Thierry Groensteen, Jimmy Corrigan, the smartest kid on earth (commentaire de planche)Article paru en septembre 2013 sur le site "neuvième art 2.0"."Même s’il emprunte à d’autres traditions, Chris Ware s’inscrit sans conteste dans la filiation de la ligne claire, par son soulignement du trait de contour (les vignettes elles-mêmes sont prises dans un cadre d’une épaisseur inhabituelle) et par l’usage de couleurs en aplat. On observe en outre chez lui une tendance à la froideur et à la géométrisation des décors, qui le rattache plus particulièrement à McManus. Toutefois, il s’écarte de son prédécesseur américain par sa technique de l’encrage, qui se plait à souligner la rondeur des formes par des effets de plein et de délié.(...) Le lecteur remarque d’emblée que les vignettes n’occupent pas la totalité de l’hypercadre, laissant le blanc de la marge envahir partiellement l’espace en principe dévolu à la représentation. La planche est trouée, son contour irrégulier. Comme le lecteur ne peut se reposer sur ses habitudes et parcourir cet espace à la manière conventionnelle, son regard s’en trouve aiguisé; le chemin qu’il va devoir trouver à l’intérieur de ce qui ressemble à un labyrinthe narratif sera à l’unisson du cheminement du sens, progressif, étagé, complexe. (...)"Lire la suite : http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?article484
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