La nouvelle revue en ligne Exercices de rhétorique choisit de mettre l’accent non sur l'histoire de la rhétorique, comme on ne le fait que trop, mais sur la rhétorique comme pratique des textes : au menu des deux premiers numéros : Racine et Virgile .Les enjeux théoriques ne manquent pas d'apparaître, en effet, dès que le rhétoricien se retrouve face au texte : des gestes, des hypothèses, des manipulations, toute une pratique informée du découpage, de l’identification, de la modélisation, qui va du détail à l’ensemble, des figures de mots aux ressorts argumentatifs, des dispositifs à leurs effets, de ce que le texte dit à ce qu’il fait, à ce qu’ilnousfait. La première chose dont le rhétoricien fait l’expérience, c’est le défi technique qu’il y a à s’approprier les outils de la rhétorique, et l’épreuve constante de leur malléabilité. Car il n’y a d’outils qu’en esprit: dans la réalité, il y a des hypothèses d’analyse, des propositions de description, des tests d’utilisation. Parce qu’elle est d’emblée technique, la rhétorique est une pensée vive, une pratique de la théorisation par et dans les exemples.Les musiciens s’entraînent avec leurs gammes et leurs morceaux; les médecins s’instruisent par la clinique: les rhétoriciens, eux, n’ont plus l’équivalent. La revue Exercices de Rhétorique reprend donc à son compte la conviction des anciens pédagogues de la discipline. La seule lecture des traités et des doctrines ne saurait suffire; l’analyse des discours en est un complément indispensable, et elle peut, à la limite, dispenser des traités.
La nouvelle revue en ligne Exercices de rhétorique choisit de mettre l’accent non sur l'histoire de la rhétorique, comme on ne le fait que trop, mais sur la rhétorique comme pratique des textes : au menu des deux premiers numéros : Racine et Virgile .Les enjeux théoriques ne manquent pas d'apparaître, en effet, dès que le rhétoricien se retrouve face au texte : des gestes, des hypothèses, des manipulations, toute une pratique informée du découpage, de l’identification, de la modélisation, qui va du détail à l’ensemble, des figures de mots aux ressorts argumentatifs, des dispositifs à leurs effets, de ce que le texte dit à ce qu’il fait, à ce qu’ilnousfait. La première chose dont le rhétoricien fait l’expérience, c’est le défi technique qu’il y a à s’approprier les outils de la rhétorique, et l’épreuve constante de leur malléabilité. Car il n’y a d’outils qu’en esprit: dans la réalité, il y a des hypothèses d’analyse, des propositions de description, des tests d’utilisation. Parce qu’elle est d’emblée technique, la rhétorique est une pensée vive, une pratique de la théorisation par et dans les exemples.Les musiciens s’entraînent avec leurs gammes et leurs morceaux; les médecins s’instruisent par la clinique: les rhétoriciens, eux, n’ont plus l’équivalent. La revue Exercices de Rhétorique reprend donc à son compte la conviction des anciens pédagogues de la discipline. La seule lecture des traités et des doctrines ne saurait suffire; l’analyse des discours en est un complément indispensable, et elle peut, à la limite, dispenser des traités.