La grande fécondité du «Musée imaginaire» par rapport au musée traditionnel ne tient-elle pas à sa capacité pratique, technique, de faire se rencontrer enfin des objets très éloignés dans l’espace ou dans le temps? «Le musée était une affirmation, écrit Malraux, le Musée imaginaire est une interrogation.» Une interrogation à laquelle il n’aura pas tardé à fournir lui-même toutes les réponses, non seulement en écrivant la somme textuelle de sa vaste expérience de l’art universel, mais encore en réalisant les montages visuels expérimentaux de son «Musée imaginaire». Et cela par le biais d’une utilisation de toutes les ressources, formelles et rhétoriques, dont la photographie est capable pour faire de sa nature de document, de prélèvement ou d’enregistrement, un véritable outil de révélation, de persuasion ou de certitude… Il suffit, pour cela, d’un montage approprié. Ce qui caractérise d’abord les albums d’André Malraux, c’est donc une stratégie quant à la succession des images, succession à travers laquelle se racontera toute l’histoire — historique? fictionnelle? — de l’art mondial. Mais selon quelle idée, selon quelle politique de la «culture»? Toute la question est là.5 conférences à l'auditorium du Louvre à 19h :Lundi 16 septembreLa reproductibilité de l’art et l’ouverture du champ imaginaireJeudi 19 septembreL’album des images et l’expressivité du cadre, de la lumière, du montageLundi 23 septembreL’autorité du style et la clôture du champ littéraireJeudi 26 septembreLe trésor des chefs-d’œuvre et la clôture du champ esthétiqueLundi 30 septembreL’historicité de la culture et la division du champ politiqueConsulter le programme détaillé de ce cycle iciInformations pratiques :Tarifs : de 3€ (moins de 26 ans) à 6€ / Gratuit pour les étudiants en artAbonnement possibleRéservations au 01 40 20 55 00 ou sur fnac.comAuditorium du LouvreSous la pyramide75001 Paris
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