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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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Albert Thibaudet dans les années 20

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«Responsabilité de la littérature dans l’entre-deux-guerres: cas d’espèce et questions théoriques», a. a. 2012/2013, séminaire co-organisé par Jean-Baptiste Amadieu et Paola Cattani, en collaboration entre Équipe Littérature et Censure (ITEM), République des lettres (CNRS-UPS 3285), et Chaire de Littérature française moderne et contemporaine du Collège de France. Avec la participation d’Alexandre Gefen (fondateur de Fabula , chercheur au CNRS, UMR CELLF-Paris Sorbonne).Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Benda, Sartre, Caillois entre autres, attribuent à la «littérature pure» de l’entre-deux-guerres une part de responsabilité intellectuelle au désastre survenu. Des auteurs tels que Paul Valéry, Albert Thibaudet, Thomas Mann, Benedetto Croce, malgré leur distance à l’égard de l’engagement politique, n’ont pourtant jamais cessé de contribuer aux débats sur l’actualité et d’oeuvrer au dialogue avec la société et les institutions. S’ils refusent la subordination de la littérature et de l’homme de lettres aux idéologies collectives et aux partis pris, ils s’investissent néanmoins activement pour concrétiser une idée du monde, en se mettant notamment au service de l’idéal européen; s’ils théorisent un art autonome, désengagé, séparé et pur, ils lui assignent pourtant une fonction sociale. Quel rôle ces auteurs attribuent-ils à l’homme de lettres dans le monde? Par quelles voies la République des lettres du XX esiècle relève-t-elle le défi de relier la littérature et l’histoire, la culture et la cité? Comment une littérature qui refuse de se faire productrice d’utopies et d’adhérer à des idéaux positifs, peut-elle parvenir à envisager et projeter un monde meilleur?Le séminaire aborde ces questions à travers quelques débats et réflexions des écrivains de l’entre-deux-guerres au milieu des troubles de l’Europe. Explorer ce débat sur la variété des formes d’investissements sociaux revient à examiner et repenser la notion d’engagement, au-delà de l’acception sartrienne qui a longtemps dominé le débat critique. Comment décrire un engagement qui se soustrait à l’opposition fondamentale entre littérature pure et engagée, art abstrait et art social, cruciale à partir de l’affaire Dreyfus et jusqu’à Sartre? Le séminaire, dans son intitulé, choisit de recourir à la notion de «responsabilité» de l’écrivain, réhabilitée par Tony Judt dans The Burden of Responsibility et opposée à celle d’«engagement», plus liée selon lui à l’adhésion partisane et à l’alignement sur les croyances collectives au temps des grands conflits politiques et nationaux. Quelle notion serait-il utile de convoquer au sujet des auteurs étudiés, parmi les nombreuses qui ont été formulées en réaction à la conception sartrienne de l’engagement (celle de «responsabilité de l’écrivain» mais aussi entre autres celles de «contre-engagement», de «morale de la littérature», etc.)? Alexandre Gefen (fondateur de Fabula , actuellement chercheur au CNRS et responsable du projet ANR «Les Pouvoirs de l’art» / « The Powers of Art») modérera en ce sens chaque séance de séminaire, en proposant une brève réflexion théorique à commentaire et analyse des concepts et mots-clés employés par les conférenciers au sujet de l’«engagement» des écrivains.11 avril, 17 h – 19 h: Michel Leymarie, Université de Lille III, «Albert Thibaudet dans les années 20: ni Rolland ni Maurras». Modération: Alexandre Gefen, «Perspectives théoriques».

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