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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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J.-P. Cometti, Conserver/Restaurer. L'œuvre d'art à l'époque de sa préservation technique

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//www.fabula.org/actualites/documents/72667.gifConserver/Restaurer - L'œuvre d'art à l'époque de sa préservation technique Jean-Pierre Cometti Date de parution : 18/02/2016 Editeur : Gallimard (Editions) Collection : NRF Essais ISBN : 978-2-07-011532-7 EAN : 9782070115327 Présentation : Broché Nb. de pages : 320 p. La conservation et la restauration des oeuvres d'art sont en apparence les deux faces d'une même réalité. Les musées n'ont-ils pas pour mission d'exposer et de protéger leurs oeuvres ? Mais c'est compter sans une extension inédite des biens culturels et la propension à y inclure les choses les plus diverses, y compris les plus contemporaines. En sorte que ces deux missions peuvent devenir contradictoires. Les termes qui caractérisent cette situation nouvelle (" patrimoine ", " curateur " qui s'est susbtitué à " commissaire ", etc.) indiquent la grande transformation : sous l'effet du marché de l'art, de la place qu'il occupe dans le monde de la finance et de la manière dont il s'est internationalisé, les oeuvres sont des biens qui ont un prix au même titre que d'autres. A cette valeur nouvelle s'ajoute l'importance prise par leur dimension contemporaine, puisque la mémoire dans nos sociétés est indissociable d'un rapport à l'histoire désormais centré non plus sur le passé mais sur le présent - un présent sans futur et qui est à lui-même son propre horizon. Dans l'état présent de l'art et de la culture, entre les valeurs tournées vers le passé et celles qui pourraient projeter un futur, la différence s'est estompée. La patrimonialisation excède les seules valeurs du passé ; elle brasse jusqu'aux cultures les plus hérérogènes ; elle a pour objets le passé et le présent, l'homogène et l'exogène, l'ordinaire et l'extraordinaire. Elle reflète un rapport au temps qui privilégie l'immanence, tout en l'historicisant : loin de s'ouvrir sur la production d'un autre temps à venir, elle prend d'emblée le visage de l'histoire. Ainsi se comprend la patrimonialisation du présent, et le souci croissant qui entoure désormais les productions contemporaines, y compris dans leurs composantes techniques, singulièrement créditées d'une valeur que leur obsolescence particulière rend d'autant plus digne d'intérêt.

F.Vallotton, Les soupirs de Cyprien Morus (préf. C. Dessy et J. Fäcker)

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//www.fabula.org/actualites/documents/72665.jpgRéférence bibliographique : F.Vallotton, Les soupirs de Cyprien Morus (préf. C. Dessy et J. Fäcker), Infolio, collection "Microméga", 2016. EAN13 : 9782884748766. Félix Vallotton Les soupirs de Cyprien Morus Introduction de Clément Dessy et Julie Fäcker Le premier roman de Vallotton pourrait être intitulé « Scènes de la vie parisienne ». Il y raconte les ambitions et les déceptions de dynasties bourgeoises oscillant entre affaires, administration et bohème, aspirant au succès mais ne cessant de retomber dans la médiocrité. Dans la peinture de ses personnages et de leurs destins croisés, Vallotton réussit le tour de force de marier empathie et distance ironique. Félix Vallotton, né à Lausanne le 28 décembre 1865 et mort à Paris le 29 décembre 1925, était peintre et graveur sur bois. Proche des Nabis, il a connu très tôt le succès. Exposé dans le monde entier, il fait partie des classiques du tournant du XX esiècle. Collaborateur de la Revue blanche des frères Natanson, il a écrit deux autres romans, La vie meurtrière (1907) et Corbehaut (1918).

D. Maingueneau, Trouver sa place dans le champ littéraire. Paratopie et création

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//www.fabula.org/actualites/documents/72670.jpgDominique Maingueneau, Trouver sa place dans le champ littéraire. Paratopie et création Louvain-la-Neuve: Academia, coll.«Au cœur des textes», 2016. EAN13: 9782806102652 188 pages 19.00 EUR Présentation de l'éditeur Devenir un (grand) écrivain, c'est savoir trouver sa place dans le champ littéraire, se façonner une identité énonciative, à la fois condition et produit d'une œuvre. Ce qui revient à élaborer une paratopie personnelle, produire une figure singulière de l'impossible appartenance de l'écrivain à la société. Bien peu y parviennent. Ce livre met à l'épreuve ce concept de paratopie en comparant les carrières de deux poètes de la fin du XIX e siècle. L'un, José Maria de Heredia, est célèbre, il a su élaborer une paratopie créatrice, se faire une place dans le champ littéraire; l'autre, Emile du Tiers, malgré tous ses efforts n'a pas réussi à sortir de l'anonymat. Au-delà de cette comparaison, il s'agit, en adoptant une démarche d'analyse du discours, de prendre la mesure de la complexité du processus créateur, de subvertir l'alternative ruineuse entre les approches textuelles et les approches sociologiques ou biographiques, solidaires d'une opposition tacite entre un «intérieur» et un «extérieur» des œuvres. Dominique Maingueneau est professeur de linguistique à l'Université Paris-Sorbonne (Paris IV). Ses travaux portent principalement sur l'analyse des discours, domaine dans lequel il a publié de nombreux ouvrages. Il est en particulier coéditeur du Dictionnaire d'analyse du discours (Seuil, 2002) et l'auteur de Discours et analyse du discours (A. Colin, 2014). Il s'intéresse depuis les années 1990 aux « discours constituants » , ces discours qui légitiment en dernière instance l'ensemble des pratiques d'une société; il a ainsi publié Le discours littéraire. Paratopie et scène d'énonciation (A. Colin, 2004) , La philosophie comme institution discursive (Lambert-Lucas, 2015).

F. Schier, La naturalité des images. Essai sur la représentation iconique

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//www.fabula.org/actualites/documents/72671.jpgLa naturalité des images - Essai sur la représentation iconique Flint Schier Date de parution : 15/03/2016 Editeur : Questions théoriques Collection : Saggio Casino ISBN : 978-2-917131-41-1 EAN : 9782917131411 Présentation : Broché Nb. de pages : 400 p. Préface de Jacques Morizot Initialement publié en 1986, ce livre propose une théorie de la «représentation par images» ou dépiction . Flint Schier défend une thèse intrinsèquement iconique , selon laquelle les images épousent les contours des objets qu’elles dépeignent. En cela, il s’oppose à Nelson Goodman, pour qui la relation entre représentation et objet représenté serait entièrement artificielle (le système des images étant assimilé à un langage). Àla notion de ressemblance , Flint Schier préfère celle de générativité naturelle : alors que nous ne pouvons pas comprendre un nouveau mot sans qu’on nous dise à quoi il réfère, il nous est, selon lui, possible d’identifier un objet dans une nouvelle image et, partant, de comprendre une nouvelle image, sans que personne ne nous donne la moindre indication. Ce déplacement permet de porter un éclairage nouveau sur la théorie de la représentation, à la faveur d’un changement de paradigme qui voit la philosophie de l’esprit prendre le pas sur la philosophie du langage. Après avoir passé en revue les théories exis-tantes (Ernst Gombrich, Nelson Goodman, mais aussi Richard Wollheim, Kendall Walton ou Jean-Paul Sartre), Schier examine la question de l’interprétation des images dans les conditions de la vie courante. Ce faisant, il renouvelle les concepts de recognition et de référence iconique qui lui permettent d’entrer en dialogue non seulement avec l’esthétique et la philosophie, mais aussi avec la psychologie, ouvrant la voie aux approches cognitivistes de la représentation qui se sont développées par la suite. Sommaire Schier ou la redécouverte des images par Jacques Morizot I Note du traducteur XXV Préface 3 I. L’énigme de la dépiction 5 1. Ressemblance 8 2. Illusion 19 3. La dépiction comme attention visuelle imaginative 22 4. Voir-comme et voir-dans 26 5. La dépiction comme faire-semblant visuel 37 6. La dépiction selon Goodman 47 7. Une hypothèse 56 II. Nature et convention 58 1. Le problème 58 2. L’énigme de Wollheim 65 III. Une théorie de la dépiction 71 1. La générativité naturelle 71 2. Générativité naturelle 91 et autres modes d’interprétation radicale 91 IV. L’absence de grammaire 105 1. Composition et syntaxe 105 2. La citation iconique 122 3. L’ontologie de la dépiction 126 4. Parties iconiques et parties sémantiques 137 V. Recognition et référence iconique 144 1. Les énigmes de la référence iconique 144 2. Dépiction et doubles 154 3. Les deux rôles de la recognition 160 4. Une analyse de la référence iconique 165 5. La référence iconique fictionnelle 176 VI. Dire quelque chose avec des images (ou : Qu’y a-t-il dans une image ?) 185 1. La « prédication » iconique 185 2. Que peut-on dire avec des images ? 194 VII. Convention et contenu 203 1. Quelques énigmes 203 2. La convention C 212 VIII. Convention et réalisme 227 1. Gombrich et la dépiction comme langage 227 2. Définition de la convention 246 3. Le vocabulaire de l’artiste 252 4. Engagement et réalisme 261 5. Caricature 277 IX. La ressemblance contre-attaque 286 1. Les réticences de Goodman à l’égard de la ressemblance 286 2. La vengeance de la ressemblance 297 3. L’illusion et la théorie cognitive de la perception iconique 301 X. Voir à travers les images 313 1. Le problème de l’experience iconique 313 2. Voir-dans 318 3. Expérience iconique: la solution 328 4. La fin du voir-dans 332 5. Les images mentales 340 Bibliographie 349 Index 352

