Tumultes militaires et esthétiques
littéraires en Afrique
Prenant prétexte du climat politique actuel que connaissent l’Afrique subsaharienne et le Maghreb, le département de français, hébergé à la faculté des Lettres et des Langues, des Sciences Sociales et Humaines de l’Université Dr. Yahia FARES de Médéa se propose de revenir sur un point qui pèse de tout son poids sur l’orientation esthétique des écrivains africains en leur qualité d’estafettes de leurs sociétés.
Il s’agira, dans ce symposium de faire la lumière sur la relation étroite existant entre tumultes militaires et esthétiques littéraires dans les œuvres parues à partir de 1960, date de l’indépendance de la plupart des Etats africains. En d’autres termes, il sera question ici de revisiter une phase bien précise de l’Histoire du continent africain: la période postcoloniale, où l’enchantement cède sa place au désenchantement provoqué par un vertige du pouvoir qui plongera bon nombre de pays africains dans des guerres civiles, ethniques et religieuses des plus déchirantes.
Le thème du désenchantement, de la désillusion après l’accession des pays africains à l’indépendance politique, est au centre de la littérature africaine des années post-coloniales. En effet, après la littérature « engagée » de dénonciation du fait colonial de l’après-guerre qui a continué la lutte pour l’affirmation de la « Négritude » des années 30 (Senghor-Césaire-Damas), les écrivains de la période post-coloniale, à l’instar des autres Africains, se réveillent avec une drôle de gueule de bois le lendemain des festivités des Indépendances.
Il est à préciser donc que l’objectif majeur de cette journée d’étude est de montrer comment l’esthétique africaine se définit dans ce commerce entre le texte et le contexte, l’œuvre n’étant très souvent que la textualisation de la société et la société, autant que possible, la contextualisation de l’œuvre.
Ainsi, le département de français de l’université Dr. Yahia FARES de Médéa a le plaisir d’annoncer la Journée d’étude qu’il organise le 22 avril 2013 au niveau de la salle de conférences Dr. Mohamed BENCHENEB, et en vue de laquelle il lance cet appel à communication aux chercheurs que ce stimulant domaine de recherche ne manquera pas d’intéresser.
Cette relecture concerne les travaux d’écrivains arabographes, francographes, anglographes et lusographes et peut se faire selon les axes suivants:
le postcolonialisme aux yeux du maître (l’ex-colonisateur) et du valet (l’ex-colonisé)
coups d’états militaires et création littéraire en Afrique
la littérature rouge ou la sociologie des génocides en Afrique
néocolonialisme et réorientations littéraires en Afrique
l'auto-dénonciation militaire à travers l'écrit littéraire
violence de la mémoire, mémoire de la violence
écriture, des-écriture de l' Histoire
Langues de communication :
Arabe, français
Calendrier:
22 janvier 2013: date limite pour présenter des propositions de communication (15 lignes maximum)
15 février 2013: date limite pour répondre aux propositions de communication.
15 mars 2013 : date limite pour l’envoi des communications complètes
22 mars 2013 : diffusion du programme définitif de la journée d’étude
Comité scientifique:
M. Mohamed Rafik BENAOUDA (Université Dr. Yahia FARES de Médéa) Mlle. Djaouida CHADLI (Université Dr. Yahia FARES de Médéa) Mlle. Leila KERBOUBI (Université Dr. Yahia FARES de Médéa)
Comité organisateur:
M. Ameur NAIB (Université Dr. Yahia FARES de Médéa) Mme. Kheira BENTENFIF (Université Dr. Yahia FARES de Médéa) Mme. Salima HAID (Université Dr. Yahia FARES de Médéa)
Adresse: Les propositions de communication (résumé et brève notice cv, avec nom, institution et courriel) sont à envoyer à rafiko24@yahoo.fr
Responsable Mohamed Rafik BENAOUDA
Département de français
Université de Médéa
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