Atelier des doctorants en danse-Cycle « Corps et danse »Le corps sur la scène et hors de la scèneAtelier hors-les-murs à l’Université de Nice Sophia AntipolisLundi 24 juin 2013, 9h15-18h15Dans l’art de la danse, il paraît habituel de considérer le corps comme unité de mesure de la réalité. La notion de corps est bien sûr très vaste ; analysable de plusieurs points de vue, elle ouvre à une pluralité de perspectives.L’Atelier des doctorants en danse propose cette année un cycle de rencontres dédiées au corps en relation avec la scène, une réflexion sur l’instrument « corps » que la danse partage avec d’autres disciplines, en questionnant ses relations avec la scène. Nous souhaitons interroger le corps en tant qu’instrument créatif et aborder ses évolutions à travers le temps, des scènes de danses de cour aux performances contemporaines (sur et hors de l’espace scénique).Le cycle de rencontres se décline sur trois Ateliers:1- Le corps, la danse et le théâtre. (30 novembre 2012)2- Le corps et l’image. (8 mars 2013)3- Le corps sur la scène et hors de la scène. (24 juin 2013)Les ateliers sont organisés avec le soutien du Centre national de la danse par :Beatrice Boldrin, doctorante en philosophie à Paris-Descartes (Paris 5),Laurie Brunot, doctorante en arts du spectacle à Paris 3/Lille 3,Natacha Estivie, doctorante en STAPS à Rouen,Arianna Fabbricatore, doctorante en littératures et cultures italiennes à Paris-Sorbonne (Paris 4),Alessandra Sini, doctorante en danse à Nice Sophia Antipolis.L’atelier du 24 juin 2013 est organisé en partenariat avec le Centre transdisciplinaired'épistémologie de la littérature et des arts vivants (CTEL EA6307) de l’Université de NiceSophia AntipolisProgrammeJournée en présence de Susanne Franco, Mahalia Lassibille, Joëlle Vellet *9h00 Accueil des participants9h15 Introduction de la journée9h30 Bianca Maurmayr, doctorante en Danse, université de Nice Sophia Antipolis : « Sortir sur scène et entrer dans la ville : une tentative de définition de l'entrée au 17e siècle »L'expression « entrer sur scène », qui sert à désigner le moment où l'acteur ou le danseur franchit l'espace théâtral et fait son apparition au public, est plutôt récente : elle date de 1835. La question que nous allons nous poser ici est alors celle de la terminologie utilisée au 17e siècle pour désigner ce moment précis du spectacle. Nous chercherons à étudier cela à travers une analyse des dictionnaires et des livrets d'opéra de l'époque, ainsi qu'à travers une recontextualisation historique de la perception de l'espace théâtral et du statut des performeurs.10h00 Camille Paillet, doctorante en Danse, université de Nice Sophia Antipolis : « Le corps spectaculaire sur la scène du music-hall parisien dans la seconde moitié du XIXe siècle : une esthétique du divertissement en soi, en dehors, en dedans et à travers le statut d’art »Objet de controverses à mi-chemin entre illégitimité artistique, valorisation élitiste et divertissement populaire, la scène du music-hall se caractérise par une identité multiple et complexe. Quel est l’héritage de ces discours sur l’histoire de la danse ? Dans quelle mesure cet hors-scène de l’art chorégraphique explique-t-il la rareté des études scientifiques en ce domaine ?10h30 Katharina Van Dyk, doctorante en philosophie et danse, université Paris 8 Vincennes Saint-Denis: « Décrire l’extase duncanienne depuis les sources iconographiques. Enjeux esthétiques et méthodologiques »L’intervention se concentrera sur un panel de photographies d’Isadora Duncan où il s’agira de questionner le traitement de l’extase depuis une perspective esthético-poétique (à l’aide de concepts opératoires tirés de la phénoménologie et de l’analyse du mouvement dans sa lignée godardienne). Comment ces extases apparaissent hors-scènes tout en inventant des mises en scène de la nature et de la Grèce Antique ? Un aller-retour avec les textes permettra de proposer quelques interprétations plus générales.11h00 Discussion11h15 Pause11h30 Témoignages de professionnels autour du thème « Danse(s) et public(s) ».Participants : Céline Jolivet, chargée des relations avec les publics du Pavillon Noir-Ballet Preljocaj ; Éric Mangion, directeur du Centre national d’art contemporain, Villa Arson à Nice ; Josette Pisani, directrice de la Cie Marseille Objectif Danse (sous réserve) ; Amélie Clisson, coordinatrice des enseignements de l’Ecole supérieure de danse de Cannes ; Martine Kaisserlian, directrice des études du Centre de formation professionnelle