A. Esquerre, Théorie des évènements extraterrestres. Essai sur le récit fantastique

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//www.fabula.org/actualites/documents/72679.jpegArnaud Esquerre, Théorie des évènements extraterrestres. Essai sur le récit fantastique. Paris: Fayard 2016EAN13: 978221368635620 euros Présentation de l'éditeur Depuis le milieu du xxesiècle, les mystérieux témoignages d’ovnis, de soucoupes volantes et de phénomènes aériens non identifiés ont fleuri. Les témoins ne se connaissent pas, ne vivent ni au même endroit, ni parfois à la même époque, mais tous leurs récits se ressemblent: quelqu’un raconte avoir aperçu dans le ciel, de manière soudaine et inattendue, puis avoir perdu de vue, tout aussi subitement, une chose qu’il ne reconnaît pas. Comment ces récits énigmatiques peuvent-ils être résolus? En se plongeant dans les centaines de témoignages collectés en France depuis les années 1970 par un petit département du Centre national d’études spatiales qui leur est strictement dévolu (le GEIPAN) et dans les procès-verbaux des enquêtes de gendarmerie, Arnaud Esquerre propose une nouvelle piste: tous ces témoignages ont une structure commune qui place l’incertitude au cœur de ce qui a été vécu. Comprendre ainsi que des récits aussi étonnants que ceux d’événements extraterrestres sont, en fait, des récits fantastiques, même s’ils ne sont pas littéraires, c’est aussi une manière d’explorer notre rapport à la réalité. Arnaud Esquerre est sociologue, chargé de recherche au CNRS. Il est l’auteur de La manipulation mentale. Sociologie des sectes en France (2009), Les os, les cendres et l’ É tat (2011), Prédire. L’astrologie au xxiesiècle en France (2013), aux éditions Fayard, et, avec Luc Boltanski, de Vers l’extrême. Extension des domaines de la droite (2014).

La fabrique de la Révolution : les papiers préparatoires de l’ Histoire de la Révolution française de Michelet (Conf. P. Petitier)

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L'Institut des textes et manuscrits modernes (ITEM) est heureux d'annoncer la prochaine conférence du Séminaire général de critique génétique 2015-2016 qui sera donnée le 9 mars 2016 par Paule Petitier (Université Paris Diderot) à l’Ecole normale supérieure: « La fabrique de la Révolution : les papiers préparatoires de l’ Histoire de la Révolution française de Michelet» Une source encore non exploitée, sept tomes de notes manuscrites conservées à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, permet d’aborder la genèse d’une grande œuvre historique. Il s’agira, à partir de l’histoire du fonds et des pratiques de Michelet, d’envisager tout à la fois les problèmes posés par la transcription numérique de ces papiers et la façon dont ils sont susceptibles de jeter un nouveau jour sur l’œuvre. Cette conférence aura lieu le mercredi 9 mars 2016 de 17h à 19h, au 62 bis rue Gay-Lussac, 75005 Paris (Amphithéâtre). Paule Petitier est professeur à l’Université Paris Diderot. Son domaine de recherche est l’histoire (sa figuration et sa conception dans les œuvres littéraires et historiques). Spécialiste de Michelet, elle lui a consacré deux livres, de nombreux articles, a dirigé sur lui trois ouvrages collectifs, a réédité plusieurs de ses œuvres, dont les 17 tomes de l’ Histoire de France . Elle coordonne actuellement la réédition en Pléiade de l’ Histoire de la Révolution française et la transcription numérique des Papiers préparatoires de cette œuvre. Elle dirige le Centre de ressources Seebacher, dédié aux recherches dix-neuviémistes, à l’Université Paris Diderot. Elle est à l’initiative dans ce cadre de plusieurs projets de recherche concernant le XIXe siècle. Elle co-dirige avec Claude Millet la revue Ecrire l’histoire (CNRS éditions).

Diffusion et redéfinition des Lumières au tournant du XVIII e siècle

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Diffusion et redéfinition des Lumières au tournant du XVIII e siècle Séminaire doctoral EA REIGENN salle D 513 Université Paris-sorbonne, Maison de la recherche, 28 rue serpente, 75006 Paris Dans quelle mesure les Lumières doivent-elles être diffusées vers les couches sociales les moins riches et les moins instruites? Dans quelle mesure le fait de les diffuser change-t-il leur définition même? Ainsi s'engage, au tournant du XVIII e siècle, le débat qui contribue à faire des Lumières, dans les deux siècles qui suivent, un héritage multiple, complexe et maintes fois réactualisé. Dans le sillage des récentes recherches qui mettent en cause le lien entre bourgeoisie et espace public, mais qui soulignent au contraire la multiplicité des espaces publics, de la cour à l'auberge, les deux séances de ce séminaire doctoral tourneront autour du théâtre et de l'école, comme deux lieux et canaux de diffusion des Lumières. Elles adoptent une perspective d'histoire croisée, incluant les bouleversements politiques des Pays-Bas méridionaux et de la France ainsi que l'impact des événements étrangers et la circulation des modèles politiques sur ces débats. 20 février, 13h-16h Thibaut Julian (Université Paris Sorbonne), Les Lumières sur les théâtres de la Révolution : de l'apothéose à la querelle (1790-1804). Catherine Girardin (Université Paris X Nanterre), La production philosophique et théâtrale de Johann Gottfried Herder dans les années 1770: La figure de Brutus contre les Lumières. 19 mars, 13h-16h Mathilde Lerenard (Université Bordeaux Montaigne), L’école comme espace public de diffusion des Lumières «populaires» et «savantes»: l’exemple de deux établissements primaires et secondaires dans le Berlin des années 1780 et 1790 sous la direction de Friedrich Gedike (1754-1803). Matthias Meirlaen (Katholieke Universiteit Leuven), Réformer, réécrire et réintroduire. Les pratiques de l'enseignement de l'histoire aux Pays-Bas méridionaux (1750-1850). Arlette Kosch (Université Paris Sorbonne), La fonction éducative de la Wanderung dans les pays de langue allemande entre 1770 et 1850.

Exercices de rhétorique , n° 6 : Sur l'épistolaire

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Exercices de rhétorique , n°6 | 2016 Sur l’épistolaire ISBN 978-2-84310-316-2. À lire en ligne… DOSSIER. Rhétorique et épistolaire : le cas de Mme de Sévigné Sous la direction de Cécile Lignereux Cécile Lignereux La rhétoricité conditionnelle des lettres de Mme de Sévigné [Texte intégral] Bruno Méniel Mme de Sévigné et la rhétorique du naturel [Texte intégral] Karine Abiven L’exemplum : un modèle opératoire dans la lettre familière ? [Texte intégral] Lise Charles Les grands romans de Mme de Sévigné [Texte intégral] Laure Depretto La correspondance comme feuilleton ? [Texte intégral] Cécile Lignereux Une routine de la civilité épistolaire : l’expression de la condoléance [Texte intégral] Christine Noille Brève notice d’histoire littéraire : la question de la rhétoricité sévignéenne [Texte intégral] ATELIER. Les typologies des manuels d’art épistolaire Introduction et édition par Cécile Lignereux Cécile Lignereux L’art épistolaire de l’âge classique comme champ d’application du savoir rhétorique [Texte intégral] Jean Puget de la Serre Instruction à écrire des lettres , 1e partie : De la Matière des Lettres (Le Secrétaire à la mode, Amsterdam, Louis Elzevier, 1646, p. 5-37) [Texte intégral] À lire en ligne…

Aux frontières des disciplines. Recherche et interdisciplinarité: quelles pratiques pour quels enjeux? (Journée Internationale Jeunes Chercheurs 2016, Nancy)

