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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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O. Bara et J.-C. Yon (dir.), Eugène Scribe -Un maître de la scène théâtrale et lyrique au XIXe siècle

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//www.fabula.org/actualites/documents/76374.jpgOlivierBara et Jean-ClaudeYon (dir.), Eugène Scribe -Un maître de la scène théâtrale et lyrique au XIXe siècle Presses Universitaires de Rennes, coll. "Le Spectaculaire Arts de la scène", 2016. 478 p. EAN9782753550360 25,00 EUR Présentation de l'éditeur : Ce livre éclaire à la fois le répertoire d'Eugène Scribe – qui constitue un maillon essentiel dans l’histoire du théâtre occidental – et la personnalité de celui qui fut l’auteur dramatique le plus célèbre de son siècle. Il a profondément renouvelé tant le vaudeville que la grande comédie, le grand opéra (Meyerbeer, Halévy, Verdi) que l’opéra-comique (Auber). Son influence s’est fait sentir en France comme dans toute l’Europe, non seulement sur Labiche et Feydeau, mais aussi sur tous les auteurs dramatiques venus après lui, d’Ibsen à Oscar Wilde. Sommaire :Formes, thèmes, écrituresDiffusion et réception critiqueScribe dans l’histoire Lire l'introduction Table des matières Ce volume est dirigé par Olivier Bara , professeur de littérature française du XIXe siècle et d’arts de la scène à l’université Lyon 2, directeur de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités (UMR 5317), et par Jean-Claude Yon , professeur d’histoire contemporaine à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, directeur d’études cumulant à l’EPHE et directeur du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (EA 2448).

​En regardant voler les mouches. Art, littérature et attention (Genève)

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Samedi 19 novembre 2016 Université de Genève | Bâtiment des Philosophes | auditoire PHIL211 Bvd des Philosophes 22 | 1205 Genève Entréelibre En regardant voler les mouches Art, littérature et attention «Si vous voulez qu’il puisse trouver la vérité, chassez cet animal qui tient sa raison en échec, et trouble cette puissante intelligence qui gouverne les villes et les royaumes.» Quand la mouche bourdonne à ses oreilles, l’homme, rappelle Pascal, ne saurait être de «bon conseil». C’est ce «tintamarre» déstabilisant notre attention, cette mouche volante absorbant notre regard, que nous aimerions écouter et suivre. Car le diptère intempestif exhibe l’ambivalence de l’attention qui lui est portée, en laissant apparaître les différentes formes qu’elle peut revêtir, jusqu’à devenir passive ou sans objet. Explorant images, films et textes, ces enquêtes proposent d’interroger la manière dont la mouche, par sa petitesse, attire l’attention sur le médium de la représentation: en étant détail, elle opère une nouvelle découpe du monde pour le sujet attentif, qui pourrait bien devenir, lui aussi, une mouche… Et cet insecte suscite une attention non seulement visuelle et sonore, mais aussi tactile: il invite à se pencher sur les traces qu’il laisse. Aussi commune que répugnante, l’expérience que nous impose sa présence peut enfin s’avérer indescriptible, ouvrir sur le refoulé. En regardant voler les mouches, peut-être découvrirons-nous finalement, comme Lautréamont, que «la mouche ne raisonne pas bien à présent. Un homme bourdonne à ses oreilles.» Cette journée est le fruit d’une exploration menée collectivement par: Natacha Allet, Daniele Carluccio, Martina Díaz, Nolwenn Mégard, Annick Morard, Isabelle Pitteloud (Université de Genève) et Jean-Philippe Rimann (Université de Fribourg). Avec la participation de Dominique Brancher (Université de Bâle). 9h Bienvenue et prélude 9h15-10h00 Irruption, interruption Quand la mouche détourne l’attention Pascal, Lautréamont, Bataille, Michaux, Ponge, Nabokov, Goncourt 10h00-10h45 Attention vide Quand la mouche mène à une attention sans objet ​Breaking Bad ​, Rabelais, Simon, Valéry, ​Il était une fois dans l'Ouest Pause café 11h15-12h00 Questions d’échelle Quand la mouche bouleverse la représentation Vasari, Simon, Musil, Bertsch, Tropa, Barthes 12h00-12h30 Discussion Buffet 13h30-14h30 Dans l’œil de la mouche La mouche comme sujet, ou le sujet comme mouche Uexküll, Cortázar, Méliès, Stendhal, Bataille, Barthes, Valéry 14h30-15h00 Contact La mouche comme trace ​ ​Sarraute, Valéry, Beato, Bailly-Maître-Grand, Boiffard Pause café 15h30-16h15 En chiures de mouche La mouche comme réel indescriptible ​ ​Cronenberg, Bataille, Artaud, Duras, Musil, Oster 16h15-16h45 Discussion Apéritif de clôture

Choses en soi. Métaphysique et réalisme aujourd'hui (Paris)

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CHOSES EN SOI : MÉTAPHYSIQUE ET RÉALISME AUJOURD’HUI THINGS IN THEMSELVES: METAPHYSICS AND REALISM TODAY Colloque international 16-19 novembre 2016, Paris Université Paris Ouest Nanterre / École normale supérieure / Columbia Reid Hall Organisé par Emmanuel Alloa et Élie During (avec Frédéric Worms) Mercredi 16 novembre 2016 Lieu: Université Paris Ouest Nanterre Amphithéâtre Max Weber, bâtiment W 14.00 Introduction 14.30-16.00 Table ronde Le moment réaliste: état des lieux Modération: Emmanuel Alloa (Univ.Saint-Gall) Isabelle Thomas-Fogiel(Univ. Ottawa): «Le réalisme aujourd’hui: une “constellation conceptuelle”?» Tristan Garcia(Lyon III Jean Moulin) : «Réalisme épistémologique, libéralité ontologique» 16.00-16.15 Pause 16.15-17.45 Table ronde Questions d’ontologie Modération: Élie During (Paris Ouest Nanterre) Jean-Michel Salanskis(Paris Ouest Nanterre): «Les modalités: perspectives analytiques et françaises» David Rabouin (CNRS - Paris Diderot):«Ontologie(s) plate(s): Spinoza redivivus ?» 17.45-18 Pause 18.00-19.00 Conférence: Eduardo VIVEIROS DE CASTRO(Museu Nacional, Rio de Janeiro): «Pour un méta-pluralisme ontologique : le cas des mondes amazoniens» Présentation: Patrice Maniglier (Paris Ouest Nanterre) 19.00 Cocktail Jeudi 17 novembre Lieu: École normale supérieure Théâtre – 45 rue d’Ulm 9.30 Introduction 9.45-11.15 Table ronde La métaphysique des autres Modération: Martin Fortier (EHESS) Patrice Maniglier(Paris Ouest Nanterre): «Variantes de la métaphysique» Anne Sauvagnargues(Paris Ouest Nanterre): «Géophilosophèmes» 11.15-11.30 Pause 11.30-13.00 Table ronde Abstrait et particulier, universel et relatif Modération: Élie During (Paris Ouest Nanterre) Brice Halimi (Paris Ouest Nanterre):«Choses en soi et vérités absolues» Frédéric Nef(EHESS/Jean Nicod): «Les particuliers abstraits: nominalisme ou réalisme?» 13.00-14.45 Pause déjeuner 14.45-16.15 Table ronde De l’idéalisme au réalisme: raison, langage, animalité Modération:Élise Marrou (Paris IV-Sorbonne) Francis Wolff(École normale supérieure): «De la raison à l’idéalisme, du langage au réalisme» Etienne Bimbenet(Bordeaux-Montaigne): «L’idéaliste que je ne suis plus» 16.15-16.30 Pause 16.30-18 Table ronde La phénoménologie est-elle irrémédiablement idéaliste? Modération: Emmanuel Alloa (Univ.Saint-Gall) Claude Romano(Paris IV-Sorbonne):«Réalisme et réduction» Fabrice Colonna(Première supérieure, Académie de Versailles):«L’ouverture métaphysique de la phénoménologie et l’obstacle réaliste » 18-18.15 Pause 18.15-19.15 Conférence: Paul Boghossian (New York University) : «Reality» Présentation: Maurizio Ferraris (Univ. de Turin) Vendredi 18 novembre Lieu: École normale supérieure Théâtre – 45 rue d’Ulm, 5 e9.30 Introduction 9.45-11.15 Table ronde Kant, Kant, Kant Modération:Jean-Michel Salanskis (Paris Ouest Nanterre) Paul Clavier (École normale supérieure): «Kant: le fossoyeur du réalisme?» Maurizio Ferraris (Univ. de Turin): «Dékantation, oucomment purifier la philosophie du mythe du “mythe du donné” ?» 11.15-11.30 11.30-13.00 Table ronde «Phénoumène»et réalité sans réalisme Modération: Élie During (Paris Ouest Nanterre) Arkady Plotnitsky(Purdue University): «Thinking with the unthinkable in physics and philosophy» Gabriel Catren (CNRS - Paris Diderot): «Le “phénoumène”» 13.00-14.45 Pause déjeuner 14.45-16.15 Table ronde Dieu: existence, croyance, expérience Modération:Paul Clavier (École normale supérieure) Yann Schmitt(CPGE / EHESS): «Théisme réaliste et scepticisme religieux» Camille Riquier(Institut Catholique de Paris): «L’incroyable Dieu» 16.15-16.30 Pause 16.30-18 Table ronde Vie, mondes Modération: Emmanuel Alloa (Univ. Saint-Gall) Frédéric Worms (École normale supérieure): «Vitalisme critique» Pierre Montebello(Toulouse Le Mirail): «Métaphysiques cosmomorphes» 18-18.15 Pause 18.15-19.15 Conférence: Jean-Luc Marion(Paris IV-Sorbonne): «Qu'est-ce qu'être réellement réaliste ?» Présentation: Camille Riquier (ICP) Samedi 19 Lieu: Columbia University Global Center Reid Hall – 4, rue Chevreuse, 6 e9.45 Introduction 10-11.30 Table ronde Désubjectiver l’empirisme? Modération: Camille Chamois (Paris Ouest Nanterre) et Robert Spears (Purdue University) Dan Smith(Purdue University) : «Is transcendental empiricism compatible with realism?» Didier Debaise(Univ. libre de Bruxelles): «Un univers de subjectivités: perspectivisme et corrélation dans la métaphysique contemporaine » 11.30-11.45 11.45-13.15 Table ronde Fatalisme et matérialisme Modération: Emmanuel Alloa (Univ.Saint-Gall) Frank Ruda (Bauhaus Universität Weimar / Bard College Berlin): «The worst has already happened. In defense of fatalism» Catherine Malabou(Kingston University / Irvine): «Le vide politique du réalisme contemporain, ou pourquoi je suis matérialiste» 13.15-14.45 Pause déjeuner 14.45-16.45 Table ronde Questions au réalisme spéculatif Modération: Louis Morelle (Univ. Paris I-Sorbonne) Michel Bitbol(CNRS - Archives Husserl): «Une genèse continuée du transcendantal» Raphaël Millière(Univ.d’Oxford): «Concevabilité, modalités et fondationnalisme : une critique du réalisme absolu» Pierre Cassou-Noguès (Paris 8 - Saint Denis): «Imaginer le commencement (ou la fin) de l'univers» 16.45-17 Pause 17-18.30 Table ronde Métaphysique et naturalisme Modération: Patrice Maniglier (Paris Ouest Nanterre) Ray Brassier(American University of Beirut): «Subject and Object Naturalism» Quentin Meillassoux (Univ. Paris I-Sorbonne): «Réponse à Ray Brassier» 18.30 Envoi

