Motion de Montpellier III, votée à l’unanimité par le CEVU le 13 novembre 2012 et à l’unanimité du CA le 20 novembre.
Les membres du CA de l’université Montpellier III se réjouissent de la remise à plat de la réforme de la «mastérisation» dont chacun a pu éprouver, depuis sa mise en place en 2009, l’inefficacité et la nocivité. Ils expriment leur attachement à une formation disciplinaire de haut niveau et à une formation professionnelle indispensable à une entrée progressive dans le métier, tout en rappelant qu’une formation diplômante ne saurait se substituer à un concours national d’entrée dans la fonction publique.
Cependant, les membres du CA font part de leur étonnement et de leur consternation face à une réforme de la réforme engagée, une nouvelle fois, dans la précipitation la plus totale. Certes annoncés dans la presse, les dispositifs transitoires bouleversant en profondeur l’organisation du concours et du master n’ont été portés officiellement à la connaissance des universités, des IUFM, des jurys de concours et des étudiants que début octobre, soit un mois après le début des cours, obligeant à repenser en quelques jours seulement l’ensemble de la formation.
Au regard de la mise en place imminente de la nouvelle formation des maîtres, les membres du CA observent que la place du concours en fin de master 1, telle que prévue – semble-t-il - dans la mouture définitive de la réforme, signe un retour au système passé, où les étudiants passaient le concours au terme de la 3è année de licence. Les membres du CA rappellent donc que l’élévation du niveau de formation des futurs enseignants, principal argument avancé par les promoteurs de la réforme depuis sa mise à place par le précédent gouvernement et maintenu dans son esprit et ses principes par l’actuel ministère, ne saurait être effective sans le maintien d’une part conséquente d’enseignements et de recherche disciplinaires sur l’ensemble des deux années du master. Une telle exigence n’est en rien incompatible avec la nécessaire pratique professionnelle qu’encadreront les futures écoles supérieures du professorat. Elle en est au contraire le corollaire indispensable.
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