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Le 17 juin 2016, les doctorants de l’École Doctorale Stanislas organisent une Journée Internationale Jeunes Chercheurs à Nancy. Cette manifestation vise à favoriser la rencontre, la valorisation et l’échange des travaux de jeunes chercheurs de toutes disciplines. Dans la lignée de la précédente Journée Jeunes Chercheurs organisée le 28 mai 2015 («Identités et Contextes»), cet événement revêt une envergure internationale, offrant aux doctorants et aux docteurs ayant soutenu dans l’année la possibilité d’échanger leurs réflexions autour de la thématique «Aux frontières des disciplines. Recherche et interdisciplinarité: quelles pratiques pour quels enjeux?» Claude Lévi-Strauss a fondé l’anthropologie par le croisement de l’histoire naturelle, de la linguistique structurale, de l’ethnologie. Georges Duby et Jacques Le Goff ont permis un regard nouveau sur le Moyen-Âge à la lumière de l’économie et de la sociologie. Alfred Wegener a découvert la théorie de la dérive des continents en croisant des données géologiques et biologiques. Parmi d’autres, aujourd’hui en Lorraine, Tiphaine Obara appréhende les tumeurs cancéreuses par des équations mathématiques… Du geste ponctuel à l’émergence de nouveaux domaines, ces exemples de recherches et de découvertes sont nés de l’interdisciplinarité, par emprunts de concepts et de cadres de référence, croisements de méthodologies de recherche, ou hybridation tenant parfois du hasard. De fait, l’interdisciplinarité semble être aujourd’hui l’une des réponses que proposent les savoirs à un monde globalisé, aux contours flous et poreux, sujet au risque de l’illisibilité. Le cloisonnement des sciences opéré au XIX e siècle, garant alors d’excellence pour chacune d’elles, confine désormais à l’hyperspécialisation, elle-même porteuse d’un risque de sclérose. Cette «pensée simplifiante» décrite par Edgar Morin se révèle en effet «incapable de concevoir la conjonction de l'un et du multiple», car «elle unifie abstraitement en annulant la diversité. Ou au contraire, elle juxtapose la diversité sans concevoir l'unité» (Edgar Morin, La Pensée complexe , Seuil, Paris, 2006, p.19). Dès lors, comme par un retour de balancier, les disciplines se décloisonnent, empruntent les unes aux autres concepts ou paradigmes pour développer leurs propres objets d'études. Par ce métissage, elles se complexifient, se régénèrent, donnent naissance à d’autres disciplines – ces dernières perpétuent leur dynamique de recherche et d’action sans être jamais réductibles aux savoirs qui les ont engendrées. Confronter des approches différentes, amener les spécialistes de divers domaines à dialoguer, mais aussi laisser à chacun un droit de regard sur le savoir, cela peut être une manière efficace d’explorer le monde et de le décrypter, de l’interpréter et d’agir sur lui. S’interroger sur la manière dont se pose –et pourrait être résolu– le «défi de la globalité» à la fragmentation des savoirs et techniques, c’est mettre en question la pertinence actuelle de lignes de fractures telles que celle qui oppose, par exemple, culture des humanités et culture scientifique. Plus largement, c’est aussi s’interroger sur les modalités d’accès au savoir, qui ne serait plus l’apanage du spécialiste, de l’élite scientifique, mais celui du débrouillard, du bricoleur, que la curiosité et la soif de connaissance amènent à éprouver la porosité des frontières disciplinaires. Ces deux valeurs sont indissociables de l’humilité qui transparaît dans cette pensée, attribuée par Edgar Morin à Jacques Labeyrie: «quand on ne trouve pas de solution dans une discipline, la solution vient d'en dehors de la discipline» (Edgar Morin, «Sur l'interdisciplinarité», 1990)… Cette Journée Internationale permettra aux jeunes chercheurs de porter un regard distancié sur leurs actes de recherche, leurs méthodologies, et de s’interroger sur leur place dans la société, tout en éclairant et contextualisant la notion d’interdisciplinarité. Les participants veilleront à s’inscrire dans l’un des axes suivants: Deux modalités de contributions Les doctorants de toutes disciplines, quelle que soit leur année d’inscription en doctorat, ainsi que les docteurs ayant soutenu dans l’année 2015/2016, sont invités à communiquer au cours de cette journée. La communication se fera en langue française ou anglaise selon l’une ou l’autre des modalités suivantes: Communication affichée : les posters doivent respecter les caractéristiques suivantes:Format : A0 (841 x 1189 cm) / Orientation portrait.Police et couleurs: libre.Éléments obligatoires: nom, prénom de l’auteur, laboratoire et université de rattachement (nom + logo), références bibliographiques. Un temps spécifique de la journée sera consacré aux posters, leurs auteurs auront la possibilité d’en faire une brève présentation. Communication orale : elle comprend 20 minutes de présentation, suivies de 10 minutes de discussion. Les propositions de communications affichées ou orales doivent respecter les caractéristiques suivantes:Mise en forme: police Times New Roman, taille 12, interligne 1,5 (fichier Word .doc obligatoire, intitulé selon modèle suivant: JIJC2016 – NOM Prénom)Nature de la communication (préciser: poster ou communication orale)NOM, prénom de l’auteur(e)/des auteur(e)s, année d’inscription en thèse (ou date de la soutenance de la thèse), discipline, université, laboratoire de rattachement, courriel, numéro de téléphoneTitre de la communicationMots-clés (entre 4 et 6) uniquement pour les communications oralesRésumé ou descriptif du poster: entre 250 et 350 mots (hors nom, titre, mots-clés et bibliographie)Références bibliographiques (4 maximum) Déposer les propositions de communications et descriptifs des posters sur le site web: http://JIJC2016.event.univ-lorraine.fr Calendrier Ouverture du dépôt des propositions de communications: 7 février 2016 Date limite d’envoi des propositions de communications: 15 mars 2016 Les doctorants seront informés de la décision du comité scientifique le 15 avril 2016 Merci de procéder à l’inscription avant le 10 juin 2016. Prix de l’inscription:jusqu’au 16 mai 2016: 20€du 17 mai au 10 juin 2016: 30 € L’inscription au colloque pourra être prise en charge par les laboratoires des participants. Comité scientifique En cours de constitution Comité de pilotage de la Journée Jeunes Chercheurs Cécile Bertrand-Dagenbach (Directrice adjointe de l’École doctorale Stanislas), Gaëlle Lafarge (IDEA), Emily Lombardero (LIS), Dominique Macaire (Directrice de l’École doctorale Stanislas), Joris Mathieu (INTERPSY), Marie Mossé (LIS), Nada Negraoui (PERSEUS), Yana Pacault (CERCLE), Julie Prevost-Zuddas (ATILF), Cécile Prudent (INTERPSY). Informations et contact Pour toute demande d’informations complémentaires, vous pouvez nous contacter à l’adresse: jijc2016-contact@univ-lorraine.fr .Responsable École doctorale Stanislas Lieu de la manifestation et accès Campus Lettres et Sciences Humaines, Université de Lorraine 23 boulevard Albert 1 er – BP 13397 - 54015 NANCY CEDEX Le CLSH est situé à 10 minutes à pied de la gare SNCF de Nancy (ville). Le campus CLSH se trouve à 40 minutes de l’aéroport Nancy-Metz-Lorraine et de la gare Lorraine TGV. Une navette permet de relier ces deux sites à la gare SNCF de Nancy. Accès en bus ( Stanbus ): ligne 2 ou ligne 5.

