Colloque international organisé par l’Association des Chercheurs et Etudiants Brésiliens en France (Apeb), à la Maison du Brésil de la Cité Internationale Universitaire de Paris. Depuis ses origines, la ville crée une relation étroite entre son espace physique et des relations sociales. Le capital économique, social, financier converge vers la ville, où les relations sociales, politiques et économiques sont établies, c’est-à-dire où les biens de reproduction du capital et de la force de travail sont concentrés. Avec l’augmentation de la population qui quitte la campagne vers la ville à la recherche d’oportunités de travail, il y a une inevitable accentuation des « problèmes urbains ». La ville, étant construite selon les modèles médievaux, n’a pu répondre aux demandes de la démographie et est devenue insalubre. Il s’est avéré nécessaire d’établir une description des phénomènes sociaux – objet d’investigation anthropologique, afin de les ordonner de façon quantitative et descriptive. C’est alors, au XIXè siècle, qu’ont surgi la Statistique et la Sociologie comme versants de la pensée moderne indispensables à la réflexion sur la croissance de la ville.Penser la ville est aussi penser la société. Alberto Manguel, dans son livre La cité des mots, considère la littérature et la politique comme des méthodes ou des théories qui essaient de donner une définition de la société, de son identité et, par conséquence, de l’identité de ses citoyens. L’auteur présente deux théories pour lire la société à partir de l’observation de la ville : le langage créatif et le langage créé, c’est-à-dire la littérature et la politique.Les évidences de ce « monde de la ville » apparaissaient déjà dans les registres littéraires et picturaux de la Modernité. Dans les arts plastiques, le réalisme de Gustave Courbet et de Gustave Doré est un exemple de la direction autonome qu’a pris l’artiste, lors de la représentation du peuple dans le quotidien de la ville où habitaient les artistes en décadence et les enfants misérables. Dans la littérature du XIXè siècle, la ville commence à apparaître dans les physiologies. Mais c’est au XXè siècle que penser la ville devient encore plus urgent. La Première Guerre Mondiale, la crise des valeurs esthétiques, la violence, la révolte, la révolution, la misère humaine font de la ville un grand terrain vide.Ce colloque propose donc de penser la ville dans la perspective du langage créatif, c’est-à-dire à travers la littérature et les arts : la ville en tant que corps d’inscriptions ; sa lisibilité et/ou son illisibilité, puisqu’on peut penser à la ville comme un palimpseste, un corps/support avec son histoire en constant chevauchement. Ces multiples lectures peuvent se développer selon trois axes : la ville et le corps ; la ville et la mémoire ; la ville en tant que texte.PROGRAMME 10h- 10h30 Ouverture 10h30-11h30 Conférence Professeur invité: Pascal DIBIE – LE REGARD SUR LA VILLE Université Paris Diderot - Paris 7.13h30-14h30 ConférenceProfesseure invitée: Sylvaine CONORD - LA PHOTOGRAPHIE COMME EXPRESSION D’UNE MÉMOIRE URBAINE Université Paris Ouest Nanterre La Défense. 14h30-16h Table ronde : La ville et la mémoireConsidérations sur le projet «(in)Sécurité»: une expérience interdisciplinaire pour penser la villeAndrea EichenbergerPost-doctorante en photographie à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, membre des groupes de recherche NAVI (Núcleo de Antropologia Visual e Estudos da Imagem)/UFSC, Poéticas do Urbano/UDESC et AIS (Análise da Imagem e do Som)/UFRBDes rythmes et des résonances temporels du vécu urbain. Étude anthropologique sur la mémoire collective et les formes de sociabilité dans le contexte urbain d’une ville brésilienne.Ana Paula MARCANTE SOARESDoctorante du Programme d’Anthropologie Sociale de l’Université Fédérale du Rio Grande do Sul. En stage doctoral à l’Université Paris Descartes, auprès du Centre d’Etudes sur l’Actuel et le Quotidien. Boursière CAPES/Brésil.DU VILLAGE GLOBAL À L’OUTRE-VILLE: UN DIALOGUE ENTRE MARSHALL MCLUHAN ET PAUL VIRILIOGuilherme SOARES DOS SANTOS.Doctorant en Philosophie à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis16h-16h30 Pause café16h30-17h30 Table ronde : La ville et le corpsUN « CORPS» MARQUÉ DE SENS: LA «DANSE AU SAC À DOS» DANS LE MÉTRO BELLEVILLEIsabel Cristina Vieira COIMBRA DINIZDoctorante en Linguistique à l’Université Fédérale de Minas GeraisEn stage doctoral à Paris IV- Sorbonne. Boursière CAPES/Brésil.LE PASSAGE DU REGARD A LA VISION: LA PERCEPTION DES PAYSAGES URBAINS DANS LA LITTÉRATURE DE L’ÉCRIVAIN SAMUEL RAWET ET DE L’ÉCRIVAIN GUSTAVE FLAUBERTMichel MINGOTE FERREIRA DE AZARADoctorant en Littérature Comparée à l’Université Fédérale de Minas GeraisEn stage doctoral à l´Université Paris-Sorbonne – Paris IV. Boursier CAPES/Brésil.17h30-19h00 Table ronde : La ville en tant que texteFugit AmorMaria Angélica AmâncioDoctorante à l´Université Fédérale de Minas Gerais.En stage doctoral à l´Université Paris-Diderot – Paris VII. Boursière CAPES/Brésil.DE LA VILLE (AU) TEXTE: LA LITTERATURE EN TANT QU’ENQUETE URBAINE ET PERSONNELLEMarina SILVEIRA DE MELODoctorante en Littérature Générale et Comparée à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3. Boursière CAPES/Brésil.L’ART DANS LA VILLE D’AUJOURD’HUI: UN DIALOGUE AVEC LA POÉSIE URBAINE DU XIXÈ SIÈCLE.Giovana Aparecida ZIMERMANNDoctorante en littérature à l’Université Fédérale de Santa CatarinaEn stage doctoral à Université Paris Diderot - Paris 7. Boursière CAPES/Brésil.Exposition: (in)Sécurité- Andrea EichenbergerIntervention: Saneamento básico – Giovana ZIMERMANNPour plus d’informations, consultez: http://penserlaville.blogspot.fr/ ou contactez: diretor.cientifico@apebfr.org
↧