Projet
«
Héritage
et
partage
de
langages
culturels
»
CLSH
‐
NANCY
‐
2014
Appel
à
communications
Séminaire
LIS
(EA7305)
:
Axe
création
et
transmission
Université
de
Lorraine
:
Axe
Culture,
Patrimoine,
Identité
Comité d'organisation : L.Denooz, R. Monteil (contacts), G.
Bongiorno,
E.
Chaarani,
F.
Fix,
M.
Guiraud,
L.
Nyingone
Pensé
et
proposé
dans
le
cadre
de
la
création
du
laboratoire
Littérature
Imaginaire
et
Société,
le
projet
«
Héritage
et
partage
de
langages
culturels
»
entend
prendre
en
compte
les
données
culturelles
(créations
littéraires
et
artistiques)
et
civilisationnelles
(histoire
et
société),
de
différents
continents,
à
diverses
époques.
Le
séminaire
qui
l’inaugure,
débutera
en
janvier
2014
et
aura
pour
ambition
de
dégager
les
modalités
et
enjeux
de
la
transmission‐transgression
de
langages
littéraires
et
iconiques
afin
de
mieux
comprendre
comment
le
«
créateur
»,
«
porteur
culturel
»
sur
le
plan
poétique
et
«
transmetteur
de
réalité
»
sur
le
plan
politique,
contribue
ou
non
à
un
«
socle
culturel
commun
»,
voire
à
un
«
projet
social
fédérateur
».
Il
s’agira
d’envisager
l’œuvre,
nécessairement
située
entre
inspiration
et
littéralité,
comme
espace
privilégié
de
restitution
et
de
(re)construction
d’une
réalité
mise
en
lumière
par
des
fragments
de
connaissance,
des
éclats
de
sensibilité,
des
bribes
de
conscience
qui
autorisent
tantôt
l’observation
(translation),
tantôt
la
transgression
(transfiguration)
créative
de
codes
et
de
traditions
pour
favoriser
la
création
artistique,
mais
aussi
la
divulgation
d’informations
et
la
transmission
de
valeurs
réaffirmées
ou
émergentes.
Forts
du
postulat
posé
par
Philippe
Hamon
dans
l’introduction
au
Grand
Atlas
Universalis
des
Littératures
(1990,
p.
12)
selon
lequel
«
Toute
société
peut
se
définir
par
sa
façon
de
produire,
de
consommer,
de
hiérarchiser,
de
stocker,
de
commenter
et
de
faire
circuler
de
l’information
sous
forme
de
messages
susceptibles
d’être
oralisés
ou
inscrits
sur
des
supports
divers
[
:
]
Parmi
ces
messages,
les
textes
littéraires
font
figure
de
catégorie
privilégiée
»,
le s
communicants
tenteront
de
cerner
l’incidence
de
la
dimension
sociopolitique
sur
l’œuvre,
et
inversement
l’impact
de
l’œuvre
dans
le
domaine
sociopolitique
en
mettant
l’accent
sur
la
génétique
et
la
fabrique
du
texte
(palimpseste,
filiation,
dialogisme...),
en
étudiant
les
critères
conceptuels
et
typologiques,
stylistiques
et
linguistiques
(usages
rhétoriques,
symboliques,
allégoriques,
choix
sémiotiques...),
en
révélant
les
«
écritures
croisées
»
(alchimie
entre
hypertextualité
et
architextualité
–Genette‐,
intertextualité
–Kristeva‐
ou
intratextualité,
et
interculturalité
:
réminiscences,
citations,
réemplois,
hybridations...),
en
valorisant
le
métatexte,
paratexte,
péritexte
(en
relation
avec
le
contexte,
l’éditeur,
le
lecteur,
la
critique...),
mais
aussi
en
accordant
une
attention
particulière
à
la
mixité
culturelle
et
linguistique
(passerelles
intercultures
et
interlangues)
susceptible
de
nourrir
les
échanges
socio‐culturels
et
d’assurer
la
cohésion
(sentiment
de
reconnaissance
et
d’appartenance)
de
s sociétés
en
constante
évolution.
Les
chercheurs,
les
écrivains
ou
les
artistes,
et
les
professionnels
de
l’édition,
aborderont
la
«
création
»
depuis
la
transmission
des
«
langages
culturels
»
au
«
créateur
»,
jusqu’à
la
réception.
