et à l’université. Dans le premier article qui ouvre le recueil et pose les principales problématiques abordées dans les contributions suivantes, Florence Bouchet part d’un postulat difficilement contestable: «le Moyen Âge, du fait peut-être de sa rareté et de son ancienneté, est doté d’un pouvoir de dépaysement et de fascination dont le pédagogue peut se faire un atout». Mais alors pourquoi le Moyen Âge est-il «tombé aux oubliettes»? Des essais sérieux, dont l’objectif est d’embrasser l’histoire des genres ou de la littérature, oublient purement et simplement d’envisager la littérature médiévale, ou ne l’évoquent que succinctement ou de manière erronée. À cet égard, une approche à partir de la notion d’école ou de courant littéraire laisse de facto la littérature médiévale en retrait, comme s’il était impossible de l’intégrer. De tels ouvrages, malgré leurs qualités incontestables, en viennent ainsi à donner une image biaisée et fausse de l’histoire de la littérature dès lors que le Moyen Âge se voit condamné «par contumace», pour reprendre la formule de Florence Bouchet. Qu’en est-il de la présence de la littérature médiévale dans les manuels scolaires? On peut se féliciter de voir accorder une place de choix aux textes médiévaux, et ce, depuis une vingtaine d’années. Toutefois ce constat riche de promesses ne doit pas occulter un certain nombre de points problématiques parmi lesquels la mise sur le même plan de versions diverses, textes édités par de philologues, traductions ou adaptations sans souci réel de distinguer ces différentes versions. «Un flottement supplémentaire est introduit dans les chapitres qui confondent littérature médiévale et littérature médiévalisante». Mais au-delà des constats, Florence Bouchet s’emploie à envisager des solutions parmi lesquelles «une nécessaire collaboration des enseignants du secondaire et du supérieur». Elle propose des approches variées qui iraient dans le sens d’une «défense et illustration» de la littérature médiévale «mal (re)connue». Ainsi, à titre d’exemple, nous retiendrons que la littérature médiévale peut trouver sa place dans une approche par courant ou école littéraire. «À partir de l’étude de Rabelais comme figure de l’humanisme, on peut aborder “en creux” le Moyen Âge, à la fois rejeté sous prétexte d’obscurantisme, parodié et malicieusement imité. Autre exemple: ce n’est pas par hasard qu’un certain Moyen Âge est redécouvert à l’époque romantique; il constitue un miroir (fantasmatique) de la sensibilité du temps». La contribution de Séverine Abiker prolonge ces réflexions dans une approche résolument didacticienne, ce qui prouve que les médiévistes sont soucieux de collaborer avec leurs collègues du primaire ou du secondaire. Elle dresse un état des lieux assorti de propositions sur la place des lettres médiévales à l’école élémentaire. Son inventaire des six années d’application des instructions de 2008 dans les établissements scolaires et les établissements de formation, ainsi que dans les supports d’enseignement, permet de dégager certains éléments parmi lesquelsle fait qu’il est au fond «moins question d’apprécier des œuvres que de fonder des «compétences» de lecture adossées à la reconnaissance des genres». Un autre constat s’impose: «Il y a un non-dit ou un impensé du médiévalisme présenté dans le meilleur des cas comme une pratique d’écriture (le roman historique) mais jamais comme une réception (hommage, recréation) ou comme une esthétique (réappropriation consciente et sélective de conventions graphiques, linguistiques, sonores...)». Mais l’auteur propose aussi des esquisses de scénarios pédagogiques autour d’œuvres, notamment cinématographiques, dont on ne peut que saluer la richesse; citons par exemple «deux courts-métrages sur le loup garou: le superbe Bisclavret d’Émilie Mercier (2011) et Le Loup-garou de Michel Ocelot (premier chapitre du film Les Contes de la nuit , 2011)». Fabienne Pomel s’intéresse à la part dévolue à la littérature médiévale dans le secondaire, au collège, et part du constat que l’histoire de Tristan et Iseut figure en bonne place dans le corpus scolaire depuis l’après-guerre. Elle dégage, dans une étude comparée de deux manuels de Français, les partis pris et les enjeux autour de deux séquences narratives empruntées au récit tristanien, la voile noire et la mort des amants, en analysant aussi l’apparat iconographique sélectionné, souvent cantonné «à une symbolique figée des couleurs», sans se préoccuper des apports novateurs sur la symbolique des couleurs et leur histoire de Michel Pastoureau. Outre les effets de brouillages sur les versions retenues – constat qui fait l’unanimité dans les contributions – qui tendent à occulter la singularité de la transmission médiévale (mouvance et variance, alors même que la question de la réécriture centrale pour la littérature médiévale serait aussi une riche entrée pour explorer les processus de réécritures et d’adaptations avec les élèves), ces ambiguïtés induisent aussi des flous sur l’état de la langue elle-même et sa compréhension pour l’élève. Ainsi, la présentation des textes et leur choix ne facilite pas toujours l’opération qui viserait à distinguer clairement langue médiévale et langue troubadour qui recrée une patine médiévale du point de vue de l’élève. Au fond, la question cruciale que soulève Fabienne Pomel est celle de «la démarche pluri ou inter-disciplinaire qui pose globalement problème aujourd’hui». L’enjeu, de taille, serait d’«offrir une véritable formation humaniste sans sacrifier la diachronie». Pour ce faire, «c’est aussi le modèle du manuel qui est à réinventer, en privilégiant à destination des enseignants la richesse et la pertinence des ressources textuelles et iconographiques mais aussi le guidage didactique via le support numérique». Isabelle Olivier s’interroge sur les «Enjeux et perspectives d’une culture médiévale au lycée». Elle propose un historique des Instructions Officielles concernant les œuvres au programme de français au collège. On constate que depuis les années 70, le corpus ne s’est guère renouvelé et se cantonne pour l’essentiel à des œuvres des XII e et XIII e siècles, «souvent considérés comme une période d’apogée culturel, avant un irrémédiable déclin, dans une conception évolutionniste de l’histoire». Pour ce qui est du lycée, la littérature médiévale brille par son absence. Au mieux, les «programmes de 2010-2011 actuellement en vigueur laissent la possibilité d’aborder une œuvre poétique du Moyen Âge dans le cadre d’un objet d’études précis en classe de 1 ère : «Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours», relève-t-elle. Ainsila littérature médiévale se trouve en état «d’ex-communication», alors même qu’elle pourrait «constituer au lycée un excellent levier pour une approche de la notion même de genre littéraire, qui constitue un point nodal de la recherche théorique en littérature». Il convient donc de repenser la place dévolue à la littérature médiévale dans le cursus des lycéens en faisant de son altérité un atout majeur. Dans une très stimulante contribution, Sarah Delale dresse un «panorama de la méthode moderne de l’histoire littéraire en retraçant ses fondements méthodologiques» à partir de l’ouvrage de référence de Paul Zumthor, Parler du MoyenÂge . Elle s’intéresse aux problèmes et écueils rencontrés par cette méthode dans l’enseignement universitaire avant de proposer quelques approches méthodologiques alternatives, parmi lesquelles les théories des textes possibles. Elle part du constat que «L’histoire littéraire transmet en fait bien souvent aux étudiants un usufruit du texte et non sa pleine possession». Il convient «de donner aux étudiants un plus grand pouvoir sur les textes étudiés»en privilégiant des «expérimentations critiques (qui) s’appuient sur une perception de l’histoire et du temps qui favorise le détour ou la rétrogradation sur la progression et la