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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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Maîtres et disciples

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//www.fabula.org/actualites/documents/70377.jpgMaîtres et disciples The University of Melbourne (du 25 au 27 août 2016) Si c’est au personnage de Fénelon que le mentor doit son nom – Mentor est le précepteur du héros des Aventures de Télémaque – le mentorat existe depuis plus longtemps. Apparu dans l’ Odyssée déjà, le mentor doit beaucoup à la figure de Socrate. Il nous a semblé intéressant d’étudier ces relations interpersonnelles dans la durée, et d’examiner ce qu’il en est dans les textes d’Ancien Régime. Dans la lignée des travaux de Françoise Waquet, notamment Les Enfants de Socrate. Généalogie intellectuelle et transmission du savoir, XVIIe-XXIe siècles (2008), et stimulés par deux publications récentes ( De l’un à l’autre. Maîtres et disciples, dir. A. Névot, Paris: CNRS Éditions, 2013 et Figures du maître. De l’autorité à l’autonomie , dir. C. Noacco, C. Bonnet, P. Marot et Ch. Orfanos, Rennes: Presses Universitaires de Rennes, 2013) nous souhaitons explorer la relation maître-disciple et ses tropes selon l’angle de l’analyse topique qui fait le propre des travaux conduits depuis plusieurs années par la SATOR. Nous appuyant sur les topoï narratifs déjà identifiés, et désirant enrichir Satorbase, nous souhaitons particulièrement aborder les axes d’étude suivants: 1. Guider_voyage_initiatique C’est le propos même du Télémaque de Fénelon et auparavant des voyages de Dante dans la Divine Comédie , scénario que Christine de Pizan a repris. Satorbase comporte de nombreuses occurrences de ce topos. 2. Guider_conduite_morale De façon paradoxale, les occurrences de Satorbase font référence notamment aux Liaisons Dangereuses : le mentor peut être un mauvais guide! 3. Femme_exercer_rôle de mentor Les femmes peuvent jouer un rôle de guide moral et social. Le mentorat n’est pas genré. 4. Relation _Figure sacrée _disciple Nombreuses sont les occurrences relevant du domaine sacré (apparition du Christ, d’un animal sacré, d’un personnage qui vient guider le héros), tout particulièrement dans la littérature médiévale. 5. Relation_éducation_maître_disciple Les romans de chevalerie abondent en exemples de cette relation. 6. Lecteur disciple Le lecteur également apparaît comme un disciple: le roman joue un rôle éducatif. Les propositions de communication (1000 à 1500 signes) sont à envoyer avant le 15 novembre 2015 conjointement à: Véronique Duché, The University of Melbourne, veronique.duche@orange.fr Madeleine Jeay, Université McMaster jeaymad@univmail.cis.mcmaster.ca et Yen-Mai Tran-Gervat, Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle ym.gervat@gmail.com Cette conférence se tiendra dans le cadre de la conférence Old Time Accomplices: Mentors & Mentees organisée parProf. Véronique Duché-Gavet, Dr Gregoria Manzin, Ass. Prof. Lesley Stirling. Pour tout renseignement, contacter G. Manzin ( manzing@unimelb.edu.au )

Curios et curiosités. Les autres voies du savoir

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//www.fabula.org/actualites/documents/70442.jpgCurios et curiosités. Les autres voies du savoir 27 octobre 2015, 19h-21h Bibliothèque cantonale et universitaire, Lausanne, site Riponne Soirée de lancement de l'application interactive WonderAlp et visite poétique La construction d’une altérité émerveillée, à travers des objets et des traces d’une autre ère Le temps d’une soirée, constituez votre cabinet de curiosités personnel à travers des récits et des images qui racontent le monde autrement. La première partie de cet événement sera consacrée à la présentation et à la démonstration de l’application interactive WonderAlp , qu’on découvrira pour la première fois sur IPad ou Android. Vous partirez à la découverte des dragons des Alpes, ou encore à la recherche d’étonnants fossiles en suivant les traces de Johann-Jakob Scheuchzer , médecin et naturaliste de la fin du XVII e siècle. Ce projet vous sera présenté par le Professeur Claude Reichler, réalisateur de l’application et infatigable curieux. En écho à cette plongée dans la connaissance et l’imaginaire, nous vous proposons ensuite une visite guidée poétique de la salle de paléontologie du Musée cantonal de géologie. Les quelques marches qui séparent la bibliothèque du musée symbolisent un saut temporel qui vous mènera de la fin du XVII e au XIX e siècle. La comédienne Piera Bellato vous entraînera alors sur les pas de Mary Anning, chercheuse de fossiles – aussi appelés curios – et vous fera découvrir une époque passionnante où croyances populaires et savoirs scientifiques s’entrechoquent. Un autre temps, d’autres questions et interprétations, mais toujours le même émerveillement face à des traces que l’homme peine à comprendre et cherche toujours à interpréter. En collaboration avec le Musée cantonal de géologie et avec ViaticAlpes Visite créée et animée par Agathe Hazard-Raboud Mardi 27 octobre, 19 h, BCU-Lausanne, site Riponne

Journée d'étude: Le récit d'esclave, publications récentes et perspectives

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//www.fabula.org/actualites/documents/70369.jpgJournée d'étude «Le récit d'esclave, publications récentes et perspectives» 27 novembre 2015, Université Paris 13, UFR LLSHS, salle D 300 Matin 9h30: accueil et café 10h-12h : Le récit d’esclave, texte et contexte Michael Winship (Université du Texas à Austin): «“The Penalty in Alabama is Death! For selling My Bondage and My Freedom. ”» Michaël Roy (Université Paris 13): «“A Book by a Bondman! ”: le récit d’esclave au prisme de l’histoire du livre». Matthieu Renault (Université Paris 8): « Slave narratives/ récits d'esclaves: histoire(s) de traduction». Yohanna Alimi (Université Paris Diderot): «L'abolitionnisme transatlantique en 1848: le contexte aux Etats-Unis et en France». Commentaires: Eric Mesnard (Université Paris-Est Créteil) et Frédéric Régent (Université Paris Panthéon-Sorbonne) 12h-13h30: déjeuner Après-midi (13h30-17h00) : La collection récits d’esclaves aux PURH 13h30-14h: Introduction par Claire Parfait et Marie-Jeanne Rossignol, directrices de la collection 14h-14h30: Présentation par Caroline Oudin-Bastide de Maîtres accusés, esclaves accusateurs , 2015, dernier ouvrage de la collection sorti. En présence d'Eric Saunier (Université du Havre). 14h30-17h: Table ronde sur les traductions et éditions de récits d’esclaves en cours. Claudine Raynaud (Université Paul-Valéry, Montpellier): le récit de Sojourner Truth ( Narrative of Sojourner Truth. Boston, 1850) Sandrine Ferré-Rode (Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines): récit de Henry Bibb ( Narrative of the Life and Adventures of Henry Bibb, An American Slave. New York, 1849), en collaboration avec Anne-Laure Tissut (Université de Rouen) Claire Bourhis-Mariotti (Université Paris 8): le récit d'Isaac Mason ( Life of Isaac Mason as a Slave .Worcester, Mass.: [s.n.], 1893) Ada Savin (Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines), récit de William et Ellen Craft ( Running a Thousand Miles for Freedom; or, the Escape of William and Ellen Craft for From Slavery . London, 1860) Organisateurs :Claire Parfait, Université Paris 13. Marie-Jeanne Rossignol, Université Paris Diderot. Hélène Le Dantec-Lowry, Université Sorbonne Nouvelle. Claire Bourhis-Mariotti, Université Paris 8. Matthieu Renault, Université Paris 8. Rahma Jerad, Université de Carthage. Journée organisée dans le cadre du projet Sorbonne Paris Cité «Ecrire l’histoire depuis les marges: le cas des Africains Américains»: http://hdlm.hypotheses.org Contact: historyfromthemargins@gmail.com