Ils
révèleront
le
«
pacte
de
fiction
»,
le
«
contrat
de
lecture
»,
le
potentiel
de
l’
«
exploration
des
possibles
»
menée
dans
le
cadre
de
la
création
afin
de
mesurer
l’influence
de
la
culture
sur
l’élaboration,
la
transmission,
et
l’appropriation
de
l’œuvre
(patrimoine
et
identité
culturelle,
usages
sociaux
et
enjeux
sociétaux
des
relations
entre
les
cultures).
Ils
interrogeront
les
notions
de
«
millefeuilles
culturels
»
et
de
«
culture
in
progress
»
afin
de
révéler
les
interactions
entre
«
création
»
et
«
discours
culturels
»,
entre
imaginaire
et
société,
entre
héritage
et
partage
de
données
socio‐culturelles.
Trois
démarches
pourront
être
appliquées,
et
le
cas
échéant
combinées
dans
le
but
de
démontrer
que
(re)créer
est
une
activité
à
la
fois
esthétique,
éthique
et
épique,
dans
le
but
de
vérifier
que
l’œuvre,
qui
tend
à
cristalliser
un
imaginaire
et
des
influences
culturelles
et
civilisationnelles,
et
à
les
catalyser
suivant
des
processus
sensitifs
suscitant
une
(ré)action
(adhésion,
contestation,
engagement,
dépassement,
renouvellement...),
peut
jouer
un
rôle
de
médiation
en
termes
de
culture
et
de
valeurs,
héritées
et
partagées
:
a) Le
décodage
de
l’œuvre
en
tant
qu’expression,
(re)construction
d’une
réalité
sociale
(ex
:
récits
de
migration...)
:
les
participants
évalueront
le
poids
des
traditions,
du
contexte,
du
vécu
dans
l’acte
de
création
pour
préciser
quelles
formes,
quelles
figures,
quelles
adaptations
suppose
la
transposition
artistique
et
quelles
évolutions
sont
alors
induites
au
niveau
de
la
définition
des
courants
et
de
la
typologie
des
genres.
b) L’analyse
du
traitement
d’un
fait
de
société
à
travers
un
panel
apportant
la
preuve
du
fondement
politique
de
la
fiction
(ex
:
récits
aux
prises
avec
un
contexte
dictatorial...)
:
les
participants
considéreront
la
dialectique
héritage‐partage
en
acte
dans
la
création
au
regard
de
la
nécessité,
et
de
l’urgence
aux quelles
le
créateur
tente
de
répondre
en
se
nourrissant
de
diverses
influences,
mais
aussi
en
forgeant
des
armes
que
d’autres
seront
libres
de
renouveler
à
leur
tour.
c) L’étude
de
la
réception
de
l’œuvre
souvent
polysémique
dans
sa
relation
avec
les
mentalités
qu’elle
vise
ou
non
à
structurer
(importance
de
la
correspondance,
des
médias,
des
institutions,
des
associations,
de
la
recherche...)
:
les
participants
se
concentreront
sur
les
usages
sociaux
qui
influencent
la
création
et
la
circulation
des
œuvres,
et
sur
l’apport
de
la
création
littéraire
et
artistique
en
termes
de
rapport
de
l’homme
au
monde,
de
dynamique
d’échange,
de
perspectives
culturelles
et
sociales
(ex
:
Art
et
littérature
supports
d’échanges
et
générateurs
de
langages...).
‐ Les
propositions
de
communications,
accompagnées
le
cas
échéant
d’une
traduction
en
français,
et
comportant
les
coordonnées
institutionnelles
et
personnelles
des
candidats
doivent
être
adressées
à
laurence.denooz@univ‐lorraine.fr
et
rachel.monteil@univ‐lorraine.fr avant le
1°
octobre
2013.
‐ Le
calendrier
des
manifestations
prévues
à
partir
de
janvier
2014
sera
élaboré
et
communiqué
par
le
comité
d’organisation
après
validation
des
propositions
par
le
comité
scientifique.
‐ Une
publication
papier
et/ou
en
ligne,
des
articles
retenus
est
à
l’étude.