distanciation». Lucile Jaeck aborde un autre écueil propre à l’enseignement universitaire, la question du cloisonnement disciplinaire et analyse les rapports entre les littératures latine et vernaculaire du MoyenÂge qui pourraient se révéler d’une précieuse fécondité si le cloisonnement institutionnel des disciplines concernées ne venait mettre un frein à la recherche. On dénombre fort heureusement des initiatives individuelles de plus en plus nombreuses qui tendent à établir une continuité ou une transition entre la littérature latine et la littérature en langue vernaculaire, témoignant une fois encore d’une prise de conscience chez les universitaires de la nécessitéd’une entreprise concertée pluridisciplinaire et pluriméthodologique. Approche vers laquelle il faudrait tendre. Pour clore ce premier volet, Justine Breton nous entraîne dans l’univers de la comédie musicale Camelot de Lerner et Loewe, née sur les planches du Majestic Theatre de Broadway, où elle a séduit le public au cours de 873 représentations, de décembre 1960 à janvier 1963, véritable «décantation» de l’oeuvre de Malory pour le grand public. Le second volet de notre recueil assemble des témoignages d’enseignants médiévistes et de la conservatrice en chef au département des manuscrits de la BnF. Ceux-ci nous font part d’expériences ou d’expérimentations dans des domaines comme le théâtre, la musique, la muséographie ou encore l’enseignement de la langue et / ou de la littérature médiévale en Pologne et au Canada. Emanuele Arioli fait partager l’expérience qu’il a menée dans le cadre de l’Atelier de théâtre médiéval en 2012, lequel consistait d’abord en une activité proposée à la Cité Universitaire Internationale de Paris, ouverte aussi bien aux résidents qu’aux étudiants extérieurs. Ce travail théâtral visait à favoriser l’intégration des étudiants étrangers à Paris et à valoriser la francophonie ainsi que le multilinguisme tout en leur faisant découvrir la littérature médiévale hors du cadre académique. De fait, la question de la langue était au centre des réflexions sur le travail d’adaptation des textes médiévaux. Kyrie Kristmenson donne à comprendre les difficultés auxquelles est confrontée l’interprète du répertoire des trobaïritz . «Ces 800 ans qui nous séparent d’elles ont crée une telle rupture, une telle fragmentation, que la moindre expression musicale à leur sujet est une curieuse mélange entre réalité et fiction, archéologie et fantaisie». Marie-Hélène Tesnière fait pénétrer le lecteur dans l’univers de la Bibliothèque nationale de France au travers des cinq expositions médiévales qu’elle a organisées sur ses trois sites parisiens pendant les dix dernières années: «Bestiaire médiéval», «Trésors carolingiens», «La Légende du roi Arthur», «L’Art d’aimer au Moyen Âge: le Roman de la rose » et «Les Miniatures flamandes, 1404-1482». Il s’agit à la fois de donner à voir, à entendre et à comprendre ces œuvres patrimoniales au grand public. Dans sa contribution, Anna Gęsicka témoigne de son expérience d’enseignante médiéviste en Pologne. Dans la continuité des travaux d’Antoni Bartosz, qui explique que «l’altérité entière de l’objet étudié» est «le nœud du problème et l’obstacle principal que pose la littérature médiévale», elle explore les possibilités pour initier au mieux les étudiants aux lettres médiévales. Enfin, Corinne Denoyelle et Mario Longtin nous font partager leurs expériences d’enseignement de la langue et de la littérature françaises médiévales en Ontario, pour un public anglophone dans sa majorité.«Étudier le lexique médiéval dans un contexte multiculturel devient alors une enquête passionnante», concluent-ils et à maints égards, en lisant les diverses expérimentations auxquelles ils se prêtent, on a parfois le sentiment d’être dans un laboratoire de pratiques et de modalités d’enseignement. On ne doute pas que «voir tout un continent s’approprier un univers culturel est fascinant tant cela bouleverse les idées reçues de cultures nationales, d’isolement intellectuel.» Le dernier volet de ce 36 e volume de Perspectives médiévales propose de faire entendre la voix d’artistes d’univers différents, entre expériences artistiques et confidences sur le lien qu’ils ont tissé avec la matière médiévale. Chacun s’interroge sur la question de la modernité, l’actualité ou l’actualisation du texte médiéval, le travail d’adaptation et de réécriture auquel il s’est adonné. Chaque expérience artistique, singulière, entre aussi en résonance avec les autres. Michel Arbatz , metteur en scène, chanteur, musicien, comédien, livre avec générosité son approche de Villon, explore les difficultés et contraintes qui ont été les siennes pour mettre en scène le Testament , son travail d’adaptation de la langue pour le théâtre; il nous parle de sa fréquentation des ouvrages scientifiques de médiévistes dans son travail de lecture et de son amour de la langue de Villon. Marie-Sophie Ferdane , comédienne, pensionnaire à la Comédie Française de 2007 à 2013, a mis en espace et en voix les Lais et les Fables de Marie de France. Elle évoque avec nous le travail sur la voix, la musique, la langue, assumant une mise en scène féministe de Marie de France. Frédéric Boyer , écrivain, traducteur et éditeur revient pour nous sur son Rappeler Roland , (P.O.L en 2013), triptyque composé d’un monologue pour la scène, d’une traduction intégrale de la Chanson de Roland en décasyllabes et d’un essai sur le thème du combat. «Traduire, bien sûr, c’est faire passer un texte, une langue, dans une langue moderne, contemporaine, mais c’est aussi, ce qu’on voit moins, l’effet sur la langue réceptrice de la traduction et, donc, sur la réception», souligne-t-il. Dans son travail de réécriture, il distingue notamment la «réappropriation», qui «se situe dans la question savante, historique, de savoir ce qu’on fait aujourd’hui avec un texte ancien» et la «convocation (qui) relève quant à elle d’un principe poétique». Il nous parle aussi du rapport entre mémoire et communauté, la Chanson de Roland comme «chanson de vétérans», dit-il. Céline Minard nous entraîne dans son univers chimérique où l’ultra contemporain flirte avec le Moyen Âge, où le manga voisine avec Froissart, Villon, Rutebeuf, la Châtelaine de Vergy , dans son roman foisonnant Bastard Battle (2008, réédit. 2013). «Prenez un bon John Woo et Tyran le blanc , comparez les batailles, et vous verrez la même chorégraphie, la même distance avec la violence réelle, la même élégance. Ni l’épique médiéval ni le manga ne parlent de brutalité. Mais tous les deux d’une énergie plus enfouie, plus archaïque, plus dérangeante. Et plus joyeuse». Le romancier, poète, essayiste, Christian Prigent parle de son rapport à la langue médiévale: «Si j’ai jamais espéré faire quelque chose en littérature, c’est donner, dans le style, la sensation de cette renaissance, de cet état perpétuellement renaissant du parler. Du coup, il m’a fallu d’une part fantasmer une origine de langue (et reconstruire ici et là dans ma propre langue quelques bribes de cette origine); d’autre part saisir la langue aux moments, dans les lieux et selon les vecteurs qui la font perpétuellement renaître», nous dit-il. À propos de la matière de Bretagne, matière de l’enfance, et de la figure récurrente de Perceval, de la merveille médiévale aussi: «On aimerait avoir les yeux baignés de l’eau de cette savante naïveté, et tout voir des magnificences et des horreurs effrayantes du monde dans cette lumière fraîche qui est celle de la merveille (mais cela veut dire simplement: dans la vertigineuse et ravissante clarté du non-savoir)». Nous espérons que les regards croisés ici réunis d’enseignants, chercheurs, metteurs en scène, artistes, écrivains, bibliothécaires donneront à nos lecteurs une image plus précise de la place que tient ou que pourrait tenir la connaissance et la diffusion des lettres médiévales dans la société contemporaine.

