Appel à contributionColloque internationalCarthage, du 4 au 6 mars 2014Académie Tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts«Beït al-Hikma»CarthageFiction littéraire et cinémaConstantes et mutations d’une interrelation dans le monde contemporain Au-delà du vieux débat qui aborde les rapports entre littérature et cinéma comme champs distincts en se focalisant sur les particularités de l’un et de l’autre et sur leurs divergences, ne serait-il pas utile de centrer la réflexion sur les similitudes, les emprunts croisés, les convergences qui jalonnent le chemin de l’un vers l’autre jusqu’à l’époque contemporaine? L’on sait que, dès avant l’invention du cinéma, l’œuvre littéraire, spécialement le roman, expérimentait des techniques de narration préfigurant celles du récit filmique; on peut, à l’inverse, mesurer l’apport appréciable du cinéma au récit en littérature. En espérant recueillir diverses contributions de chercheurs, critiques, romanciers, nouvellistes, réalisateurs, ce colloque voudrait enrichir le débat autour du thème de l’interrelation entre fiction littéraire et cinéma au moyen d’exemples tirés des pratiques, en la matière, dans le monde. Un travail de mise en perspective de leurs itinéraires convergents ne devrait-il pas permettre d’en évaluer la pertinence dans leurs différents contextes culturels, d’en dresser un portrait comparatif qui éclairerait leurs rapports actuels à la réalité, dans une postmodernité caractérisée par l’accélération des mutations politiques, sociales et culturelles? Par ailleurs, on a beaucoup débattu de l’adaptation à l’écran de la fiction littéraire en en posant les limites, voire en y suspectant, souvent, quelque trahison; l’incapacité du cinéma serait, alors, de ne pouvoir traduire la plénitude de l’apport cognitif et esthétique de l’œuvre romanesque, de n’en point restituer, dans leur étendue, la richesse imaginative et la complexité structurelle. Or, il n’est pas dit que le film doit être un décalque du roman ou de la nouvelle, puisque, précisément, «adaptation» ne signifie pas «traduction intégrale». Ceci étant, ne devrait-on pas admettre que, dans ses meilleures réalisations, l’adaptation cinématographique de l’œuvre littéraire voudrait prétendre à un statut particulier en tant que pratique toujours soumise, certes, aux contraintes de l’ellipse et du raccourci narratif, mais qui, aspire à n’être point toujours une simple servante de la littérature, sans apport significatif propre? Le cinéma aurait, dans ce cas, la faculté non seulement d’interpréter librement la fiction littéraire en choisissant la distance à laquelle il se place par rapport à elle (adaptation fidèle, adaptation libre, transposition, voire parodie), mais, aussi, d’intervenir sur l’œuvre littéraire comme matériau en la déconstruisant et en la recomposant à son gré. N’est-ce pas là, l’expression, bien postmoderne, d’une quête de nouvelles interprétations de la réalité, d’un désir d’affranchissement des conventions, des modèles consacrés de la modernité; désir partagé, d’ailleurs, par d’autres arts, dont le roman lui-même qui semble renoncer à la connaissance du monde pour en manipuler les apparences? Le colloque est organisé en sessions plénières, avec conférenciers invités.Langues de travail: arabe, français, anglais, espagnol.Durée des communications: 20 minutesVeuillez envoyer le résumé de votre communication avant le 31 janvier 2014 à l’adresse suivante:Académie tunisienne des Sciences,des Lettres et des Arts Beït al-Hikma25 , avenue de la République – 2016 Carthage HannibalTunis, Tunisie
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