G. Gasarian, La Poésie et son double -Apollinaire, Desnos, Ponge, Char et Bonnefoy

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//www.fabula.org/actualites/documents/76375.jpgGérardGasarian, La Poésie et son double -Apollinaire, Desnos, Ponge, Char et Bonnefoy Paris : Hermann, coll. "Savoirs Lettres",2016. 314 p. EAN9782705692834 35,00 EUR Présentation de l'éditeur : De ces chapitres consacrés à cinq poètes représentatifs des grandes tendances de la poésie du vingième siècle, il ressort plusieurs traits communs qui caractérisent le sujet lyrique et son discours. Par-delà les traits distinctifs propres à Apollinaire, Desnos, Ponge, Char ou Bonnefoy, l’incitation à composer un recueil répond chez eux à un même besoin de s’appréhender dans un contexte (urbain dans Alcools , onirique dans Corps et Biens , cosmique dans La Fabrique du Pré , riverain dans Fureur et Mystère , souterrain dans L’Arrière-Pays ) renvoyant aussi à l’espace textuel où ils se trouvent tous lorsqu’ils écrivent. Ecrire des poèmes est une façon particulière de répondre à un double souci épistémologique: celui de se connaître à la fois dans le monde et dans les mots. Gérard Gasarian est professeur de littérature française à Tufts University dans le Massachusetts (Etats-Unis). l a publié de nombreux articles sur la poétique (notamment dans Poétique ,Revue des sciences humaines, Critique et L’Année Baudelaire ) et est l’auteur de: Yves Bonnefoy. La poésie, la présence (1986); De loin tendrement. Étude sur Baudelaire (1996); André Breton. Une histoire d’eau (2006).

La rébellion des fils : le judaïsme dans la littérature latino-américaine contemporaine entre tradition et assimilation (Metz)

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La rébellion des fils: le judaïsme dans la littérature latino-américaine contemporaine entre tradition et assimiliation. Journée d’études organisée par le laboratoire Écritures EA3943 de Metz Jeudi 8 juin 2017 Ile du Saulcy - Université de Lorraine (site de Metz) Comité d’organisation : Edgardo Dobry (Université de Barcelone), Geneviève Fabry (Université de Louvain la Neuve), Valentina Litvan (Université de Lorraine) Dans le cadre d’une série d’activités ayant pour sujet le judaïsme et la littérature contemporaine, prévues par l’axe 3 du laboratoire Écritures de l’Université de Metz, cette première journée d’études sera consacrée à la littérature latino-américaine. Tout comme la mémoire et l’expérience historique sont intrinsèques à une communauté, l’imaginaire juif dans la littérature latino-américaine apparaît lié à la construction des canons nationaux. Aussi, cette journée d’études se propose d’adopter et d’adapter l’idée de «rébellion des fils» de Stéphane Mosès pour repenser en ce sens, la place du judaïsme dans la littérature latino-américaine. Si selon Mosès le refus de la tradition normative et des valeurs depuis l’Émancipation, eut comme conséquence une menace pesant sur la transmission (cf. L’ange de l’histoire ), il s’agira d’extrapoler et d’analyser ce double processusen Amérique latine, car nombreux sont les écrivains issus de familles juives qui permettent d’identifier un double mouvement, entre d’une part l’assimilation et la volonté d’être, avant tout, des écrivains argentins, chiliens, mexicains, cubains, etc., et d’autre part la pulsion – qu’elle soit consciente ou inconsciente – issue de cette origine juive qui, après être restée longtemps invisible, jaillit tout d’un coup à un moment précis de leur trajectoire littéraire. Ce double mouvement peut être successif: l’écrivain vivant d’abord cela comme emprisonnement et une contrainte, puis ensuite, comme une richesse à intégrer; mais ce double mouvement entre assimilation ou rébellion et tradition, peut aussi se manifester de façon simultanée, en parallèle, au travers de thèmes littéraires ou/et des dispositifs linguistiques divers. Cette première journée a précisément pour but de s’interroger à propos des différentes modalités du judaïsme dans l’œuvre et la trajectoire des écrivains latino-américains des XX e et XXI e siècles. Il sera question de la place du judaïsme dans la construction d’une œuvre et le parcours d’un auteur, mais également – et ceci en un sens plus large – de la place du judaïsme dans la construction du canon des littératures nationalesafin de comprendre dans quelle mesure et comment les différentes traditions s’entrecroisent et se transmettent dans et par la littérature. Des auteurs tels que Alejandra Pizarnik, Juan Gelman ou Marcelo Cohen en Argentine, Teresa Porzekanski ou Mauricio Rosencof en Uruguay, Margo Glantz au Mexique, José Kozer à Cuba ou Clarice Lispector au Brésil, pour ne citer que quelques noms représentatifs, contribuent de façon évidente à la construction des canons nationaux tout en participant à l’élaboration de ce qu’on pourrait identifier – il faudra pouvoir le démontrer– comme un imaginaire juif latino-américain. L’étude des différents éléments thématiques et linguistiques d’une œuvre ou d’un auteur devrait servir à étudier dans un sens plus large les modalités de cette articulation entre judaïsme et littérature en Amérique latine. Les langues de la journée seront l’espagnol et le français. Les propositions, d’environ 250 mots, en espagnol ou en français, sont à envoyer avant le 10 décembre en copie aux différents organisateurs: genevieve.fabry@uclouvain.be valentina.litvan@univ-lorraine.fr edobry@ub.edu

V. Anger, Sonate, que me veux-tu ? Pour penser une histoire du signe

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//www.fabula.org/actualites/documents/76370.jpgRéférence bibliographique : Violaine Anger, Sonate, que me veux-tu ? , Lyon, ENS Editions, coll. «Signes», 2016. EAN13 : 9782847888317. 25 euros L'ouvrage est diffusé sur la plateforme OpenEdition books : http://books.openedition.org/enseditions/ Comment signer sans représenter ? La musique instrumentale crée à l'orée du XIXe siècle un modèle qui influeensuite sur tous les arts, en particulier la peinture et la poésie. Le livre cherche à resituer les différentes familles de pensée qui ont abordé ce problème essentiel de l'histoire du signe. Présentation de l'éditeur : Avec les œuvres symphoniques de Mozart, Haydn, Beethoven, et plus largement, avec l'apparition de la musique instrumentale autonome, c'est la manière de concevoir la signification qui est bouleversée à la fin du XVIIIesiècle: il devient clair que les mots articulés du langage verbal n'ont pas le monopole de la pensée. De très nombreux débats ont alors éclos, pour tenter de penser ce nouveau rapport au sens. Il fallait aussi élaborer un discours qui rende compte des œuvres musicales et de leur force. Plutôt que de reprendre la question a priori et de manière non-historique, cet ouvrage propose de suivre les débats de l’époque et leurs enjeux: se dessinent alors des sensibilités différentes, selon les époques (entre le début du XIXesiècle et sa fin) et les lieux (France, Angleterre, Allemagne). On s’aperçoit bien vite que la réflexion sur la façon dont on signifie sans les mots précède les évolutions de la poésie et de la peinture au XIXesiècle; enfin, l’idée d’autonomie de l’œuvre accompagne la pensée politique. Bref, c’est aussi le moment de construire des conceptions de l’être humain fort différentes les unes des autres. Les mots de « poésie », de « pureté », de « dynamisme », de « sensation », de « forme », reçoivent des acceptions aussi différentes que celles de timbre, de bruit, d’harmonie, de justesse. Une histoire des théories du signe est donc aussi, en creux, une histoire des théories du langage. En fait, c’est l’idée même de ce qu’est une interprétation qui reçoit ainsi des sens bien différents. À l’orée du XXesiècle, les œuvres de Freud ou de Saussure découlent de ces débats autant que celles de Stravinsky ou de Schoenberg, de Mallarmé ou de Van Gogh. Suivre ces familles de pensée et les conceptions du sujet humain qui sont construites, c’est aussi situer les différents styles musicaux qui éclosent alors. La conscience de leurs enjeux épistémologiques enrichit l’expérience d’écoute; elle assoit la liberté de chaque auditeur, ouvrant un champ plus large à l’appréciation des œuvres dans leur singularité. Sommaire : 1. Introduction 2. L'abandon de la conception imitative de la musique 3. Les voies possibles 4. Qu'est-ce qu'une sensation sonore ? 5. Qu'est-ce qu'une pensée sonore ? 6. La question de l'autonomie et de la pureté du musical 7. La conception de l'interprète 8.Conclusion

O. Blinova (dir.), Zinaïda Guippius -Poésie et philosophie du genre

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//www.fabula.org/actualites/documents/76376.jpgOlgaBlinova (dir.), Zinaïda Guippius -Poésie et philosophie du genre Presses Universitaires de Strasbourg, coll. "Études orientales, slaves et néo-helléniques", 2016. 256 p. EAN9782868209221 24,00 EUR Présentation de l'éditeur : Dans la littérature la plus contemporaine, dans les œuvres les plus récentes – des pornographiques aux talentueuses – aucun auteur n'a encore enfreint ce rapport à la femme, universellement répandu, que définit Weininger: la femme est un objet de culte, de convoitise, de respect, de mépris ou de dégoût, bête ou divinité, quelque chose lié au sexe, « absolument autre » que l'homme, du simple fait qu'elle est toujours objet . Ces paroles, extraites de l'article « La bête-divinité – Sur la question du sexe » (1908), appartiennent à la poétesse Zinaïda Guippius (1869-1945), connue aussi dans l'histoire de la littérature russe sous le nom masculin d’Anton Kraïni. Première monographie collective en langue française consacrée à celle que l’on surnommait « la diablesse blanche », « la madone décadente » ou encore la « Sappho pétersbourgeoise », le présent volume interroge en profondeur la pensée et la vie de Zinaïda Guippius. En passant du concept de genre à sa théorie de l’amour, puis à son écriture poético-philosophique du genre et à sa posture face à ses contemporains pour laisser enfin la place à ses textes inédits, l’ouvrage restitue toute la richesse de son œuvre encore mal connue en France. Sommaire : Le concept de genre dans la pensée, la vie et l'œuvre de Zinaïda Guippius Kirsti Ekonen – Zinaïda Guippius, théoricienne du genre ; Olga Matich – Zinaïda Guippius et le genre : performativité, parodie et transfiguration du sexe. Sur l'amour Christa Ebert – L'idéal de l'amour chez Zinaïda Guippius ; Rosina Neginsky – La conception de l'amour chez Zinaïda Guippius et ses sources d’inspiration. L’écriture poético-philosophique du genre Olga Blinova – La création du sujet lyrique androgyne dans la poésie de Zinaïda Guippius ; Florence Corrado-Kazanski – La lumière dans la poésie de Zinaïda Guippius ; Irina Arzamastséva – Les trois âmes d’une lycéenne de province : pièce de Z. N. Guippius L’anneau vert. Zinaïda Guippius face à ses contemporains : le point de vue du genre Margarita Pavlova – Z. N. Guippius dans les journaux intimes de S. P. Kabloukov : le point de vue du genre ; Nikolaï Bogomolov – Mythes sur Guippius et mythes de Guippius : le point de vue du genre ; Olga Skonechnaya – Sexualité et art : Vladimir Nabokov et Zinaïda Guippius. Publications d’archives Deux nouvelles françaises de Zinaïda Guippius publiées par Olga Blinova : • Zinaïda Guippius, Les trois dames de cœur ,• Zinaïda Guippius, Erreur ;Margarita Pavlova – Postface. Un échange poétique entre Z. N. Guippius et P. S. Soloviova publié par Olga Blinova : • Polikséna Soloviova, Весенняя осень [Automne printanier], • Zinaïda Guippius, Ответ Овну [Réponse au Bélier ], • Polikséna Soloviova, Ответ Стрельцу [Réponse au Sagittaire] ; Olga Blinova – Postface.

