Art and ConflictA Colloquium hosted by the Graduate Students of theUniversity of Virginia’s Department of FrenchCharlottesville, VA April 4-6, 2014 To qualify a work as art is often to challenge the notion of art itself. When Igor Stravinsky’s ballet The Rite of Spring premiered in Paris in 1913, its dark melodies and progressive choreography caused the French cultural élite to hiss, boo, and riot over the work’s audacity. The visual arts may likewise question the sensibilities of audiences, seen for example in the shock engendered by the prominent female genitalia in Gustave Courbet’s L’origine du monde or by Andres Serrano’s photograph Piss Christ, which depicts a crucifix immerged in the artist’s urine. Literature similarly functions as a mise en question of what may be considered art; in addition to winning the 2006 Prix Goncourt, one of France’s highest literary awards, Jonathan Littell’s novel Les Bienveillantes was also bestowed with the dubious “Bad Sex in Fiction” award from The Literary Review. It is clear that in the musical, visual, and literary arts, works which strike one individual as artistic often carry a similar capacity to provoke feelings of shock, discomfort, and disgust in another. A cultural artifact’s status as art is thus often nebulous at best.And what of the space in which we choose to exhibit the pieces we deem to be art? The museum, a space in which a culture (and Culture) is identified, often elucidates the parameters that define a specific group’s values and ideals of taste. Among the identifying characteristics of any given culture or nation are the various artistic artifacts that are produced by people of that nation, both practical and aesthetic. To visitors, the museum may represent the given culture in its entirety without demanding reflection on the curative selections inherent in such a space. However, one must not forget that the encapsulation of a culture within the walls of the museum necessitates a deliberate choice: which artifacts best describe or translate a given culture, and which works do not belong? The ramifications of these decisions go on to directly affect the visitor, potentially a foreigner to the culture. Can a cultural artifact accurately and appropriately communicate to an outsider a sense of the culture from which it originated? Is this cultural understanding altered by placing certain artifacts in dialogue with others, or with the larger history of the given culture or nation? Lastly, for music and literature, creative endeavors which do not possess a permanently-curated space of exhibition, how does the notion of the canon influence both insider and outsider perspectives of what a culture values as art?This conference invites graduate scholars to question and comment on the myriad ways in which art creates, resolves, and addresses conflict. Organizers encourage participants to take an interdisciplinary approach, welcoming scholars from fields such as languages, literatures, history, art, and music.Possible topics may include but are not limited to:· “Bad” art· The museum space· Art which depicts conflict· Art which engenders conflict· Translation as art· Untranslatability· Controversies in art· Curating and selection· The cultural artifact· Collections and collecting· Defining authenticity· Criticism as artPlease send abstracts of 350 words by email to artandconflictuva2014@gmail.com by January 15, 2014 . Papers may be presented in French or English, and should not exceed 20 minutes. Proposals should include paper title, name, contact information, and institutional/departmental affiliation.Art et conflitUne conférence organisée par les étudiants gradués dudépartement de français de l’Université de Virginie.Charlottesville, Virginie, 4-6 avril 2014Qualifier une œuvre d’ «art» revient souvent à remettre en question la notion d’art elle-même. Lorsque le ballet d’Igor Stravinsky Le Sacre du printemps fut représenté pour la première fois à Paris en 1913, ses sombres mélodies et sa chorégraphie moderne amenèrent l’élite culturelle française à siffler et huer cette œuvre à cause de son audace, au point de provoquer une émeute. Les arts visuels peuvent de la même façon bousculer la sensibilité de leur audience, comme en témoigne par exemple le choc créé par les célèbres parties génitales de L’Origine du monde de Gustave Courbet, ou la photographie d’Andres Serrano intitulée Piss Christ , qui montre un crucifix immergé dans l’urine de l’artiste. De même, la littérature fonctionne comme une mise en question de ce que l’on peut considérer comme de l’art. En plus d’avoir gagné le Prix Goncourt en 2006, le roman Les Bienveillantes de Jonathan Littell a également reçu la quelque peu douteuse récompense “Bad Sex in Fiction”, décernée par The Literary Review . Il semble clair que dans les arts musical, visuel et littéraire, les œuvres qui frappent un individu comme étant artistiques portent souvent en elles une capacité à provoquer des sentiments de choc, de gêne et de dégoût chez un autre individu. Qualifier un objet culturel d’ « art » devient alors souvent problématique.Et que fait-on de l’espace dans lequel nous choisissons d’exposer ces objets que nous considérons comme art? Le musée, qui est un espace dans lequel une culture (voire la Culture) est reconnaissable et reconnue, clarifie souvent les paramètres qui définissent les valeurs et idées de goût d’un groupe donné. Parmi les caractéristiques notoires de n’importe quelle culture ou nation, il y a les divers objets artistiques, à la fois pratiques et esthétiques, produits par les personnes de cette nation. Aux yeux du visiteur, le musée peut représenter la culture donnée dans son intégralité sans exiger de réflexion sur la sélection particulière des objets dans un tel espace. Pourtant, la mise entre quatre murs de la culture requiert un choix, à savoir, d’une part, quels objets rendent le mieux compte de la culture, et comment la réunion de ces œuvres affectera le visiteur, potentiellement étranger à cette culture. Est-ce qu’un objet (film, roman, tableau, etc.) peut communiquer de manière précise et appropriée à une personne extérieure une idée de la culture d’où il provient? Est-ce que cette compréhension culturelle se trouve altérée lorsqu’on fait dialoguer certains de ces objets ensemble, ou avec l’histoire de cette culture plus largement? Quel type de compréhension est-ce qu’une personne extérieure peut recevoir de la culture en question? Enfin, pour la musique et la littérature, efforts créatifs qui ne possèdent pas d’espace d’exposition permanent, comment la notion de “canon” influence-t-elle à la fois les perspectives intérieures et extérieures de ce qu’une culture regarde comme de l’art ?Cette conférence propose aux jeunes universitaires et étudiants au niveau M.A. ou PhD de toutes disciplines à s’interroger et commenter les nombreuses manières dont l’art crée, résout et aborde le conflit. Les organisateurs encouragent les participants à adopter une approche interdisciplinaire pouvant inclure des champs d’étude tels que les langues, la littérature, l’histoire, l’art, l’histoire de l’art, la musique, etc.Une liste des sujets possibles inclut (mais ne se limite pas à):· Le mauvais art et l’art raté· L’espace du musée· L’art montrant le conflit· L’art qui engendre le conflit· La traduction comme art· L’impossibilité de traduire· Controverses artistiques· Choix et sélection des conservateurs de musées· L’objet culturel· Collectionner, collection(s)· Définir l’authenticité· La critique comme artVeuillez soumettre vos propositions (350 mots) par email à artandconflictuva2014@gmail.com avant le 15 janvier 2014 . Les communications pourront être en français ou en anglais, et ne devront pas dépasser vingt minutes. Les propositions devront inclure le titre de la communication, le nom du communicant, son contact ainsi que ses affiliations universitaire et départementale.
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