A. Besson et E. Jacquelin (dir.), Poétiques du merveilleux : fantastique, science-fiction, fantasy, en littérature et dans les arts visuels

$
0
0
Anne Besson et Evelyne Jacquelin (dir.), Poétiques du merveilleux : fantastique, science-fiction, fantasy, en littérature et dans les arts visuels, Artois Presses Université, janvier 2015 Réunir sous le signe du merveilleux les domaines du fantastique, de la science-fiction et de la fantasy ne va pas de soi si l’on se réfère aux théories établies qui ont d’abord cherché à saisir la spécificité de chacun d’entre eux en tentant de les circonscrire comme des territoires limités par des frontières. Cet ouvrage se propose de revenir sur les poétiques des genres de l’imaginaire pour mettre en lumière la porosité des catégories héritées, et notamment de la célèbre tripartition todorovienne entre merveilleux, fantastique et étrange. Les articles réunis repèrent avec une grande cohérence cette plasticité théorique contemporaine, qui s’impose à eux dans des corpus diversifiés, du roman post-moderne à la littérature pour la jeunesse en passant par le cinéma et les séries télévisées. ISBN978-2-84832-195-0 Prix : 18 euros

Désordres, débats et discordances à l’époque moderne (XV e-XVIII e s.)

$
0
0
Appel à communications duXV ecolloque «Jeunes chercheurs»du Cercle interuniversitaire d’étude sur la République des Lettres (CIERL) organisé par le Centre interuniversitaire de recherche sur la première modernité (CIREM 16-18), Le colloque aura lieu les 15 et 16 mai 2015, à l'Université de Sherbrooke: Désordres, débats et discordances à l’époque moderne (XV e-XVIII e siècles) Le désordre, sous toutes ses formes, bouleverse le cours normal des événements, ne serait-ce que pour un bref moment, alors que ce déséquilibre, cette effervescence laissent des traces qui nous permettent de mieux cerner les préoccupations qui s’affrontent lors de querelles. C’est pourquoi les confrontations sont des lieux privilégiés d’observation d’une multitude d’enjeux croisés, qu’ils soient politiques, sociaux, religieux, culturels, philosophiques ou littéraires. Rarement un conflit est-il cloisonné : pensons par exemple aux guerres de religion ou de façon plus générale aux polémiques à caractère religieux, qui révèlent de manière dramatique cet enchevêtrement. Or, derrière chaque débat, derrière les formes qu’il prend (parole, écriture, arme), se cache souvent une tension émanant de la représentation d’un idéal ou d’une norme. De fait, le désordre s’avère généralement temporaire et tend, que ce soit le résultat d’un mouvement ordonné ou non, à rétablir un certain équilibre. Étudier les enjeux soulevés par les désordres, les débats et les discordances, ainsi que leur moyen d’expression et de répression, c’est aussi observer et analyser ce va-et-vient entre une forme particulière de représentation et la réalité qu’elle tente de définir. Ainsi, à l’époque moderne, les discordances artistiques mettent également en scène une certaine forme de contestation du pouvoir et des institutions en place. Les protagonistes adoptent des stratégies, par leurs discours et par le biais de modalités de publication, afin d’ébranler ou de maintenir le statu quo. Que ce soit la relation trouble entre les petits et les grands spectacles ou les différends esthétiques, le théâtre et la littérature ont donné lieu à d’importantes confrontations entre les partisans de la tradition et ceux de l’innovation. De la simple escarmouche dans un roman jusqu’aux grandes querelles philosophiques en passant par les polémiques à caractère social, le présent colloque entend aborder le désordre sous ses diverses manifestations et ses multiples dimensions. Dans le cadre de cette rencontre, nous sollicitons des propositions s’inscrivant dans l’un des axes suivants : • Le désordre urbain ainsi que les sources de frictions et de négociations sociales (la foule, la rue, l’émeute, le voisinage, la salubrité, la prostitution, le vagabondage, la maladie, les déviances, les sociabilités en conflit, etc.) • Les manières de combattre le désordre (législation, légitimation de l’autorité politique ou religieuse, aménagements, prisons, hôpitaux, etc.) • Les discordances esthétiques et théoriques (porosité des formes, des genres et des arts ; articulation entre l’officiel et le non-officiel, entre les œuvres et les théories, etc.) • Les débats entre factions et écoles (querelles théologiques, innovations scientifiques, lieux de production du savoir, etc.) • Les querelles artistiques (Querelle du Cid, de Tartuffe, des Anciens et des Modernes, des Bouffons, etc.) • La représentation des affrontements (scènes d’agon, conflits entre personnages, récits de bataille, oppositions, inimitiés, etc.) • La culture de l’imprimé et les moyens d’expression des polémiques (pamphlets, libelles, satires, parodies, iconographie, chansons, poèmes, etc.) De nature interdisciplinaire, ce colloque du CIERL accueillera les jeunes chercheurs (des étudiants à la maîtrise ou au « master » ainsi que des doctorants et postdoctorants) œuvrant dans les différents champs des sciences humaines, de la littérature à l’histoire, en passant par la philosophie et l’histoire de l’art. Les communications, inédites et en français, ne devront pas dépasser les vingt minutes allouées à chaque participant. Les propositions de communication (titre et résumé de 250 mots, niveau d’études, ancrage institutionnel) doivent être envoyées au comité organisateur avant le 1er mars 2015 à l’adresse suivante : jeunes.chercheurs.2015@gmail.com Les Cahiers du CIERL (Paris, Hermann) accueilleront les articles issus des communications après examen par le comité scientifique, formé des directeurs des Cahiers et des organisateurs du colloque. Comité organisateur : Simon Gosselin Rodière Solveig Isabel-Doyon Marie-Hélène Jeannotte Véronique Laporte

Texte et architecture

$
0
0
UNIVERSITÉPARIS OUEST – ECOLENATIONALE SUPÉRIEURE D'ARCHITECTUREPARIS MALAQUAIS ESPACES - ÉCRITURES - ARCHITECTURES CYCLE DE CONFÉRENCES 2014-2015 Texte et architecture Les conférences se tiennent le mercredi, de 18 h. à 20 h., à l’Ecole Nationale Supérieured’Architecture Paris Malaquais, 1 rue Jacques Callot, Paris 75006, dans la salle du premier étage. Mercredi 29 octobre Manola Antonioli– Globes de Peter Sloterdijk Mercredi 26 novembre Florence Dujarric – Une ville de papier et d’encre noire: l’Edimbourg d’Ian Rankin Mercredi 10 décembre Florence Plihon – Fictions baroques et architecture du pli Mercredi 4 février Sun Jung Yeo – La relecture archi-tectonique d’Etienne-Louis Boullée à travers le film de Peter Greenaway, Le Ventre de l’architecte Mercredi 4 mars Antoinette Nord – La transformation du discours architectural à la fin du XVIIIe siècle Mercredi 25 mars Jean-Pierre Vallier – Architecture: la part invisible. Parallèle avec la textualité chez Barthes et Kristeva Mercredi 8 avril Elise Bernard – Description des outils de narration urbanistique: pour une poétique des usages urbains (Calvino – Le Corbusier – Zumthor) Mercredi 27 mai Sophie Déramond – Le paysage urbain : de l'idée au projet Le cycle de conférences-débats est organisé par Pierre Hyppolite, Fabrice Moulin, Marc Perelman, et Jean-Pierre Vallier dans le cadre d’un séminaire de recherche conjoint entre l’Ecole Nationale Supérieure d’ArchitectureParis Malaquais (département THP, Laboratoire GERPHAU) et l’équipe «Littérature et architecture» de l’Université Paris Ouest-Nanterre la Défense (EA 1586, Centre des Sciences des Littératures en langue Française (http://cslf.u-paris10.fr/) et EA 4414, Histoire des Arts et des Représentations).

P. Crétois, Le Renversement de l'individualisme possessif de Hobbes à l'État social

$
0
0
Référence bibliographique : Crétois (Pierre), Le Renversement de l'individualisme possessif de Hobbes à l'État social , Classiques Garnier, collection "Les Anciens et les Modernes - Études de philosophie ", 2015. EAN13 : 9782812431708. Crétois (Pierre), Le Renversement de l'individualisme possessif de Hobbes à l'État social 978-2-8124-3170-8 356 p. 35 € Ce livre trace la genèse de l'État social depuis Hobbes jusqu'aux penseurs solidaristes. En passant par Locke, les physiocrates et Rousseau, l'ouvrage s'efforce de montrer comment l'État social se présente comme une alternative possible à l'atomisation d'une société façonnée par la propriété privée. Table des matières

G. Castelnuovo, Être noble dans la cité. Les noblesses italiennes en quête d'identité (XIIIe-XVe s.)

$
0
0
Référence bibliographique : Castelnuovo (Guido), Être noble dans la cité. Les noblesses italiennes en quête d'identité (XIIIe-XVe siècle) , Classiques Garnier, collection "Bibliothèque d'histoire médiévale ", 2015. EAN13 : 9782812434266. Castelnuovo (Guido), Être noble dans la cité. Les noblesses italiennes en quête d'identité (XIIIe-XVe siècle) 978-2-8124-3426-6 511 p. 36€ Comment considérer la noblesse du Moyen Âge? L'espace-temps privilégié est, ici, celui de l'Italie des communes: du XIIIe au XVe siècle, le noble citadin est au cœur de rivalités sociales et de combats culturels. C'est à ce parcours captivant, entre imaginaire et politique, que ce livre est dédié. Table des matières

Nouveau Répertoire de mises en prose (XIVe-XVIe s.)

$
0
0
Référence bibliographique : Nouveau Répertoire de mises en prose (XIVe-XVIe siècle), Classiques Garnier, collection "Textes littéraires du Moyen Âge", 2015. EAN13 : 9782812417306. [Collectif] Nouveau Répertoire de mises en prose (XIVe-XVIe siècle) 978-2-8124-1730-6 929 pages 79 € Ce Nouveau Répertoire réunit 78 notices consacrées à autant de «mises en prose» produites entre le xiv e et le xvi e siècle. Chaque fiche fait le point sur l'état de la recherche pour l'œuvre en prose, sa source en vers, l'histoire ultérieure de la prose, avec une bibliographie complète. Table des matières

Gaia , n° 17, 2014 : Les objets de la mythologie grecque

$
0
0
Les ELLUG et le Groupe d’études et de recherches sur la culture italienne de l’université Stendhal de Grenoble ont le plaisir de vous faire part de la parution du n° 17 / 2014 de la revue « Gaia » Les objets de la mythologie grecque (2) Editorial de Maria Paola Castiglioni ISBN : 978-2-84310-284-4 Prix : 20,00 € (+ frais de port) Quelques lignes sur l’ouvrage :Gaia 17 est entièrement consacrée au second volet du dossier sur les objets de la mythologie grecque et rassemble 11 contributions sur quelques objets mythologiques emblématiquesétudiés en partant des sources littéraires et iconographiques. .----------------------------------------- Vous pouvez commander cette revue chez votre libraire Ou auprès des ELLUG Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter notre site internet http://ellug.u-grenoble3.fr/

Rencontres autour du programme des ENS (Du Bellay, Rousseau, Césaire)