J.-M. Gouvard, De l'explication de texte au commentaire composé

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//www.fabula.org/actualites/documents/70372.jpgJean-Michel Gouvard, De l'explication de texte au commentaire composé , [Paris]: Ellipses, collection «Hors collection», 2015. EAN13: 9782340005785 264 pages 22.00 EUR Présentation de l'éditeur Conçu tout spécialement pour les étudiants des classes préparatoires et des universités, ce manuel offre une initiation complète à l’explication de texte et au commentaire composé, deux exercices récurrents aux concours d’entrée des grandes écoles, ainsi que dans les examens et concours de l’enseignement supérieur. Sa première partie propose un cours méthodique, accompagné de nombreux exercices d’application; tandis que la seconde section est constituée d’une série d’explications de textes et de commentaires composés, suivis de leurs corrigés. Table des matières Présentation PARTIE 1: Méthodologie et exercices d’application I: Analyser un texte littéraire 1. Qu’est-ce qu’une explication et un commentaire de texte? 2. Comment expliquer ou commenter un texte? 2.1. Le genre 2.2. Le discours 2.3. La tonalité ou le registre 2.4. L’esthétique 2.5. Les modèles et les lieux communs 2.6. L’intertextualité 2.7. Les thèmes 2.8. L’énonciation 2.9. Les niveaux de langue 2.10. Les formes II: Réussir sonintroduction 1. Premier temps de l’introduction: situer le texte 2. Deuxième temps de l’introduction: caractériser le texte 3. Troisième temps de l’introduction: fixer le projet de lecture et annoncer le plan 3.1. Les mouvements du texte et le projet de lecture 3.2. La problématique et l’annonce du plan 4. Conseils pour réussir l’introduction 4.1. Acquérir des connaissances de base 4.2. Le paratexte 4.3. Les maladresses d’expression à éviter III: De l’explication detexte aucommentaire composé 1. L’explication de texte 1.1. Principe de l’exercice 1.2. La performance orale 1.3. Un exemple d’explication de texte 2. Le commentaire composé 2.1. Synthétiser 2.2. Hiérarchiser 2.3. Équilibrer 2.4. Deux exemples de plan pour le texte de Chateaubriand 3. Les conventions à respecter 4. Les maladresses à éviter IV : Réussir sa conclusion 1. Synthèse de l’exposé 2. Ouverture 3. Exemples de conclusion 3.1. Première version 3.2. Deuxième version PARTIE 2: Explications de textes etcommentaires composés avec leurs corrigés Exercice n° 1: Michel de Montaigne, Essais Corrigé Exercice n° 2 : Jean Racine, Phèdre Corrigé Exercice n° 3: Alfred de Musset, On ne badine pas avec l’amour Corrigé Exercice n° 4: Montesquieu, Les Lettres persanes Corrigé Exercice n° 5: Jean-Jacques Rousseau, Julie ou La Nouvelle Héloïse Corrigé Exercice n° 6: Victor Hugo, «Réponse à un acte d’accusation» Corrigé Exercice n° 7: Jules Barbey d’Aurevilly, «Le Bonheur dans le crime» Corrigé Conseils de lecture Table des matières (pdf) Lire un extrait du livre (pdf)

J.-M. Gouvard, La versification française

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//www.fabula.org/actualites/documents/70371.jpgJean-Michel Gouvard, La versification française , Paris: Presses Universitaires de France, collection «Quadrige», 2015. EAN13: 9782130651789 336 pages 25.00 EUR Présentation de l'auteur Ce manuel propose une initiation aux techniques de composition des textes versifiés, tout en s'inscivant dans une perspective diachronique. Il retrace l’histoire du vers français et des règles qui le régissent, du Moyen Âge jusqu’au XX e siècle, et met en avant le renouvellement formel progressifde la poésie française, en s’appuyant sur l’analyse d’extraits d’ouvrages théoriques et d’œuvres de toutes périodes et de tous genres, de la poésie lyrique des troubadours aux poètes les plus contemporains, de la tragédie à la chanson à boire. Cette publication est une version largement remaniée, actualisée etenrichie de La Versification , un ouvrage paru en 1999 chez le même éditeurqui a fait réfrence sur le sujet, maisqui était épuisé depuis plusieurs années. Présentation de l'éditeur Quelles sont les règles qui structurent le vers en poésie française, mais aussi les strophes et leur organisation? Comment ces règles ont-elles changé au fil des siècles, des courants littéraires, et de l’évolution linguistique du français (orthographe, grammaire, lexique)? Quels sont les outils et les savoirs nécessaires à l’analyse littéraire d’un poème? Ce manuel propose une initiation aux techniques de composition des textes versifiés et des outils d’analyse définis sur la base de notions linguistiques usuelles. Il retrace l’histoire du vers français et des règles qui le régissent, du Moyen Âge jusqu’au XX e siècle, et met en avant le renouvellement formel progressif, et pourtant radical, de la poésie française, en s’appuyant sur l’analyse d’extraits d’ouvrages théoriques et d’œuvres littéraires, de Ronsard à Éluard en passant par Boileau. Cet ouvrage s’adresse aux élèves des classes préparatoires mais aussi aux étudiants préparant les concours du CAPES et des agrégations de lettres modernes et de lettres classiques. Table des matières Présentation I – Compter les syllabes La structure de la syllabe – La place de l’accent – Voyelle numéraire et voyelle surnuméraire – La synalèphe et l’élision métrique – L’hiatus – Les synérèses et les diérèses – Les suites «voyelles/glide» II – L’accent en métrique française La métrique syllabique – L’accentuation dans le vers français III – Les mètres Les vers simples – La structure des vers composés – Typologie des vers composés IV – La rime La rime classique – L’évolution post-classique de la rime – La place de la rime V – Les strophes Les strophes de la poésie classique – Le tercet et le quintil – Les strophes composées – Les formes fixes VI – Les variations métriques La polymétrie – L’alternance strophique – L’alternance en genre – Les vers libres Bibliographie sélective – Index des notions

Le Bien. Édification, exemple et scandale dans le roman du XIX e siècle

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//www.fabula.org/actualites/documents/70375.jpgLe Bien. Édification, exemple et scandale dans le roman du XIX e siècle colloque en Sorbonne, salle Bourjac, le 19 et 20 octobre 2015 sous la direction de Mathilde Bertrand et Paolo Tortonese Programme Lundi 19 octobre à 9h sous la présidence de Didier Philippot Thomas Pavel, University of Chicago: Conférence introductive Jean-Louis Cabanès, Paris-Ouest Nanterre: «La bienfaisance et sur les équivoques de la philanthropie» Isabelle Daunais, McGill, Montréal: «Le bien comme possibilité du roman» Franco Fiorentino, Università di Bari: «Quatre modèles de moralité romanesque à l’orée du XIX e siècle» Lundi 19 octobre à 14h30 Sous la présidence de Pierre Glaudes Patrizia Oppici, Università di Macerata: «Charité et bienfaisance chez Balzac» Henri Scepi, Sorbonne Nouvelle: «Bonté et misère: l'épopée de la conscience dans Les Misérables » Daniel Compère, Sorbonne Nouvelle: «Défense et illustration des bons romans populaires: l’exemple de L’Ouvrie r» Luca Pietromarchi, Università Roma Tre: «Flaubert, la bonté du regard» Mardi 20 octobre à 9h Sous la présidence de Véronique Cnockaert Mathilde Bertrand, Sorbonne Nouvelle: « ‘Ni diabolique, ni céleste’: Barbey d’Aurevilly et les ‘immunités littéraires’» Éléonore Reverzy, Université de Strasbourg: « Tous bons et tous se dévorant : figures et formes de la bonté chez Zola» Jean-Marie Seillan, Université de Nice: «Trois romanciers de la bien-pensance: Octave Feuillet, Ludovic Halévy, Georges Ohnet» Alexandra Delattre, Université de Nice: «Joris-Karl Huysmans, Léon Bloy et le roman de la dévotion virile» Mardi 20 octobre à 14h30 sous la présidence d'Antonia Fonyi Jean-Pierre Naugrette, Sorbonne Nouvelle: «Par-delà le bien: du Dr Jekyll à Gustav Aschenbach, éloge de l'imperfectionnisme» Alexandre Stroev, Sorbonne Nouvelle: «La tentation du bien dans les romans de Dostoïevski» Carole Talon Hugon, Université de Nice: «L’imitation de la vertu. Entre contraintes poïétiques et finalités éthiques» Table ronde finale : Antonia Fonyi, Karen Haddad (Paris-Ouest Nanterre), Jean-Pierre Naugrette (Sorbonne Nouvelle), Pierluigi Pellini (Università di Siena). Modérateur: Paolo Tortonese Présentation du colloque (pdf)

