Visages et représentations de la femme dans la littérature camerounaise postcoloniale Faces and Representations of the Woman in Postcolonial Cameroonian LiteratureAppel à ContributionsCall for PapersDepuis toujours la femme constitue un thème privilégié de la littérature. Les textes anciens et fondateurs tels la Bible, le Coran ont consacré l’image de la femme soumise à l’homme, à la société, de la femme comme sujet subalterne. De nombreuses littératures se sont fait l’écho d’un tel discours. A côté des images par ailleurs valorisantes de l’épouse et de la mère se cachent bien souvent des stéréotypes réducteurs qui confinent la femme au rôle de cadette sociale. Ces clichés véhiculés, en premier lieu, par les hommes ont été relayés par les femmes, à travers différents médias à l’instar de la littérature, persuadées alors de ce qu’il fallait défendre ces rôles assignés par la «nature» à la femme. David Ndachi Tagne, s’intéressant à la littérature camerounaise, les a assimilés à des «rôles traditionnels». Mais on peut se rendre compte que la thématique liée à la femme a singulièrement évolué au fil du temps et ce, avec le surgissement de nouvelles écrivaines dans l’arène littéraire.Ce changement n’est pas sans rapport avec le nouvel ordre des choses: le changement des mentalités rendu nécessaire avec les migrations des populations, des idées, mais aussi des habitus, et la liberté de parole désormais octroyée à tous au Cameroun. Les "types"à l’instar de la femme soumise, de la femme résignée et de la mère cèdent peu à peu la place à d’autres modèles comme la femme révoltée, la femme libérée, la femme autonome; la femme se refusant de plus en plus à se laisser cantonner à la sphère domestique et aspirant à des desseins plus nobles. Calixthe Beyala, Marie Claire Dati, Anne Tanyi Tang, Margeret Afuh, Angeline Solange Bonono, Nathalie Etoke, Léonora Miano, Frieda Ekotto, Makuchi, Elise Mballa Meka : elles sont de plus en plus nombreuses à briser l’image sclérosée de la femme pour imposer celle de la femme forte, "l’émancipée" pour parler comme Arlette Chemain-Degrange. Les femmes tiennent ainsi désormais les premiers rôles loin des rôles de cadettes sociales sous lesquels elles sont souvent dépeintes et dans lesquels l’imaginaire collectif les a confinées. L’occasion leur est ainsi offerte de rehausser leur rôle social par rapport aux multiples occultations de l’histoire. Toutefois, il convient de noter que le sujet de la femme n’est pas exclusif aux écrivaines, les écrivains comme Mongo Beti, Jean-Roger Essomba, Gaston Paul Effa, Alobwed’Epie, John Nkemngong Nkengasong, Bole Butake, parmi tant d’autres, ont accordé une importante place à la femme dans leurs écrits. Leurs représentations créent parfois des femmes fortes à la seule fin de questionner leur force pendant que d’autres véhiculent l’image de la femme comme une force destructrice. Ce volet ouvre la possibilité à des études comparées des représentations de la femme par les auteurs masculins et féminins dans la littérature camerounaise.L’objet de l’ouvrage est de présenter une sorte de panorama de l’appréhension de la femme, autant que possible dans une perspective diachronique, dans la littérature camerounaise (littérature écrite, littérature orale, littérature populaire) dans son ensemble et dans sa diversité. Y a-t-il continuité ou rupture? L’approche comparatiste dans une dimension argumentative devra prioritairement conduire les différentes analyses. Les aspects sociologiques, sociopolitiques, socio-économiques, socio-historiques, et socio-sémiotiques devraient être perçus dans les études d’autant que les cultures informent profondément les différentes appréhensions de la femme. Le Cameroun, qui se définit communément comme l’Afrique en miniature, est une mosaïque culturelle de savoir-faire, de savoir- vivre dont la prégnance se ressent dans les rôles de chaque genre dans la société et particulièrement de la femme. Il sera intéressant de voir comment les cultures différentes considèrent la femme. Une attention particulière devra être prêtée aux différences socioculturelles apparaissant dans les productions des mondes littéraires anglophone et francophone.Les axes suivants sont indicateurs:- la mise en parallèle des productions d’écrivaines et d’écrivains sur la femme;- la mise en parallèle de productions d’écrivains anglophones et francophones sur la femme;- la mise en parallèle d’écrits d’auteures qui valorisent des appréhensions opposées de la femme;- la peinture de la femme camerounaise dans un monde globalisé.Les propositions d’articles, en français et en anglais d’une longueur de 300 mots maximum, suivies d’une brève présentation du contributeur, sont à soumettre aux adresses suivantes :Pr Flora Amabiamina, Maître de Conférences, Spécialiste de Littérature Comparée et de Littérature Africaine.floraamabiamina@yahoo.frDr. Blossom N. Fondo, Specialist in Postcolonial Literatures and Critical Theory. foreverblossom@gmail.comCalendrier à