$
0
0
JOURNEE d’ETUDE RENCONTRES AUTOUR DU PROGRAMME DES ENS Mercredi 21 janvier 2015, de 14h à 17h Université de Strasbourg (Salle de conférence de la MISHA) Organisation/contact: Jean-Charles Monferran, monferran@unistra.fr 14 h. Jean-Charles MONFERRAN (Université de Strasbourg), «Comment lire les sonnets romains des Regrets de Du Bellay?». 15 h. Pierre HARTMANN (Université de Strasbourg), « Les Confessions au miroir du "triste et grand système"» 16h. Romuald FONKOUA (Université Paris-Sorbonne, Paris IV), «Poétique et politique dans Cahier d'un retour au pays natal » Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme –Alsace (n°42 sur le plan) 5, allée du Général Rouvillois (Strasbourg), www.misha.fr Entrée libre

Penser la critique avec Pasolini

$
0
0
Conférence de Marco Bazzocchi: Apocalypses de la méthode critique: Descriptions de descriptions Descriptions de descriptions est le titre choisi pour recueillir les articles écrits par Pasolini en 1972 et 1975. L’expression vient de la conception pasolinienne de la critique comme description de livres, eux-mêmes descriptions du monde. En réalité, sous cette définition élémentaire se cache une «folle» manipulation par laquelle Pasolini, au cours de ces dernières années, reprend, mêle, croise toutes ses idées sur le savoir littéraire. Si chaque article est consacré à un livre ou à un auteur, on assiste en fait ici à une véritable opération de destruction de l’idée conventionnelle de critique. Les bases sur lesquelles Pasolini avait conduit son discours (stylistique, psychanalyse, marxisme) sont soumises à un tremblement de terre épistémologique. Chaque idée change d’aspect grâce à un processus de mise en relation avec d’autres idées. Il n’y a plus aucun principe d’identification qui soit certain. Si on lit ensemble tous ces articles, on s’aperçoit que Pasolini était en train d’accomplir une opération d’irréversible redéfinition de la manière de lire les livres et d’affronter la littérature. Qui aurait porté ses fruits seulement dix ans plus tard. Donc: «destructions de destructions», au lieu de «descriptions de descriptions». Marco Bazzocchi est professeur en littérature italienne contemporaine à l'Université de Bologne. Il a écrit sur Leopardi, Pascoli, Campana, et Pasolini. Il a entre autres publié I burattini filosofi. Pasolini dalla letteratura al cinema , MILANO, Bruno Mondadori, 2007, pp. 185.Conférence de Léa Passerone:Du modèle critique de Roberto Longhi à la création pasolinienne. De tous les critiques qui influencent Pier Paolo Pasolini, l’un des premiers et des plus importants est Roberto Longhi. Critique d’art particulièrement novateur, passionné de cinéma, il fut le professeur d’histoire de l’art du jeune Pasolini à l’université de Bologne. Le poète-cinéaste se définira toujours comme «élève de Longhi», soulignant par là même l’importance de cet enseignement dans son parcours intellectuel et artistique. Les analyses que Longhi fait, entre autres, de Masolino, de Masaccio et du Caravage nourrissent son activité littéraire, cinématographique et critique, tout comme elles bouleversent sa vision du monde et sa poétique. S’instaure alors un dialogue implicite, qui rend possible l’acte de création pasolinien, révélateur du sens profond de la réalité et de la vie. Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Lyon, agrégée d’italien, Léa Passerone prépare actuellement une thèse de doctorat en études italiennes à l’Université de Bourgogne, sous la direction de Nicolas Bonnet et de Giusy Pisano. Elle travaille sur le concept de mineur à travers l’œuvre – aussi bien littéraire que cinématographique – de Pier Paolo Pasolini. Le programme de l'ensemble du cycle de conférences est disponible sur : http://pasolinicritique.labex-arts-h2h.fr/

Poétique historique et communautés littéraires

$
0
0
Poétique historique et communautés littéraires séminaire général du PHisTeM, Poétique historique des textes modernes–resp.: Pierre Dufief et Alain Vaillant) animé par Matthieu Letourneux, Agathe Novak-Lechevalier et Alain Vaillant. Centre des sciences de la littérature française – CSLF/EA 1586, université Paris Ouest 1)Présentation Depuis quelques années, la poétique historique a commencé d’envisager les formes concrètes de la communication littéraire –la littérature désignant, en son sens historique le plus général, «tout texte destiné à être communiqué de façon ouverte dans l’espace public sans visée pratique immédiate, quels que soient le mode de communication et la nature de cet espace public» (A. Vaillant). Rejoignant en partie les perspectives des cultural studies , de la sociologie de la culture et de l’histoire culturelle, elle a abandonné le point de vue textualiste jusqu’alors dominant. La prise en compte du «discours social» (M. Angenot), l’analyse de corpus plus larges et moins canoniques et des logiques proprement médiatiques, invitent à confronter l’herméneutique littéraire aux questionnements portant sur les «communautés interprétatives» (S. Fish; voir aussi J. David). Il s’agit en effet de repenser lescommunautés littéraires non seulement comme des instances de sociabilités, mais aussi comme des systèmes de communication en concurrence, entraînant des frictions entre les modalités de codage et de décodage des textes ainsi qu’une grande variété dans leurs conditions de déchiffrement. Le romantisme lui-même, généralement décrit comme la promotion de la singularité, n’a d’ailleurs jamais cessé de penser la littérature comme l’expression d’une communauté. Communauté historique: l’écrivain romantique se donne comme un «enfant du siècle», et la génération romantique est la première à s’affirmer comme telle. Communauté géographique: Germaine de Staël fait de la littérature le vecteur de l’esprit des nations. Cette conception de la littérature en interaction avec une communauté, qui coïncide avec l’essor de la sociologie et l’effervescence des pensées politiques de la communauté (saint-simonisme, fouriérisme, communisme), naît de la fracture révolutionnaire et du sentiment de délitement de toutes les institutions traditionnelles (politiques ou religieuses) qui avaient pour fonction d’assurer le lien social. Elle est par ailleurs liée au dépassement de l’universalisme des Lumières: l’écrivain prétend toujours délivrer une vérité générale sur l’homme, mais il s’adresse pourtant à un public déterminé et qu’il prétend circonscrire. La quête d’une communauté s’inscrit précisément dans cet espace intermédiaire entre l’individu et l’universel qui permet à l’œuvre de viser un degré de généralité restreint. La littérature en effet, en tant qu’elle est avant tout acte de communication sociale, non seulement s’offre comme mode d’expression d’une communauté, mais peut constituer l’un des outils de la restauration nostalgique d’une communauté perdue, ou de l’invention et de l’affirmation de communautés nouvelles. La quête d’un lien d’ordre communautaire, du côté des auteurs, rencontre une exigence chez les lecteurs de l’époque romantique, qui cherchent à entrer en communion avec la personnalité qu’ils devinent à travers le texte, la lecture prenant alors la forme d’une rencontre et d’une mise à l’épreuve des affinités électives. L’œuvre littéraire elle-même devient par ailleurs l’outil de production d’un lieu commun en mettant au point (c’est le projet réaliste) les cadres de l’expérience qui définissent une image du mondeet un langage communs. Interroger les communautés littéraires, c’est aussi traquer et admettre les divergences. L’appréhension du texte est toujours médiatisée par un contexte qui s’organise en séries culturelles produisant des effets d’unité interprétative. L’institution scolaire, la critique ecclésiastique, la sociabilité bourgeoise, la lecture populaire, les milieux artistiques forment autant de communautés avec leurs réseaux de circulation du livre, leurs normes, leurs modèles prototypiques, leurs critères d’évaluation, qui témoignent qu’il existe à tout moment des communautés littéraires concurrentes qui interagissent suivant une logique qui tient autant de l’échange que du rapport de force. Mais la dynamique communautaire recouvre à l’ère des industries culturelles une exigence contraignante : s’adresser à une communauté de lecteurs qu’il faut faire siens et fidéliser devient vite en effet un impératif commercial et enclenche des logiques de sérialisation et de standardisation qui rebutent des écrivains encore habitués à l’ancien modèle aristocratique. En cherchant à séduire le plus grand nombre et à refléter «l’opinion commune», les productions de masse articulent les topoï d’une époque et reflètent largement le discours social – reformulé du moins suivant les perspectives idéologiques et les contraintes économiques et techniques des systèmes médiatiques. De surcroît, davantage même que le livre populaire, c’est la presse de masse, offrant à lire à chacun un même contenu avec l’illusion d’une simultanéité et permettant ainsi, selon Gabriel Tarde, l’apparition d’une opinion publique, qui joue évidemment le rôle principal dans cette émergence d’un sentiment de communauté lié à l’écrit. Par contraste, le livre devient alors le symbole de l’intime, le lieu d’une relation exclusive et singulière entre l’auteur et le lecteur, par nature rétive à la tentation communautaire. Au XXe siècle, les dérives politiques auxquelles celle-ci a servi de caution aggravent le soupçon qui pèse sur elle. La fortune évidente dont jouit le mot (la communauté est nationale, ethnique, religieuse) masque mal les remises en cause dont l’idée est l’objet: tantôt «désœuvrée» (J.-L. Nancy), la communauté est vue comme irréalisable; tantôt même «inavouable» (M. Blanchot), elle apparaît honteuse, accablée de tous les péchés de l’Histoire. Plus récemment, un retour en faveur semble cependant s’opérer à nouveau pour l’idée de communauté littéraire. D’un côté l’échec apparent des idéologies et l’écrasante hégémonie d’un consumérisme désormais mondialisé aggravent la précarité des individus et appellent à des formes de solidarité aussi bien culturelles que politiques. De l’autre, l’inattendue persistance de la lecture et du texte, même numérique, face aux technologies de l’image ainsi que leur force de résistance contre les nationalismes autoritaires, à travers le monde, accréditent l’idée que la littérature serait capable de fédérer de libres communautés de lecteurs autour du réel qu’elle institue, instruments et témoignages d’une démocratie en acte qui serait distincte des démocraties politiques, et agissant en amont ou en dépit d’elles, voire contre elles. En effet, la littérature, par sa double appartenance à la sphère abstraite (par son recours au langage, qui l’oppose aux arts iconiques) et au monde des émotions sensibles (par le rôle qui y est dévolu à l’imagination), donne l’impression, même illusoire, de pouvoir tisser par la lecture des relations d’une nature originale, combinant la connivence intellectuelle et l’empathie émotionnelle – et, à ce titre, ouvrant à reconsidérer les modes d’articulation de l’intime et du collectif, de l’esthétique et du politique. Le temps nous paraît donc venu, dans la perspective de poétique historique qui est celle du PHisTeM, de réinterroger le concept de communautés littéraires, d’examiner les liens de connivence dont elles se nourrissent, enfin de reconsidérer l’histoire littéraire des siècles passés au regard de ce nouvel éclairage. Nous examinerons, en particulier, les réponses que la littérature, du XIXe au XXIe siècle, a apportées aux questions suivantes: 1) comment l’œuvre littéraire représente-t-elle la communauté, et quels types de communautés, ayant leurs propres modes de déchiffrement? 2) dans quelle communauté concrète et effective l’écrivain se situe-t-il? quelle influence a-t-elle sur lui? quelle communauté vise-t-il? comment se positionne-t-il par rapport à elle? quels types de médiation peut-il mettre en œuvre? 3) Y a-t-il une forme de communauté spécifique engendrée par l’écritlittéraire? comment s’effectue le passage d’une collectivité à une communauté de lecteurs? en quoi le support de l’écrit (livre, presse, internet…) influe-t-il sur la nature et la structure de la communauté? 4) par quels procédés spécifiques les différents genres littéraires parviennent-ils à produire un sentiment d’adhésion qui, à travers l’écrit, suscite un lien entre l’auteur et ses lecteurs, et entre les lecteurs entre eux? 5) Que devient la communauté littéraire à l’ère de la globalisation et de la standardisation? 2) Programme Les séances sont organisées autour de deux communications suivies d’une discussion générale. Elles se tiennent le vendredi de 15h à 18h, en salle R5 du bâtiment L. 6 février–Rire ensemble. Violaine Heyraud (université de la Sorbonne nouvelle), «Rire avec. Publics complices dans la comédie légère (XIXe-XXe siècles)». Alain Vaillant (université Paris Ouest), «Lecture individuelle versus connivence comique: le paradoxe de la littérature». 27 mars – Les communautés au prisme des études culturelles. Éric Maigret (université de la Sorbonne nouvelle), «Communautés littéraires, cultural studies et philosophie du spectateur émancipé». Matthieu Letourneux (université Paris Ouest), «Communautés interprétatives et sérialité». 17 avril –Les communautés culturelles, entre politique et littérature. Céline Guillot (université Paris-Descartes), Agathe Lechevalier (université Paris Ouest), «Des romans contre la déliaison? Balzac/Houellebecq». 22 mai –Communauté et sociabilité. Béatrice Joyeux-Prunel (École normale supérieure), «L'histoire des communautés artistiques au prisme du numérique. D'une base de catalogues d'expositions à une histoire transnationale et sociale des avant-gardes». Pierre Dufief (université Paris Ouest), «Le grenier d’Auteuil, une communauté d’artistes fin de siècle». [Pour tout renseignement, écrire à alaingp.vaillant@free.fr]