C. Nacache-Ruimi, Albert Cohen - Une poétique de la table

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//www.fabula.org/actualites/documents/70448.jpgClaudine Nacache-Ruimi, Albert Cohen - Une poétique de la table Presses Universitaires de Rennes, coll. "Table des hommes", 2015. 360 p. EAN 9782753541351 21,00 EUR Présentation de l'éditeur : Cette étude, riche d'exemples, élucide la dimension symbolique et poétique des menus et des comportements alimentaires présents dans les romans d'Albert Cohen. Elle montre comment le grotesque, l'épique et le lyrisme se conjuguent dans une écriture «de la bigarrure» et comment les arts de la table, métamorphosés par la création littéraire, deviennent les principes d'un art poétique. Sommaire : Typologie de la matière alimentaire, du référentiel au signeLes menus complets ou l’élégance occidentaleLes repas des Valeureux, mille et une combinaisons orientalesNourritures, spiritualité et sentiments Lecture symbolique du fait alimentaireLe painS’amuser et saupoudrer de sucre le malheurPouvoir des boissons chaudes, lumière et ombresEntre l’autel et la cuisine, où sont les mères ?Nourritures et judéité Fait alimentaire, fait poétiqueVariations des tonalitésLes recettes de Mangeclous, métaphores d’un art poétique Lire l'introduction Agrégée et docteur en littérature française, Claudine Nacache-Ruimi a enseigné les lettres au lycée Colbert à Paris, et a assuré des charges de cours à l’université Sorbonne Nouvelle Paris 3 ainsi qu’à l’Institut universitaire Élie-Wiesel, à Paris. Elle donne actuellement des cours de littérature à l’université populaire des Hauts-de-Seine.

Dossier Neuvième Art 2.0 : La Bande dessinée muette

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//www.fabula.org/actualites/documents/70449.jpgDossier Neuvième Art 2.0 : La Bande dessinée muette Paru en octobre 2015. Muette, silencieuse ou «sans paroles», la bande dessinée a appris, dès le XIXe siècle, qu’elle pouvait se passer du texte et proposer une narration purement visuelle. On retrouvera ici l’étude sur cette riche tradition, longtemps trop méconnue, qui avait paru dans Neuvième Art Nos.2 et 3, accompagnée de commentaires sur certaines œuvres singulières. Thierry Groensteen, "Une histoire de la bande dessinée muette" Marion Lejeune, "Thomas Ott : la mécanique du silence" Pascal Krajewski, "Depuis la fenêtre de Rabaté" Nicolas Tellop, "Victor Hussenot, ou les couleurs de la parole"

Temps, temporalités et histoire dans l’œuvre de C. Castoriadis

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Temps, temporalités et histoire dans l’œuvre de C. Castoriadis 28/29 avril 2016, Montréal, Université de Sherbrooke/Campus de Longueuil L’objectif de ce colloque est de s’interroger, d’une part, sur la place qu’occupe le concept de temps au sein de l’œuvre de Cornelius Castoriadis et, d’autre part, d’explorer ses implications pratiques et théoriques. L’ensemble des contributions devrait ainsi converger vers la mise en perspective de thèses souvent admises au sujet de la spécificité de l’expérience capitaliste du temps, comme l’idée d’une «fragmentation», d’une «accélération» ou encore celle d’une montée du «présentisme». C’est, par contraste, l’idée d’une expérience démocratique du temps qu’il s’agit aussi d’imaginer. Argumentaire Si l’apport de Cornelius Castoriadis à la théorie de l’imaginaire, de la création et de la démocratie est désormais bien documenté, de nombreux aspects de son œuvre restent injustement méconnus et mésestimés. Parmi eux se trouvent les nombreuses propositions qu’il a avancées concernant ce qu’on peut appeler une «philosophie du temps». 1 ) Renvoyant dos à dos la thèse selon laquelle le temps est une propriété objective du réel et celle selon laquelle il est une catégorie de notre entendement, Castoriadis s’est efforcé de mettre en valeur les conditions sociales de notre expérience du temps, conditions sociales qu’il cherche à penser à travers l’idée, celle-ci mieux connue, d’une «institution imaginaire de la société». Si Castoriadis reconnaît qu’il y a un fondement objectif et naturel à notre expérience du temps (ce qu’il pense à travers le concept d’inspiration freudienne «d’étayage»), il suggère aussi que notre rapport au temps est un artifice social historiquement déterminé qui peut être, du fait même de son artificialité, transformé et pris en charge dans certaines limites. 2) Mais en plus de se situer de manière originale dans l’histoire de la philosophie du temps, sa conception du temps occupe aussi une place centrale au sein de sa critique du rationalisme philosophique, puisqu’il fait de l’élucidation de ce concept un pivot de son analyse de la création. Selon Castoriadis, repenser la création au-delà de son occultation par la «pensée héritée» nécessite une profonde refonte de notre compréhension du temps, ce qu’il a entrepris de manière suggestive dès L’institution imaginaire de la société . Un aspect de cette critique de la «pensée héritée» est par exemple la généalogie qu’il propose de «l’institution philosophique du temps» dans le 4 e chapitre de L’institution. Le thème du temps, bien loin d’être un thème de seconde importance dans l’œuvre de Castoriadis, se situe donc en son cœur, et l’engage de manière très profonde avec l’histoire de la philosophie. Ces deux raisons devraient suffire à susciter l’intérêt de celles et ceux qui s’intéressent à Castoriadis (et plus largement celles et ceux qui s’intéressent à de telles thématiques) à étudier plus profondément sa théorie du temps. Il est en outre clair que la thèse castoriadienne d’une institution imaginaire du temps a des implications théoriques et pratiques importantes, qu’il serait fort intéressant d’explorer en commun. A) Il sera possible par exemple de s’interroger sur les rapports que Castoriadis établit, ou pourrait établir, entre l’institution imaginaire du temps, le projet d’autonomie et, pour reprendre son vocabulaire, l’hétéronomie instituée. Dans quelle mesure la représentation qu’une société se fait du temps vient-elle contribuer, ou ne pas contribuer, à son émancipation concrète ? B) De manière similaire, il serait bienvenu de se demander quel rapport Castoriadis propose ou proposerait entre la thématique de l’institution imaginaire du temps et celle de la subjectivation. Quel est le rôle, pourrions-nous nous demander, qu’occupe l’institution capitaliste du temps dans la construction de notre subjectivité, de notre rapport à soi, aux autres et à la nature ? C) La contingence historique de notre rapport au temps engage aussi une réflexion, plus théorique, au sujet des conditions de scientificité des disciplines historiques. Bien loin de se contenter de réintroduire sous une nouvelle forme le problème classique de l’historicité de la connaissance historique, Castoriadis nous enjoint à nous interroger beaucoup plus profondément sur les effets que peut avoir notre conception du temps sur notre perception et narration de l’histoire. Voici quelques thèmes, non exclusifs, que les conférenciers pourraient aborder. Les futurs conférenciers pourront aussi s’interroger sur les limites des développements de Castoriadis sur le temps. I) Par exemple, l’interprétation que fait Castoriadis de l’histoire de la modernité en termes d’une opposition binaire entre un imaginaire de la «pseudo-maîtrise pseudo-rationnelle» et un imaginaire de l’autonomie paraît bien insuffisante pour rendre compte de la multiplicité des expériences de la temporalité dans la modernité. II) De même, il est possible de se demander comment Castoriadis parvient à concilier la thèse d’une continuité et d’une homogénéité historiques du projet d’autonomie (thèse elle-même critiquable) et celle d’une discontinuité et d’une hétérogénéité des institutions imaginaires du temps dans l’histoire des hommes. L’ensemble des contributions devrait ainsi converger vers la mise en perspective d’une thèse souvent admise au sujet de la spécificité de l’expérience capitaliste du temps, à savoir son accélération et sa fragmentation. C’est, par contraste, l’idée d’une temporalité démocratique qu’il s’agit aussi d’imaginer. Conditions de soumission Les propositions de communication devront être soumises sous la forme d’un résumé en français ou en anglais d’un maximum de 500 mots . Elles devront être envoyées à l’adresse suivante: ateliercastoriadis@gmail.com Les résumés devront être envoyés avant le 15 janvier 2016 à l’adresse courriel citée. Réponse sera faite le 15 février 2016 .Date et lieu: 28/29 avril 2016, Université de Sherbrooke/Campus de Longueuil Comité scientifique et d’organisation André DUHAMEL, professeur agrégé, Département de philosophie et d’éthique appliquée, Université de Sherbrooke ; Thibault TRANCHANT, Université de Rennes 1/Université de Sherbrooke, doctorant.