Imaginaire de la prédation (UQAM)

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Appel à contribution ColloqueIMAGINAIRE DE LA PRÉDATION Organisé parVéronique Cnockaert et Alexis Lussier (Université du Québec à Montréal) Certaines expressions comme « se mettre en chasse» ou « être en chasse», voire «draguer» c’est-à-dire littéralement «pêcher au filet», laissent entendre qu’au sein de la relation amoureuse ou sexuelle se dessine un scénario cynégétique qui implique de façon plus ou moins directe le motif de la prédation ; comme si l’expression du désir nous situait d’emblée sous le thème de la chasse que masque de nos jours le vocabulaire plus anodin et peut-être plus abstrait du dispositif amoureux, sentimental ou sexuel. Or, le discours amoureux qui fait appel à l’imaginaire de la prédation renoue à certains égards avec les relations plus anciennes qu’entretenaient la chasse et la politique ; la première étant depuis le Moyen Âge la métaphore de la seconde, et plus spécifiquement de la guerre. On ne s’étonnera donc pas que la littérature d’hier et d’aujourd’hui — et pas seulement les récits de chasse —, abonde d’intrigues amoureuses qui puisent dans l’univers de la chasse tant l’expression d’un certain rapport à l’autre (considéré comme un objet de désir à posséder ou à abattre) qu’une manière de ressaisir les rapports entre la vie amoureuse et les violences politiques. À cet égard, la liste est impressionnante. Combien de fois n’a-t-on pas fait du récit de chasse une allégorie des rapports amoureux? Combien de fois n’a-t-on pas ressaisi une scène historique ou politique sur une scène privée et fantasmatique où l’érotisme se noue au destin des nations? Ce colloque voudrait saisir comment la littérature et les arts s’arrangent pour représenter un comportement considéré longtemps par nos sociétés comme un modèle de conquête et d’expression de soi, comportement jugé déplacé, violent, voire dangereux dès lors que le prédateur est placé de facto du côté de la perversion. Or, l’imaginaire de la prédation ne cesse de rendre compte de l’ambiguïté de la relation qu’elle implique. Parmi d’autres, l’ambiguïté qui s’impose relève tantôt de l’issue de l’intrigue — entre la célébration de la proie conquise et sa destruction — que du caractère imprévisible de son déroulement. En effet, nombreux sont les scénarios de chasse où la cible s’avère tout autre que ce que l’on croyait tout d’abord viser au travers de la proie. Tantôt c’est le trait qui dévie de sa trajectoire et qui emporte le prédateur dans une suite d’événements aux conséquences inattendues ; tantôt c’est le prédateur qui s’atteint lui-même au travers de la proie et périt, change, se métamorphose du fait de son propre désir. En donnant la parole à différents intervenants, nous aimerions au cours de cette journée ressaisir le potentiel narratif et poétique de l’imaginaire de la prédation. Sous quelles formes plus ou moins avouées la prédation se laisse-t-elle représenter? Quel est le statut des prédateurs et des prédatrices au sein de la fiction et des arts? Quelle poétique la prédation met-elle en place? Pour participer à ce colloque, veuillez envoyer uneproposition (environ 15 lignes), ainsiqu'un curriculum vitae, aux deux adresses suivantesavant le 1er avril 2016 :lussier.alexis@uqam.ca cnockaert.veronique@uqam.ca Le colloque aura lieu le 25 mai 2016, à l'Université du Québec à Montréal.

Nouvelles écritures / nouvelles approches (Fès, Maroc)

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Université Sidi Mohamed Ben Abdellah Faculté des lettres et des sciences humaines Dhar El-Mahraz –FES Laboratoire de Recherche sur l’Expression Littéraire et Artistique LaRELA Colloque international Nouvelles écritures / nouvelles approches Les 15 & 16 novembre 2016 L’innovation en matière de littérature est un fait incontestable qui se laisse remarquer souvent à des moments charnières de l’histoire des peuples pour réagir contre les réalités contraignantes. Cela prend des manifestations diverses comme le positionnement par rapport à la colonisation et au pouvoir, l’interrogation des valeurs et des mœurs d’une civilisation, la remise en question de la manière d’écrire d’une époque ainsi que la vision du monde qui la sous-tend; visions aussi diverses que leurs auteurs et dont les formes sont indissociables des formes d’écriture. En effet, l’écriture moderne et / ou postmoderne voit se développer une conception de la littérature fondée essentiellement sur le principe de l’hétérogénéité des voix, hétérogénéité déclinée de diverses façons dans l’approche de l’espace littéraire, dans son imaginaire comme dans son esthétique qui prend, entre autres aspects, la forme de l’hybridité, de la fragmentation, de l’association du verbal et de l’iconique ( pictural, photographique) ou encore de la reproduction de documents anciens dans le corps du texte. On parle ainsi des nouvelles écritures du moi, de nouvelles écritures de l’Histoire/ Réel, de la littérature numérique ou de l’implication de la culture numérique dans la «formulation» textuelle de l’objet littéraire. La littérature marocaine francophone des quinze dernières années, se libère du paradigme «Souffles» et du paradigme colonial qui subsiste cependant chez certains auteurs. Cette libération concourt à l’émergence de nouvelles voix et d’une nouvelle façon d’écrire: l’on écrit désormais comme n’importe quel écrivain du monde, sans contrainte de la culture, de l’espace et des prédécesseurs! C’est ainsi que l’écriture littéraire se laisse voir sous un nouveau jour sans règles préétablies, ne gardant que celles que chaque auteur (chaque écriture) s’impose lui-même (à elle-même) dans le cadre de sa conception esthétique et philosophique. Dans cette optique, l’on assiste à un mouvement de dépassement des stéréotypes qu’une critique postcoloniale, toujours bien installée jusqu’à nos jours, a imposé au texte francophone du Maghreb (l’idéologie cesse-t-elle pour autant d’être une condition de lisibilité du texte?). De nouvelles façons de voir le monde et de concevoir l’acte d’écrire caractérisent le nouveau corpus littéraire marocain et francophone, comme l’insertion de l’enquête policière, la liberté des personnages qui ne sont plus sous l’effet d’un déterminisme religieux ou culturel, le déplacement des frontières des genres dans le récit, mais aussi dans le poème… Axes de recherche - Etat de la littérature du début du XXI° siècle. - Analyse d’une thématique de la nouvelle génération d’écrivain. - Questions de théorie littéraire en rapport avec ces nouvelles écritures. - L’écriture fragmentaire et les limites du genre. - Nouvelle écriture, nouvelle approche. - Comment enseigner cette nouvelle écriture? - Le fragment et la lecture des jeunes: quelle didactique? - Quelques auteurs dont l’expérience littéraire est à interroger: Mohamed Loakira, Habib Mazini, Mohamed Hmoudane, El mostafa Bouignane, Youssouf Amine Elalamy, Fouad Laroui. Calendrier01 septembre 2016 : date limite d’envoi des propositions.20 septembre 2016 : notifications aux auteurs.15 et 16 novembre 2016 : dates du Colloque. Les chercheurs (ses) désireux (ses) de participer au Colloque sont priés (es) d’envoyer la fiche ci-dessous dûment remplie à l’adresse suivante : khalid.hadji@usmba.ac.ma Université Sidi Mohamed Ben Abdellah Faculté des lettres et des sciences humaines Dhar El-Mahraz –FES Laboratoire de Recherche sur l’Expression Littéraire et Artistique LaRELA Colloque international Nouvelles écritures / nouvelles approches Les 15 & 16 novembre 2016 Fiche d’inscription Nom & Prénom: ……………………………………………………………..…… Laboratoire, Faculté et Université: ………………………………………..……….. Résumé de la communication (200 à 300 mots espaces compris) : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Le comité d’organisation examinera les propositions qui lui seront soumises à partir des critères suivants se rapportant à des questions de méthode: 1- Laproblématique; 2- L’arrière-fond théorique et épistémologiqueet son adéquation avec le sujet traité; 3- Originalité du sujetpar rapport à l’état de la recherche sur la question. La publication des travaux tiendra compte d’autres critères qui seront communiqués après la tenue du colloque. Pour le comité d’organisation: khalid.hadji@usmba.ac.ma GSM: 06 61 24 11 97 Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mahraz BP: 50, 30001-Fès, Maroc Tel: 0535 64 08 43 – Fax: 0535 64 08 44

G. Banu, Le Théâtre ou le défi de l'inaccompli

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//www.fabula.org/actualites/documents/72688.jpgLe théâtre ou le défi de l’inaccompli Georges Banu Les Solitaires intempestifs ISBN : 978-2-84681-462-1 Date de parution : 10-02-2016 Nombre de pages : 128 pages Tout homme de théâtre se confronte au défi de l’inaccompli, condition pour intégrer une équipe et parvenir au spectacle, somme des inaccomplissements individuels. Georges Banu examine ici ce paradoxe fondateur et témoigne également de ses propres inaccomplissements comme acteur, écrivain, professeur. Assumer l’inaccompli – accord préalable de quiconque se voue au théâtre. Essayiste et enseignant, Georges Banu a approché le théâtre dans une perspective concrète. Il a consacré un nombre important d’ouvrages et de textes aux figures emblématiques de la scène moderne. Il a reçu le Grand Prix de l’Académie française 2014. Voir le site de l'éditeur…