Homosexualités et fictions en France de 1981 à nos jours (revue Fixxion , n°12)

$
0
0
Homosexualités et fictions en France de 1981 à nos jours Le 27 juillet 1982, le gouvernement socialiste français abrogeait l’article 331, alinéa 2, du Code pénal datant de l’Occupation et permettant de punir “d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 60 à 20 000 francs toute personne qui aura commis un acte impudique ou contre-nature avec un individu mineur du même sexe” – une disposition qui n’existait pas pour les actes hétérosexuels. Le 25 juin 1984, Michel Foucault mourait à Paris du sida. Le début des années 80 voit ainsi s’ouvrir pour les homosexuels et les lesbiennes en France une période qui pourrait s’annoncer heureuse grâce à une volonté politique explicite, une période de reconnaissance, mais qui est presque aussitôt rattrapée par le mystère d’une nouvelle maladie mortelle frappant les seuls hommes homosexuels. Les deux évènements sont étroitement liés dans l’histoire des représentations, l’accès aux discours et l’affirmation d’une identité que l’on commence à dire “gay et lesbienne”. 2016: Le sida reste une maladie incurable associée prioritairement à l’homosexualité masculine, et le gouvernement français, de nouveau socialiste, s’illustre par ses hésitations autour du mariage “des personnes homosexuelles” et leur droit à l’adoption ou la procréation médicalement assistée, prouvant par là même, et en rappel de la bataille du PACS de 1999, que les questions homosexuelles sont devenues des enjeux politiques majeurs et récurrents du pays, de ceux qui font gagner ou perdre des élections. C’est cette explicite politisation de l’identité homosexuelle publique (et des discours homosexuels revendiqués comme tels, ou des discours sur l’homosexualité) telle qu’elle s’instaure durablement en France à partir de 1981 qui servira d’axe thématique et chronologique au présent volume consacré aux représentations de ce moment (ou représentations dans ce moment) encore en cours par l’expérience de la fiction. Parce que ces années ont vu en France et continuent à voir une exceptionnelle production de livres, de films, de photographies, d’expressions discursives de tout genre et toute forme qui installent durablement le sujet homosexuel comme une référence sociétale et politique. À cet égard, la France et ses dirigeants rejoignent alors une évolution intellectuelle et une orientation politique qui étaient déjà largement actives dans les pays anglo-saxons ou d’Europe du Nord de culture protestante: ce pourquoi certains discours de la culture et des représentations venus de l’étranger, et en particulier des États-Unis, toujours en avance sur les politiques, ont eu et ont encore autant d’importance et d’influence en France. Représentations: affirmations et interrogations d’une identité politique (place de l’un/l’une dans la cité) sexuée intempestive, discutée, par les pratiques de discours de la fiction; la communication se fait par le truchement d’une configuration langagière et culturelle. Fiction: modalisation modélisante de discours inscrite explicitement dans des références imaginaires construites et posées par le sujet racontant – la fiction implique le récit comme discours fondateur dans la durée. En somme, dans le cadre de cette chronologie historiquement privilégiée et fortement dramatisée, on se propose d’envisager l’homosexualité comme expérience de fiction (et de discours) .Dans la mesure où tout roman sur l’homosexualité reste toujours reçu comme un livre d’homosexuel, comme un “aveu” de l’auteur (et il en va exactement de même avec les films), le choix de la fiction peut sembler un détour, un artifice qui n’aurait pour fonction que de rendre lisible et acceptable une expérience qui, sans cette médiation d’une représentation par la fiction, resterait au rayon des déclarations impudiques et anecdotiques. Car le “roman homosexuel”, c’est-à-dire, le récit de vie d’un homosexuel, est irréductiblement lu (et écrit?) comme une autobiographie plus ou moins libre – voir la déclaration lapidaire de Dominique Fernandez en 2012: “Cette règle: un roman gay ne peut être que l’œuvre d’un gay, a perduré pendant tout le XXe siècle, et je ne pense pas qu’elle soit caduque aujourd’hui” [1] . Tel est le paradoxe du pacte fictionnel du discours homosexuel, forme de réponse au pacte autobiographique hétérosexuel auquel il veut échapper pour récuser l’obligation de la “confession” explicite. Et, précisément, au moment où, après des décennies d’incertitudes et d’hésitations stylistiques (des caricatures malveillantes des comiques populaires aux compassions empathiques des humanitaires populistes), l’histoire l’admet enfin comme sujet politique de référence, puisqu’il y a désormais un vote des homosexuels, le sujet homosexuel s’invente et se politise en (s’)inventant une histoire par la fiction et une représentation de cette histoire autant qu’une histoire comme représentation, dont il est le principe et le vecteur et dont il entend faire une épreuve de liberté et de résistance aux discours autres – on reconnaît là l’héritage de Jean Genet, mort en 1986 après avoir rompu son long silence narratif en rédigeant Un captif amoureux , texte qui réinvente un espace et un territoire de la fiction puissamment politisés par la pratique d’une écriture autobiographique comme expérience d’engagement. Problématiques envisagées: • Contextualisation empirique de la production homosexuelle: les éditions homosexuelles, les productions homosexuelles, les revues et publications homosexuelles, les rééditions de textes anciens, la distribution, la réception. Un roman publié chez Gallimard est d’abord un roman “littéraire”, un roman d’auteur, à destination de “tous”, donc des hétérosexuels; un roman publié aux Éditions Gays et Lesbiennes est un roman publié par et pour les homosexuels: il ne sera ni acheté ni lu par les hétérosexuels et le nom de son auteur importe peu. • France et étranger: influences, modèles et contre-modèles, culturels et politiques: les fictions françaises de ces années sont nourries de sources étrangères, notamment américaines et de cultures populaires, c’est une rupture forte avec la tradition d’avant-guerre (Gide). Ceux que l’on appelle désormais en langage politiquement correct américain “les gays”, et les lesbiennes, revendiquent une internationalisation de leurs références, de leurs modèles, tout comme les causes homosexuelles politiques ou religieuses deviennent désormais des mouvements mondiaux dontles conséquences d’un pays à l’autre sont immédiates. • Fiction et maladie: le sida a inventé un nouveau genre littéraire, le récit de maladie, le récit d’agonie. Hervé Guibert pose les bases sur un principe simple d’autobiographie avant de privilégier les ressources et les richesses de l’autofiction pour modifier et élargir la référence. En cela, la “littérature” (re-)devient une épreuve du temps réel contre la mort dans un temps retrouvé. • Femmes, homosexualités et théorie des genres dans les fictions: ces années voient s’affirmer une distinction et une différence très fortes entre identité gay et identité lesbienne, au point que les deux problématiques sont parfois opposées l’une à l’autre, en particulier en politique (question de l’adoption ou de la GPA). Il y a une spécificité “femme” incontestable dans les discours de représentations de la fiction qui s’inscrit également dans l’évolution du féminisme et la vulgarisation des théories des genres. • De la théorie à la fiction: héros et icônes: le discours français homosexuel de fiction de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle s’énonce sous l’autorité exemplaire de quelques icones universitaires: Roland Barthes (mort en 1980), Michel Foucault (mort en 1984), Monique Wittig (morte en 2003). Le mouvement est lancé et devient rétroactif, emportant a posteriori Simone de Beauvoir et Violette Leduc, Guy Hocquenghem et René Schérer, etc. Au-delà des anecdotes des identifications de personnes, c’est la porosité entre discours analytique intellectuel et discours narratif et démonstratif qui est l’une des particularités de ce moment, illustrée, par exemple, par le cinéma de André Téchiné. La sociologie, la philosophie telles que la pratique Didier Eribon interrogent aussi les expériences de la fiction. • Élargissement des genres et des formes par l’affirmation de discours d’un sujet: même si ces années voient l’émergence de quelques genres de référence précisément codés et subvertis, parfois par une franche homosexualisation du propos et du style (roman policier gay ou lesbien, livres pour enfants gays ou lesbiens), parfois par un éclatement problématisé des identités sexuelles et sexuées (par exemple dans une culture queer ), les pratiques de fiction comme expérience et expérimentation ne se limitent plus au roman, à la littérature ni au cinéma. Le discours homosexuel s’impose dans la bande dessinée, dans la chanson populaire, à la télévision, dans le sport, dans des blogs sur Internet, jouant toujours des dialectiques du vrai et du faux, de la pudeur et de l’indécence, du contingent et du légendaire. Et lesbiennes et homosexuels s’inventent en inventant des histoires merveilleuses et terribles. Proposition d’article (en français ou en anglais) à rendre à erbordas@club-internet.fr et O.N.Heathcote@bradford.ac.uk avant le 15 juin 2015; réponse pour avis le 15 septembre 2015 au plus tard. Si avis positif, remise de texte (en français ou en anglais) à erbordas@club-internet.fr et O.N.Heathcote@bradford.ac.uk avant le 15 décembre 2015.

