Supervielle, ce poète insaisissable et charmant qui tient de l’oiseau et de la fée, et dont le chant, comme le moqueur de la forêt américaine, est de localiser l’endroit où il n’est pas.» L’hommage de Claudel à Supervielle éclaire la position de l’auteur de la Fable du monde sur la scène littéraire: le «hors venu» se situe précisément à la croisée des chemins, comme doué d’une forme d’ubiquité inattendue. Sans s’attacher à un courant, à une école, il fréquente pourtant l’ensemble des acteurs de la vie littéraire de la première moitié du XXe siècle, développant au gré des rencontres, au fil des correspondances, une idée véritablement singulière de la littérature. C’est cette situation particulière dans l’histoire littéraire qu’a voulu préciser la journée d’études consacrée à «Jules Supervielle: le hors venu à la croisée des chemins» le 16 mai 2013 à la Maison de la Recherche de la Sorbonne et aujourd'hui mise en ligne sur Fabula.
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