Neuvième Art 2.0 : Profession bédélogue

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//www.fabula.org/actualites/documents/76377.jpgNeuvième Art 2.0 : Profession bédélogue Entretiens menés par Thierry Groensteen, octobre 2016. Les noms de ces spécialistes sont familiers à tous les amateurs de bande dessinée; leurs études, leurs ouvrages, leurs commentaires nous accompagnent depuis des décennies. Mais quelle fut l’origine de leur vocation? Quel a été leur parcours? Comment travaillent-ils? Neuvième Art leur a tendu son micro pour qu’ils se racontent... Entretien avec Patrick Gaumer: «un bon serviteur de la bande dessinée» Entretien avec Y ves Frémion: «un bénédictin athée»

Multitudes queer (Sherbrooke)

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Appel à contributions à un colloque 28-29 avril 2017, à Sherbrooke Les 1er et 2 avril derniers se tenait pour la première fois le colloque Multitudes queer . Étant donné le succès rencontré, nous proposons cette année une deuxième édition. Si les tenant·e·s du queer se sont d’abord appliqué·e·s à dénaturaliser les catégories de sexe/genre/désir, selon la formule de Butler ([1990] 2005), la dernière décennie voit émerger nombre de travaux proposant d’en étendre les possibilités théoriques : l’espace, la temporalité (Halberstam, 2005) et les catégories d’âge (Taylor, 2010; 2012; 2013), de même que l’enfance (Renold, 2005) ne sont que quelques exemples de sujets pouvant être saisis, problématisés et déconstruits à travers le prisme queer .Ce colloque s’intéressera au queer dans sa dimension générale et inclusive, c'est-à-dire « dans sa relation d’opposition à la norme » de même que dans son « désaccord avec le normal, le dominant, le légitime. » (Halperin, 2000 : 75) En ce sens, le comité est ouvert à toutes contributions porteuses d’une réflexion queer , peu importe la forme, qu’elle soit créative, interactive ou classique. Celles-ci pourront traiter des questions soulevées par cette approche, qu’elles relèvent de l’étude de représentations littéraires, artistiques ou médiatiques, ou encore de l’étude de mouvements, collectifs militants ou de réalités empiriques. Voici une liste, non exhaustive, de thèmes qui pourraient être abordés : · Hétéronormativité · Identités de sexe/genre/désir · Subjectivités queer · Autodétermination · Luttes · Spectre des sexualités · Cisnormativité · Capacitisme · Race · Classe · Intersectionnalité · Âge · Enfance(s) et jeunesse(s) · Corps · Temporalité · Espace · Safe-space · Parentalité · Partenariats amoureux · Performances · Échec ( failure )· Esthétiques et pratiques queer Les propositions ( maximum de 300 mots ) doivent être envoyées au plus tard le vendredi 8 janvier 2016 accompagnées de vos coordonnées et de votre affiliation à l’adresse suivante : colloquemultitudesqueer@gmail.com Responsables du colloque : Marie-Dominique Duval (Université de Sherbrooke) Catherine Dussault Frenette (Université de Sherbrooke) Guillaume Girard (Université de Sherbrooke)

LaRue : architecture, sociabilité, cultures (Paris)

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UNIVERSITÉ PARIS NANTERRE Colloque international «La Rue : architecture, sociabilité, cultures» Nanterre­-Université,jeudi 1 er et vendredi 2 décembre 2016 Amphithéâtre Max-Weber Jeudi 1 er décembre 2016 8h45 – Accueil, allocution d'ouverture Présidence: Marc PERELMAN (Université Paris Nanterre) 9h – Laurence MALL (Université de l’Illinois, États-Unis) «Penser dans la rue: le Tableau de Paris de L. S. Mercier» 9h30 – Sophie LEFAY (Université d’Orléans) «Noms de rues: Paris au xviii e siècle» 10h – Discussion 10h30 – Jean-Michel GOUVARD (Université Bordeaux-Montaigne) «Les rues dans “Le Spleen de Paris”: entre poétique et représentations culturelles» 11h – Éric HAZAN (écrivain, éditeur) «Balzac et la rue parisienne» 11h30 – Frédérique VILLEMUR (École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier) «Un regard au balcon: Caillebotte, la rue vue d’en-haut» 12h – Discussion Repas 14h30 – Émilie PITON-FOUCAULT (Université Rennes 2) « Un Zola tiraillé face aux rues: Fascination pour l’architecture abstraite / disparition de la vie de quartiers» 15h – Henrik REEH (Université de Copenhague) « Rues, barricades, Walter Benjamin» 15h30 – Discussion 16h – Maurice GARDEN (École Normale Supérieure, Cachan), Jean-Luc PIGNOL (École Normale Supérieure, Lyon) « Habitats et habitants dans quelques rues de Paris» 16h30 – Pascale RODTS-ROUGÉ (Université du Littoral) «Réda, quo vadis?» 17h – Élise WIENER (EHESS, Paris) «Un labyrinthe du vide: la ville-mémoire de Patrick Modiano» 17h30 – Discussion 18h – Cocktail Vendredi 2 décembre 2016 Présidence: Pierre HYPPOLITE (Université Paris Nanterre) 9h – Jean-Luc BAYARD (École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne) «La rue d’Edmond Jabès, dans la transparence du livre» 9h30 – François BERQUIN (Université du Littoral) « Chanteur des rues ( Chaillou)» 10h – Discussion 10h30 – Jean-Noël BLANC (sociologue, écrivain) «La rue comme roman» 11h – Luca MERLINI (École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Malaquais) « Lorsque les dedans deviennent des dehors » 11h30 – Thomas CLERC (Université Paris Nanterre) « Vue en coupe d’une rue » 12h – Discussion Buffet 14h – Jean-Bernard VRAY (Université de Saint-Étienne) « Jean-Noël Blanc : la rue entre essais et récits » 14h30 – Myriam BOUCHARENC (Université Paris Nanterre) «“Le spectacle est dans la rue” : Paris, théâtre de la publicité 1930» 15h – Alain MILON (Université Paris Nanterre) «La rue et ses expressions illicites: tag, graff, pochoir, ombre portée, détournement d’affiche, graffiti…)» 15h30 – Discussion Pause 16h – Caroline ZIOLKO (Université de Montréal, chercheuse indépendante) « Paris-New York La rue: image photographique et propos pluriel » 16h30 – Gaëlle THÉVAL (Université de Paris 3-Sorbonne Nouvelle) «De la topographie sonore à la poétique de circulation: présences de la rue dans la poésie de Bernard Heidsieck» 17h – Richard SENNETT (New York University, London School of Economics) «La ville ouverte» 17h30 – Discussion 18h Clôture du colloque: Pierre HYPPOLITE, MARC PERELMAN Le colloque est organisé par l’ANR LITTéPUB de l’équipe d’accueil du Centre des Sciences des Littératures en Langue française (CSLF, EA1586)et par l’équipe d’accueilHistoire des Arts et des Représentations (HAR, EA4414).La librairie Volume sera présente avec un stand durant le colloque. Entrée libre.

Annales de Géographie n° 709-710, «Géographie et fiction : au-delà du réalisme »

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Annales de Géographie , n° 709-710, «Géographie et fiction : au-delà du réalisme », dir. Henri Desbois, Philippe Gervais-Lambony, Alain Musset,2016. ISBN :9782200930226 Henri Desbois,Philippe Gervais-Lambony,Alain Musset Géographie: la fiction «au cœur» Fabienne Cavaillé Que peut la fiction pour la géographie? Les apports de la littérature de jeunesse dans les apprentissages Jean-Baptiste Bing Aperçu sur la genèse d'une chôra : Libertalia et la Lémurie, de la littérature au mythe Nadège Mariotti Le paysage minier et sidérurgique dans les films de fictionfrançais: lieu de mémoire des représentations sociales Gabrielle Saumon Du personnage du cow-boy solitaire à celui du pêcheur à la mouche: la fiction au fondement de la mutation territoriale de l'ouest du Montana? Estelle Sohier Ré-imaginer la Méditerranée avec l'Odyssée, la carte et la photographie. Victor Bérard, un géographe sur les traces d'Ulysse Anna Madoeuf,Delphine Pagès-El Karoui LeCaire en 2015 et en 2023: deux dystopies anticipatrices? Les avenirs funestes de la capitale égyptienne dans Tower of Dreams et Utopia Marie-Laure Poulot Jeu de façonnements d'un haut lieu entre récits littéraires et fabrique de la ville: la Main à Montréal Muriel Rosemberg Spatialité du déracinement dans La Petite Fille de Monsieur Linh , de Philippe Claudel https://www.cairn.info/revue-annales-de-geographie.htm

