UNIVERSITÉ LAVALCHAIRE DE RECHERCHE DU CANADAEN LITTÉRATURES AFRICAINES ET FRANCOPHONIETitulaire: Justin BisanswaCOLLOQUE JEUNES CHERCHEURS 2014Intertextualités francophones(2 et 3 mai 2014)Organisé par Olga Hél-Bongo et Kasereka KavwahirehiLa Chaire de recherche du Canada en Littératures africaines et Francophonie organise, les 2 et 3 mai 2014, à l’Université Laval, à Québec, un colloque international destiné aux jeunes chercheurs en littératures francophones.Les historiens de la littérature soulignent généralement que la littérature française et d’autres littératures occidentales offrent le modèle aux littératures francophones concernant les formes, et parfois les thèmes. D’autre part, ils reconnaissent la permanence des formes littéraires anciennes (légendes, mythes, contes, épopées, etc.) sur les formes de ces littératures. Il ne s’agit pas de contester ces hypothèses, mais de ne pas perdre de vue que tout texte se construit sur fond des textes antérieurs à propos desquels il déploie une double stratégie de différenciation et de distinction. Ce qui rejoint la notion d’intertextualité qui, selon Julia Kristeva, implique à la fois l’absorption d’un corps étranger et son intégration dans un nouveau contexte.Dans ce sens, l’objectif de ce colloque est d’amener les jeunes chercheurs à ne pas confondre la critique intertextuelle avec la critique des sources qui se limite à inventorier les influences subies par un écrivain. L’objectif vise à démontrer, sur la base des analyses de textes précis, que les textes francophones sont en conversation avec les autres formes de discours. Il s’agira de ne pas oublier que chaque société sécrète ses stéréotypes. Comment l’écrivain francophone se sert-il de ces stéréotypes? Quelle est la fonction des stéréotypes dans son discours? Comment réinvestit-il la dimension de l’Histoire dans ses textes?On s’attardera également à examiner comment le thème de la littérature occupe une place de plus en plus importante à même les textes. Sur ce plan, certains textes font de la littérature l’objet d’un discours esthétisant. Ainsi, le texte francophone se veut parfois une sorte de bibliothèque mouvante qui ne cesse de commenter, d’idéaliser et même de désavouer la littérature. D’autres textes abordent le littéraire de façon allusive ou métaphorique, alors que d’autres encore intègrent le littéraire de façon massive.Enfin, il conviendra de montrer que cette articulation du texte avec d’autres textes ou d’autres formes de discours est l’expression la plus sûre de sa modernité, apportant ainsi aux littératures francophones, notamment au roman, un renouvellement des formes du texte qui se dit à la fois journal, fiction, chant, épopée, subordonnant la fiction aux artefacts linguistiques.ModalitésVeuillez envoyer votre proposition de communication (15 lignes au maximum), accompagné d’un CV (de 5 lignes tout au plus, précisant votre statut et votre institution universitaire, vos publications et votre participation à des colloques), au plus tard le 20 décembre 2013 à l’adresse suivante: jeunes.francophonie@flsh.ulaval.ca
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