En lisant en relisant :Conférences sur Don Quichotte

$
0
0
Journée d’étude En lisant en relisant : Conférences sur Don Quichotte (équipe CLEA, EA 4083, Université Paris-Sorbonne) Maria Zerari-Penin(org.), Mercedes Blanco (dir., CLEA) Roland Béhar (coord. ENS-Ulm) Samedi 14 février 2015 9h00-18h00 En Sorbonne (salle des Actes) / École normale supérieure, rue d’Ulm (salle des Actes) Classique parmi les classiques, le Don Quichotte de Cervantès est une œuvre qui, selon la définition d’Italo Calvino, n’a «jamais fini de dire ce [qu’elle] a à dire» ( Pourquoi lire les classiques , 1991). C’est ainsi que ce «livre de divertissement», ce roman comique, cette manière d’antidote textuel contre la mélancolie, (« Procurad también que, leyendo vuestra historia, el meláncolico se mueva a risa …», «Prologue» I) – que d’aucuns ont pourtant tenu pour le livre «le plus triste qui ait jamais été écrit» (Sismondi, De la littérature du midi de l’Europe , 1813») –, tout à la fois tombeau des anciens romans de chevalerie ( antiroman ?) et art nouveau de faire des romans, génère, depuis son origine, lectures et relectures, traductions et adaptations, écriture et réécriture. À tel point que, de façon révélatrice, on sait que Jorge Luis Borges – auteur phare, peut-être à son corps défendant, de la littérature postmoderne – en vint à faire du texte en question, et de l’aventure de son «écriture» à l’identiquepar un fictif polygraphe français, le sujet (apparent) de son Pierre Menard, autor del Quijote. Autant dire que, à la faveur de sa consécration romantique, Don Quichotte de la Manche a fini par être considéré comme une sorte d’ architexte , de «livre des livres» et de roman des romans, où l’œuvre de fiction, en d’inventives mises en abîme, occupe une place centrale, de telle sorte que la littérature elle-même semble mise en question, si ce n’est un pan de la Bibliothèque gentiment mis à sac ou joyeusement livré aux flammes, comme le montre le fameux chapitre VI de la Première partie, par le truchement de l’examen drolatique (bien que de teinte inquisitoriale et d’envergure critique) de la «librairie» du héros éponyme : l’énumération de certains des livres du personnage, parmi la centaine qu’il détient, face aux plus de trois cents volumes qu’il prétendra détenir (I, chap.XXIV), étant le prétexte du passage au crible de la matière «chevaleresque», épique et pastorale. Une production, il va sans dire, bel et bien réelle, que les lecteurs du Siècle d’Or étaient susceptibles d’avoir lue et que tout lecteur actuel peut encore connaître ou découvrir. Et un tel égrènement de titres, en dépit des plaisantes remarques du curé et du barbier, n’est pas sans introduire, dans une optique moderne, une espèce de vertige référentiel, de trouble, pour ne pas dire d’inquiétude, ontologique, relevant d’une bibliothèque paradoxale: tout à la fois imaginaire et potentiellement vraie. Sur le mode burlesque et parodique, en se construisant sur les ruines d’un fonds chevaleresque qu’il se propose d’anéantir, en intégrant nombre d’échos héroï-comiques d’une tradition italienne encore fort sonore, et tout en se souvenant sans doute de quelque risible Entremés de los romances , Don Quichotte de la Manche accueille, entre autres choses, avec une ironique désinvolture non dénuée d’un esprit de sérieux qui fait mine de se rire de lui-même, une profonde et singulière méditation sur le pouvoir de la fiction et celui de la lecture: une lecture décrite comme ce qui engage l’existence de ce bien vague Quijada ou Quesada, bientôt devenu le reconnaissable et célèbre don Quichotte par la grâce d’une manie livresque créative quoiqu’imitative. Ainsi, tel un écrivain sans œuvre (« y muchas veces le vino deseo de tomar la pluma …», lit-on à propos du Belianís de Grecia , I, chap. I), chemin faisant, au fil des pages cervantines, l’apprenti chevalier errant, flanqué de son folklorique écuyer, inscrit, écrit , les épisodes de son délire romanesque, dans l’espace qu’il est censé parcourir. Aussi, à l’heure des quatre cents ans de la dernière partie de ce roman d’un lecteur, en quelque sorte, «exemplaire» (J. Canavaggio), d’un lecteur du «pied de la lettre », comprise comme «vérité pure» (I, chap. I), convient-il de rouvrir cet ouvrage, au récit apparemment clair comme de l’eau de roche, écrit « a la llana » (« en la prosa domésica de la vida », Francisco Rico), mais à l’ inépuisable discours, en vue de l’examiner en matière d’art et de manière, de comique, d’ érotique , ou encore, par exemple, afin d’envisager avec lui la question de l’auteur et de son «sacre». Pour ce faire, l’équipe CLEA s’est tournée vers d’éminents spécialistes, lecteurs et «relecteurs» de ce chef-d’œuvre: les professeurs Jean Canavaggio , Antonio Gargano , Nadine Ly et Francisco Rico .Par-delà les nécessités universitaires, à une époque où la valeur de la littérature est encore mise en cause, au point d’engendrer des défensescontemporaines à son endroit – et la leçon inaugurale au Collège de France d’Antoine Compagnon a efficacement mis au jour ce phénomène ( La littérature, pour quoi faire?, 2007) –, cette journée sous l’égide de Don Quichotte , qui doit bien sûr son titre à l’ archilecteur que fut Julien Gracq ( En lisant en écrivant , 1980), pourrait bien ressembler à une ingénieuse illustration du «de la littérature que c’est la peine» de l’hispanophile Valery Larbaud ( cf. «Saintleger Leger: Éloges», La Phalange , 1911). M. Z. Journée d’étude En lisant en relisant Conférences sur Don Quichotte (équipe CLEA, EA 4083, Université Paris-Sorbonne) Maria Zerari (org.), Mercedes Blanco (dir.) Roland Béhar (coord. ENS-Ulm) Samedi 14 février 2015 9h00-18h00 En Sorbonne (salle des Actes) / École normale supérieure d’Ulm (salle des Actes) Classique parmi les classiques, le Don Quichotte de Cervantès est une œuvre qui, selon la définition d’Italo Calvino, n’a «jamais fini de dire ce [qu’elle] a à dire» ( Pourquoi lire les classiques , 1991). C’est ainsi que ce «livre de divertissement», ce roman comique, cette manière d’antidote textuel contre la mélancolie, (« Procurad también que, leyendo vuestra historia, el meláncolico se mueva a risa …», «Prologue» I) – que d’aucuns ont pourtant tenu pour le livre «le plus triste qui ait jamais été écrit» (Sismondi, De la littérature du midi de l’Europe , 1813») –, tout à la fois tombeau des anciens romans de chevalerie ( antiroman ?) et art nouveau de faire des romans, génère, depuis son origine, lectures et relectures, traductions et adaptations, écriture et réécriture. À tel point que, de façon révélatrice, on sait que Jorge Luis Borges – auteur phare, peut-être à son corps défendant, de la littérature postmoderne – en vint à faire du texte en question, et