Mathilde Vallespir, Lire, écouter, exorciser la guerre. Essai de sémiotique comparée (poésie/musique)
Paris : Honoré Champion, coll. "Bibliothèque de grammaire et de linguistique, 41", 2012.
EAN 9782745323750
440 p.
105 EUR
Présentation de l'éditeur :
L’art a-t-il un pouvoir contre la violence? Les œuvres d’art composées pendant la guerre ont-elles un effet particulier sur un récepteur d’aujourd’hui? La musique et la poésie peuvent-elles avoir un fonctionnement commun?
L’ouvrage répond à ces trois questions, et le fait par l’affirmative: la lecture et l’écoute d’œuvres poétiques et musicales de la guerre et du direct après-guerre nous permettent, aujourd’hui, d’exorciser la violence de la Shoah . En étudiant les œuvres de Char et Michaux aussi bien que celles de Messiaen et Jolivet, l’auteur montre qu’en brouillant la réception du lecteur et de l’auditeur, ces œuvres ont un fonctionnement contre-violent: en les lisant, en les écoutant, on devient autre – et cette expérience de l’altérité se comprend comme une expérience éthique.
L’enjeu de ce livre est donc triple. Il s’agit d’une part de mettre à nu, par une analyse suivie des œuvres poétiques et musicales, les marques sémiotiques de cet exorcisme; d’autre part, de proposer une approche comparée de la musique et du langage; enfin, de développer une conception sémiotique générale des arts, fondée sur une approche transdisciplinaire au sein de laquelle s’articulent linguistique, analyse musicale, sémiotique et philosophie.
L'auteur
Agrégée de lettres modernes, maître de conférences à Paris-Sorbonne (Paris IV) en sémiotique littéraire comparée, Mathilde Vallespir a publié des articles en stylistique sur la poésie, en musicologie, et en sémiotique comparée, notamment sur les questions de la lecture et de l’interprète. Elle a codirigé entre autres Éthique et significations. La fidélité en art et en discours (Academia Bruylant, 2007).
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