Peter Gilman, L'Enigme Pantagruel Paris : La Différence, coll. "Les Essais", 2013. 320 p. EAN 9782729120214 22,00 EUR Présentation de l'éditeur : Pourquoi François Rabelais a-t-il écrit Pantagruel et qui est «Pantagruel»? Pourquoi est-il un prince géant? Que sont ces «Grandes et inestimables Chronicques de l’énorme géant Gargantua» dont l’auteur se moque dans le prologue de Pantagruel ? Pourquoi Rabelais a-t-il écrit Gargantua après Pantagruel au lieu de la suite à Pantagruel qu’il annonçait? Quel est le sens du prologue de Gargantua et de la fameuse «sustantificque mouelle»? Et, enfin, qui est donc Panurge? Autant de questions auxquelles l’auteur, qui a passé une grande partie de sa vie à étudier les énigmes et les masques insérés dans l’œuvre de Rabelais, propose une réponse inattendue. Comme pour une enquête policière, Peter Gilman, en inspecteur des lettres, fourrage dans l’œuvre des contemporains de Rabelais et modifie considérablement la portée et l’interprétation de l’œuvre, proposées dans les éditions existantes. Le style imagé de l’auteur, américain écrivant en français, et son goût du «suspense» rendent la lecture de cet essai très érudit aussi captivant qu’un polar. Extrait : «On sait que Rabelais n’a pas inventé le nom qu’il a donné au fils de Gargantua, et qu’avant la publication du premier livre de son roman le nom “Panthagruel” avait désigné, d’une manière univoque et exclusive, un petit diable des mystères qui créait la soif. On sait aussi que le titre donné dans la première phrase du prologue de Pantagruel , à savoir les Grandes et inestimables Chronicques de l’enorme geant Gargantua , désignait un petit livre de colportage publié anonymement peu avant la sortie de Pantagruel et où étaient racontés la vie et les gestes du géant Gargantua, vassal du Roi Arthur. Nous sommes au courant de ces deux faits parce que tous les éditeurs modernes de Pantagruel nous en informent, bien entendu. Mais jusqu’à présent aucun éditeur de Pantagruel n’a tenté d’expliquer pourquoi Rabelais a donné le nom d’un petit diable au fils d’un grand géant; ni comment les tout premiers lecteurs de Pantagruel ont pu percevoir le personnage ainsi “composé”. Or il se trouve que ces deux questions, qui peuvent sembler à première vue un peu futiles, sont d’une importance primordiale pour une bonne compréhension du héros central du roman de Rabelais et même de ce qui se passe dans le premier livre de ce roman et même dans le reste du roman, y compris le prologue de Gargantua , où, comme tout lecteur de Rabelais le sait, l’auteur nous entretient d’une certaine “sustantificque mouelle” et nous invite à interpréter ses paroles (mais lesquelles…?) “a plus hault sens”.» Peter Gilman , né à Honolulu en 1940, a passé la première moitié de sa vie aux États-Unis, surtout dans l’État de Washington, où, entre autres, il a fait ses études, appris le français et reçu, en 1973, son diplôme de Ph.D. de l’Université de Washington à Seattle (thèse doctorale intitulée « Who is Pantagruel? », non publiée). Quelques années plus tard il s’est installé en France et a enseigné l’anglais dans les entreprises de la région de Dijon jusqu’à sa retraite en 2005.
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