Référence bibliographique : Pierre-Marie HÉRON, Serge LINARÈS (dir.) Jean Cocteau. Pratiques du média radiophonique , Editions Minard Lettres modernes , collection "série Jean Cocteau, n°7", 2013. EAN13 : 9782256911743.HÉRON Pierre-Marie, LINARÈS Serge (dir.)Jean Cocteau. Pratiques du média radiophoniqueEditions Minard Lettres modernes (série Jean Cocteau, n°7), Caen, avril 2013• 244 pages • ISBN : 978-2-256-91174-3 • 24 €.Ouvrage publié avec le concours du Centre National du LivreLeséditions Minard Lettres modernes publient Jean Cocteau. Pratiques du média radiophonique , sous la direction de Pierre-Marie Héron, MCF à l’université de Montpellier III et deSerge Linarès, professeur à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.Table des matièresavant-propos , par Pierre-Marie Héron et Serge LinarèsI. GENRES RADIOPHONIQUES1. Cocteau et la radio: une vue d’ensemble, par Pierre-Marie Héron2. Des romans de Cocteau aux dramatiques – histoires d’ondes, par Serge Linarès3. Les Enfants terribles à la radio, par Michel Collomb4. La mise en ondes du théâtre de Cocteau – ce que voit l’oreille, par Marianne Bouchardon5. Le volapük de Cocteau à la radio, par Marie-Ève Thérenty6. Jean Cocteau au fil de l’onde, par Guillaume Boulangé7. Hommages de Cocteau à la radio, par Pierre-Marie Héron8. Jean Cocteau, «oto-interprète de ses poèmes, par David GullentopsII. MÉLANGESLa Voix humaine , une tragédie lyrique en un acte, par Hervé LacombeCocteau et le Journal d’un film , par Françoise Simonet-TenantFrançois Truffaut / Jean Cocteau, par Marcel TurbiauxPrésentationDurant une trentaine d’années en France, entre 1930 et 1960, à côté d’une presse écrite très vivante et avant d’être détrônée par la télévision comme média de masse, la radio a été pour des écrivains de plus en plus nombreux à mesure qu’elle se perfectionnait techniquement, un terrain dejeu, d’expérimentation et de création stimulant. Avec Desnos et Cendrars, Cocteau figure parmi les pionniers des années trente. Sa curiosité pour le média, sans doute préparée depuis longtemps par son intérêt artistique pour les autres machines parlantes (phonographe, téléphone), s’éveille vraiment en 1934. Elle le conduit à partir de 1937 à collaborer à plusieurs postes privés et publics comme auteur, producteur, présentateur, interprète ou simple participant de nombreuses émissions. L’inventaire publié en 2010 sur le site scientifique Jean Cocteau de l’Université de Bruxelles, animé par David Gullentops, dénombre plus de 400 émissions en France dans lesquelles Cocteau est présent à un titre ou un autre, tandis que le huitième numéro des Cahiers Jean Cocteau (2010) réunit un choix significatif de textes, dessins et photos permettant d’illustrer les diverses facettes de la relation de Cocteau au média.Complémentaire de ces deux publications, le dossier du présent volume explore la présence artistique et médiatique de Cocteau et de son œuvre à la radio au long de sa vie. Après une vue d’ensemble par Pierre-Marie Héron, trois études s’intéressent aux dramatiques tirées de son œuvre. Serge Linarès examine le travail d’adaptation opéré sur trois romans en vue de leur réalisation sonore: Les Enfants terribles en 1947, Le Grand Écart en 1956, Thomas l’imposteur en 1961. L’adaptation de LesEnfants terribles par Agathe Mella, revue par l’écrivain, est encore analysée par Michel Collomb, sous trois angles: narration, traitement du temps, création d’une dimension sonore. De son côté, Marianne Bouchardon se penche sur la radiodiffusion des pièces de théâtre, avec les questions que pose le remplacement de la mise en scène par la mise en ondes. Les deux études suivantes sont complémentaires : tandis que Marie-Ève Thérenty analyse le comportement de Cocteau en interview, des scénographies publiques aux reformulations en coulisse recueillies dans Le Passé défini , Guillaume Boulangé entraîne le lecteur dans le courant des années 1956-1957 du même journal intime, où la radio et la télévision font l’objet de commentaires abondants. On ne quitte pas tout à fait les genres radiophoniques parlés dans les deux contributions suivantes: avec le Journal du Testament d’Orphée , série de Roger Pillaudin, Alexandre Castant s’intéresse au montage et à la portée d’une formule située au croisement de l’entretien-feuilleton et du reportage, avec la participation active de Cocteau. Pierre-Marie Héron étudie de son côté le genre de l’hommage tel que l’a illustré le poète dans les années cinquante : variété des formes, styles de diction. Pour clore ce dossier, c’est vers le poète lecteur de ses poèmes pour la radio ou le disque que se tourne David Gullentops, à partir d’enregistrements de textes de Plain-Chant et d’ Opéra .La section des Mélanges accueille trois études sur des sujets variés. Dans la première, Hervé Lacombe propose une analyse fouillée de la version lyrique que Francis Poulenc donna de La Voix humaine en 1959. Françoise Simonet-Tenant, pour sa part, traite de l’écriture du moi dans La Belle et la Bête. Journal d’un film . On ne quitte pas le champ du cinéma avec la contribution de Marcel Turbiaux, qui évoque les relations de Cocteau avec François Truffaut. Somme toute, cette livraison entend, à l’égal des précédentes, ouvrir le spectre des interprétations auxquelles l’œuvre de Cocteau se prête si volontiers, autant par sa variété de relief que par ses lignes de force.
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