Reading Louis-Ferdinand Céline Today

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Reading Louis-Ferdinand Céline Today. Two-Day Master Class and Workshop with Greg Hainge PhD School at the Faculty of Humanities at University of Copenhagen 18-19 janvier 2017 The French writer Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) is one of the most read and highly regarded authors in 20th century French literature. But he is also one of the most controversial because of his ardent anti-Semitism. After the publication of four violent pamphlets in the interwar period, Céline was forced to flee from the advancing Allied armies in the summer of 1944. He spent six years in Denmark before he could return to France. Though his oeuvre continues to be widely read and discussed in his home country, the work on Céline in a Danish academic context remains scarce, and even though excellent scholars continue to read and teach Céline, the area of interest is more often than not narrowed down to his first two novels from the 1930’s. This workshop will take up this challenge and ask what ways a scientific approach to Céline could follow today. At the same time, we will try to broaden the scope and admit his later literary production as object of literary research. As it turns out, Céline remains highly relevant to some of the most fruitful research fields today such as posthumanism, affect theory, witness literature, studies in place, space, cartography, geography, and many more. Through papers and discussions, we will investigate and map out the Célinian landscape in 2016, and in so doing, hopefully kick-start an academic reception of Céline in Denmark. Excellent papers might also be considered for an anthology on Céline that the organizers are currently preparing. Associate Professor Dr Greg Hainge from the University of Queensland, Australia, will participate as lecturer and discussant. Greg Hainge has published extensively on Céline and serves as a member of the Société des etudes céliniennes in Paris (The Society for Célinian Studies). Participants are in no way required to be experts on Céline though the papers should of course be related to the author. We invite all PhD students interested in or working on topics such as (but in no way limited to) French literature, literary genre, modernism, art and literature, linguistics, literary style, posthumanism, witness literature, theory of translation, affect theory, voice and tone, literature and politics, censorship, anti-Semitism, space, place, geography, cartography, war and literature, nostalgia, autobiography, autofiction, literature and history, topology and literature .The course will be conducted in English. ECTS: 1.5 forparticipation, 3 forparticipation with paper. Time: 9:00 AM to 4:00 PM. Max. number of participants: 20 in total. Max. number of paper presentations: 12. Preparation: Participants are expected to read the course material circulated beforehand. Please hand in your abstract of max. 250 words for your paper presentation no later than December 16th, 2016 to phdschool@hum.ku.dk .Registration: Please register via the link in the box on the right on the website no later than December 1st, 2016 .Course organizer: If you have any questions about the course, please contact Troels Hughes Hansen, zxp794@hum.ku.dk .

Danses minoritaires, danses des minorités

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Séminaire doctoral "PRAXIS ET ESTHÉTIQUE DES ARTS" Organisée par Aurore Heidelberger « Danses minoritaires, danses des minorités» 13 janvier 2017,Université d'Artois, EA 4028 Textes et Cultures Appel à contribution Ce séminaires'inscrit dans la continuité d'autres manifestations organisées par l'équipe d'accueil Textes et Cultures EA 4028 de l'Université d'Artois, questionnant le matériau chorégraphique, notamment le colloque organisé en 2014 consacré à l’œuvre d’Alain Platel («Alain Platel»), les séminaires interdisciplinaires «danse et enfance», «Corps mouvants, corps en mouvement: danse et animation» en 2015. Citons également le colloque « Le tango, de Carlos Gardel a Astor Piazzolla : cent années mythiques de créations », qui se tiendra hors les murs les 18 et 19 mai 2017 à la maison des Amériques (Paris). Les appellations de danse minoritaire et danse des minorités posent question et propulsent notre réflexion dans le champ du politique. En considérant les danses populaires, les danses d’apparat ou autres danses sociales comme relevant des formes d’expression minoritaires, c’est les exclure d’une praxis chorégraphique savante. Il s’agira de réévaluer la diversité des gestes dansés dépréciés par une culture dominante, occidentale, qui hiérarchise les danses selon leurs origines et leur degré d’institutionnalisation, bien souvent perçu comme gageure d’une qualité esthétique. On replacera ces danses dans leur contexte social et politique d’origine, afin d’en apprécier toute leur complexité, prenant en compte leur valeur esthétique et au-delà leur pouvoir de subversion. En plaçant le corps au centre de leurs revendications, ces cultures de la marge, celles des exclus, parviennent à imposer leur discours contestataire avec force. On pensera notamment aux visions d’un corps érotisé véhiculé entre-autre par le cinéma égyptien des années 40 et 50, mettant à l’honneur les danseuses du ventre et leur gestuelle éminemment suggestive(relecture contemporaine proposée par Radhouane El Meddeb, Au temps où les arabes dansaient) ; mais aussi à la sensualité tapageuse instaurée par le voguing qui se heurte aux fantasmes de l’hétéronormativité(réappropriation et détournement opérés par Trajal Harrell Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church ). Le folklore colombien n’est pas en reste, la Tambora danse de la plèbe dérange par son indécence, parade amoureuse qui met en valeur le corps masculin. Que dire du Strip-tease? Du burlesque, numéro satyrique qui fait montre d’une certaine distance avec la pratique de la mise à nu jusqu’à celui pratiqué dans les boîtes de nuit, des plus recommandables au plus controversées, où la pratique de la danse n’est qu’un prétexte à l’effeuillage flirtant avec la prostitution du corps. La contestation inclut également les démarches qui bousculent l’ordre social, en s’affranchissant par exemple de l’espace circonscrit et protégé du studio, pour s’exposer dans l’espace urbain. La rue, lieu des manifestations, devient alors espace de jeu chorégraphique et confère une visibilité immédiate aux danseurs de Hip-hop. On songera à toutes les formes de danses urbaines, des plus violentes comme le Krump au plus festives comme le Sound System. Nous n’excluons pas de notre corpus d’analyse, les danses issues des cultures dites folkloriques, du folklore slave, en passant par les danses estampillées comme latines ou tropicales. En quoi, ces dénominations sont-elles artificielles? Pourquoi relèvent-elles d’un exotisme fabriqué qui les cantonne à un rôle décoratif et les dépossède en quelque sorte de toute potentialité subversive, tant sur le plan politique qu’esthétique? Comment ces danses marginales investissent-elles la scène chorégraphique contemporaine? Quels en sont les enjeux? Quelles circulations entre ces deux formes d’expression sont repérables. D’une démarche de réappropriation ou de reconnaissance à une récupération. Une présence discrète des danses minoritaires au sein des œuvres savantes est notable bien avant l’engouement des chorégraphes contemporains pour ces formes d’expression. En effet, les danses folkloriques ou de caractère viennent ponctuer les ballets classiques, signe d’exotisme et de sensualité. Le ballet romantique affectionne tout particulièrement les pas issus du folklore espagnol auquel est associée la notion de sulfure. Il faudra attendre les pièces de Kurt Jooss pour qu’une conscience politique motive ces emprunts, il révèle avec Grosstadt (1932) le rôle de diviseur social que remplissent les danses de bal, en opposant le charleston au bal musette. Le recours aux danses minoritaires permet aux chorégraphes contemporains d’enrichir leur répertoire. Le frottement, le tissage ou l’entrechoquement conduisent à une régénérescence du matériau chorégraphique. On pensera au travail d’entremêlement stylistique mené notamment par les chorégraphes Hervieu-Montalvo. Les chorégraphes contemporains offrent un éclairage nouveau à des pratiques relevant parfois du populaire, à l’instar de Cécilia Bengoléa et François Chaignaud, qui s’empare du twerk. Un artiste comme Trajal Harrell se plait quant à lui, à confronter des savoirs faire et des approches du geste dansé radicalement différents, dans son projet polymorphe Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church , propulsant ainsi les danses issues des minorités dans une autre sphère. La reconnaissance des danses urbaines par le milieu chorégraphique contemporain ou avant-gardiste peut également être à l’initiative de chorégraphes issus de ces pratiques. En effet, des chorégraphes comme Anne N’Guyen ou Mourad Merzouki développent une pratique scénique à mi-chemin entre le hip-hop et une esthétique et une dramaturgie propre à la danse contemporaine. Cependant, cet intérêt grandissant pour les danses de la marge n’est-il pas à comprendre comme une entreprise de récupération et comme un vulgaire phénomène de mode? Comment certaines danses par leur institutionnalisation ne perdent-elles pas leur saveur première? Par exemple, en s’occidentalisant, certaines danses latines se trouvent dépossédées de leur pouvoir de subversion et de leurs qualités premières. Plusieurs axes peuvent être ainsi envisagés:Les danses minoritaires comme quintessence d’une culture savante et avant-gardisteExotisme latino entre latinité et négritudeLes danses de bal comme indicateur ou diviseur socialPrésence des danses folkloriques dans le ballet classiqueLa danse comme expression des minoritésRécupération du hip-hop par les institutionsInstitutionnalisationTissage chorégraphique Corpus indicatif:VoguingHip-hopSalsaTangoRumbaKuduroSound-systemDanses de balStrip-teaseDanses folkloriquesDanielle LebrunTrajal HarrellCie VlovajobKarine SaportaGeisha FontaineLouis ZieglerRadhouane El MeddebOlivier DuboisPierre RigalAnne N’GuyenMourad Merzouki Les propositions (1500 signes, espaces compris) comporteront un titre et un résumé ainsi que des mots-clés. Elles préféreront une approche monographique. Elles préciseront la rubrique choisie et seront accompagnées d'une brève bio-bibliographie de l'auteur. Elles devront parvenir en format Word et PDF par courrier électronique à Aurore Heidelberger ( aurore.heidel@gmail.com ) avant le 2 décembre . Réponse aux auteurs: le 10 décembre.

Le vocabulaire des collectionneurs

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Le vocabulaire des collectionneurs Programme des journées d'études Vendredi 4 novembre 2016 (MMSH, amphithéâ tre) 14h30 : accueil des participants 14h45 : Ouverture [Sabine Luciani, Univ. Aix-Marseille, directrice de l’École doctorale «Espace, Cultures, Sociétés» (ED355)] Présidence de séance: Gaëlle Viard (Univ. Aix-Marseille, TDMAM) 15h00 : Pedro Duarte (Univ. Aix-Marseille, TDMAM) et Florence Le Bars-Tosi (ArScAn): Introduction 15h30 : Renaud Robert(Université Bordeaux Montaigne): Sur les emplois de intellegere dans la langue des collectionneurs 16h00 : pause 16h15 : Evelyne Prioux(CNRS- équipe ESPRI): Les désignations des opera nobilia 16h45 : Pedro Duarte (TDMAM): Approche linguistique des «titres» latins de sculptures et de peintures célèbres. 17h15 : discussions *** Samedi 5 novembre 2016 (MMSH, salle G. Duby) Présidence de séance: Pedro Duarte (Univ. Aix-Marseille, TDMAM) 10h00 : Italo Iasiello (Naples, Univ. Federico II): La formazione del vocabolario: ipotesi antiquarie e descrizioni inventoriali a Napoli fra ’500 e ’600. 10h30 : Florence Le Bars-Tosi (ArScAn): La tentative de Panofka. 11h00 : pause 11h15 : Louise Detrez(Cité de la Céramique, Sèvres): Le lexique céramique forgé par Alexandre Brongniart à Sèvres : une approche originale du répertoire formel antique. 11h45 : Anne-Violaine Szabados(CNRS, équipe LIMC): D’un mot à l’autre: définir – relier – aligner des concepts. 12h15 : discussions. NB : pour la journée de samedi, pri è re de s ’ inscrire pour assister à la journée: pedro.duarte@univ-amu.fr (prière d’indiquer en objet: «Journée d’études»). L’inscription est gratuite mais obligatoire pour pouvoir entrer dans la MMSH.