M. Calle-Gruber, L’amour du monde à l’abri du monde dans la littérature

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//www.fabula.org/actualites/documents/70577.pngRéférence bibliographique : Mireille Calle-Gruber, l’amour du monde à l’abri du monde dans la littérature , Hermann, 2015. EAN13 : 9782705691394. Mireille Calle-Gruber, l’amour du monde à l’abri du monde dans la littérature Sous la direction de M. C. M. Balcazar Moreno, S.-A. Crevier Goulet, A. Frantz, É. Vignon Paris, Hermann, 2015, 270 p. EAN:9782705691394 24 EUR L’œuvre critique et théorique de Mireille Calle-Gruber se signale par l’ampleur des territoires qu’elle découvre et commente : la littérature française du XXe siècle, les littératures francophones, les études de genre, la philosophie, l’esthétique et le rapport aux autres arts (peinture, photographie, musique). À l’occasion de son accession à la qualité de professeur émérite, celles et ceux qui lui doivent tant pour avoir appris d’elle et travaillé avec elle suivant une vision ouverte des études littéraires, ont souhaité lui livrer un témoignage d’amitié et de reconnaissance en l’honneur de son travail et du modèle académique qu’elle inspire. Le volume rassemble des contributions analysant les perspectives théoriques ouvertes par Mireille Calle-Gruber sur des auteurs comme Claude Simon, Philippe Lacoue-Labarthe ou Assia Djebar, des articles examinant les œuvres de fiction de Mireille Calle-Gruber, des textes inédits d’auteurs tels que Michel Butor ou Pascal Quignard ainsi que des témoignages d’anciens étudiants. L’ouvrage rend ainsi compte de l’important rayonnement du travail scientifique et littéraire de Mireille Calle-Gruber.

Conf. de R. Chartier, «Matérialité du texte et horizon d'attente: concordances ou discordances?» (Séminaire Tigre, ENS)

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Séminaire TIGRE Matérialité, lecture et réception 7 novembre 2015 salle Dussane Roger Chartier (Collège de France), «Matérialité du texte et horizon d'attente: concordances ou discordances?» La réflexion proposée trouve son origine dans la confrontation de deux notions qui ont profondément transformé notre approche de la culture écrite. La première est celle de la «matérialité du texte» telle qu’elle été définie dans un article devenu classique, «The Materiality of the Shakesperean Text», publié en 1993 par Margreta De Grazia et Peter Stallybrass. Leur cible était double. Leur critique portait, d’abord, contre les approches strictement formalistes, celles du «New Criticism» ou de la «Nouvelle critique», qui considèrent les textes comme des structures linguistiques dont le fonctionnement est tenu comme tout à fait indépendant des modalités matérielles de l’écrit. La seconde cible, plus récente alors, était le «New Historicism» qui historicise les relations ou «négociations» entre les discours et pratiques du monde social et les œuvres littéraires mais sans pour autant rendre compte d’une historicité première: celle des formes d’inscription et de publication des textes eux-mêmes.Le concept de «matérialité du texte» vise donc à surmonter l’opposition classique mais trompeuse entre, d’un côté, l’œuvre et, de l’autre, le livre ou l’objet imprimé.Mais pour autant ces formes typographiques contraignent-elles les lecteurs sans leur laisser diverses possibilités d’interprétation? Le soutenir serait déplacer sur la matérialité du texte, tenue pour impérieuse, le pouvoir que la critique structuraliste attribuait à la toute puissance linguistique.Pour éviter ce risque il est sans doute nécessaire de faire retour sur les propositions qui ont voulu donner à la lecture un rôle fondamental dans le processus de production du sens. Au sein de la critique littéraire des années soixante et soixante-dix du XXe siècle le dilemme était le suivant: comment dans l’analyse libérer les lecteurs de la soumission obligée aux intentions de l’auteur ou à la machinerie linguistique du texte sans pour autant basculer dans un inventaire infini de la diversité des lectures? Dans la perspective de l’esthétique de la réception, c’est le concept d’«horizon d’attente» qui doit permettre de surmonter la difficulté. Pour Hans Robert Jauss, il désigne les catégories esthétiques partagées auxquelles les œuvres généralement se conforment mais que les plus provocantes d’entre ellestransforment profondément. La reconstitution des «horizons d’attente» des lecteurs doit ainsi rompre avec l’évidence d’un «sens objectif, une fois pour toutes arrêté, immédiatement accessible en tout temps à l’interprète». Si les lectures ne peuvent pas être déduites des textes et le lecteur identifié avec celui attendu par les auteurs ou les éditeurs, elles sont néanmoins situées dans un ensemble de conditions de possibilité définies dans chaque moment historique par les stratégies d’écriture, la matérialité même des textes et les catégories des diverses communautés d’interprétation. Comprendre comment, en des temps et des lieux différents, pour des genres et des publics divers, se croisent ces contraintes imposées et les libertés qu’elles permettent ou proposent est la question que voudrait poser cette conférence.

De l'ambition pour l'Enseignement Supérieur et la Recherche.Non à l'austérité! Manifestation le 16 octobre 2015.