Comité
scientifique
:
Claire Badiou-Monferran (Littérature française)Nassima Berkouchi (Langue, Littérature et civilisation arabes)Giorgia Bongiorno (Langue, Littérature et civilisation italiennes)Pérette-Cécile Buffaria (Langue, Littérature et civilisation italiennes)Elsa Chaarani (Langue, Littérature et civilisation italiennes)Laurence Denooz (Langue, Littérature et civilisation arabes)Paul Dirkx (Littérature française)Florence Fix (Littérature française)Gianmarco Gallotta (Langue et Littératures italiennes modernes et contemporaines)Patrizia Gasparini (Langue, Littérature et civilisation italiennes)Charlotte Giacomelli (Langue, Littérature et civilisation italiennes)Michèle Guiraud (Langue, Littérature et civilisation portugaises)Lucie Kempf (Langue, Littérature et civilisation russes)Yannick Llored (Langue, Littérature et civilisation espagnoles)Priscilla Luzi (Langue, Littérature et civilisation italiennes)Rachel Monteil (Langue et civilisation italiennes)Lea Nyingone (Littérature araba francophone, Littératures comparées)Jennifer Petitjean (Langue, Littérature et Civilisation italiennes)Laura Toppan (Langue, Littérature et civilisation italiennes)Giovanni Pietro Vitali (Onomastique littéraire, Littérature néoréaliste)Bibliographie
initiale
:
AA.
VV.,
Théorie
des
genres,
Seuil,
1986
AA.
VV.,
Histoire
des
poétiques,
1989 AA.VV.,
Grand
Atlas
Universalis
des
Littératures,
1990
Aristote,
Poétique
G.W.F.
Hegel,
Esthétique
R.
Barthes,
Le
Degré
zéro
de
l’écriture,
Seuil,
Paris,
1953 R.
Barthes,
Le
plaisir
du
texte,
Seuil,
Paris,
1973
J. P.
Sartre,
Qu’est‐ce
que
la
littérature
?,
Gallimard,
Paris,
1948
M.
Bakhtine,
Esthétique
et
théorie
du
roman,
trad.
D.
Olivier,
Gallimard,
Paris,
1978
G. L.
Beccaria,
Ritmo
e
melodia,
L. S.
Olschki,
Florence,
1944
G.
Genette,
Introduction
à
l’architexte,
Seuil,
Paris,
1979
G.
Genette,
Seuils,
Seuil,
Paris,
1987
C.
Guillen,
Literature
as
System,
Princeton
Univ.
Press,
1971
P.
Hernadi,
Beyond
Genre.
New
Directions
in
Leterary
Classification,
Cornell Univ.
Press,
Ithaca,
1972
R.
Jakobson,
Questions
de
poétique,
trad.
franç.,
Seuil,
1973
H. R.
Jauss,
Pour
une
esthétique
de
la
réception,
trad.
franç,
Gallimard,
1978
J.
Kristeva,
Sèméiôtike,
Recherche
pour
une
sémanalyse,
coll.
Tel
quel,
Seuil,
1969
M.
Riffaterre,
Sémiotique
de
la
poésie,
trad.
franç.,
coll.
Poétique,
Seuil
1983
A.
Albalat,
Le
Travail
du
style,
enseigné
par
les
corrections
manuscrites
des
grands
écrivains,
Armand
Colin,
Paris,
1903 A.
Albalat,
L’Art
d’écrire
enseigné
en
vingt
leçons,
Armand
Colin,
Paris,
1900
A.
Albalat,
La
formation
du
style
par
assimilation
des
auteurs,
Armand
Colin,
Paris,
1932
E.
Auerbach,
Mimesis
(1946),
trad.
franç., Gallimard,
Paris,
1968
M.
Fubini,
«
Genesi
e
storia
dei
generi
letterari
»,
in
Critica
e
poesia,
Bonacci,
Bari,
1956
P.
Hamon,
Texte
et
idéologie,
PUF,
1996
(2°)
M.
Kundera,
L’Art
du
roman,
Armand
Colin,
Paris,
1986
L.
Marin,
Le
récit
est
un
piège,
ed.
de
Minuit,
Paris
1978
M.
Schneider,
Voleurs
de
mots,
coll.
Connaissance
de
l’inconscient,
Gallimard,
1985
↧