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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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L'Atelier du médiéviste, n°12, 2013 : "Langues médiévales ibériques. Domaines espagnol et portugais" (St. Boissellier et alii , dir.)

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L'Atelier du médiéviste, n° 12, 2013 : "Langues médiévales ibériques. Domaines espagnol et portugais"Sous la direction de Stéphane Boissellier , Bernard Darbord , Denis MenjotEAN 9782503504704.540 p.Prix 49 EURPrésentation de l'éditeur :La Péninsule ibérique, qui est une unité géographique évidente (aux yeux des étrangers…), devient au Moyen Âge, une fois passée la phase d’unité wisigothique, une zone de particularismes politiques et de grande diversité culturelle. Cette complexité s’exprime particulièrement dans la variété des langues vulgaires.Au sud, l’arabe joue un rôle notable dans la culture écrite – et c’est là une des principales originalités hispaniques par rapport au reste de l’Occident médiéval –, mais il voisine avec des dialectes romans dits « mozarabes », employés massivement dans la communication verbale. Au nord, la différenciation politique, entre le VIIIe et le XIIe siècle, renforce la diversification linguistique, avant que des processus d’expansion et de centralisation, entre le XIe et le XVe siècle, ne conduisent à la domination – au moins à l’écrit – des normes linguistiques castillane (dans le centre de la Péninsule) et galégo-portugaise (à l’ouest), aux dépens de dialectes qui leur sont de toute façon assez proches (léonais, navarrais, aragonais) et aussi aux dépens l’arabe. Enfin, à l’est, le catalan, qui franchit les Pyrénées, appartient aux langues d’oc, et les régions ibériques catalanophones, qui sont d’ailleurs d’une richesse documentaire sans pareille, ont une histoire très liée au monde Franc, depuis l’intervention carolingienne ; pour ces raisons, ce domaine linguistique est exclu de ce volume – comme le basque et l’arabe en tant que tel.C’est de cette richesse que ce livre veut rendre compte. Sans être aussi précoce que les pour langues germaniques, l’emploi des langues vulgaires ibériques à l’écrit s’observe assez tôt, à partir du début et plus encore du milieu du XIIIe siècle, et surtout il devient rapidement massif, en complément du latin : il est donc essentiel, à qui veut étudier et comprendre l’histoire des populations médiévales de la Péninsule ibérique, d’accéder aux textes rédigés dans ces idiomes – d’autant plus que les écrits du bas Moyen Âge constituent, au moins autant qu’ailleurs, la plus grande masse de la documentation conservée. Dans ce but, le parcours proposé ici est triple :- les traductions en regard des textes originaux, avec leurs commentaires philologiques, permettent de s’initier rapidement aux règles linguistiques nécessaires à une lecture suivie- le choix des documents, qui tente de refléter ce qui subsiste – et même ce qui a existé – des textes médiévaux, et leur classement en fonction des pratiques sociales et culturelles offrent un panorama complet et représentatif des registres de langues, depuis les plus modestes chartes de ventes jusqu’aux récits de fiction les plus élaborés- les chapitres introductifs et les bibliographies de travail constituent un guide pour la recherche historiqueL’ouvrage peut donc être utilisé par l’étudiant et le chercheur comme un manuel et comme un instrument de travail (un « atelier », selon la philosophie de cette collection), mais il peut servir aussi de « cabinet de curiosités » où l’honnête homme découvrira des langues sonores et savoureuses, un art d’écrire, bref l’essence même d’une culture.Stéphane Boissellier est professeur d'histoire du Moyen Âge à l'Université de Poitiers. Bernard Darbord est professeur de langue et littérature espagnoles à l'Université Paris Ouest Nanterre. Denis Menjot est professeur d'histoire du Moyen Âge à l'Université Lyon 2.

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