et d’études supérieures en danse Off Jazz. Modération : Beatrice Boldrin et Laurie Brunot, atelier des doctorants en danse.12h45 Déjeuner14h00 Francesca Magnini, docteur en Danse, Università degli Studi di Roma « La Sapienza », Italie : « Réflexions et hypothèses vers une nouvelle idée d’espace, de temps et de répertoire dans la danse contemporaine »En me référant à Rétrospective, travail site-specific crée par Xavier Le Roy à Barcelone en 2012 à la Fondation Antoni Tàpies, j’enquêterai les notions d’espace et de temps en rapport soit au training physique du danseur soit au rapport avec le spectateur. C’est par la connexion qui existe entre le sur la scène et le hors la scène, entre le langage du corps et le processus de production/consumation/re-construction de la performance, qu’on observe une possibilité nouvelle d’ouverture et d’extension de la notion de répertoire en danse contemporaine.14h30 Giuseppe Burighel, doctorant en Théâtre et Danse, université Paris 8 : « Le danseur performer : quelle formes de présence, entre métamorphoses et pouvoir mimétique ? Retour sur Quando l'uomo principale è una donna de Jan Fabre »Comment la scène performative ouvrirait-elle à un processus mimétique du corps du performer ? Comment peut-on entendre l'activité de mimesis dans les arts de la performance, et dans le cas notamment du corps dansant en usage dans le contexte performatif ? Au travers d'une réflexion sur les conditions de théâtralité et de mimétisme sur la scène et hors de la scène, nous proposons, enfin, un retour sur le solo Quando l'uomo principale è una donna (2004) de Jan Fabre. On verra que le contexte performatif, en interaction avec la scène fabrienne, élargit le pouvoir de mimesis de la danseuse Lisbeth Gruwez, soit la possibilité pour elle de se métamorphoser, selon un processus intensif concernant sa présence.15h00 Marian del Valle, doctorante en Danse, université de Nice Sophia Antipolis: « Hors Corps /Scènes : la démarche nomade de Barbara Manzetti »Barbara Manzetti problématise dans son travail, en particulier dans son projet Une performance en forme de livre, la notion de « forme ». En expérimentant plusieurs formes et formats, la chorégraphe italo-française questionne les notions de corps et de scène, qu’elle traite comme des contenants non unitaires, ouverts et en constant déplacement.15h30 Discussion15h45 Pause16h00 Katja Vaghi, doctorante en Danse, université de Roehampton, Angleterre : « O(n) M(ovement) : Les techniques corporelles dans la danse, le cas particulier du Yoga : contamination ou enrichissement? »Le panorama de la danse est en pleine mutation. De plus en plus, on demande aux danseurs d’avoir des compétences supplémentaires par rapport à celles qui peuvent être acquises pendant leurs années de formation. Dans le cadre de ma formation de yoga (The Embodied Dancer), on m'a demandé de faire une étude de cas pendant que je travaillais avec de jeunes danseurs en formation. Le but de cette intervention est d’analyser les raisons pour lesquelles ces danseurs se tournent vers le yoga, et l'utilisation qu’ils font de cette technique. Cela peut-il être considéré comme un enrichissement, ou doit-on plutôt parler d’une homogénéisation de la danse?16h30 Adeline Maxwell, doctorante en Danse, université de Nice Sophia Antipolis : « Corps dansant au Chili : Questions politiques sur la scène, hors de la scène et au-delà de la scène »Cette intervention souhaite interpeller la professionnalisation du corps dansant et son encadrement dans l’espace particulier de la scène, propre à la danse occidentale, pour ainsi reprendre la question : Comment cette danse a-t-elle influencé et façonné le spectacle vivant dans le reste du monde ? Il s’agira ici d’interroger cette influence dans le contexte spécifique de la danse au Chili et de se demander s'il serait possible de l’apercevoir comme un type de colonisation du corps pour la scène (à idéal occidental).17h00 Annie Bourdié, doctorante en Sciences humaines et sociales, université Paris Est Créteil : « Quelle mise en scène contemporaine des corps “noirs” dans la création chorégraphique »Depuis les années quatre-vingt-dix, les plateaux contemporains sont de plus en plus investis par des chorégraphes africains. Ceux-ci sont encore parfois soumis à un regard stéréotypé et ethnocentré, fortement marqué par un certain modèle occidental du corps dansant. Sur scène comme hors de scène, quelles représentations du corps “noir” traversent encore le monde de la danse ? Comment les