de l’aventure de son «écriture» à l’identiquepar un fictif polygraphe français, le sujet (apparent) de son Pierre Menard, autor del Quijote. Autant dire que, à la faveur de sa consécration romantique, Don Quichotte de la Manche a fini par être considéré comme une sorte d’ architexte , de «livre des livres» et de roman des romans, où l’œuvre de fiction, en d’inventives mises en abîme, occupe une place centrale, de telle sorte que la littérature elle-même semble mise en question, si ce n’est un pan de la Bibliothèque gentiment mis à sac ou joyeusement livré aux flammes, comme le montre le fameux chapitre VI de la Première partie, par le truchement de l’examen drolatique (bien que de teinte inquisitoriale et d’envergure critique) de la «librairie» du héros éponyme : l’énumération de certains des livres du personnage, parmi la centaine qu’il détient, face aux plus de trois cents volumes qu’il prétendra détenir (I, chap.XXIV), étant le prétexte du passage au crible de la matière «chevaleresque», épique et pastorale. Une production, il va sans dire, bel et bien réelle, que les lecteurs du Siècle d’Or étaient susceptibles d’avoir lue et que tout lecteur actuel peut encore connaître ou découvrir. Et un tel égrènement de titres, en dépit des plaisantes remarques du curé et du barbier, n’est pas sans introduire, dans une optique moderne, une espèce de vertige référentiel, de trouble, pour ne pas dire d’inquiétude, ontologique, relevant d’une bibliothèque paradoxale: tout à la fois imaginaire et potentiellement vraie. Sur le mode burlesque et parodique, en se construisant sur les ruines d’un fonds chevaleresque qu’il se propose d’anéantir, en intégrant nombre d’échos héroï-comiques d’une tradition italienne encore fort sonore, et tout en se souvenant sans doute de quelque risible Entremés de los romances , Don Quichotte de la Manche accueille, entre autres choses, avec une ironique désinvolture non dénuée d’un esprit de sérieux qui fait mine de se rire de lui-même, une profonde et singulière méditation sur le pouvoir de la fiction et celui de la lecture: une lecture décrite comme ce qui engage l’existence de ce bien vague Quijada ou Quesada, bientôt devenu le reconnaissable et célèbre don Quichotte par la grâce d’une manie livresque créative quoiqu’imitative. Ainsi, tel un écrivain sans œuvre (« y muchas veces le vino deseo de tomar la pluma …», lit-on à propos du Belianís de Grecia , I, chap. I), chemin faisant, au fil des pages cervantines, l’apprenti chevalier errant, flanqué de son folklorique écuyer, inscrit, écrit , les épisodes de son délire romanesque, dans l’espace qu’il est censé parcourir. Aussi, à l’heure des quatre cents ans de la dernière partie de ce roman d’un lecteur, en quelque sorte, «exemplaire» (J. Canavaggio), d’un lecteur du «pied de la lettre », comprise comme «vérité pure» (I, chap. I), convient-il de rouvrir cet ouvrage, au récit apparemment clair comme de l’eau de roche, écrit « a la llana » (« en la prosa domésica de la vida », Francisco Rico), mais à l’ inépuisable discours, en vue de l’examiner en matière d’art et de manière, de comique, d’ érotique , ou encore, par exemple, afin d’envisager avec lui la question de l’auteur et de son «sacre». Pour ce faire, l’équipe CLEA s’est tournée vers d’éminents spécialistes, lecteurs et «relecteurs» de ce chef-d’œuvre: les professeurs Jean Canavaggio , Antonio Gargano , Nadine Ly et Francisco Rico .Par-delà les nécessités universitaires, à une époque où la valeur de la littérature est encore mise en cause, au point d’engendrer des défensescontemporaines à son endroit – et la leçon inaugurale au Collège de France d’Antoine Compagnon a efficacement mis au jour ce phénomène ( La littérature, pour quoi faire?, 2007) –, cette journée sous l’égide de Don Quichotte , qui doit bien sûr son titre à l’ archilecteur que fut Julien Gracq ( En lisant en écrivant , 1980), pourrait bien ressembler à une ingénieuse illustration du «de la littérature que c’est la peine» de l’hispanophile Valery Larbaud ( cf. «Saintleger Leger: Éloges», La Phalange , 1911). M. Z.

Gazette des Tribunaux . Laboratoire et miroir de la littérature (1825-1870)

$
0
0
Colloque « Gazette des Tribunaux . Laboratoire et miroir de la littérature (1825-1870)» Maison de l’Université Université de Rouen Mardi10 et mercredi 11février 2015 Sous la direction de Sylvain Ledda (Rouen) et Sophie Vanden Abeele-Marchal (Paris-Sorbonne) CELLF (Centre d’Étude de la Langue et des Littératures Françaises) CÉRÉdI (Centre d’Études et de Recherche Éditer/Interpréter) Programme Mardi 10 février 9h30. Accueil des participants 10h. Ouverture du colloque Session1 Présidence de séance: Nathalie Preiss 10h30-11h – Amélie Chabrier (Paul Valery-MontpellierIII/RIRRA21), «La Gazette des tribunaux et ses «rejetons» judiciaires» 11h-11h30 – Guillaume Cousin (Rouen), «Un procès exemplaire: La Gazette vs La Presse » 11h30-12h – Marie-Pierre Rootering (Düsseldorf), «La propriété littéraire en procès» Discussion Déjeuner Session2 Présidence de séance: Florence Naugrette 14h-14h30 – Agnès Sandras (BnF), «On pouvait aussi en rire! Lectures parodiques de La Gazette » 14h30-15h – Yvan Leclerc (Rouen), «Flaubert, lecteur de la Gazette des Tribunaux » Discussion et pause 15h30-16h – Claude Schopp (Paris), «La question mulâtre dans la Gazette des tribunaux » 16h-16h30 – Myriam Roman (Paris-Sorbonne), «(D)écrire le bagne et la chaîne dans la Gazette des tribunaux » Discussion Mercredi 11février Session3 Présidence de séance: Yvan Leclerc 9h30-10h – Pierre-Nicolas Barenot (Centre aquitain d’histoire du Droit, Bordeaux-4), «Entre littérature et droit, la Gazette des tribunaux vue par les juristes du XIXesiècle» 10h-10h30 – Jean-Louis Halperin (ENS), «La sélection jurisprudentielle de la Gazette des tribunaux au XIXesiècle» Discussion et pause 11h-11h30 – Anne-Sophie Chambost (Jean-Moulin-Lyon3), «Annonces, Notices, Variétés. Enquête sur une politique éditoriale à partir des comptes rendus d’ouvrages de la Gazette des tribunaux » 11h30-12h – Marc Renneville (CNRS), «La phrénologie dans la Gazette des tribunaux » Discussion Déjeuner Session4 Présidence de séance: Jean-Louis Halperin 14h-14h30 – Jérôme Louis (École pratique des hautes études, Institut Napoléon), «La théâtralisation du complot dans la Gazette des tribunaux sous la monarchie de Juillet» 14h30-15h – Noémi Carrique (Rouen), «La fabrique du criminel dans Gazette des tribunaux : l’exemple de Fieschi» Discussion et pause 15h30-16h – Sandrine Rabosseau (La Rochelle), «Les criminelles dans la Gazette des tribunaux » 16h-16h30 – Anna Norris (Michigan State University), «La Gazette des tribunaux et le procès de Madame Lafarge» Discussion et conclusion du colloque

