L'expérience du vers en France à la Renaissance Sous la direction de Jean-Charles Monferran Paris : Pups, coll. "Cahiers Saulnier", 2013. EAN 9782840508953. 276p. 25EUR Présentation de l'éditeur : Oulipien, le XVI e siècle ? Reconnaissons du moins qu’il constitue pour la France une période singulière en matière de versification. On lui doit une part non négligeable des termes qui nous servent encore aujourd’hui à désigner des faits métriques (césure, décasyllabe, diérèse, hémistiche, quatrain, strophe…), comme l’introduction du sonnet, de l’alternance des rimes ou la « redécouverte » de l’alexandrin. Plus fondamentalement, on lui doit un grand nombre de débats, de réflexions et d’expérimentations de toutes sortes. Parmi d’autres, les poètes et les théoriciens cherchent ainsi à construire le partage entre vers et prose, à trouver les moyens pour la prosodie vernaculaire de conserver ou de restituer, par d’autres voies, les prestigieuses métriques anciennes. Ils cherchent encore à exploiter les possibilités expressives du vers et de la rime, adaptant ceux-ci, autant que faire se peut, au sujet ou au destinataire des poèmes par un processus mimétique qui veut que l’harmonie créée par les sons, les nombres et leurs rapports reproduise celle des objets du monde. Dans le prolongement de la lyrique médiévale et de son foisonnement, mais avec d’autres formes et d’autres cadres, le vers français à la Renaissance s’essaie alors tous azimuts. C’est ce moment, parfois sous-estimé, d’expérimentation et d’effervescence autour des possibles du vers et de la prosodie vernaculaire, dont les contributions de ce volume cherchent à rendre compte.
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