Th. Ostermeier, Le théâtre et la peur

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//www.fabula.org/actualites/documents/72689.gifLe théâtre et la peur Thomas Ostermeier Jitka Pelechova (Directeur de publication), Georges Banu (Directeur de publication) Date de parution : 03/02/2016 Editeur : Actes Sud Collection : Le temps du théâtre ISBN : 978-2-330-03987-5 EAN : 9782330039875 Format : Grand Format Présentation : Broché Nb. de pages : 128 p. "Thomas Ostermeier fait du présent son territoire d’élection. Il le dit : «Il y a très peu de metteurs en scène qui s’intéressent à ce qu’est l’homme non pas dans son essence, mais dans son présent». Il procède à cet examen en le reliant sans cesse aux données de la pensée économique aujourd’hui majoritaire. Son théâtre invite à prendre conscience des menaces qui pèsent sur l’homme sans qu’il envisage la moindre perspective de rachat. Le théâtre d’Ostermeier s’avance comme un fer de lance dans le monde inquiet qui est le nôtre." - Georges Banu. Thomas Ostermeier fait des débuts éclatants avec ses mises en scène à la Baracke, lieu attaché au Deutsches Theater qu’il est invité à diriger en 1996. Il s’y impose par la radicalité de la démarche et l’alliance qu’il cherche entre pratique et théorie. En 1999, il est nommé à la direction de la Schaubühne, théâtre célèbre, alors au bord du naufrage, redevenu aujourd’hui une référence de la scène moderne. Il a été en 2004 artiste associé du Festival d’Avignon et auparavant, en 2000, il a reçu le prix Nouvelles Réalités dans le cadre du Prix Europe pour le théâtre. En 2011, la Biennale de Venise lui a accordé le Lion d’or pour l’ensemble de son oeuvre. Un ouvrage lui a été consacré dans la collection «Mettre en scène» d’Actes Sud-Papiers, en 2006.

L. Chestov, Qu'est-ce-que le bolchévisme ? Suivi de Les oiseaux de feu et Les menaces des barbares d'aujourd'hui

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//www.fabula.org/actualites/documents/72690.gifQu'est-ce-que le bolchévisme ? Suivi de Les oiseaux de feu et Les menaces des barbares d'aujourd'hui Léon Chestov Ramona Fotiade (Préfacier), Jean-Louis Panné (Postfacier), Sophie Benech (Traducteur) Date de parution : 19/10/2015 Editeur : Bruit du temps (Le) ISBN : 978-2-35873-089-1 EAN : 9782358730891 Présentation : Broché Nb. de pages : 180 p. Qu'est-ce que le bolchevisme ? réunit les rares écrits de Léon Chestov (1866-1938) qui renvoient directement à une actualité politique. Le plus important d'entre eux, qui donne son titre au recueil, est rédigé en 1920 à Genève où le philosophe exilé venait de trouver refuge, et très vite publié en traduction française dans un numéro du Mercure de France. Il s'inscrit ainsi dans toute une série de textes consacrés alors en France à l'"énigme russe", dont l'historien Jean-Louis Panné dresse un panorama exhaustif dans sa postface. Les deux autres articles sont publiés ici en français pour la première fois. "Les oiseaux de feu", écrit quelques mois seulement après les événements d'Octobre, est déjà une critique acerbe des idéologues russes qui entretiennent à coups de décrets l'illusion d'une révolution. Par son titre même, "Les menaces des barbares d'aujourd'hui", publié en Inde en 1934 dans une revue d'inspiration théosophique, prend une résonance toute particulière aujourd'hui. Chestov y met au jour l'étrange ressemblance entre les bolcheviks de la Russie soviétique et les nouveaux "barbares" de l'Allemagne nazie. *On peut lire sur enattendantnadeau.fr un article sur cet ouvrage : "Sauvons la colère de Léon Chestov", par C. Mouze.

«Researcher illegally shares millions of science papers free online to spread knowledge» (sciencealert.com, 12.02.2016)

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«Researcher illegally shares millions of science papers free online to spread knowledge» Article paru sur sciencealert.com, le 12 février 2016 Par Fiona MacDonald A researcher in Russia has made more than 48 million journal articles – almost every single peer-reviewed paper every published – freely available online. And she's now refusing to shut the site down , despite a court injunction and a lawsuit from Elsevier, one of the world's biggest publishers. For those of you who aren't already using it, the site in question is Sci-Hub , and it's sort of like a Pirate Bay of the science world. It was established in 2011 by neuroscientistAlexandra Elbakyan, who was frustrated that she couldn't afford to access the articles needed for her research, and it's since gone viral, with hundreds of thousands of papers being downloaded daily. But at the end of last year, the site was ordered to be taken down by a New York district court – a ruling that Elbakyan has decided to fight, triggering a debate over who really owns science. "Payment of $32 is just insane when you need to skim or read tens or hundreds of these papers to do research. I obtained these papers by pirating them," Elbakyan told Torrent Freak last year ."Everyone should have access to knowledge regardless of their income or affiliation. And that’s absolutely legal." (…) Lire l'article en entier

Les Discours Spécialisés : enjeux, descriptions et pratiques (Gabès, Tunisie)