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Sntrs-CGT, Snesup-FSU, Sncs-FSU, Snasub-FSU, Snep-FSU, Sgen-CFDT, Sgen-CFDT Recherche EPST, SNPTES, Sup'Recherche-UNSA, UNSA ITRF-BI-O, SUD Recherche EPST, Sciences en Marche UNEF, Solidaires Etudiant-e-s, FAGE De l'ambition pour l'Enseignement Supérieur et la Recherche.Non à l'austérité! Manifestation nationale le 16 octobre 2015 à 14 heures de Jussieu à Bercy L'austérité continue d'affaiblir le service public de l'enseignement supérieur et de la recherche Le désengagement financier de l'Etat depuis plusieurs années dans le service public de l'enseignement supérieur et de la recherche enfonce les établissements dans une crise budgétaire de plus en plus profonde. Les nombreux recours aux appels d'offre combinés à une insuffisance des moyens investis par l'Etat accélèrent la mise en place d'un service public à deux vitesses. Une jeunesse sacrifiée par le manque de moyens Le nombre de personnes souhaitant suivre des études supérieures est en constante augmentation ( 25000 par an depuis 2000, et même 65000 en 2015, soit l'équivalent de 3 universités de taille moyenne du fait de la pression démographique). Or, nombre d'établissements n'ont plus les moyens de les accueillir dans des conditions satisfaisantes et se voient poussés à limiter drastiquement leurs capacités d'accueil. L'accès aux études supérieures est désormais régi par la loi du plus rapide, par le tirage au sort, voire par une sélection qui se cache de moins en moins même à l'université. Le manque de moyens affecte directement les conditions d'études des étudiants: amphithéâtres bondés, fermetures d'option ou de filières entières, taux d'encadrement en baisse, etc. La situation est urgente: le taux de réussite des étudiant-e-s (46,2% en première année), qui ne cesse de baisser, est une conséquence directe des coupes budgétaires des établissements. Cette sélection qui ne dit pas son nom remet en cause, l'avenir de la jeunesse. Des conditions de travail inacceptables pour les personnels L'emploi est également sacrifié dans l'enseignement supérieur et la recherche pour pallier au manque de moyens. Alors que les besoins en termes de recherche et de formation sont tangibles, les suppression et gels de postes rendent l'accès à l'emploi scientifique de plus en plus difficile. La précarité des personnels atteint un niveau insupportable: les laboratoires fonctionnent avec 30% à 60% de personnes en CDD. Les salaires stagnent, les mutualisations et la mise en concurrence des agents aggravent encore leurs conditions de travail. Se mobiliser pour obtenir un réinvestissement dans l'enseignement supérieur et l'emploi scientifique Une autre politique est possible, à condition de faire d'autres choix. Dans l'immédiat, le budget 2016 alloué à l'enseignement supérieur et la recherche doit être en nette progression par rapport à celui de 2015 pour garantir un financement pérenne et suffisant des établissements. Seul un investissement public accru, permis par la remise à plat de dispositifs d'exonération fiscale tels que le Crédit Impôt Recherche, permettra de sortir le Service Public de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche de l'asphyxie. A l'occasion de la Fête de la science (du 5 au 11 octobre) et de la manifestation nationale du 16 octobre, les organisations syndicales de personnels, d'enseignants et d'étudiants se joignent à l'association Sciences en Marche pour mobiliser autour de leurs revendications:Des créations d'emplois (enseignants, chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs) pour résorber la précarité et répondre aux besoins des établissementsUne amélioration des salaires et des conditions de travail, ainsi que le dégel du point d'indice des fonctionnairesUne augmentation substantielle des dotations d'état aux laboratoires et établissements d'enseignement supérieur pour améliorer les conditions de travail, d'études.Le refus de toute sélection à l'entrée de la licence, et un investissement à destination de l'accueil et la réussite des étudiant-e-s.Une meilleure reconnaissance des diplômes universitaires et en particulier du doctorat, au sein des fonctions publiques et des entreprises. L'enseignement supérieur et la recherche publics sont un investissement indispensable pour l'avenir: ils répondent au besoin de formation de la société et contribuent aux enjeux actuels. Agissons lors de la Fête de la science du 5 au 11 octobre M anifestation nationale le 16 octobre 2015 à 14 heures de Jussieu à Bercy Sntrs-CGT, Snesup-FSU, Sncs-FSU, Snasub-FSU, Snep-FSU, Sgen-CFDT, Sgen-CFDT Recherche EPST, SNPTES, Sup'Recherche-UNSA, UNSA ITRF-BI-O, SUD Recherche EPST, Sciences en Marche UNEF, Solidaires Etudiant-e-s, FAGE Lire tous les communiqués.

Conf. d'H. Martinelli, «Formes totales et périodiques du livre chez A. Kubin, J. Váchal et B. Schulz» (Séminaire Tigre, ENS)

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Séminaire TIGRE : Livre et périodicité en Europe centrale Hélène Martinelli, «Formes totales et périodiques du livre chez Alfred Kubin, Josef Váchal et Bruno Schulz» ENS, salle Simone Weil, 17 oct. 2015, 11h-13h Auteurs et illustrateurs d’Europe centrale, Alfred Kubin, Josef Váchal et Bruno Schulz réalisent et imaginent des livres illustrés, qui apparaissent comme un compromis entre une aspiration à l’œuvre d’art totale et une fascination pour l’imprimé périodique. Qu’il s’agisse d’albums de timbres, d’almanachs ou de magazines illustrés contenant toutes les connaissances utiles, d’inventaires scientifiques constitués livraison après livraison ou de romans feuilletons inachevables a priori , ces formes livresques actualisent et trivialisent l’idée de «livre total», en prenant le contre-pied de l’idéal mallarméen. Car ces modèles de «livre total de pacotille» sont non seulement hyper-reproductibles mais extensibles à l’infini puisqu’ils sont fondés sur une accumulation mathématique, articulant périodicité et totalité. On étudiera la pertinence symbolique de cet imaginaire du livre au début du XXe siècle, à partir des récits de Kubin («Le monde des punaises / Die Wanzen der Erde») et de Schulz («Le Livre / Księga» et «Le printemps / Wiosna»), et des livres de Váchal (outre le Nouvel Almanach et l’ Orbis Pictus , le Roman Sanglant / Krvavý román ). Il s’agira également de cerner la spécificité centre-européenne de cet attrait pour les imprimés triviaux et non auctoriaux en comparant ces œuvres à des réalisations contemporaines, tels l’ Almanach illustré du Père Ubu d’Alfred Jarry ou le livre de collages de Max Ernst intitulé Une semaine de bonté .

"Est-ce la fin de la Quinzaine littéraire ?", par T. Samoyault, p. Pachet, J. Lacoste

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//www.fabula.org/actualites/documents/70546.jpegEst-ce la fin de la Quinzaine littéraire ? Le jeudi 1er octobre, le numéro à venir (à paraître le 15 octobre) de La Nouvelle Quinzaine littéraire , journal fondé par Maurice Nadeau en 1966, a été préparé sans la participation de la direction éditoriale, sans que celle-ci soit informée ni du lieu de sa réalisation, ni des textes censés le composer. Cela fait suite à une succession d’événements qui ont fait exploser la structure du journal. La gérante de la société de la NQL et directrice de la publication, Patricia De Pas, a en quelques jours : - annoncé une restructuration globale du journal et de ses orientations éditoriales ; - évincé la direction éditoriale formée de Jean Lacoste, Pierre Pachet et Tiphaine Samoyault qui avaient été cooptés par l’ensemble des collaborateurs du journal à la mort de Maurice Nadeau en 2013 ; - annoncé un déménagement imminent (qui n’a de fait pas encore eu lieu) pour imposer des réunions dans des locaux dépendant de l’Université Paris II Assas ; - mis fin par mail à sa collaboration avec Hugo Pradelle, qui représentait La Nouvelle Quinzaine littéraire à l’extérieur et qui était l’un des seuls postes rémunérés du journal. Les collaborateurs, réunis en assemblée le 30 septembre, ont fait part à Patricia De Pas de leur inquiétude face à la rapidité et à la violence de ces changements, ont posé des questions sur les nouvelles orientations du journal et ont marqué leur scepticisme face à un projet préparé sans concertation et dans la précipitation. Ils ont réaffirmé leur soutien à la direction collégiale qu’ils ont choisie. Patricia De Pas, en 2013, avait repris les actifs de la société en faillite de la Quinzaine littéraire . Elle avait pu fonder une nouvelle société dont elle est l’actionnaire majoritaire et dont l’actionnaire minoritaire est la Société représentant les lecteurs ayant répondu à l’appel lancé par Maurice Nadeau juste avant sa mort pour sauver le journal. Pendant deux ans, Patricia De Pas s’est occupée de la gestion administrative et commerciale de la NQL, qui continuait à être entièrement réalisée par les collaborateurs et la direction éditoriale (tous bénévoles). Elle a marqué depuis quelques jours son intention d’intervenir personnellement dans la ligne éditoriale et les contenus du journal. La grande majorité des collaborateurs s’apprête à réagir collectivement, moins contre ces projets qui pourraient être discutés, que contre des procédés qui rompent avec les pratiques de collaboration amicale qui les ont réunis autour de Maurice Nadeau au long des années, et avec les promesses de gestion transparente et de respect des règles de droit que Patricia De Pas avait elle-même avancées. Signé : Tiphaine Samoyault, Pierre Pachet, Jean Lacoste *Lire sur telerama.fr l'entretien accordé par T. Samoyault. Voir aussi sur Actualitte.com…