retenir:- 15 novembre 2013: date limite de réception des propositions d’articles- 15 décembre 2013: Réponse du comité de rédaction aux propositions d’articles- 28 février 2014: date limite de recevabilité des textes définitifsFaces and Representation of the Woman in Postcolonial Cameroonian LiteratureFrom time immemorial the subject of woman has constituted a central position in literature. Ancient texts such as the Bible and the Koran have perpetuated the image of a woman submitted to the man, to the society and of a woman as a subaltern subject. Many literatures have echoed this discourse. Underneath the somewhat flattering images of the woman as wife and mother are usually hidden denigrating stereotypes which confine the woman to the role of a social subordinate. These clichés originally upheld by men have been espoused by women through different media such as literature, convinced that they had to defend these roles assigned to women by “nature”. Regarding Cameroonian literature, David Ndachi conformed them to “traditional roles”. However there is a noticeable evolution in the theme of woman especially with the advent of new writers on the literary arena.This change is not unconnected to the new order of things: the change of mentality influenced by the migration of populations, ideas but also habits, and the freedom of speech for all in Cameroon. The image of the submissive, resigned woman and mother is gradually giving place to other models such as the revolutionary woman, the liberated woman, the independent woman, and the woman who systematically refuses the domestic space and aspires to more noble projects. Calixthe Beyala, Marie Claire Dati, Anne Tanyi Tang, Margeret Afuh, Angeline Solange Bonono, Nathalie Etoke, Leonora Miano, Frieda Ekotto, Makuchi, Elise Mballa Meka are amongst the women writers to deconstruct the image of the fragile woman and replace it with the strong emancipated woman, to cite Arlertte Chemain-Degrange. Henceforth, women occupy primary roles far removed from the socially subservient position wherein they have been confined by the collective imaginary. The opportunity has thus been given them to elevate their social role faced with the various concealments of history. However, it is worth-noting that the subject of woman is not only central to writings of women. Male writers such as Alobwed’Epie, John Nkemngong Nkengasong, Bole Butake, Mongo Beti, Jean-Roger Essomba, Gaston Paul Effa amongst others have consecrated important spaces in their creative oeuvres to the woman. Their representations sometimes create strong women only to interrogate their strength while others still continue sustaining the image of a woman as a destructive force. This opens up possibilities of a comparative discourse of the portrayal of women by male and female Cameroonian writers.The purpose of this book is to present a kind of panorama of the apprehension of the woman from a diachronic perspective in the entire corpus of Cameroonian literature (written, oral, and popular literatures) in its diversity. Papers could seek to answer questions such as: has there been continuity or rupture?, how has the colonial legacy affected the place of the woman as portrayed in literary productions?, how and why is there a stark contrast between literary creations of men and women? The analyses should prioritize a comparative approach and an argumentative dimension. Sociological, socio-political, socio-economic, socio-semiotic, socio-cultural and socio-historical aspects should be perceived in the papers as well as the different cultural influences on the portrayal of the woman.Cameroon which is generally referred to as “Africa in miniature” is an assortment of culture and know-how whose…is felt in the role of each gender in the society and especially that of women. It would be interesting to see how the different cultures view the woman. A special attention should be given to the socio-cultural differences found in literary productions from the Anglophone and francophone worlds.The following axes are indicative:- Parallel discussions on literary productions of male and female writers on the woman- Parallel discussions on the literary productions of Anglophone and francophone writers on the woman- Parallel discussions on writings by authors which valorize opposing views of the woman- The painting of the Cameroonian woman in a globalized worldAbstracts in English and French of 300 words maximum are expected. This should be accompanied by a brief biosketch, and sent to the following addresses:Professor Flora Amabiamina; Associate Professor. Specialist in Comparative and African Literatures.floraamabiamina@yahoo.frDr Blossom N. Fondo; Specialist in Postcolonial Literatures and Critical Theory. foreverblossom@gmail.comImportant dates- 15 November 2013: Deadline for the reception of abstracts- 15 December 2013: Response from the Editorial board- 28 February 2014 : Deadline for the reception of complete articles
↧