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Argumentaire L’analyse du discours spécialisé (DS) constitue un champ de recherche relativement récent, qui date des années cinquante du siècle révolu. Il n’a pas cessé d’évoluer avec le foisonnement et les mutations des travaux en linguistique et en analyse du discours portant sur toutes sortes de documents spécialisés. Des recherches inscrites dans la mouvance structuraliste des années soixante qui mettent l’accent sur les vocabulaires scientifiques et techniques (Dubois, 1962 ; Greimas, 1948 ; Guilbert, 1965) à celles qui s’intéressent à la variété des discours produits dans un domaine de spécialité (Cusin-Berche, 1998, 2000 ; Moirand, 1990 ; Petit, 2010 ; Spillner, 1992), les approches théoriques et méthodologiques se révèlent multiples, voire parfois trop nuancées pour ne pas dire contradictoires. Cette richesse dans les études fait qu’un consensus est loin d’être atteint sur le statut et les caractéristiques du DS, qui le distinguent du discours ordinaire (DO). Cette absence de consensus se manifeste dans les différents débats scientifiques, légitimes d’ailleurs, quant aux choix des « observables de l’analyse » (Moirand, 2004) et aux critères de distinction DS/DO. Cusin-Berche (2000), entre autres, trouve que la distinction entre DS et DO n’est ni énonciative ni thématique, mais relève pour une part de la rhétorique : « le discours spécialisé a comme spécificité une relative homogénéité rhétorique, un mode de structuration de l’information qui lui est propre » et pour une part de la lexicologie (composition, affixation, abréviations, emprunts). Cette spécificité se trouve fréquemment actualisée dans les discours premiers (Moirand, 2004), c’est-à-dire dans les discours de la science (ouvrages de référence, articles à forte teneur scientifique, communications entre experts, etc.). Mais qu’en advient-il lorsqu’il est question des discours seconds, à savoir les discours didactiques ou de vulgarisation (cours ou manuels adressés à des novices, articles de presse, sites internet spécialisés, etc.) ? Le discours spécialisé n’est plus l’apanage de la communauté scientifique : les acteurs de la communauté profane en usent fréquemment, en faisant appel à de nouveaux procédés qui s’apparentent a priori au discours ordinaire, comme la reformulation, les illustrations, les figures de rhétorique. Personne ne peut nier que les discours seconds altèrent, de façon plus ou moins manifeste, les frontières entre DS et DO en remplaçant par exemple un terme technique par un autre plus adapté aux non-experts (la vache folle au lieu de l’encéphalopathie spongiforme bovine ; Jules Verne dans son roman Les naufragés du Jonhatan, 1909, emploie chercheur d’or à la place du terme spécialisé prospecteur, grains d’or à la place de pépites). De leur part, les discours premiers partagent certaines des propriétés du DO. Le lecteur se trouve face à un système graphique qui lui est familier, à une distribution syntaxique qui ne diffère pas de celle de la langue générale, à un système lexical (dérivation, composition des mots) à peu près conforme au système ordinaire, puisque celui-ci inclut des termes de formation savante. Par ailleurs, la position selon laquelle le DS se distingue par la précision, l’univocité dénominative, l’économie linguistique, la neutralité du ton (Spillner, 1992) est constamment remise en cause par certains travaux qui montrent, par exemple, la subjectivité inscrite par les chercheurs dans leurs discours (Moirand, 1995 ; Mortureux, 1991) et qui contribuent à un classement des discours scientifiques (discours de recherche, discours scientifique didactique, discours scientifique politique, etc.). Le DS, de surcroît, ne manque pas d’opacité qui pose particulièrement problème aux traducteurs devant des termes polysémiques, comme en atteste l’exemple de la traduction du terme affectation en anglais et en allemand dans le domaine juridique (Lerat, 1995). La problématique des DS et de leurs contours soulève des questionnements : Comment la description linguistique des DS peut-elle juger du degré de leur spécialisation ? Peut-on élaborer une méthodologie type pour la description linguistique des DS ? Peut-on concevoir une théorie unifiante de leur(s) fonctionnement(s) ? D’où vient l’opacité des DS ? Quels problèmes pose la traduction des textes spécialisés ? Quelle est la visée didactique des DS ? Et comment didactiser des DS en classe de langue ? Ce colloque international se propose d’ouvrir le débat et d’approfondir les réflexions sur les dernières études en matière d’analyse des DS, les apports des diverses analyses et approches de ce type de discours, les innovations didactiques dans la formation linguistique des DNL (Disciplines Non Linguistiques), dans le secteur LANSAD (LANgues pour Spécialistes d'Autres Disciplines) et dans les CRL (Centres de Ressources en Langues) et enfin l’exploitation des outils numériques pour le traitement des corpus spécialisés. Axes : Les contributions seront inscrites dans l’un des axes suivants :  Axe 1 : Description linguistique et analyse des discours spécialisés (caractéristiques typographiques, lexicales, morphosyntaxiques, sémantiques, pragmatiques, etc.)  Axe 2 : Approches littéraires et stylistiques des discours spécialisés (aspect culturel, intertextualité, typologie textuelle, etc.)  Axe 3 : Discours spécialisés et traduction (terminologie, contenu conceptuel, phraséologie, transfert culturel, etc.)  Axe 4 : Discours spécialisés et didactique des langues (référentiels linguistiques pour les DNL, le secteur LANSAD et les CRL, conception des programmes, approches pédagogiques, techniques de rédaction des articles scientifiques, etc.)  Axe 5 : Discours spécialisés et traitement automatique (extraction des occurrences significatives, traitement lexical, collocations, figements particuliers, etc.) Bibliographie sommaire Cusin-Berche, F. (2000). Exploration des caractéristiques des langues de spécialité. La quête du Graal. La rédaction technique : actes de séminaires de Bruxelles du 24 et 25 novembre 1997 (pp. 55-73). Bruxelles. Duculot. Jacobi, D. (1989). Reformulation et transposition dans les manuels scientifiques : Une introduction à l’analyse formelle. Les Cahiers du C.R.E.L.E.F., Les formes du savoir dans les manuels scientifiques, 28 (1-2), 7-21. Lerat, P. (1995). Les langues spécialisées. Paris : PUF. Moirand, S. (1990, Août-Septembre). Décrire des discours produits dans des situations professionnelles. Le français dans le monde, Recherches et applications, Publics spécifiques et communications spécialisées, 52-62. Moirand, S. (2004). De la médiation à la médiatisation des faits scientifiques et techniques : où en est l’analyse du discours ?. Colloque Sciences, Médias et Société, 15-17 juin 2004, Lyon, ENS-LSH, http://sciences-medias.ens-lsh.fr/article.php3?id_article=59. Format des interventions Conférences plénières (30 minutes + 15 minutes de débat) Communications scientifiques (20 minutes + 10 minutes de débat) Comptes rendus d’expériences (15 minutes + 10 minutes de débat) Communications affichées (posters) Modalités de soumission et de participation Les propositions de communication pourront être rédigées en français, en anglais ou en arabe. Elles comporteront, dans un fichier au format Word : - Titre, axe choisi, nom et prénom de l’auteur (ou des co-auteurs), l’affiliation (institution, structure de recherche) et l’adresse électronique. - Résumé (3000 caractères maximum espaces compris), mots-clés (5 maximum), références bibliographiques essentielles (8 maximum). Elles devront être envoyées à l’adresse électronique suivante : ds.edp.gabes2016@gmail.com Le transport et l’hébergement sont à la charge des participants. Les frais d’inscription (60 euros / 120 DT) incluent les déjeuners, les pauses café, le programme culturel et la publication de l’article dans les actes du colloque. Le programme touristique est en extra (20 euros / 40 DT). Pour de plus amples informations, veuillez contacter la plateforme : http://dsedp2016.sciencesconf.org/ Calendrier du colloque 1er février 2016 : Lancement de l’appel à communications 30 avril 2016 : Date limite d'envoi des propositions 30 juin 2016 : Notifications aux auteurs 30 septembre 2016 : Date limite de réception des articles 19, 20 et 21 octobre 2016 : Dates du colloque 31 janvier 2017 : Lancement de la publication des actes du colloque Comité scientifique Mounir TRIKI, Professeur (Université de Sfax, Tunisie) ; Mohamed MILED, Professeur (Université de Carthage, Tunisie) ; Abdelghani NAIT-BRAHIM, Professeur (Université d'Oran, Algérie) ; Abdelouahab DAKHIA, Professeur (Université Mohamed Khider de Biskra, Algérie) ; Gaouaou MANAA, Professeur (Université d’El-Hadj Lakhdar, Batna, Algérie) ; Lotfi ABOUDA, MCF (Université d'Orléans, France) ; Leïla MESSAOUDI, Professeur (Université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc) ; Fouzia BENZAKOUR, Professeur (Universités de Rabat, Maroc et de Sherbrooke, Canada) Boujemaa AGORRAM, Professeur (Université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc) ; Sabah SELMAOUI, Professeur (Université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc) ; Sahbi BAAZAOUI, MCF (Université de Sousse, Tunisie) ; Akila SELLAMI, Professeur (Université de Sfax, Tunisie) ; Othmen BEN TALEB, MCF (Université de Tunis el Manar, Tunisie) ; Mourad BEN AYED, MCF (Université de Sfax, Tunisie) ; Kamila SEFTA, MCF (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, France) ; Juan Manuel LOPEZ MUŇOZ, Professeur (Université de Cadix, Espagne) Comité d’organisation Saloua KAMMOUN (Coordonnatrice, ISLG, Université de Gabès) ; Mohamed MSALMI (FLSH, Université de Sfax) ; Fathia DAOUÈS (FLSH, Université de Sousse) ; Mariem AHMED (ISLG, Université de Gabès) ; Mohamed NJAH (ISLA Moknine, Université de Monastir) ; Ramzi TEJ (ISLG, Université de Gabès) ; Faouzi HARRATHI (ISLG, Université de Gabès).

Peur et sécurité (Réseau Européen d’Etudes Littéraires Comparées, 2017, Helsinki)