artistes s’emparent-ils de ces images pour développer leur écriture ?17h30 Discussion17h45 Conclusion de la journée* Journée en présence de Susanne Franco, Mahalia Lassibille, Joëlle VelletSusanne Franco est maître de conférences à l’université de Salerno . Elle est spécialiste de la danse moderne et contemporaine. Elle a publié de nombreux essais et la monographie Martha Graham (Palerme: L’Epos, 2003; 2006). Elle a dirigé le volume Audruckstanz: il corpo, la danza e la critica (« Biblioteca Teatrale », Bulzoni, 2006, n. 78) et avec Marina Nordera I discorsi della danza. Parole chiave per una metodologia della ricerca (Turin, UTET Università, 2005; ed. angl. New York-London, Routledge, 2007) et Ricordanze. Memoria in movimento e coreografie della storia (Turin, UTET Università, 2010). Elle dirige aussi la série « Dance for Word/Dance Forward. Interviste sulla coreografia contemporanea » (L’Epos) dans laquelle elle a publié le volume Frédéric Flamand (2004). Elle est membre de l’Advisory Board de Dance Research Journal(Cambridge University Press) et du comité scientifique de « Danza e Ricerca » (Université de Bologne). Actuellement elle travaille à une monographie sur Rudolf Laban et à une collection d’essais sur la danse contemporaine.Mahalia Lassibille est maître de conférences à la section Danse de l’université de Nice Sophia Antipolis, et anthropologue de la danse spécialisée en Afrique . Après avoir étudié les danses des Peuls WoDaaBe du Niger dans leur cadre cérémoniel, sur les scènes des festivals en France et dans un contexte touristique, elle mène actuellement ses recherches sur les catégories en danse, en particulier sur celle de « danse africaine » et de « danse africaine contemporaine ». Elle a notamment publié les articles « Arriver/partir », in Histoires de gestes, Marie Glon et Isabelle Launay (dir.), Arles, Actes Sud, 2012, « Quand la mémoire de l’ethnologue vacille. Oubli, confrontation et réappropriation d’une recherche en danse », in Ricordanze: memoria in movimento e coreografie della storia, Marina Nordera et Susanne Franco (dir.), Turin, UTET Università, 2010 et « Les scènes de la danse : entre espace touristique et politique. Chez les Peuls WoDaaBe du Niger », Cahier d’Etudes Africaines, XLIX (1-2), n° 193-194, 2009.Joëlle Vellet est actuellement maître de conférences en Danse à l’Université de Nice Sophia Antipolis, docteure en Esthétique et études en danse de l’université de Paris 8, membre du Centre de recherche CTEL (EA6307) . Elle a enseigné durant plusieurs années à l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, où elle a été membre du Laboratoire d’anthropologie des pratiques corporelles et a co-dirigé le master professionnel en Anthropologie de la danse. Ses travaux de recherche sesituent au croisement de l’esthétique et de l’anthropologie de la danse (une anthropologiepoïétique). L'analyse des processus à l'œuvre dans l'élaboration du geste dansé sont au cœur de sa démarche, et elle privilégie l'étude de la danse à partir de l'étude des pratiques de transmission. Ses recherches portent sur l’activité des artistes au cours de la transmission, les processus en jeu en amont de l’œuvre, la singularité artistique dans la création contemporaine, la transformation de la danse au cours du passage de la tradition à la scène. Les expériences de danseuse, de chorégraphe et de pédagogue sont importantes dans son parcours et dans la façon de poser les questions de la recherche. Elle est membre fondateur de l’aCD (association des Chercheurs en Danse). Parmi sesprincipales publications : « How the posture of researcher-practitionner serves an understanding of choreographic activity », in Fields in motion. Ethnography in the worlds of dance, Dena Davida (dir.), Montréal, Wilfred Laurier Press, 2011 ; « I discorsi tessono con i gesti le trame della memoria », in Ricordanze: memoria in movimento e coreografie della storia, Susanne Franco et Marina Nordera (dir.), Turin, UTET Università, 2010 ; « Relation praticien chercheur : une coconstruction de savoirs. Repenser pratique et théorie », Thirtieth annual conference, CND-CORDSHDS, 2008 ; « La transmission matricielle de la danse contemporaine », Revue STAPS n° 72, 2006.LIEU DE L’ATELIER HORS-LES-MURSSalle du ConseilUFR LASH (Lettres Arts et Sciences Humaines)Université de Nice Sophia AntipolisCampus Carlone - 98, Bd Edouard Herriot(Bus n. 22)PARTICIPATION AUX ATELIERSRéservation obligatoire01 41 83 98 98reservation@cnd.frDu lundi au vendredi de 10h à 19h.
↧