Francophonie et curiosité(s) (Iasi, Roumanie)

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Université „Alexandru Ioan Cuza” Institut Français de Iaşi Faculté des Lettres Inspectorat scolaire départemental Iaşi Association Roumaine des Départements Universitaires Francophones (ARDUF) Association Roumaine des Professeurs de Français (ARPF) Journées de la Francophonie, IAŞI, 25-26 mars 2016 Francophonie et curiosité(s) Chambres des merveilles, cabinets de curiosités, mécanismes magiques, mémoires de lieux, lieux de mémoires, autant d’espaces et de formes qui cultivent et suscitent la créativité libre, un tantinet mystérieuse, la force combinatoire qui ne s’embarrasse pas des limites constitutives d’une langue, d’une frontière, d’une représentation canonique... La francophonie, dans sa dimension multi- et transculturelle, dans sa capacité d’invention, dans son rôle de complément d’âme et d’esprit est une invitation à rêver, à réinterpréter, à arranger différemment le monde et les choses, au nom de la diversité et de l’inépuisable curiosité humaine. Dans le Banquet de Platon, la savante Diotime parle du désir de tout homme de connaître « quelque chose qu’il ne possède pas, quelque chose qu’il n’est pas lui-même » (200 e). En tant que désir de connaître, la curiosité est donc ouverte à l’altérité : elle porte sur ce qui nous est étranger, dans un mélange vivifiant de plaisir et d’insatisfaction. Portant sur le sensible ou l’intelligible, la curiosité procède d’un manque stimulant qui nous pousse à poursuivre ce qui ne tombe pas sous les sens, car il y a aussi un fond transcendantal de la curiosité. Entre curiosité philosophique, fantasmes littéraires, discours qui éclatent et se recomposent, audaces scientifiques, anomalies historiques, le monde de la francophonie ouvre son agora aux horizons qui se rétrécissent ailleurs. Voguons ensemble à travers l’esprit fouilleur et inquiétant du polémiste, le court-circuit étrange et inspiré du poète, les jouissances obliques et rebelles de l’artiste. Le travail d’exploration des ressources de la francophonie peut être leste, amusant, érudit, grave, il saura toujours réveiller les paradoxes enfouis sous les conformismes et libérer les énergies nouvelles, qui appartiennent en propre à cette communauté immense de gens qui ont le français en partage. Celui qui suit de près le phénomène francophone arrive à une conclusion réconfortante, somme toute: même si le nombre de locuteurs ordinaires baisse, le nombre des créateurs, et notamment des écrivains qui choisissent de s’exprimer en français pour échapper à la prison de leur langue maternelle ou du système politique, idéologique, économique qui les opprime, ce nombre donc augmente de manière spectaculaire. En voici une explication, parmi tant d’autres: "le français ne fige jamais le sens d'un terme, explique la romancière suédoise Pia Petersen. En cela, il reflète bien la mentalité d'un peuple toujours enclin à contester , interroger , réagir ... Une langue indocile, c'est toujours attirant pour un écrivain..." La curiosité fonde un imaginaire pulsatoire, flexible, métamorphosant, que nous vous engageons à explorer dans les idées, les œuvres, les mots ou les non-dits en français, édifiant un nouvel ordre, une autre logique d’identification, un autre univers. En outre, en 2016 nous célébrons le centenaire de la naissance de l’écrivaine canadienne Anne Hébert, dont la figure et l’œuvre énigmatiques sont toujours au cœur d’une actualité francophone particulièrement féconde, que nous vous invitons à revisiter dans ses formes plurielles. Voici donc quelques axes de réflexion:Cabinets de curiosités littérairesLa francophonie-monde, enjeu multiculturelLa boîte à idées de la francophonieRéseaux du savoir: perspectives transdisciplinairesLes chambres secrètes d’Anne HébertLa langue française, entre pratiques et représentations Calendrier Date limite de soumission des résumés: 10 décembre 2015 Notification des acceptations: 20 décembre 2015 Programme préliminaire: 20 février 2016 Programme définitif: 1 er mars 2016 Soumission Les propositions d’environ 500 mots suivis d’une brève bibliographie sont à envoyer pour le 10 décembre 2015, sous forme électronique, à Mme Diana Gradu, dianagradu@yahoo.com Questions pratiques:Taxe de participation: 60 euros (documents, pauses café, cocktail et publication de la communication dans les Actes ); 30 euros pour les membres ARDUF et ARPF. On accepte aussi l’équivalent en RON pour les collègues roumains. (no. compte RON: RO68RNCB0178033092520005 no. compte EURO: RO55RNCB0175033092520001 titulaire compte: Gradu Diana, dianagradu@yahoo.com )Les frais de voyage et de séjour à Iaşi sont à la charge des participants. Les organisateurs peuvent assurer des réservations à la Résidence Internationale de l’Université (Gaudeamus ou Akademos) (40 euros/nuit), dans la limite des places disponibles. Comme d’habitude, les Actes du colloque seront publiés par les Editions Junimea de Iaşi. Simona MODREANU, responsable du Département de Français, au nom des organisateurs

L'acteur (séminaire PRITEPS, Paris)

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Université Paris-Sorbonne Séminaire du PRITEPS Programme de Recherches Interdisciplinaires sur le Théâtre Et les Pratiques Scéniques Année 2015-2016: L’Acteur En Sorbonne, 1, rue Victor Cousin (entrée 17 rue de la Sorbonne) Bibliothèque Ascoli, escalier C, 2 e étage, 17h30-19h30 • 3 novembre 2015 De l’Acrobatie au geste artistique Magali SIZORN (Maître de Conférences en STAPS à l’Université de Rouen) Stéphane RICORDEL (Membre fondateur des Arts Sauts, co-directeur du Monfort) Séance animée par Clotilde THOURET • 5 janvier 2016 Le Jeu du masque dans l’Antiquité et La Poésie de l’acteur Florence DUPONT (Professeur émérite à l’Université Paris-Diderot) Patrick ZUZALLA (Metteur en scène) Séance animée par François LECERCLE • 2 février 2016 L’Acteur et l’institution: la troupe de la Comédie-Française hier et aujourd’hui Sophie MARCHAND (Maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne) Agathe SANJUAN (Conservatrice-Archiviste de la Comédie-Française) Éric RUF (Administrateur général de la Comédie-Française) Séance animée par Pierre FRANTZ • 8 mars 2016 Questionner les images de théâtre. Procédés, parcours et détours Maria Ines ALIVERTI (Professeur d’Études théâtrales à l’Université de Pise) Renzo GUARDENTI (Professeur d’Études théâtrales à l’Université de Florence) Séance animée par Andrea FABIANO • 5 avril 2016 Qu’est-ce qu’être acteur pour un chanteur lyrique? Hervé LACOMBE (Professeur de Musicologie à l’Université Rennes II) Pierre GIROD (Docteur en Musicologie de l’Université Rennes II) François LE ROUX (Chanteur lyrique, baryton) Séance animée par Bernard BANOUN • 7 juin 2016 Le Jeu d’acteur de mélodrame (du théâtre au cinéma) Roxane MARTIN (Professeur d’Études théâtrales à l’Université de Lorraine) Marion LEMAIRE (Docteur de l’Université Paris 8) Jean-Marc LEVERATTO (Professeur de Sociologie à l’Université de Lorraine) Séance animée par Florence NAUGRETTE

Recherche et création littéraire (Pratiques d’écriture dans les écoles d’art et à l’université)