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Appel à communications Congrès biennal 2017 du Réseau Européen d’Etudes Littéraires Comparées (REELC) PEUR ET SÉCURITÉ Lieu: Université d’Helsinki Dates: 23–26 août 2017 Date limite de soumission des propositions: 30 septembre 2016 Dans son passé récent, l’Europe a été confrontée à des crises économiques, un changement climatique, des interventions militaires, des attaques terroristes et la double montée de nationalismes agressifs et de craintes de perte d’identité et d’autonomie nationales. Notre époque découvre la présence de peurs collectives par rapport à des sujets économiques, politiques, environnementaux et à la sécurité. En même temps, les peuples ressentent un sentiment de peur à un niveau plus individuel dans leur vie quotidienne: ils craignent pour leur avenir économique personnel, peut-être pour leur identité culturelle ou sexuelle menacée, voire même pour leur sécurité physique. Dans ce contexte, il convient de se demander s’il existe une mentalité européenne contemporaine qui serait obsédée par l’idée de sécurité. En raison de son étymologie, la notion de sécurité a été associée au salut et à la rédemption. Telles connotations semblent cependant avoir perdu de leur importance dans les sociétés laïques, capitalistes et libérales, pour laisser place à une conception beaucoup plus protectrice et restrictive de la sécurité. Comment sont imaginés et idéalisés les environnements et les sociétés sûrs – ou sécurisants – en Europe, et de telles visions ont-elles changé au cours des décennies et des siècles? Ce congrès invite des contributions portant sur les questions de peur et sécurité dans la littérature européenne. Les sujets des communications peuvent inclure des récits réalistes de migration contemporains, ou les récits apocalyptiques et dystopiques dont tout le paysage culturel est actuellement imprégné. Les thèmes transnationaux et multiculturels sont également les bienvenus, ainsi que les exposés centrés sur les problématiques spécifiques à un genre particulier quant à l’approche des thèmes de la peur et de la sécurité (par ex. récits fantastiques, thrillers, science-fiction, littérature d’enfance et de jeunesse. Les tendances récentes dans le domaine de la recherche, telles que la théorie des affects et la théorie du risque, sont également pertinentes. Comment les représentations littéraires créent-elles et modèlent-elles les émotions sociales, «publiques» et éventuellement collectives qui façonnent notre expérience? Comment de telles représentations, généralement beaucoup plus accessibles au public que l’information scientifique, influent-elles sur l’évaluation de la vie réelle et la sélection des risques? Quels types de stratégies textuelles et de moyens narratifs sont utilisés pour exprimer l’affectivité de la peur et de la sécurité? Comment les adaptations et les œuvres d’art multimodales de plus en plus populaires sont-elles connectées aux notions contemporaines de peur et de sécurité dans leurs manières de (r)écrire des histoires (anciennes)? En outre, nous invitons les contributions sur les représentations des territoires européens de l’Arctique: on constate en effet dans le monde entier une fascination accrue pour les régions boréales. La sécurité de l’Arctique n’est pas menacée par la présence de forces armées ou de mouvements nationalistes, mais ce sont les atteintes à l’environnement causées par les changements climatiques et l’activité humaine qui suscitent des craintes à l’échelle mondiale. Par conséquent, les concepts de peur et de sécurité se prêtent à l’exploration comparative à travers différentes disciplines, telles que: la géocritique, les études de la diaspora, les études des migrations, la mythocritique et le folklore, les études (post-)coloniales, féminines, de genre, LGBT, l’écocritique, le post-humanisme, les matérialismes d’aujourd’hui, la théorie du risque, l’adaptation, l’intermédialité, la littérature d’enfance et de jeunesse, littérature et science, littérature et psychologie, littérature et philosophie, narratologie, éthique dans/et la littérature, affects dans/et la littérature, les études culturelles, scandinaves et arctiques. Les propositions de communications et d’ateliers sont les bienvenues. Les propositions sont acceptées en anglais, français et dans les langues officielles de la Finlande: finnois, suédois et same. Date limite de soumission des propositions: 30 septembre 2016. Propositions d’exposés individuels: Envoyez votre résumé à sous forme RTF ou Word, avec les informations suivantes dans cet ordre: 1) Votre nom, 2) Votre titre (par ex. étudiant/e de troisième cycle, professeur), 3) Votre université ou, le cas échéant, votre affiliation, 4) Vos coordonnées, y compris l’adresse e-mail, 5) Le titre de votre exposé, 6) Un résumé de 300 mots maximum, 7) Une courte biographie (150 mots maximum), 8) 3 à 5 mots-clés décrivant votre exposé. Propositions pour les ateliers thématiques: Rassemblez les résumés des participants sous un fichier unique RTF ou Word, portant le titre «Proposition d’atelier: Nom de l’atelier». N’oubliez pas d’joindre les coordonnées de l’organisateur principal de l’atelier (y compris son adresse e-mail). Un atelier devrait avoir 3-4 participants (voire 6-8 participants pour un atelier en deux séances). Envoyez le fichier des résumés à . Lieu de la conférence: Fondée en 1640, l’Université d’Helsinki est l’institut des sciences, de l’éducation et du renouveau intellectuel le plus polyvalent de Finlande. Helsinki est la capitale de la Finlande, et son campus universitaire est situé au cœur de la ville. Le centre-ville d’Helsinki et le campus central de l’université sont faciles d’accès depuis l’aéroport international d’Helsinki-Vantaa. Il existe également d’excellentes liaisons par ferry ou par train avec la Suède, la Russie et l’Estonie. Le congrès est organisé en coopération avec l’Association Finlandaise des Chercheurs en Littérature (Kirjallisuudentutkijain Seura). Adresse de contact: encls2017@gmail.com Réseau Européen d’Etudes Littéraires Comparées (http://encls.net/) Université d’Helsinki (https://www.helsinki.fi/en) Finnish Literary Research Society (http://pro.tsv.fi/skts/inenglish.html)

Les «Héros du retrait» dans les mémoires et les représentations de l’Europe contemporaine (IEP Strasbourg)

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UNIVERSITÉ DE STRASBOURG Institut d’études politiques UMR 7367 DynamE En collaboration avec «Configurations littéraires», EA n°1337 Les «Héros du retrait» dans les mémoires et les représentations de l’Europe contemporaine Appel à communications Date limite de l’appel: 31 mai 2016 Un colloque pluridisciplinaire sur le thème des «héros du retrait» sera organisé à l’IEP de Strasbourg au mois de janvier 2017. Cette manifestation viendra s’inscrire dans la continuité des journées d’études de 2009 ( Grandes figures du passé et héros référents dans les représentations de l’Europe contemporaine , Paris, L’Harmattan, «Inter-National», 2012) et du colloque de 2012 ( Mémoires et représentations de la déportation dans l’Europe contemporaine , Paris, L’Harmattan, «Inter-National», 2015) organisés par l’ancienne équipe de recherche «Frontières, acteurs et représentations de l’Europe» (FARE), aujourd’hui intégrée dans l’UMR 7367 DynamE de l’Université de Strasbourg, en collaboration avec «Configurations littéraires», EA n°1337 de l’UdS. Les journées d’études de 2009 ont souligné la rupture introduite dans les représentations des héros référents: le traumatisme engendré par les pratiques criminelles et génocidaires du nazisme mais aussi l’affirmation des valeurs pacifistes, démocratiques et individualistes après 1945 condamnent désormais la violence guerrière des héros virils au profit de nouvelles figures incarnant entre autres la résistance civile ou l’exemplarité caritative. Le colloque de 2012 a montré, pour sa part, comment la posture de la victime s’impose désormais dans les pratiques cognitives et les revendications catégorielles qui nourrissent les mémoires et les représentations de la déportation dans les différentes aires géographiques du continent européen. A l’ouest du continent s’affirme une hypermnésie du génocide des Juifs, tandis qu’à l’est s’est instaurée une forme de concurrence mémorielle entre les victimes du génocide et celles du Goulag. L’objectif du colloque de 2017, dans la continuité de la réflexion entamée sur les effets de la conflictualité en Europe au XX e siècle, visera donc à s’intéresser à ceux que l’écrivain allemand Hans Magnus Enzensberger avait nommé les «héros du retrait» dans un article paru en 1989, posture illustrée par le général Kurt von Hammerstein. Ce chef de l’armée de terre allemande à partir de 1930 démissionna de toutes ses fonctions en janvier 1934, un an après la prise du pouvoir par les nazis, et choisit de se murer dans le silence jusqu’à sa mort en 1943 (Hans Magnus Enzensberger, Hammerstein ou l’intransigeance. Une histoire allemande , «NRF», Paris, Gallimard, 2008.) Il peut être intéressant de prêter attention à ces personnages qui, comme Kurt von Hammerstein, ont pu tenir dans l’histoire encore récente un rôle ambivalent et sinueux, frappé du sceau de l’ambiguïté. On peut penser ici à des acteurs de l’histoire comme l’amiral Dönitz, chef de la Kriegsmarine allemande qui accompagna le reflux puis l’effondrement du Reich sur le front de l’est dans les années 1943-1945, à Adolfo Suarez, premier ministre du roi d’Espagne Juan Carlos lors de la transition octroyée du franquisme à la démocratie ou encore à des dirigeants communistes comme le Hongrois Janos Kadar, Mikhaïl Gorbatchev ou Hans Modrow, réformateur gorbatchévien qui accéda en décembre 1989 trop tardivement au pouvoir en RDA pour empêcher l’effondrement du système. Mais on peut également prêter attention à des personnages de fiction incarnant la posture des «héros du retrait». Loin d’être un surhomme, le héros des romans des XX eet XXI e siècles, en effet, a tendance à se déliter. Après deux guerres mondiales, le doute s’installe sur la capacité de l’homme à maîtriser le monde. La foi dans le progrès est battue en brèche. Enfermés dans leur condition sociale ou familiale, les personnages de romans ou de films ne sont pas armés pour lutter, ou manquent de grandeur. A travers eux, les romanciers expriment leur désenchantement et effectuent une charge satirique contre la société. Parfois, héros malgré lui, lepersonnage sans quête peut réaliser des exploits héroïques à son corps défendant. (Cf. l’Homme sans qualités de Robert Musil). On rencontre aussi des personnages ayant potentiellement des qualités héroïques mais qui n’en font pas usage ou les utilisent à mauvais escient ou à contretemps, de façon décalée. Dissident, déserteur, métis, pirate, ces figures se retrouvent, au masculin et au féminin, dans les contes ou les romans, au théâtre ou au cinéma, dans la bande dessinée ou dans les jeux-video. (cf. le personnage principal des huit tomes du Journal d’un dégonflé de Jeff Kinney dont les livres, véritable succès de la littérature jeunesse, se sont vendus à 150 millions d’exemplaires à travers le monde.) Il ne s’agit pas de céder ici à la mode d’un «déclinisme» très en vogue au demeurant dans l’air du temps, mais de prendre acte d’évolutions et de mutations qui ont accompagné progressivement l’entrée de l’Europe dans l’ère de la mondialisation libérale. La démarche de ce colloque restera fidèle aux méthodes déjà éprouvées lors des deux précédentes manifestations, dans une perspective toujours résolument pluridisciplinaire. Cet appel s’adresse donc à toutes les disciplines aux approches complémentaires qui s’inscrivent dans le champ des sciences humaines: histoire, civilisation, sciences politiques, littérature, sociologie, philosophie, sciences économiques ou encore sciences de l’information et de la communication sont ici sollicitées.Quelle place ces «héros du retrait», aux destinées moins flamboyantes que celles des conquérants bâtisseurs d’empires, occupent-ils dans l’histoire et la mémoire de nos contemporains?Comment sont-ils perçus et représentés, accueillis mais aussi instrumentalisés à l’intérieur des différentes aires géographiques et nationales du contient européen, en fonction en particulier du jeu des conflictualités dans l’histoire la plus immédiate?Peut-il y avoir autour de ces «héros du retrait» coexistence géographique de représentations positives et négatives?Dans quelle mesure ces «héros du retrait» se retrouvent-ils associés à la prise de conscience de nos contemporains de l’inévitable perte d’influence de notre continent à l’ère de la mondialisationet comment cela se manifeste-t-il dans les représentations que peuvent en faire les arts ?Quelles sont les sources mais aussi les vecteurs (littéraires, cinématographiques et audiovisuels, muséographiques, l’Internet et les réseaux sociaux) qui assurent la formation et la transmission des mémoires des «héros du retrait» et quelles sont les modalités propres à leur expression par ces médias? Comme lors des précédentes manifestations, les actes de ce colloque feront l’objet d’une publication ultérieure sous la responsabilité d’un comité scientifique. Les propositions de communication devront être adressées pour examen avant le 31 mai 2016 à Michel Fabréguet, Professeur d’histoire contemporaine à l’IEP de Strasbourg ( michelfabreguet@noos.fr ) et à Danièle Henky, Maître de conférences habilitée en Langues et Littérature françaises à l’IUT de Strasbourg ( daniele.henky@wanadoo.fr ).