Métaphore & Traduction

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Colloque International La Métaphore et la Traduction Université de Toulon 1-2 juin 2017 En collaboration avec l'Université de Montréal, Canada Comité d'Organisation Richard Trim, Université de Toulon, France Sylvie Vandaele, Université de Montréal, Canada Comité Scientifique Isabelle Collombat, Université Laval, Québec; Université de Paris 3 (ESIT), France Michèle Monte, Université de Toulon, France Dairine O’Kelly, Université de Toulon, France Richard Trim, Université de Toulon, France Sylvie Vandaele, Université de Montréal, Canada Conférences plénières Isabelle Collombat, Université Laval, Québec; Université de Paris 3 (ESIT), France Michele Prandi, Université de Gênes, Italie Appel à Communications Le laboratoire de recherches Babel de l’Université de Toulon, France, a le plaisir d’annoncer la tenue d'un colloque international sur La Métaphore et la Traduction en collaboration avec l’Université de Montréal, Canada, qui aura lieu à Toulon les 1er et 2 juin 2017 (voir lien). Le colloque accueille des propositions de communications qui explorent la façon dont une métaphore peut être transposée d'une langue à une autre ou d'un système sémiotique à un autre (par exemple, du littéraire au cinématographique). La métaphore pourra être envisagée au niveau de la langue (métaphore figée, phraséologie), du style (métaphore vive) ou des domaines conceptuels (métaphore cognitive). Elle pourra être étudiée à l'échelle d'un texte, d'un auteur, d'un domaine d'activité, voire d'une culture. Les corpus pourront être constitués de textes littéraires, de discours politiques, de terminologie technique, d'innovations récentes dans les médias ou dans les réseaux sociaux, ainsi que des discussions sur les théories de la diffusion des idées d'une langue à l'autre par le biais de la métaphore. La métaphore a été étudiée sur les plans de la stylistique, de la rhétorique et de l'analyse de discours, et du point de vue linguistique, en sémantique, morphologie et syntaxe, ainsi qu'en traductologie. L'envisager sous l'angle de la traduction permettra, nous l'espérons, de renouveler les approches dans ces différents domaines. Les deux langues de travail seront le français et l'anglais et toute combinaison de traduction entre des langues européennes est la bienvenue. Le Comité d'Organisation a l'intention de publier les communications. Les détails relatifs aux inscriptions et au programme seront publiés sur le site du colloque à une date ultérieure. Votre proposition de communication de 300 mots maximum (sans bibliographie), ainsi que votre statut et votre affectation, sont à envoyer avant le 31 décembre 2016 à l'adresse suivante: metrad@univ-tln.fr

Le passé colonial belge au prisme des productions littéraires et artistiques contemporaines, 2000-2015 (Bruxelles)

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Le passé colonial belge au prisme des productions artistiques contemporaines (2000-2015) Organisation: Université libre de Bruxelles, Université catholique de Louvain, Université de Lubumbashi Lieu du colloque: Université libre de Bruxelles Date: jeudi 30 et vendredi 31 mars 2017 Les spectres du colonialisme européen et de ses injustices, comme l’indique l’historien de l’art T. J. Demos [1] , restent emprisonnés dans une amnésie profonde. Le passé colonial belge refait parfois surface dans l’espace public, mais force est de constater que ce n’est que sporadiquement, et rarement pour établir des liens avec les formes d’exploitation contemporaines. Les contestations et polémiques qu’ont suscitées, en 2015, la volonté de la Ville de Bruxelles de célébrer l’anniversaire de l’intronisation de Léopold II ou le refus répété (une fois de plus en 2016) de la commune d’Ixelles de créer une place Lumumba sont des événements certes relayés par la presse, mais qui ne font pas (encore) l’objet d’un débat sociétal de fond, pourtant souhaité vivement par une partie de la population ainsi que par les associations citoyennes. Dans un article récent [2] , l’historien Idesbald Goddeeris tente d’expliquer cette «spécificité belge» quant à la gestion du passé colonial en soutenant que depuis le tournant du xxi e siècle, la Belgique se serait trouvé un «compromis confortable» qui consiste à «reconnaître les erreurs du passé» tout en «peignant un portrait globalement positif des colonisateurs idéalistes». Toute critique du passé colonial se voit ainsi disqualifiée par la classe politique qui continue de focaliser son attention et de concentrer son énergie sur la crise identitaire du plat pays. La société belge actuelle souffrirait ainsi d’un «impensé colonial», qui se manifeste aussi par un manque de transmission de l’histoire coloniale au sein du système éducatif. Or, l’anthropologue Jacinthe Mazzocchetti estime qu’«en restant dans le non-dit, sans prendre la peine de creuser la question coloniale et postcoloniale», on laisse la place à un «racisme ordinaire tellement ancré qu’il en devient inconscient» [3] .Si les politiques semblent se soucier peu du débat public quand il touche à la colonisation, refusant ainsi d’établir le lien entre cette question et les conditions d’un «vivre ensemble» satisfaisant, les artistes, quant à eux, se sont saisis du passé colonial pour en faire le matériau de leur création. La publication toute récente du livre collectif Créer en postcolonie: Voix et dissidences belgo-congolaises 2010-2015 a été l’occasion, pour les responsables de l’édition (Demart et Abrassard, éds), de mettre en avant la profusion des créations qui traitent, explicitement ou implicitement, de la question (post-)coloniale. Dans Return to the Postcolony: Specters of Colonialism in Contemporary Art [4] , T. J. Demos envisage toute une série d’artistes comme des « conjurers of the “spectral” », des prestidigitateurs du spectral, qui, en revisitant le temps colonial de leurs parents et grands-parents, ouvrent, grâce à de nouvelles configurations expérimentales, les possibilités artistiques à l’affect, à l’imagination, à un autre type de «vérité» tout en investiguant les formes contemporaines du néo-colonialisme. Nombreux sont les artistes de l’extrême contemporain qui s’emparent du passé colonial belge. Ils et elles sont d’origines diverses et ont des parcours de vie souvent internationaux. Leurs œuvres, romans (Fiston Mwanza Mujila, Marcel-Sylvain Godfroid, In Koli Jean Bofane, Eric Vuillard, José Tshisungu wa Tshisungu, Wilfried N’Sondé, Clémentine Faïk-Nzuji), nouvelles (Joëlle Sambi, Parole Mbengama, Freddy Kabeya, Monique Mbenga Phoba, Bisbish Mumbu, Richard Ali), poésie (Kalvin Soiresse, Laurent Demoulin), romans graphiques et bandes dessinées (Barly Baruti & Christophe Cassiau-Haurie, Jean-Philippe Stassen & Sylvain Venayre, Maryse et François Charles & Frédéric Bihel, Stéphane Miquel & Loïc Godart, Tom Tirabosco & Christian Perrissin, Nicolas Pitz, Hermann & Yves H.), pièces de théâtre (David Van Reybrouck), courts ou longs-métrages relevant de la fiction ou du documentaire (Monique Mbeka Phoba, Sven Augustijnen, Marie-Anne Thunissen, Nathalie Borgers), photographies (Kiripi Katembo, Sammy Baloji, Vincent Meessen), musique (Badi, Baloji, Pitcho), peintures (Mufuki Mukuna, Chéri Chérin, Sammy Baloji), et bien d’autres, relèvent le plus souvent de pratiques intergénériques, intermédiales et interdisciplinaires, qui reflètent leur démarche qui consiste à la fois à défier les images médiatiques et à croiser les mémoires. C’est ce corpus mixte et hybride à bien des égards que nous proposons d’examiner selon les axes de réflexion suivants: (1) Quels sont les dispositifs narratifs et les procédés techniques/technologiques utilisés pour donner forme et sens au passé colonial? Quels sont les thématiques, motifs et topoï récurrents ou occultés? Quels contenus, émotifs, critiques et éthiques, sont véhiculés par la mise en forme, en scène, en images, en sons et en mots de ce matériau historique? Quels détournements de l’histoire sont éventuellement opérés dans les œuvres et comment ceux-ci peuvent-ils s’expliquer par son économie interne? (2) Mertens, Goedertier, Goddeeris & Brabanter [5] montrent, dans leur étude, comment le hip hop congolais en Belgique met en avant le caractère non achevé du présent plutôt qu’une logique de révolte contre un passé dont le sens serait clos. Dès lors, quel lien les œuvres artistiques tissent-elles avec la situation présente? Dans quelle mesure ces relectures créatives du passé colonial permettent-elles de mettre en avant la récurrence, la persistance, ou le maintien sous d’autres formes, de mécanismes de domination et d’exploitation dans un monde désormais globalisé? (3) Du point de vue pratique de la transmission générationnelle, comment ces productions artistiques peuvent-elles être exploitées pour enseigner, voire enseigner «autrement», l’histoire des colonisations et les formes particulières qu’elle a revêtues au Congo? Quelle distance critique offrent-elles par rapport aux discours officiels? Quelles réflexions épistémologiques suscitent-elles relativement au travail qu’effectuent les historiens? (4) L’on s’interrogera sur ce que ces productions artistiques nous permettent de comprendre des mécanismes mémoriels, tant individuels que collectifs: de quels phénomènes d’occultation, de sélection, de re-construction (enjolivement ou altération) sont-ils les témoignages? Entre l’individuel et le collectif, que dire de la mémoire familiale, de ses silences, tabous ou clichés? Dans une société qui accorde de plus en plus de place à la mémoire et au «devoir de mémoire», quelle part et quel type d’oubli (Weinrich, Ricœur, Kipman) est néanmoins nécessaire pour reconfigurer l’avenir? Les mémoires coloniales sont-elles condamnées à être rivales ou est-il possible de les faire dialoguer afin qu’elles deviennent le socle d’une «intimité historique» (Phoba) entre les peuples? Qu’y aurait-il à y gagner? (5) En partant d’une approche plus sociologique, telle que celle des «champs» bourdieusiens, l’on se demandera de quelle manière les discours artistiques de l’extrême contemporain se positionnent (lien de rupture, de continuité) non seulement par rapport aux discours qui les ont précédés (notamment, la littérature congolaise des années 80 et suivantes, alors en pleine floraison), mais aussi par rapport à des discours contemporains concurrents (la presse, par exemple). Comment évoluent les narrations coloniales? Quelles sont les raisons et mécanismes de ces évolutions? Quelles «rivalités» discursives, mémorielles, et institutionnelles sont à l’œuvre, en RDC comme en Belgique? Comment certains récits finissent-ils par être dominants ou marginaux, par rapport à quels groupes d’acteurs et à quel moment donné? Comment des perspectives provenant hors de la Belgique sont-elles susceptibles de créer de nouvelles synergies et/ou débats? (6) Dans une perspective plus théorique, l’on se demandera s’il existe un «régime d’historicité», soit un «mode d’articulation des trois catégories du passé, du présent et du futur » (Hartog), propre à une communauté que l’on nommerait «postcolonie» belgo-congolaise, sachant que le terme «postcolonie» serait compris comme «société récemment sortie de l’expérience que fut la colonisation» (Mbembe), incluant dès lors la société ayant subi le joug colonial tout comme celle qui l’a imposé. En d’autres termes, la question serait de savoir comment des êtres humains, héritiers de l’expérience de la colonisation, se saisissent du médium artistique et du mode narratif pour mettre en scène leur rapport à l’histoire (coloniale) et, plus généralement, au temps (passé, présent et futur). Est-il possible, comme les travaux de Dominic Thomas [6] le font dans le champ littéraire afro-français, de cerner et caractériser un «patrimoine en partage» [7] (Mangeon & Grenouillet), de proposer une relecture de l’histoire artistique, culturelle, politique, sur base des relations qui se sont créées entre la Belgique et le Congo, entre la Belgique et l’ensemble de ses colonies? Ces pistes de réflexion ne sont pas exhaustives et les organisateurs restent ouverts à toute proposition en lien avec le propos. Dans l’optique d’une compréhension plus générale du fait colonial belge et de ses suites, toute communication portant sur l’expérience coloniale belge au Congo et/ou au Ruanda-Urundi sera la bienvenue. Par ailleurs, le comité scientifique sera réceptif aux communications relevant d’autres expériences coloniales et ce, en vue de discussions comparatives. Langues des interventions français – néerlandais – anglais Publication Sur base des interventions au colloque, une série d’articles sera sélectionnée pour constituer un dossier spécial que nous soumettrons à la Revue Belge de Philologie et d’Histoire (évaluée A1 dans les classements ISI / Thompson). Tous les articles seront soumis à une double évaluation aveugle, conformément à la procédure de la revue. Aspects pratiques Aucun frais d’inscription n’est requis. Aucune prise en charge des frais de transport et logement ne sera proposée. Moyennant l’obtention des subsides auxquels nous avons postulé, les organisateurs du colloque assureront les dépenses pour les deux repas de midi et le repas du jeudi soir. Les propositions de communication (300 mots), qui préciseront notamment la problématique abordée, devront être envoyées pour le 30 novembre au plus tard conjointement à Sabrina Parent ( sabrina.parent@ulb.ac.be) et à Véronique Bragard ( veronique.bragard@uclouvain.be) . La pertinence des propositions de communication sera évaluée par le comité scientifique. Comité organisateur Sabrina Parent, Université libre de Bruxelles Véronique Bragard, Université catholique de Louvain Maurice Amuri, Université de Lubumbashi Comité scientifique Maurice Amuri, Université de Lubumbashi Véronique Bragard, Université catholique de Louvain Bambi Ceuppens, Musée Royal de l’Afrique centrale Pierre Halen, Université de Lorraine, Metz Bénédicte Ledent, Université de Liège Maëline Le Lay, Université de Bordeaux Xavier Luffin, Université libre de Bruxelles Anthony Mangeon, Université de Strasbourg Sabrina Parent, Université libre de Bruxelles [1] Return to the Postcolony: Spectres of Colonialism in Contemporary Art , Berlin, SternbergPress, 2013. [2] Goddeeris, I.(2015).«Postcolonial Belgium: the Memory of the Congo», Interventions: International Journal of Postcolonial Studies ,17(3),2015, 434-451. [3] Les propos de l’anthropologue sont rapportés dans l’article d’Elodie Blogie: «La Révolte des jeunes Belges de la diaspora africaine», Le Soir , 7 octobre 2016, accessible en ligne pour les abonnés: http://plus.lesoir.be/62912/article/2016-10-07/la-revolte-des-jeunes-belges-de-la-diaspora-africaine , consulté le 10 octobre 2016. [4] Op. cit .[5] «A New Floor for the Silenced? Congolese Hip Hop in Belgium», Social transformations: Journal of the Global South , 1(1), 2013, 87-113. [6] Voir, par exemple: Black France: Colonialism, Immigration, and Transnationalism ,Indiana University Press,2007; Africa and France: Postcolonial Cultures, Migration, and Racism , Indiana University Press, 2013 et Noirs d’encre. Colonialisme, immigration et identité au cœur de la littérature afro-française , Paris, Editions La Découverte, 2013. [7] Corinne Grenouillet et Anthony Mangeon organisent du 11 au 13 avril 2017 à l’Université de Strasbourg un colloque ayant pour thème «La relation franco-africaine, une nouvelle histoire politique et littéraire (1975-2015)». Il faut aussi souligner l’initiative de Pierre Halen et Maëline Le Lay, dans le cadre du projet «Congo: récits, littératures, images», de réaliser une histoire littéraire/culturelle «élargie» de la RDC.