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//www.fabula.org/actualites/documents/70582.pngColloque international RECHERCHE ET CREATION LITTERAIRE Rencontre sur les pratiques d’écriture dans les écoles d’art et à l’université Université de Cergy-Pontoise et Ecole nationale supérieure d’arts de Cergy-Pontoise Les 16, 17 et 18 novembre 2015 Organisateurs: Violaine Houdart-Merot (UCP) François Bon & Antoine Idier (ENSAPC) Lundi 16 novembre, ENSAPC 9h30-10h. Ouverture. Anne-Sophie Barthez, Présidente de l’Université Paris-Seine François Germinet, Président de l’Université de Cergy-Pontoise Sylvain Lizon, directeur de l’ENSAPC 10h-12h30. Quelles tensions entre recherche et création? Auditorium Modération:Violaine Houdart-MerotJean-Simon DesRochers (Univ. de Montréal), «La recherche-création comme espace dialogique».Claude Perez (AMU), «Le doctorat création d'Aix-en-Provence. Compte-rendu d'expérience».Cole Swensen (écrivaine, univ. de Brown), Creative writing USA, mode d’emploi, entretien vidéo Echanges et débatsAntoine Idier (ENSAPC), «Actualité de la recherche en arts».Nathalie Bonnardel (AMU), «Approches cognitive et ergonomique des activités créatives ».Jean-Marc Quaranta (AMU), «De la recherche à la création et retour, aperçus sur une expérience». Echanges et débats Buffet sur place 14h-17h. Ecrire en école d’arts Modération et conclusion: Bruno Tackels (DGCA) AuditoriumEnzo Cormann (écrivain, ENSATT) «"En parlant, en écrivant"— Les écrivains dramaturges à l’E.N.S.A.T.T. : un collectifexpérimental et critique en devenir.Laure Limongi (écrivaine, ESADHaR), «De la création littéraire en estuaire – ou comment se développe son enseignement au Havre, entre école supérieure d’art & de design et université».François Bon, « Qu’écrire s’apprend. Écrire ne s’apprend pas. Simplement voilà: ils écrivent. Et c’est cela, qui se travaille.» Echanges et débatsLionel Ruffel (Paris 8), «Vers un imaginaire de la publication».Jérôme Mauche (écrivain, ENSBA, Lyon), «Généalogue Ernesto».Carla Demierre (écrivaine, HEAD, Genève), «Si quelqu’un arrivait et se mettait à vous lire un tableau à voix haute, comment sauriez-vous qu’il s’agit d’un tableau?». Echanges et débats 17h30-19h. Lectures et performances (I) Salle de danse. Étudiants de l’université Paris 8, de l’Université du Havre et de l’École supérieure d’art et design Le Havre – Rouen, de L’Ecole du paysage de Versailles et et de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy. 20h. Dîner Mardi 17 novembre, ENSAPC 9h30-13h00. Inventer des mémoires d’un nouveau genre Modération: Jean-Marc Quaranta AuditoriumViolaine Houdart-Merot (UCP), «Enjeux et modalités des mémoires créatifs à l’université»Anne-Marie Petitjean (Univ. de Rouen), «Réflexivité et expérience artistique dans les mémoires de création littéraire»Laura Sellies (M2 Paris 8), «Un titre à définir» ( sic )Echanges et débatsMarcelline Delbecq (Artiste, ENSP Versailles), «De la projection au projet, et retour — l'écriture comme outil du paysagiste»Aurore Guitry et Corine Robet, (AMU), «Le doctorat en création comme “mise en expérience”. Réflexions sur “l’intervalle” entre théorie et pratique ».Marie-Laure Schulze (AMU), «Un objet littéraire non (encore) Identifié: un dossier d’HDR trans/post-disciplinaire » Echanges et débats Buffet sur place 14h30-17h. Politiques de l’art Modération: Jean-Simon DesRochers. AuditoriumGilles Collard (La Cambre), «Poétique et politique des écritures en école d’art»Alain Beaulieu (Univ. Laval, Québec), «Éloge de l’inconfort»Luc Dall’Armellina (UCP), «Pour des écritures créatives numériques, un manifeste : l'atelier d'écritures en questions» Echanges et débatsMarc-André Brouillette (Poète, UQAM, Québec), «Le statut de l’art littéraire dans la société. Regard du Québec» (titre temporaire)Célia Houdart (écrivaine, UCP), «Une chambre à soi et un atelier. Postures et déplacements.» Echanges et débats 17h30-19h. Lectures et performances (II) Salle de danse. Antoine Boute (Ecrivain, ERG, Bruxelles) «Sang neuf, révolution biohardcore, grandes manœuvres : lard ou cochon ?» (Conférence et performance). Et les étudiants de l’Université de Cergy-Pontoise, de l’université Aix-Marseille et de l’École de recherche graphique deBruxelles (ERG). Mercredi 18 novembre, Université de Cergy-Pontoise Site des Chênes 2. Salle 214, 2 ème étage 9h30-12h30 : échanges autour du projet ANR sur la création en écriture 1. Présentation du projet ANR par Jean-Marc Quaranta (AMU) Ce projetpourra porter sur la réalisation d'un Dictionnaire francophone et européen, historique, critique et prospectif de la création en écriture , dictionnaire papier, si on le souhaite, mais aussi évolutif et en ligne, complété par une banque de données de pratiques et d’expériences. Le projet couvrira un champ qui va de l’accès à l’écriture sous sa forme de création à l’étude des mécanismes de créativité linguistique d’un point de vue ergonomique et cognitif, il pourra se décomposer en trois axesqui seront développés: épistémologie et terminologie; création et institutions; approches cognitive et ergonomique des mécanismes de création littéraire. 2. Table ronde avec tous les représentants des écoles d’arts ou universités intéressées par le projet, et notamment Nathalie Bonnardel (AMU), J.S. DesRochers (Univ de Montréal), V. Houdart-Merot (UCP), Marie Joqueviel-Bourjea, (Montpellier III), Anne-Marie Petitjean (Univ. de Rouen) , J.M. Quaranta et M.L. Schultz (AMU). Comité de parrainage 
François Bon, écrivain, ENSAPC 
Luc Dall’Armellina, artiste numérique, Université de Cergy-Pontoise Marcelline Delbecq, artiste, Ecole Nationale Supérieure de Paysage, de Versailles Jean-Simon Desrocher, écrivain, Université de Montréal (UdeM), Québec Violaine Houdart-Merot, Université de Cergy-Pontoise Laure Limongi, écrivain, EsadHaR, université du Havre Jérôme Mauche, écrivain, Ecole Nationale des Beaux-arts de Lyon Anne-Marie Petitjean, Université de Rouen
 Jean-Marc Quaranta, Université d’Aix-Marseille Lionel Ruffel, Université de Paris 8 Contacts: Violaine.houdart-merot@u-cergy.fr Francois.bon@ensapc.fr Antoine.idier@ensapc.fr

L. Althusser, Des rêves d'angoisse sans fin . Récits de rêves (1941-1967) suivi de Un meurtre à deux (1985)

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//www.fabula.org/actualites/documents/70591.gifDes rêves d'angoisse sans fin - Récits de rêves (1941-1967) suivi de Un meurtre à deux (1985) Louis Althusser Olivier Corpet , Yann Moulier Boutang Date de parution : 16/09/2015 Editeur : Grasset ISBN : 978-2-246-78337-4 EAN : 9782246783374 Présentation : Broché Nb. de pages : 213 p. "Le rêve est toujours en avance sur la vie", écrit Louis Althusser à Claire, une de ses passions. Au moment d'écrire son autobiographie, L'Avenir dure longtemps , en 1985, dans laquelle il cherche à comprendre et expliquer le meurtre de sa femme Hélène Rytmann, Louis Althusser a consulté l'ensemble des récits de rêves, dont certains étrangement prémonitoires du drame de novembre 1980. Il les avait soigneusement conservés dans ses archives, avec des notes sous la forme d'un journal, prises et rédigées avant ou après des séances avec ses différents psychanalystes. C'est cet ensemble de rêves et de fragments de journal que nous donnons ici, avec l'espoir que leur lecture et interprétation permettra de mieux comprendre les processus qui ont conduit Louis Althusser à commettre l'acte irréparable qui a fait du philosophe un meurtrier. "Quand je suis sorti du rêve, il n'y avait plus rien, écrit-il dans un de des récits de rêve, rien qu'un bruit de sabots dans la gorge. Rien qu'une main qui dessinait sans fin dans l'air comme un contour".