Bataille-Blanchot-Klossowski: la question de l’expérience limite

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Appel à contribution pour l’ouvrage Bataille-Blanchot-Klossowski: la question de l’expérience limite et leur influence sur la pensée contemporaine française qui paraîtra dans la collection «Résonances de Maurice Blanchot» http://presses.u-paris10.fr/?page_id=1014 Ouvrages déjà parus : - Levinas Blanchot: penser la différence, 2007 - Blanchot et la philosophie, 2010 - Blanchotentre roman et récit, 2014 à paraître début 2017 : Défi de lecture: Thomas l’obscur. « Klossowski, Bataille, Blanchot, ont été pour moi très importants. Et je crains bien de n’avoir pas fait dans ce que j’ai écrit la part suffisante à l’influence qu’ils ont dû avoir sur moi»: c’est en ces termes que Foucault reconnaît sa dette à l’égard de ces trois auteurs qui ont marqué profondément la philosophie contemporaine française. Cette dette ne s’arrête pas à Foucault; on la retrouve chez Deleuze et Derrida et bien d’autres. L’objectif de cet ouvrage est de proposer un débat autour de l’importance de ces trois essayistes, eux-mêmes marqués par les séminaires de Kojève sur Hegel (1933-1939), sur la pensée contemporaine. Leur lecture critique de la filiation Hegel-Marx-Kojève sera à l’origine d’une pensée autre de la discontinuité, de la dissymétrie, de l’irréversibilité, de l’inconnu, de l’indétermination, autrement dit une façon différente de réfléchir sur la puissance d’ «une écriture hors langage» pour reprendre l’expression de Blanchot. Face à ce triptyque Hegel-Marx-Kojève, l’expérience limite propose une autre filiation: Héraclite-Sade-Nietzsche, à l’origine de cette pensée du dehors. Que ce soit par l’ expérience intérieure à partir de la négativité sans emploi chez Bataille, ou par l’ expérience limite et l’informulé dans le connu du mot chez Blanchot, voire par la simulation à partir de la gratuité chez Klossowski: c’est la remise en cause de notre usage du langage qui est présente. Blanchot, mais cela vaut aussi pour Bataille et Klossowski, « a extrait quelque chose de toutes les œuvres importantes de l’Occident, quelque chose qui leur a permis, non seulement de nous interpeller, mais aussi de faire partie du langage que nous parlons aujourd’hui. » Cet ouvrage se propose de redonner à ces trois auteurs la place qu’il leur revient. Envoyez votre texte à alainmilon@neuf.fr avant le 15 septembre 2016. L’ensemble des articles sera évalué par la commission des publications de l’université Paris Ouest Nanterre. Les textes ne doivent pas dépasser 40.000 signes espace compris. La feuille de style est sur le site des Presses de l’université Paris Ouest: http://presses.u-paris10.fr/?page_id=177

B. Fern, L'Air de rin

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Référence bibliographique : Bruno Fern , L'Air de rin , Éditions Louise Bottu, collection "collection "ContraintEs"", 2016. EAN13 : 9791092723106. Bruno FERN, L’Air de rin , préface de Jean-Pierre Verheggen, Éditions Louise Bottu, coll. «ContraintEs», 2016. "Après le Dictionnaire de trois fois rien et La Révolution en 140 tweets de Marc-Émile Thinez (un «roman» composé de 140 tweets traités à la manière d’aphorismes de 140 signes), la maison d’édition Louise Bottu publie, dans sa collection «ContraintEs» qui accueille des exercices oulipesques. L’Air de rin du poète Bruno Fern. L’auteur y propose 132 versions du fameux vers de Mallarmé: «Aboli bibelot d’inanité sonore», prolongées par 66 variations de l’octosyllabe «Ferai un vers de pur néant», de Guillaume d’Aquitaine. Expérimentations sémantiques, glissades imprévisibles, assauts jubilatoires, associations libres, résonances fantomatiques, fulgurancessonores, brève rumination d’idiolectes insignifiants : partant chaque fois d’une situation, d’une posture ou d’un état différents (lucide, inconscient, assuré, vantard, conservateur, faux-cul, technicien, coquet, dépressif, ultralibéral, fidèle, pragmatique…), la contrainte formelle, «de folle inventivité», surprend le lecteur, le bouscule, le déstabilise, l’amuse souvent. En voici quelques exemples, pris au hasard: Exister : «Hallali allegro, reine de beauté, d’horror!»; L’incontenable : «À traduire dans les mots l’inexprimé sonne hors»; Conformiste : «A promis au cabot de l’appeler Azor»; Ne sait plus : «À trop qui – à la môme voix de fausset, ténor»; À titre posthume : «A fini in-folio d’extimiser son for». Le titre donné à cet ensemble par Bruno Fern dit très précisément, dans sa polysémie, les jeux et enjeux de ces variations«autophages». La désinvolture de la langue, la machinerie joyeuse de la composition, le plaisir de la dépense sonore, n’ont ni la gratuité vaine de l’exercice savant ni la médiocrité qu’on prête souvent aux calembours. L’écriture y est sommation, la variation (132 et 66) y est déconstruction : «À l’ici dit Bruno disloque et se dévore». «Allons-y, cher complice, écrit dans sa préface Jean-Pierre Verheggen, “dynamiter l’décor” (et avec lui la bimbeloterie poético-décorative qui poursuit tant de s’accrocher à nos vieilles basques […]! Dynamythons (sic) tous les mythes qui l’accompagnent et sur lesquels elle s’appuie pour mieux nous endormir! Allons-y jusqu’à l’os! Exhibons, au besoin, le cadavre de la vieille Bobonne Usage.» Jusqu’à l’os en effet, avec un entrain de «haulte graisse», Bruno Fern rompt le contrat linguistique, désapprend la langue poétique, force le langage hors des rhétoriques maternelles. Comprise en «la matrice initiale d’élection» (Mallarmé, Guillaume d’Aquitaine), la variation mêle les langues, basses et hautes, prudes et obscènes, patoisantes et mondaines. «Hallali et taïaut d’sonorités du cor», écrit Fern. La relance irrévérencieuse des dés mallarméens bouscule les règles, met les bouts, change de cap. La contrainte ici posée rejoue ce qui, dans la filiation ou la récusation de Mallarmé, se nomme poésie, fixant la langue dans «un sérieux empâté» (Christian Prigent) ; et elle le fait avec luxuriance «jusqu’à oser remplacer “l’inanité sonore” par l’hilarité de notre corps! Jusqu’à nous abolir de l’esclavage du sens! Jusqu’à nous lancer dans une danse effrénée autour du célèbre vers! Jusqu’à faire virevolter nos 12 pieds tout en les gardant bien sur terre! Jusqu’à – in fine – nous mettre en pièces!» (Verheggen). Pour faire entendre, peut-être, une autre musique qui, l’air de rien, changerait la donne, la mesure, la levée du sens."— Olivier PENOT-LACASSAGNE
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