D. Gasiglia-Laster, Paris Prévert

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//www.fabula.org/actualites/documents/76382.gifDanièle Gasiglia-Laster, Paris Prévert Gallimard, 2016. EAN13 : 9782070179954. L'oeuvre de Jacques Prévert est intimement liée à la ville de Paris. Dès son plus jeune âge, le poète parcourt les rues du 6e arrondissement et joue dans le jardin du Luxembourg jusqu'à ce que ferment les grilles. Il accompagne son père dans les coulisses des théâtres, fréquente les cafés de Montparnasse et de Saint-Germain-des Près. Ses errances dans Paris font naître en lui une révolte et un engagement sincère contre la misère. Il rencontre les Surréalistes avec lesquels il fait un bout de chemin, devient le principal auteur d'une troupe de théâtre "Le Groupe Octobre" qui soutient les travailleurs dans leurs grèves et leurs révoltes, devient un des scénaristes les plus doués de sa génération et le poète le plus populaire de son siècle. Paris nourrit son imaginaire et occupe une part importante dans ses livres, ses collages et ses scénarios. Le livre, de 287 pages, propose quantité de documents iconographiques dont beaucoup d'inédits. Il a été conçu en collaboration avec "Fatras / Succession Jacques Prévert". Sommaire : Le Paris de Prévert en quelques lieux (plan) Le Paris de l'enfance (1907-1912) De la rue du Vieux Colombier au Bon Marché : l'adolescence (1912-1919) Le Paris des Surréalistes (1922-1927) Paris sur les écrans et sur scène avec le groupe Octobre (1928-1939) Paris sous l'Occupation (1943-1944) Le Paris de l'après-guerre (1945-1948) Le retour à Paris (1949-1954) Du jardin du Luxembourg au Moulin-Rouge (1954-1956) Des bords de la Seine au coeur de Paris (1957-1966) Paris vert et rouge (1967-1977) Poèmes de Jacques Prévert Table des illustrations

Ecriture de soi, invention de soi dans les littératures française et d'expression française contemporaines (Tunis)

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1 ère journée Jeudi 10 novembre 2016 Faculté des Sciences Humaines et Sociales : Salle Mahmoud MESSAADI 9h00: Accueil des participants 9h30: Allocution de Monsieur le Président de l’Université de Tunis 9h 40 : Allocution de Madame la Doyenne de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis 9h50: Allocution de Monsieur le Directeur du Département de Français 10H00: Ouverture du colloque par Claude BURGELIN (Université Lumière Lyon 2) : « “Il faudrait dire je . Il voudrait dire je” (Georges Perec) – Les exigences éthiques de l’écriture narrative aujourd’hui» Pause-café Séance 1 : Le moi dans les écrits autobiographiques et fictionnels Séance présidée par Sonia ZLITNI FITOURI (Université de Tunis) 10h45 : Nejiba RGAÏEG (Université de Sousse) : «Des constellations autobiographiques et de leur nécessité pour la réinvention de soi dans l’œuvre d’Assia Djebar» 11h10: Ouattara SIRIKI (Université Félix Houphouët-Boigny) : «Entre écriture de et du soi. Vers une nouvelle conception de la fiction de soi chez Georges Perec» 11h35: Sana ABROUG (Université Toulouse – Jean Jaurès ) : «Le passé familial entre lyrisme et ruse littéraire» 12h00: Miki OKUBO (Université Paris 8) : « Hervé Guibert, Autofiction(s) comme le partage de l’intimité» 12h25: Discussion Pause-déjeuner Séance 2 : Le moi dans les écrits romanesques et poétiques Séance présidée par Alexandre GEFEN (Université Paris-Sorbonne – Paris 4, Cnrs) 14h30 : Bruno BLANCKEMAN ( Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 ) : «Les récits transpersonnels : émergence d’une pratique littéraire» 14h55: Senda JLIDI (Université de Tunis) : «Jean Giono, la fabrique de soi par l’écriture» 15h20 : Anis NOUAÏRI (Université de Tunis) : «Le testament poétique de Pierre Jean Jouve» Pause-café 16h00 : Zoulikha NASRI (Université Abderrahmane Mira de Bejaia) : «Procédures de totalisation d’un “je” en fragment. Le cas de Nina Bouraoui» 16h25 : Cécile MEYNARD (Université d’Angers) : «Benoîte Groult : récits romanesques et autobiographiques du moi et de ses amours clandestines» 16h50: Discussion 2ème journée Vendredi 11 novembre 2016 Faculté des Sciences Humaines et Sociales : Salle Mahmoud MESSAADI Séance 3 : Le moi et les autres Séance présidée par Claude BURGELIN (Université Lumière Lyon 2) 9h00: Alexandre GEFEN (Université Paris-Sorbonne – Paris 4, Cnrs) : «Dernières nouvelles du biographique. Le genre de la fiction biographique au tournant du XXIe siècle» 9h25: Asma TURKI (Université de Tunis) : «Pierre Michon, de Vies minuscules à Maîtres et serviteurs : l’évolution autofictionnelle» 9h50: Michel BERTRAND (Université Aix-Marseille) : «Attraction / répulsion: Anne et Nicola, Chloé et Indochine» 10h15 : Dorra BASSI (Université de Tunis) : «Que faire de la biographie de l’auteur dans un cours de littérature?» 10h40: Discussion Pause-café Séance 4 : Le moi face à l’histoire dans la littérature française Séance présidée par Michel BERTRAND (Université Aix-Marseille) 11h00: Salma CHERIF (Université de Tunis) : «Discours du moi et écriture de l’histoire: l’exemple de L'Étrangère de Roger Nimier» 11h25: Thabette OUALI (Université de Tunis) : «Henri Michaux, l’écriture de soi entre Epreuves et Exorcismes » 11h50: Yosr BELLAMINE-BEN AÏSSA (Université Tunis El Manar) : «Les R évolutions personnelles et historiques de Le Clézio» 12h15 : Jouda SELLAMI (Université de la Manouba) : «“Se dire” dans un essai d’ego-histoire: entre précision et indécision. L’exemple de “L’appétit de l’histoire” de Jacques Le Goff et “Le plaisir de l’historien” de Georges Duby» 12h40: Discussion Pause-déjeuner Séance 5 : Le moi face à l’histoire dans la littérature maghrébine de langue française Séance présidée par Nejiba RGAÏEG (Université de Sousse) 14h30 : Michèle SELLÈS LEFRANC (Raspail—IMAF) : «Invention de soi et histoire de l’Algérie: des premiers écrivains algériens à Selim Bachi» 14h55 : Ahmed MAHFOUDH (Université de Tunis) :«L’Autobiographie oblique comme expression de l’identité communautaire dans la littérature judéo-tunisienne» 15h20 : Mounya BELHOCINE (Université Abderrahmane Mira de Bejaia) : «L’écriture de soi à l’épreuve de l’écriture de l’Histoire: pour une poétique de la mémoire autobiographique dans Nulle part dans la maison de mon père d’Assia Djebar» Pause-café 16h00 : Lisa ROMAIN (Université Charles-de-Gaulle – Lille 3) : «Boualem Sansal ou les modulations de l’autofiction: vers un pacte historiographique» 16h25: Héla MSELLATI (Université de Carthage) : «“C’est moi la plus belge”, humour maghrébin et (ré)écriture de soi» 16h50: Discussion 3ème journée Samedi 12 novembre 2016 École Normale Supérieure : Amphithéâtre Hassouna BELGAÏED 9h00: Accueil des doctorants et du directeur de l’École Normale Supérieure Séance 6 : Écriture de soi, invention de soi dans la littérature française Séance présidée par Emna BELTAIEF (Université de Tunis) 9H15 : Ilhem BELKAHLA (Université de Tunis) : « Monsieur Nicolas de Rétif de La Bretonne: de l’intime à l’universel» 9h30: Medrar SALLEM (Université de Tunis) : «D[']Écrire Les Joueurs de cartes de Cézanne à une réinvention de soi» 9h45 : Imène GMIHIA (Université de Tunis) : «L’invention de soi dans Le Paysan de Paris de Louis Aragon» 10h00 : Slim BEN YOUSSEF (Université de Tunis) : «Inconscient collectif et écriture de soi: représentations collectives du “moi” quignardien dans Les Désarçonnés » 10h15 : Mohamed NAOUAR (Université de Tunis) : «L’“(auto)fiction du genre humain” dans Vies minuscules de Pierre Michon et D’autres vies que le mienne d’Emmanuel Carrère» 10h30 : Discussion Pause-café Séance 7 : Écriture de soi, invention de soi dans la littérature francophone Séance présidée par Bruno BLANCKEMAN ( Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 )11h00 : Wafa TRIKI (Université de Tunis) : «S’écrire dans les mots de l’autre ou de l’auto-fabulation comme renaissance poétique» 11h15 : Rim LABIDI (Université de Tunis) : «Vers la théorisation de l’écriture autobiographique au féminin» 11h30 : Hager MAZÈGUE (Université de Tunis) : « De l’autobiographie à la graphothérapie» 11h45 : Souhir SMATI (Université de Tunis) : «L’autobiographie meddebienne : une autobiographie subversive et transgressive?» 12h00 : Zouhour BESSROUR (Université de Tunis) : «L’écriture de la dissidencedans les récits autobiographiques de Malika Mokeddem et Ananda Devi» 12h15 : Faten BEN AISSA (Université de la Manouba) : «Moi écrit, Moi inventé dans l’imaginaire romanesque de Marie Ndiaye» 12h30 : Wafa BEN AZIZA (Université de Tunis) : «Ecrire son histoire, écrire l’Histoire, dans l’œuvre de Rachid Boudjedra» 12h45 : Anissa MAHJOUBI (Université de Tunis) : «L’écriture de soi dans l’œuvre poétique de Abdellatif Laâbi : métaphorisation à l’émiettement» 13h00 : Rym BEN TANFOUS (Université de Tunis) : «Le récit d’enfance chez Insa Sané : autofiction, invention de soi et universalité» 13h15: Discussion Clôture du colloque