Guido Cavalcanti, Rime

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//www.fabula.org/actualites/documents/70594.jpgGuido Cavalcanti, Rime Guido Cavalcanti est au programme du Capes externe d’italien 2016. Paris : Vagabonde / Vrin, 2015. EAN 9782919067060 20,00 EUR Présentation de l'éditeur : L'édition (bilingue) des Rime de Cavalcanti publiée par les éditions vagabonde est la plus complète (et il n'en est désormais qu'une autre, celle de Christian Bec, publiée en 1993 par les Éditions de l'Imprimerie nationale et difficilement trouvable) ; c'est en outre une édition critique très fouillée, appuyée par une préface extrêmement éclairante quant aux enjeux formels et philosophiques du stilnovisme ; et c'est, précisément, la seule à respecter la forme des poèmes, n'éludant aucune difficulté sémantique ou poétique et traduisant toute l'œuvre en poésie. Ce qui, de même que son travail d'accompagnement critique, a valu à Danièle Robert, en 2002 le prix Nelly-Sachs - le plus important des prix de traduction en France. Danièle Robert offre ici une traduction intégrale des Rime qui prend en compte la subtilité métrique et prosodique constitutive de cette poésie afin de donner à entendre, à l’intérieur même d’un système désormais inscrit dans le passé, la modernité et l’universalité d’une pensée extraordinairement vivante. Œuvre décisive du Duecento italien, la poésie de Guido Cavalcanti est assurément, sur le plan littéraire, ce que Baudelaire appelle un «phare» dans le poème qu’il consacre aux peintres et sculpteurs majeurs de l’histoire de l’art. Elle est en effet le réceptacle d’une tradition courtoise et, plus largement, le résultat d’un croisement de courants philosophiques et poétiques au sein desquels elle fait entendre une voix tout à fait singulière, flamboyante, neuve, qui a initié pour plusieurs siècles toute la lyrique occidentale. Aîné de Dante et «premier de ses amis», premier à l’avoir accueilli, alors que celui-ci n’avait que dix-huit ans, dans le cercle exigeant des poètes d’une avant-garde qui allait porter – sous la plume de Dante – le nom de dolce stil novo , Cavalcanti est un poète dont la virtuosité est inséparable d’une charge émotionnelle intense. En 1984, Italo Calvino se consacra à la préparation de conférences qu’il devait donner à l’invitation de l’université d’Harvard. Elles avaient pour thème central la «préservation de certaines valeurs littéraires». Illustration des vertus de la légèreté à travers une évocation des œuvres de Guido Cavalcanti et de Dante… Légèreté : «Si je voulais choisir un symbole votif pour saluer le nouveau millénaire, je choisirais celui-ci: le bon agile et imprévu du poète-philosophe qui prend appui sur la pesanteur du monde, démontrant que sa gravité détient le secret de la légèreté – alors que ce qui passe aux yeux de beaucoup pour la vitalité d’une époque bruyante, agressive, piaffante et vrombissante appartient aussi sûrement au règne de la mort qu’un cimetière d’automobiles rouillées.» […] «J’aimerais que vous conserviez cette image en mémoire, tandis que je parlerai de Cavalcanti poète de la légèreté. Plutôt que des personnages humains, les “ dramatis personae ” de ses poèmes sont des soupirs, des rayons lumineux, des images optiques et, surtout, ces influx ou messages immatériels qu’il appelle esprits, “ spiriti ”. Chez Cavalcanti, un thème aussi peu léger que le mal d’amour se dissout en entités impalpables, circulant entre âme sensitive et âme intellective, entre cœur et pensée, entre œil et voix. Bref, il s’agit toujours d’une entité triplement caractérisée: 1) par une grande légèreté; 2) par le mouvement; 3) par le transport d’information.» […] «On peut dire que deux vocations opposées se disputent à travers les siècles le domaine de la littérature: l’une tend à faire du langage un élément dépourvu de poids, flottant sur les choses comme un nuage, ou mieux comme une subtile pulvérulence, ou mieux encore comme un champ d’impulsions magnétiques; l’autre tend à communiquer au langage le poids, l’épaisseur, la concrétude des choses, des corps, des sensations. Aux origines de la littérature italienne – et européenne –, ces deux voies ont été ouvertes par Cavalcanti et Dante. Leur opposition n’a qu’une valeur générale, bien entendu; les prodigieuses ressources de Dante et son extraordinaire variété rendraient nécessaire l’examen d’innombrables cas d’espèce. Ce n’est pas un hasard si Dante a dédié à Cavalcanti son sonnet le plus heureusement léger d’inspiration (“ Guido, i’ vorrei che tu e Lapo ed io ”): “Guido, je voudrais que toi et Lapo et moi”. Dans la Vita Nuova , il traite la même matière que son maître et ami; certains mots, motifs ou concepts sont communs aux deux poètes; et lorsque Dante veut exprimer la légèreté, jusque dans La Divine Comédie , il ne le cède à personne.» […] «En forçant quelque peu l’opposition, je pourrais dire que Dante donne une solidité corporelle à la plus abstraite spéculation intellectuelle, tandis que Cavalcanti dissout la concrétude de l’expérience tangible dans son vers au rythme saccadé, haché en syllabes, comme si la pensée se détachait de l’obscurité par rapides décharges électriques.» […] «Pour moi, la légèreté est liée à la précision et à la détermination, nullement au vague et l’aléatoire. Comme disait Paul Valéry: “Il faut être léger comme l’oiseau, et non comme la plume.”» Extraits de Leçons américaines – Aide-mémoire pour le prochain millénaire , Gallimard, 1989, trad. de l’italien par Yves Hersant.

Antiquipop : la référence à l'Antiquité dans la culture populaire contemporaine

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Antiquipop : la référence à l'Antiquité dans la culture populaire contemporaine À l’heure où les études antiques sont qualifiées d’inutiles et de passéistes, où le discours généralisant se concrétise dans les dispositions ministérielles mêmes, on peut penser que l’Antiquité, ce qui en reste, est condamnée à agoniser puis disparaître. Pourtant, dans le même temps, on observe, dans les médias, les productions artistiques et culturelles de masse et les nouvelles formes d'art numérique, un phénomène inverse: le surinvestissement thématique et esthétique de l'Antiquité semble envahir nos écrans et offrir ainsi une résistance à ce que lui prédisent les Cassandre. C'est ce phénomène de résistance à la disparition, de persistance, que nous souhaitons ici interroger. La présence de l'Antiquité dans notre univers culturel et artistique contemporain ne va pas de soi, loin de là. Tout un pan de recherche innovante a récemment été ouvert, notamment au travers des études de réception et de la théorie de la réception, dégageant plusieurs lignes d'analyse centrées tour à tour sur la bande dessinée, le manga, le péplum, le jeu vidéo… Nous voulons à présent envisager la question de la réception de l'Antiquité dans un domaine jusqu'alors minoré, si ce n'est totalement délaissé par la critique: la culture populaire dans toutes ses formes: l'univers pop, musical et vidéo, la télévision, la mode… Sur la base d’un recensement des images antiques dans l'univers de la pop music, des séries, de l'art contemporain, de la mode et des jeux vidéo, il s’agira d'envisager l’analyse des possibles stéréotypes, l'invention de nouveaux codes, leur décodage ainsi que leur portée herméneutique, tant sur le plan de l'esthétique que sur celui de la théorie des images et de la réception. On attend donc ici des interventions de plusieurs domaines et de plusieurs spécialités dans une perspective résolument mais raisonnablement interdisciplinaire: historiens de l'art, spécialistes d'esthétique, plasticiens, littéraires et comparatistes, archéologues, sémanticiens et sémiologues sont tout particulièrement et chaleureusement conviés à soumettre leur proposition de communication. Les propositions ne devront pas excéder 500 mots (en français ou en anglais), elles doivent être soumises via l'onglet "dépôt" de ce site internet avant le 31 janvier 2016. Pour toute question, écrivez au comité d'organisation à l'adresse suivante : antiquipop@gmail.com
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