Les compositeurs-critiques au XX e siècle

$
0
0
Les compositeurs-critiques au XXe siècle Dans la continuité d’illustres prédécesseurs qui contribuèrent, au cœur du XIX esiècle, à donner à la critique ses lettres de noblesse – Berlioz, Schumann, Liszt, Wagner –, bien des compositeurs approchèrent au XX esiècle l’activité critique, dans le sillage de Debussy ou de Schoenberg. Quelle que soit leur motivation – d’ordre financier, polémique, esthétique ou médiatique –, quelle que soit la nature, l’abondance ou le support de publication de leurs textes, ces derniers jouirent et jouissent encore d’une incontestable autorité. Cette autorité fut même un argument mis en avant par les journaux, le cas échéant, pour s’attirer un lectorat aussi nombreux que distingué. Seulement voilà: au procès de compétence, qui fut souvent attenté aux critiques musicaux (au point d’être devenu un stéréotype du discours métacritique depuis le XIX esiècle), se substitua, en l’occurrence, un procès en légitimité. De violents débats surgirent, à l’instar de celui qui opposa Boris de Schloezer et Charles Koechlin dans la Revue musicale en 1927. Dans son Traité de la critique musicale , Armand Machabey enfonça le clou deux décennies plus tard: «Le compositeur de vocation, écrit-il, doit rester compositeur: il ne peut être, en raison même de sa personnalité, bon critique». Même Debussy n’est point épargné. Inscrits dans un débat polémique très caractéristique de son temps, ces propos interrogent la position particulière du compositeur, juge et partie, lorsque ce dernier s’empare de la fonction critique. Mais si les fondements du procès en légitimité peuvent être largement discutés, d’autres questions, qui lui sont intimement liées, se posenttoujours : les compositeurs sont-ils les meilleurs critiques musicaux, en raison de leur compétence technique et de leur connaissance interne du métier? Quelle est la nature du discours qu’ils livrent en tant que critiques? Ont-ils une plume nécessairement moins affûtée que les «littérateurs»? Leurs textes impliquent-ils un type de lecture spécifique, des méthodes d’approche particulières? Cette journée co-organisée par Timothée Picard (Rennes II) et Emmanuel Reibel (Paris Ouest Nanterre) s’inscrit dans le cadre d’un programme concernant «La critique musicale au XXe siècle» (Institut universitaire de France). On trouvera un descriptif des journées passées ou à venir sur le site du CELLAM ( www.cellam.fr ). Programme Jeudi 5 février 2015 (9h-18h) Université Paris Ouest Nanterre RER A - Nanterre Université Bâtiment B - Rez-de-chaussée - Salle Paul Ricoeur B016 9h Accueil des participants 9h30 Michel Duchesneau Conférence liminaire. Les compositeurs-critiques, scientifiques ou artistes? Présidence Michel Duchesneau 10h Pauline Ritaine La critique de Dukas, appui ou obstacle à la composition? 11h15 Vincent Giroud Reynaldo Hahn, critique éclectique? 11h45 Cécile Quesney Marcel Delannoy et Arthur Honegger: deux compositeurs-critiques sous l’Occupation APRES-MIDI Présidence Vincent Giroud 14h15 Annelies Fryberger La blogosphère et les réseaux sociaux, nouveaux outils du compositeur-critique contemporain. 14h45 Nicolas Donin «De moi à moi» ? Dialogues réels et imaginaires dans le discours public des compositeurs Présidence Nicolas Donin 15h30 Sarah Barbedette "L'incantation qui fera germer l'oeuvre". Aspects de la critique selon Pierre Boulez 16h François Balanche «Se soustraire du pouvoir», «ne soumettre personne»: la liberté comme valeur dans la critique musicale d'André Boucourechliev 16h30 Table-ronde animée par Timothée Picard et Emmanuel Reibel Avec Gérard Condé et Claude Samuel

FLE : 'Poste de Maître de conférencesà temps incomplet'

$
0
0
Poste de Maître de conférences 'à temps incomplet' en français langue étrangère (FLE) Département des Langues et Cultures, Ecole Polytechnique-Université Paris Saclay Ce poste est un poste cumulant réservé à un enseignant chercheur de haut niveau. Le candidat doit justifier d’un emploi principal. Ce poste est ouvert à tous les candidats correspondant au profil recherché sans distinction de nationalité ou d'origine. Diplôme requis : Le ou la candidat(e) devra justifier d’un Doctorat en français, linguistique ou littérature. Expérience: Une expérience dans l’enseignement supérieur est exigée. Le ou la candidat(e) doit avoir une bonne expérience de l’enseignement du français langue étrangère (cours généraux et thématiques à fort contenu culturel) à des groupes linguistiquement et culturellement hétérogènes de tous niveaux (A1 à C2). Il est souhaitable que le/la candidat(e) propose dans son dossier de candidature des cours thématiques innovants qui complèteront l’offre de cours actuelle de la Section de français du Département des Langues et Cultures. Une expérience d’enseignement au sein de grandes écoles constituera un avantage. Une bonne connaissance des milieux universitaires étrangers et des élèves qui en sont issus sera appréciée, l'École étant soucieuse de son ouverture à l'international. Le ou la candidat(e) aura le goût du travail en équipe et la capacité à s’intégrer au sein de l’équipe enseignante du Département des Langues et Cultures. Il ou elle sera capable de proposer et mener des projets pédagogiques et culturels hors des sentiers battus au sein du Département, de l’Ecole et/ou engageant des collaborations avec nos partenaires institutionnels. Une expérience des nouveaux types d’enseignement proposé grâce au numérique sera valorisée. Charges d’enseignementet responsabilités pédagogiques : La charge d’enseignement est de 90 heures par an . Le/la candidat(e) sera rompu(e) aux nouvelles technologies de l’enseignement. Il ou elle sera chargé(e) des tâches afférentes à l’organisation des études de langue à l’Ecole (réunions, rédaction de fascicules, charges de certains pôles pédagogiques, préparation des sujets, surveillance des épreuves, correction, collaboration avec divers services de l’Ecole). Au-delà des charges d’enseignement, il ou elle devra assurer un suivi individuel des élèves et participer activement aux sorties et évènements culturels organisés par la Section de Français. Charges administratives :Le/la candidat(e) sera chargé(e) de quelques responsabilités administratives au sein de la Section de français et en concertation avec la coordinatrice de la section, ces responsabilités pourront concerner: l’organisation des programmes Masters, des programmes internationaux, ou du tutorat de français et / ou toute autre mission que le coordinateur de la section jugera indispensable au bon fonctionnement de la Section et au service des élèves. Recherche :Outre l’excellence dans l’enseignement et dans le service rendu aux élèves, l’Ecole Polytechnique-Université Paris Saclay valorise la recherche scientifique et le rayonnement international. Le candidat sera donc amené à poursuivre ses recherches dans les domaines qui sont les siens au sein de son laboratoire de recherche et devra également s’intégrer aux projets de recherche et de publication de la Section de français. Les Presses de l’Ecole Polytechnique ont plusieurs collections dédiées aux langues et cultures. Ce poste nécessite donc une forte implication et une certaine disponibilité. À cet égard, deux demi-journées devront être dégagées pour les activités d’enseignement et hors enseignement. La présence à des assemblées générales le samedi matin est également à prévoir (3 assemblées par an). Il est impératif de joindre un projet d’enseignement et un projet de recherche au dossier de candidature en ligne. Contrat :Le premier contrat est un contrat de deux ans et débutera le 1 er septembre 2015 .Il est susceptible d’être prolongé par un contrat de 5 ans, renouvelable une fois. La durée maximum d’enseignement à l’École Polytechnique ne pourra excéder 12 ans. --------------- [NDLR : bien qu'il s'agisse d’une charge de cours de 90h, Fabula publie ce type de poste (à temps partiel et en CDD) non sous l'intitulé “chargé de cours” mais en reprenant l'intitulé du communiqué : "L'intitulé est correct et propre au Ministère de la défense, il s'agit d'un poste de cumulant de maître de conférences à temps incomplet."]
Viewing all 17105 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>