ELEPHANT & CASTEL (n°17), "il falso" / "le faux"

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ELEPHANT & CASTEL (n°17), "il falso" / "le faux" Appel à contribution «La foto che circola su Internet riprende il caporale Ted Boudreaux, un riservista dei marines originario della Louisiana, assieme a un bambino irakeno: sono davanti a un capanno, presumibilmente in una zona desertica, sorridono entrambi e sollevano il pollice in alto in segno di esultanza. Peccato che di questa foto circolino due versioni: una (inviata anonimamente a una organizzazione americana per i diritti degli islamici, contraria alla guerra) fa vedere che il bambino ha in mano un cartello in cui si può leggere: “Il caporale Boudreaux ha ucciso mio padre e ha messo incinta mia sorella”; la seconda, messa in rete da un sito ideologicamente ostile ai pacifisti, vede nello stesso cartello la seguente scritta, ben diversa: “Il caporale Boudreaux ha salvato mio padre e ha soccorso mia sorella”. Infuria la polemica: il caporale Boudreaux si dichiara innocente, i marines stessi indagano e si sono rivolti al Naval Criminal Investigative Services, esperti di scientifica digitale. Quando dunque una foto, e in particolare poi una foto digitale, è vera? E quanto vale il luogo comune secondo cui un’immagine descrive sempre la realtà per quello che essa è davvero? » (Mangano 2001). L’uomo di oggi, che naviga su una zattera nel seducente e insidioso mare digitale, approda su una scogliera, niente affatto sconosciuta nel passato, ma che adesso appare sotto una nuova luce, che ne evidenzia la mole mastodontica, colossale. Non ha inciso, sul faraglione, il fenomeno dell’erosione; al contrario, nell’era della tecnologia pervasiva, si è innescato un fenomeno di espansione della materia, un’inflazione tale da non mostrare i confini stessi dello scoglio: i limiti del falso .Con falsificazione intendiamo comunemente un atto di contraffazione di un oggetto intentato perlopiù a scopo di frode. Il caso del caporale americano induce a una riflessione sulla contaminazione tra elementi inattendibili e autentici nell’informazione quotidiana, orientando il pensiero verso il tentativo, sovente vano, di districare gli intrecci etici, economici e politici che sorreggono la comunicazione mediatica nell’orizzonte globalizzato. Ma la falsificazione tocca ambiti disparati, insinuandosi nelle aule di tribunale, nell’abbacinante mercato del lusso, nel vasto universo dell’arte. Si è arrivati anche a falsificare per smascherare i meccanismi stessi della falsificazione, così come è accaduto in America, dove un gruppo di sette giovani studenti della University of Michigan ha inventato la figura del pittore quattrocentesco Jacopo di Poggibonsi, inserendo sul sito istituzionale dell’Ateneo un profilo biografico-artistico corredato da una galleria fotografica di opere del sedicente artista. Gli ideatori dell’inganno hanno poi dichiarato l’intento: dare risalto a problematiche attinenti non solo allo studio dell'arte (imitazioni, copie, falsi e contraffazioni) ma anche ai nuovi interrogativi sollevati dallo sviluppo delle tecnologie digitali. Riflettere sul presente è fondamentale, uno sforzo a cui non dobbiamo e, in ultima istanza, non possiamo sfuggire in quanto navigatori di ultima generazione immersi nel World Wide Web. Parimenti però potrebbe essere utile, curioso, sorprendente intraprendere anche un viaggio nel passato, spaziando dalla cultura occidentale a quella orientale, per scrutare con quali movenze il falso abbia camminato fianco a fianco dell’essere umano, dall’alba dei tempi. La storia dei falsi affonda radici nelle culture più antiche, dall’egiziana all’ebraica, dalla greca all’ellenistica, senza tralasciare le affascinanti testimonianze rintracciabili nella tradizione indiana e in quella cinese (Tietze 1933; Spagnol 1993; Grafton 1996); la contraffazione artistica presso i Romani trovò ampia diffusione, come attestano Plinio il Vecchio e Fedro, i quali denunciarono artigiani del loro tempo che alteravano sculture in marmo e manufatti d’argento apponendovi firme apocrife con i nomi di Prassitele e Mirone (Phaed. fab . 5, 1; Plin. nat . 33, 122); Il Medioevo abbandonò gli ideali estetici del mondo antico e con essi l’attenzione all’arte classica, ma la prassi falsificatoria non scomparve, cambiò solamente veste. Essa assunse invero un doppio abito: da un lato, quello dei cosiddetti ‘falsi storici’ e ‘falsi diplomatici’, i primi, documenti formalmente impeccabili che tuttavia contenevano dati inventati, i secondi, presunti certificati di atti giuridici reali la cui documentazione originale non era più reperibile; dall’altro lato, esplose, complice il Cristianesimo nella sua declinazione più popolare, il culto delle reliquie, per cui i santuari, rispondendo più a un bisogno di prestigio che di sacra protezione, procacciarono il proprio venerabile reperto (Preto 2006; Lecuppre 2007). Nel Rinascimento il trionfo della nuova moda erudita del collezionismo riportò in auge la copia di statue classiche, epigrafi, gemme, monete, motivata non tanto dalla perpetrazione di intenti fraudolenti ma più «da seduzioni intellettuali» che miravano «soprattutto a ricreare un passato più rispondente ai gusti dei lettori e degli studiosi contemporanei di quanto lo fosse la realtà del mondo antico svelata dall’indagine scientifica» (Grafton 1996). Anche il Seicento, il Settecento e l’Ottocento hanno avuto le loro rispettive predilezioni in tema di falsificazione, passando da una stagione di riproduzioni inautentiche di pitture e incisioni dell’arte italiana e fiamminga alla contraffazione dei celebri graffiti pompeiani nel periodo neoclassico fino all’eclettico collezionismo del Diciannovesimo secolo, nutrito di egittomania ed esotismo (Straccioli-Nespoli 2007; Andreose-Peron 2008; Solin 2014). L’obiettivo di un’indagine incentrata sul falso non è evidentemente quello di fornire una teorizzazione generale sulla falsificazione: tale impresa, oltreché ardua per l’immensa quantità dei dati che si dovrebbero raccogliere e per la loro eterogeneità, risulterebbe impossibile sul piano ermeneutico a causa della natura polimorfa e cangiante dell’argomento. Lo scopo ragionevolmente conseguibile è quello di studiare da vicino singoli casi, “storie in miniatura” (Ginzburg 2006) di contraffattori che, sotto spoglie più o meno mentite, hanno operato nelle diverse epoche, non ultima la nostra, fluida e mutevole, per cogliere le motivazioni a fondamento delle loro imprese, i metodi con cui le hanno perseguite, i risultati ottenuti e la fortuna. L’argomento, tanto fecondo quanto ancora per molti aspetti insondato, potrebbe avere un duplice pregio: in primo luogo, il falso si presta a una proficua intersezione tra la dimensione scritta dei contributi e l’apparato delle immagini, che da sempre costituisce un valore indiscusso di Elephant&Castle ; in secondo luogo, esso si apre a un’indagine fondata su un approccio multidisciplinare, capace di stimolare e coinvolgere studiosi di materie molto diverse, dall’arte alla letteratura, dalla filologia alla diplomatica, dal giornalismo alle nuove scienze che si occupano di multimedialità e digitalizzazione. Le proposte di contributo, che comprenderanno un titolo, un abstract (massimo 1000 battute), le referenze bibliografiche, una breve notizia sull’autore e un suo indirizzo e-mail, dovranno essere inviate dagli interessati entro il 20 dicembre 2016 all’indirizzo e-mail: caccia.eleonora@gmail.com . Gli autori selezionati saranno contattati via e-mail dalla curatrice. La consegna definitiva dei contributi selezionati è prevista per il 15 marzo 2017. BIBLIOGRAFIA ORIENTATIVA: ANDREOSE A. – PERON G. (2008) (a cura di), Il contrafactum . Copia, imitazione, falso , Atti del XXXII Convegno Interuniversitario Bressanone/Brixen 8-11 luglio 2004, Esedra, Padova. GINZBURG G. (2006), Il filo e le tracce. Vero falso finto , Feltrinelli, Milano. GRAFTON A. (1996), Falsari e critici: creatività e finzione nella tradizione letteraria occidentale , Einaudi, Torino. MANGANO A. (2001), “L’orrore, l’immaginario e l’Occidente. L’immagine, l’errore, la sua lettura possibile”, in Storia & Storici , 1, rivista online consultabile all’indirizzo web: http://www.storiaestorici.it/ LECUPPRE G. (2007), L'impostura politica nel Medioevo , Dedalo, Bari. PRETO P. (2006), “Una lunga storia di falsi e falsari”, in Mediterranea. Ricerche storiche , 3, pp. 11-38. SOLIN H. (2014), “Falsi epigrafici II”, in L’iscrizione e il suo doppio , Atti del Convegno Borghesi 2013, a cura di Angela Donati, Fratelli Lega, Faenza, pp. 227-243. SPAGNOL M. (2003), Sembrare e non essere. I falsi nell'arte e nella civiltà , Longanesi, Milano. STRACCIOLI P. – NESPOLI S. (2007) (a cura di), I falsi nell’arte , Pubblicazioni del Museo della Scienza e dell’Informazione Scientifica di Roma, Roma. TIETZE H. (1993), “Zur Psychologie und Ästhetik der Kunstfälschung”, in Zeitschrift für Ästhetik und allgemeine Kunstwissenschaf , 27, pp. 209-240.

