Faire des sciences sociales - Coffret 3 volumes : Critiquer ; Comparer ; Généraliser
Pascale Haag, Olivier Remaud, Emmanuel Désveaux, Michel de Fornel
Collectif
DATE DE PARUTION : 02/11/12 EDITEUR : EHESS COLLECTION : Cas de figure ISBN : 978-2-7132-2364-8 EAN : 9782713223648 PRÉSENTATION : Pack NB. DE PAGES : 900 p.
Critiquer:
Comment définir exactement l’exigence critique à laquelle les chercheurs sont tenus ? Les auteurs livrent un aperçu des multiples façons de produire le décalage nécessaire vis-à-vis des conceptions usuelles ou dominantes du monde social.
Les sciences sociales, lorsqu’elles oublient leur vocation critique, ne produisent que de simples discours idéologiques, ou d’expertise, prompts à conforter la pensée
commune. Dès le seuil de l’enquête, les chercheurs se doivent d’essayer de penser autrement qu’on ne le fait communément les objets qu’ils se sont donné pour tâche d’étudier. Mais comment définir exactement l’exigence critique à laquelle ils sont tenus ? Et comment la réaffirmer dans le contexte actuel de la recherche ?
SOMMAIRE
Pascale Haag et Cyril Lemieux (eds.) – Critiquer : une nécessité
Première partie. Penser autrement
Sabine Chalvon-Demersay – La part vivante des héros de séries
Giorgio Blundo – Le roi n’est pas un parent. Les multiples redevabilités
au sein de l’État postcolonial en Afrique
Olivier Remaud – Les antinomies de la raison cosmopolitique
Deuxième partie. Montrer l’erreur
Jean-Pierre Cavaillé – Pour un usage critique des catégories en
histoire
Marion Carel – Le discours honnête est-il encore tromperie
? Pour une critique radicale du logicisme
Georges Didi-Huberman – Au pas léger de la servante. Savoir des images, savoir excentrique
Troisième partie. Provoquer le débat public
David Martimort – La société des experts. Une perspective critique
Alice Ingold – Qu’est-ce qu’un fleuve ? Critique et enquêtes à
l’épreuve de situations indéterminées
Didier Fassin – Sur le seuil de la caverne. L’anthropologie comme pratique critique
Esteban Buch – Musique, mémoire et critique du 11 Septembre. À propos
de On The Transmigration of Souls, de John Adams
Quatrième partie. Clarifier ses pratiques
Nicolas Dodier – Ordre, force, pluralité. Articuler description et
critique autour des questions médicales
* * *
Comparer:
Aucune science sociale ne peut se borner à l’étude d’un seul cas. Les approches différenciées ici exposées démontrent l’efficacité des sciences sociales, à l’opposé d’un certain scepticisme sur leur caractère scientifique.
Que signifie l’acte de comparer pour les sciences sociales ?
Dans ce volume, la démarche comparative est vue comme un éloge de la pluralité : elle appuie une dynamique de singularisation ou, au contraire, de généralisation. Elle confronte des objets, des sociétés, des processus éloignés dans le temps ou dans l’espace. Elle permet au chercheur de progresser grâce à un travail incessant de rapprochements et de distinctions.
Sommaire
Olivier Remaud, Jean-Frédéric Schaub et Isabelle Thireau (eds.) – Pas de réflexivité sans comparaison
Première partie. L’esprit comparatiste
Jérôme Baschet – Un Moyen Âge mondialisé ? Remarques sur les ressorts précoces de la dynamique occidentale
Bruno Karsenti –Structuralisme et religion
Deuxième partie. L’outillage comparatiste
Frédéric Joulian – Comparer l’incomparable : des vertus et des limites de la comparaison hommes/primates
Paolo Napoli – Le droit, l’histoire, la comparaison
Liliane Hilaire-Pérez – Une histoire comparée des patrimoines techniques. Collections et dépôts d’inventions en France et en Angleterre aux xviiie et xixe siècles
Gisèle Sapiro – Comparaison et échanges culturels. Le cas des traductions
Troisième partie. L’acte comparatiste
Stéphane Breton – Le regard
Valérie Gelézeau – La Corée dans les sciences sociales. Les géométries de la comparaison à l’épreuve d’un objet dédoublé
Caterina Guenzi – Manières de comparer. Regards indiens sur la compatibilité entre les savoirs
* * *
Généraliser:
Dans quelle mesure le chercheur en sciences sociales peut-il généraliser à partir d’un ou de plusieurs faits, et en quoi cette généralisation équivaut-elle à une règle universelle? Et s’il cède à la tentation de l’universalisation, ne risque-t-il pas d’oublier le stade du spécifique ?
Les textes rassemblés ici reflètent des positionnements radicalement différents, allant du pessimisme à l’optimisme, quant à la possibilité même de généraliser. Or, dans un monde dont le mouvement vers l’entropie semble s’accélérer toujours davantage et dont les archives sont chaque jour plus ouvertes, généraliser demeure plus nécessaire que jamais, fût-ce au risque de l’erreur ou, plutôt, au prix du dépassement perpétuel.
Sommaire
Emmanuel Désveaux et Michel de Fornel (eds.) – Généraliser,
ou le perpétuel dépassement
Première partie. Du singulier comme général
Daniel Cefaï – Comment généralise-t-on ? Chronique d’une ethnographie de l’urgence sociale
Stéphane Audoin-Rouzeau – La guerre, mais de très près
Deuxième partie. Horizons d’universalité
Jérôme Dokic – Le « tournant social » de la philosophie de l’esprit. L’apport des sciences cognitives
Laurent Barry – La parenté au singulier
Michel de Fornel – Généraliser l’indéfini
Philippe Urfalino – La décision des collectifs
Sébastien Lechevalier – Ni pure abstraction ni simple généralisation. Leçons japonaises pour une refondation de l’économie politique
Troisième partie. Généralisation et historicités
Pierre-Cyrille Hautcoeur – Origines légales et histoire. Quelques remarques à partir de l’histoire des procédures de faillite
Jocelyne Dakhlia – Extensions méditerranéennes. Europe et Islam au contact durant les siècles modernes (xvie-xviiie siècles)
Catarina Madeira Santos et Jean-Frédéric Schaub – Histoires impériales et coloniales d’Ancien Régime. Un regard sur l’État moderne
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