PROJET DE COLLOQUE, D’EXPOSITION DE SCULPTURE, PEINTURE, DE CONCOURS DESTINE AUX SCOLAIRES DU CENTRE CESAIRIEN ET DE RECHERCHES DANS LE CADRE DU CENTENAIRE DE LA NAISSANCE D’AIME CESAIRE
En 2003, Aimé Césaire avait 90 ans, et à cette occasion, le CENTRE CESAIRIEN D’ETUDES ET DE RECHERCHES , avait décrété cette année, ANNEE AIME CESAIRE.
Depuis quatre ans, il n’est plus. Est-ce à dire qu’il est déjà tombé dans l’oubli? Certainement pas. Avec Léopold Sédar Senghor et Léon Gontrand Damas, fondateur de la Négritude dont elle doit avant tout sa force, guide incontesté et incontestable du peuple martiniquais, défenseur par excellence de tous les opprimés, par son charisme exceptionnel, son rayonnement mondial, et le réveil des peuples noirs à la prise de conscience de leur identité qu’il provoqua, Aimé Césaire, reste trop profondément ancré dans leurs structures mentales, pour qu’ils aient pu déjà l’avoir oublié, à ce point! Inconcevable! Impossible même!
Depuis sa disparition, jamais Césaire n’avait été aussi présent! Jamais il n’était devenu un Nègre aussi Fondamental, un écrivain aussi engagé, un Leader politique aussi charismatique, un penseur dont l’œuvre n’est autant citée, dont les pensées n’ont servi autant de sujets de réflexion ou de méditation. Bref, jamais il n’est devenu un auteur aussi référent. C’est à croire, selon les mots d’Hugo, dans « Les Châtiments», que c’est « quand l’arbre est tombé, qu’on peut mesurer sa vraie grandeur.»
En cette période de crise ou de récession économique, certes, il n’y aura pas les 2500 grandes manifestions culturelles effectuées recensées à l’occasion du Centenaire de la naissance de son ami Senghor en 2006, néanmoins, que ce soit sur le plan local, national et international, de par ce qu’il représente, je suis persuadé que le Centenaire de la naissance d’Aimé Césaire ne saurait être passé sous silence. D’ores et déjà, la Martinique se met en branle, dans son pays natal comme ailleurs, de nombreuses initiatives sont déjà prises.
A l’image de la Montagne Pelée, ce qu’il représente, c’est cette force tellurique, mais aussi, tout à la fois, cette « tête de proue», cet « homme d’initiation», de « terminaison», « d’ensemencement»; ce poète avant-gardiste, subversif et anti-conformiste qui dit « Non à l’ombre»; ce démiurge qui a fait siennes une fois pour toutes, ce qu’il appelle ses «Armes miraculeuses», en l’occurrence le Surréalisme et le Marxisme, dont le mot d’ordre: «Recréer le monde» , constitue le même que celui de Rimbaud, à savoir: «Changer le monde» , et qui fait parfaitement écho avec celui de Marx : « Transformer le monde.» Enfin, cet homme d’enracinement et d’ouverture, de plume et d’action dont la condition de l’homme est la seule préoccupation, et qui se situe au début, au milieu et à la fin de son œuvre.
Toute sa vie, demeurant fidèle à lui-même et à son engagement, Aimé Césaire accomplit sa mission sans faille, sans faiblesse, sans relâche. Homme d’une humilité légendaire, il ne recherchait jamais les honneurs ni la gloire. Au nom de l’égalité, de la justice, de la liberté, de la solidarité et de la fraternité, selon les mots d’André Breton, il s’était fait une fois pour toutes le «prototype de la dignité» humaine. Contrairement à bon nombre de personnes, il aimait donner sans compter, sans attendre en revanche de recevoir. Pour autant, ce n’est pas une raison pour l’oublier, pour l’ignorer. Par souci de reconnaissance de la dette que nous avons envers lui, en 2013, nous avons le devoir impérieux de lui rendre un hommage digne de lui, avec tout l’éclat qu’il mérite. Ainsi, en cette année du Centenaire de sa naissance, nous , C. C. E. R., ne pouvons inviter qu’à donner l’exemple, qu’à Rendre à Césaire ce qui est à Césaire, en organisant des manifestations culturelles, sous trois formes, en partenariat avec l’association GREAL , savoir:
Un colloque international sous le titre générique: Aimé Césaire: œuvre et héritage,
par lequel il entend réunir un grand nombre de césairologues, d’exégètes ou spécialistes de son œuvre, de grands écrivains ou poètes venants des cinq continents de la Planète, dans le but de confronter leurs investigations, leurs recherches sur l’homme et l’oeuvre.
Une exposition à Fort-de-France, et en décentralisation, sous le titre générique : Le Grand cri nègre, inspirée de la citation d’Aimé Césaire tirée de «Et les chiens se taisaient» , à savoir: « je pousserai d’ une telle raideur, le grand cri nègre, que les assisses du monde en seront ébranlées.» ( p. 123 ), autour de l’œuvre du célèbre sculpteur sénégalais Ali Traoré, de celle du peintre Ghislaine Tisserand, ainsi que celles d’autres peintres martiniquais, tels que Ernest Breleur, Victor Anicet…
Enfin, un concours d’écriture et de peinture destinés aux scolaires , en étroite collaboration avec l’Académie de Martinique et dont le but est avant tout, de sensibiliser, de familiariser, les élèves de nos écoles à l’œuvre d’Aimé Césaire que certains disent hermétique.
Pour toute inscription au colloque vous devrez adresser au comité scientifique le titre de votre communication ainsi qu’un résumé de 250 mots avant le 20 novembre 2012 par courriel aux personnes suivantes:
Paul-Christian LAPOUSSINIERE: heros.aime@wanadoo.fr ,
Jean-Georges CHALI: chali.jean-georges@mediaserv.net ,
Liliane FARDIN: liane.fardin@wanadoo.fr
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