Choisir sa langue: les littératures du Moyen-Orient face au multilinguisme
Colloque international prévu en juin 2013 à l’INALCO, Paris
(sous la responsabilité de F. Lagrange et Masha Itzhaki)
Appel à communications
«Dans les sociétés post-coloniales contemporaines du Moyen-Orient, on devra s’interroger sur ce que signifie adopter la langue de la Nation et de la localité, et ce que recouvre l’emprunt d’une langue autre, qu’elle soit promesse d’universalité ou fidélité à une origine communautaire.
Si la problématique de la langue et de l’identité est au cœur des études sur les littératures francophones du Maghreb, d’Afrique ou des Antilles, ou dans le domaine anglophone une interrogation constante de la recherche sur le roman indien, les littératures du Moyen-Orient ont rarement été envisagées sous l’angle du bilinguisme. Pourtant, la langue française inscrit-elle le Caire d’Albert Cossery dans une cosmogonie différente de celle de Nagib Mahfuz ? Le rapport de la femme égyptienne à l’homme occidental est-il comparable chez Ahdaf Soueif et Miral al-Tahawi ? Ecrire en russe ou en yiddish fait-il du romancier israélien un étranger à la Nation qu’il s’est choisi ? Une identité étant nécessairement composite, l’écrivain peut se trouver contraint de se définir une identité linguistique littéraire, et de scinder ou d’éclater le pronom possessif quand il choisit «sa» langue.»
Envoyer une courte proposition argumentée (en français ou en anglais) jusqu’au 15 février à l’adresse suivante:
Frederic.Lagrange@paris-sorbonne.fr
Avec copie à: masha.itzhaki@inalco.fr
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