Interpréter la pop culture, entre herméneutique et déconstruction

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Interpréter lapop culture, entre herméneutique et déconstruction 17 mars 2017 Université de Mulhouse Appel à contribution Nous vivons désormais à l'ère des post -. Post-moderne, post-colonialiste, post-structuraliste, post-féministe, post-marxiste, post-déconstructionniste, post-apocalyptique, post-nuke , post-humaniste et même post-porno, pour reprendre le terme introduit par Maria Llopis et Paul B. Preciado, notre âge est aussi indéniablement post-littéraire. De ce point de vue, on le comprend aisément, les notions et concepts des études littéraires traditionnelles – historiques ou rhétoriques – ne sont plus guère pertinents ni efficients pour aborder les fictions d'aujourd'hui. Certes, différents tournants épistémologiques ont déjà eu lieu qui visaient précisément à adapter les outils théoriques et critiques aux scénarios post-modernes: le linguistic turn , dans les années 1950-1960, puis, dans les années 1980-1990, le « lectoral turn » pour reprendre les mots de Klass Huizinga ( Homo Legens ). Celui-ci recouvre quantité de courants, de la «lecture littéraire», lancée par Michel Picard, en passant par la « Reader-Response Theory » inaugurée par Norman Holland et poursuivie dans des perspectives très différentes, à Cornell, à Durham, à Yale et au King's College, par Jonathan Culler, Patricia Waugh, Stanley Fish ou Hector Kollias. Enfin, le cultural turn , que Lynette Spillman et Mark D. Jacobs décrivent avec raison comme « one of the most influential trends in the humanities and social sciences in the last generation », a fourni une série de nouveaux modèles analytiques capables d'analyser et d'interpréter le monde dans lequel nous vivons. C'est à ces modèles, associant interprétation et déconstruction des représentations, que nous nous intéresserons dans le cadre de l'analyse de la pop culture contemporaine. Car au règne d'une culture élitaire héritée des Belles-Lettres, qui s'est peu à peu effondrée sur elle-même avec tous les autres grands récits ( metanarratives ), s'est substituée la prédominance d'une culture de masse, réflexive, changeante, hybride, pleinement adaptée au fonctionnement de notre monde globalisé dont on oublie trop souvent qu'avant d'être une affaire de finances il est un phénomène culturel étroitement dépendant des progrès techniques intervenus dans les transports et les communications. Certes, la littérature n'a pas disparu (le succès de genres comme le néo-gothique ou le post-polar l'indique clairement), mais, d'une part, elle n'occupe plus, institutionnellement, la place qui lui revenait il y a un demi-siècle de cela, et, d'autre part, elle n'est plus, loin s'en faut!, le médium principal par lequel se joue l'expérience de la fiction. Cette expérience ludique de la réalité passe désormais bien davantage par le cinéma, la bande dessinée, la télévision, les produits de la cyberculture ou les scénarios vidéo-ludiques. C'est justement à tous ces genres que l'on s'attachera lors de cette journée d'études notamment en considérant l'importance et le fonctionnement des rapports transmédiatiques contemporains. On pourrait être ainsi amené à montrer que la pop culture ne se réduit pas à une marchandise destinée à des masses anonymes et consuméristes qu'elle viserait à abrutir mais qu'elle est a contrario traversée de contradictions. Certes, l'industrie culturelle vise à s'édifier autour d'un double processus d'uniformisation et de standardisation. Toutefois, elle s'engage aussi fréquemment sur les chemins de la dissidence, proposant à de nouveaux publics des expressions artistiques marginales. Richard Mèmeteau note même que «c’est ce moment d’ouverture aux déclassés, aux freaks , aux minorités et aux insultés qui constitue l’un des moteurs de la pop culture ». On pourra aussi interroger dans ce cadre la façon dont cette dernière met en cause les relations de pouvoir; et ce, même si, à rebours de la counterculture qui refuse la récupération pour s’opposer au monde marchand, elle accepte volontiers de se trouver appropriée par ce dernier. Cependant, comme le suggérait Michel Foucault dès 1975, «si le discours est récupéré, ce n’est pas qu’il est vicié de nature, mais c’est qu’il s’inscrit dans un processus de luttes». C'est d'ailleurs peut-être bien parce que la pop culture cherche à construire une subjectivité politique que ses productions évoquent si fréquemment l'entrée en lutte d’une communauté ou d'un personnage, ce que représente, de façon emblématique, le Han Solo de Star Wars . Un phénomène analogue joue à plein dans la musique pop dont les aspects commerciaux apparaissent clairement – tout comme dans le rock , le punk ou le hip-hop , au demeurant. Mais, curieusement, si ces styles musicaux sont standardisés, les artistes exhibent des personnalités extravagantes qui empêchent le public de se réduire à une masse de consommateurs passifs, invitant même les individus à se construire une identité singulière et à revendiquer leur liberté au sein de la «communauté interprétative» à laquelle ils appartiennent. Dans cette perspective, on pourra aussi s'intéresser à la posture camp , jeu postmoderne sur le kitsch , l’absurde, le grotesque, le détournement systématique des normes, la valorisation méthodique de la spontanéité. Cette dernière, toutefois, ne doit pas laisser penser que la pop culture ne serait que vacuité et frivolité. Après tout, lorsque, par exemple, Lady Gaga affirme que sa seule ambition ne fut jamais que de devenir une star , elle assujettit bien la musique et la dance à la réussite sociale. Mais elle propose dans le même temps aux exclus et aux marginaux de devenir eux aussi des stars à travers elle et d'inventer « a race within the race of humanity, a race which bears no prejudice, no judgment, but boundless freedom ». On pourra aussi examiner la manière dont la pop culture renouvelle de fond en comble non point seulement des mythes mais le processus de mythologization lui-même (E. W. Rothenbuhler & M. Coman). Dans ce cadre, on pourra se pencher sur les phénomènes de resémantisation qui affectent les méta-récits ( Mirror, Mirror de Tarsem Singh) ou les dispositifs d'hybridation qui ébranlent les codes romanesques ( Night Film de Marisha Pessl). Au-delà, il sera loisible de s'attacher à montrer comment et pourquoi peuvent entrer en concurrence spiritualité et technicité ( Star Wars ) ou analyser la mise en scène dans les productions de la culture de masse des rouages des sociétés de contrôle tels qu'ils ont été étudiés par Gilles Deleuze. On pourrait interroger la reprise, fréquente, de la figure du héros solitaire devant sauver un peuple présenté comme faible ( V for Vendetta , Avengers ), passif ou incapable ( a contrario , dans le Batman de Christopher Nolan comme dans le Snowpiercer de Joon-ho Bong, le peuple joue un rôle déterminant et son action devient décisive). D'autres motifs, connexes, pourront être étudiés dans les divers domaines de la pop culture . Parmi ceux-ci: le modèle de la prophétie qui, de Star Wars à The Legend of Zelda , en passant par les cycles de Matrix ou de Harry Potter, joue un rôle central dans l'imaginaire narratif postmoderne. On pourra également considérer les liens entre cette dynamique prophétique, qui élit un personnage pour accomplir une mission, et la logique ordalique, qui régit tant de productions de la mass culture , des sports extrêmes aux action movies hollywoodiens, en passant par la pratique, éminemment hypermoderne, du binge drinking . L'organisation des codes genrés pourra naturellement aussi être abordée, soit dans des œuvres où ceux-ci sont plus ou moins profondément déconstruits, subvertis ou inversés ( All the Boys Love Mandy Lane ), soit dans des œuvres qui, a contrario , semblent conforter les hiérarchies ayant cours quotidiennement ( House of Cards ). Parallèlement, le rapport à la fiction se trouve profondément bouleversée par les fanfictions qui concernent aussi bien les romans ( Fifty Shades of Grey ) que les manga et les anime , les films, les séries télévisées et les jeux vidéo. On pourra, enfin, s'attacher dans une perspective théorique, aux paradoxes de la pop culture . Comment expliquer, par exemple, que l'individualisation des goûts semble s'accompagner d'une uniformisation toujours plus grande des productions? Comment se combinent la valorisation de la norme et la thématisation de la résistance, de plus en plus fréquente dans les fictions de la culture de masse? Cette liste est, bien sûr, bien loin d'être exhaustive et quantité d'autres sujets et d'autres genres pourront être abordés dans une optique transdisciplinaire . Enfin, selon le sujet choisi, on pourra privilégier des approches théoriques, sémiologiques, sociologiques, culturalistes. On pourra encore user des notions et concepts de cette «pop' philosophie» qui, initiée naguère par G. Deleuze, permet aujourd'hui de renouveler profondément les humanités en les orientant vers ces greater humanities qui, louées récemment par James Clifford à Berkeley, associent études littéraires, sciences du langage, ethnic studies , gender studies , cultural studies , sociocultural anthropology , géographie humaine, sciences politiques, psychologie, études dramatiques et filmiques, performance studies , digital media , etc. Les propositions – titre et bref résumé – sont à adresser à sebastien.hubier@univ-reims.fr et à frederique.toudoire@free.fr avant le 14 janvier.
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