Parcours de romans et mutations éditoriales au XVI esiècle : l’étape lyonnaiseJournée d’étude de l’association RHRorganisée par Pascale Mounier et Anne Réach-NgôLyon, samedi 1 er juin 2013Institut des Sciences de l’Homme, salle Bollier, 14 avenue Berthelot 69007 LyonSi le genre romanesque connaît un essor en France à la Renaissance, cela tient largement à la circulation des textes et aux réseaux de production et de diffusion rendus possibles par l’activité des imprimeurs-libraires. Secondés par les traducteurs, ces derniers livrent au public des œuvres médiévales françaises, des textes étrangers plus récents et des créations d’auteurs contemporains. Par les textes sélectionnés et la version initiale choisie, par la langue-cible adoptée et par le dispositif typo-iconographique mis en œuvre, ils configurent l’œuvre selon les attentes du lectorat tout en infléchissant, par le renouvellement des pratiques de lecture qu’ils suscitent alors, la mode littéraire et les goûts du public. Parallèlement à l’entreprise imaginative des auteurs et à l’activité codifiante des théoriciens, les stratégies des éditeurs témoignent ainsi de la perception d’un genre complexe à un moment crucial de son histoire littéraire.Or les pratiques éditoriales varient non seulement d’une période à l’autre, d’une œuvre à l’autre, mais également suivant l’identité topographique des divers centres de publication. Le zoom optique effectué sur les mutations d’un roman particulier, envisagé à la lumière de son devenir éditorial, permet de mettre au jour le rôle de ces travailleurs de l’ombre suivant leur appartenance à des circuits de production géographiquement déterminés. La ville de Lyon, notamment, en tant que carrefour éditorial et culturel des plus actifs, offre un terrain d’observation particulièrement fécond de ces mutations, ce dont rend compte la base en ligne Éditions Lyonnaises de Romans (ELR), qui rassemble des données relatives au paysage éditorial de Lyon entre 1501 et 1600. C’est à l’exploration de cette « étape lyonnaise » qu’est consacrée cette journée d’étude qui s’attachera à examiner, par l’analyse de quelques « parcours de romans », la participation des milieux éditoriaux lyonnais à l’évolution du roman au cours du XVIe siècle.Programme9h30 Pascale Mounier et Mathilde Thorel, Ouverture de la journée : Le projet des Éditions Lyonnaises de Romans, premier bilan.La circulation des romans à l’ouverture du siècle10h Sergio Cappello, « L’édition des romans entre Paris et Lyon dans le premier tiers du XVIe siècle »10h25 DiscussionTransmettre les héritages médiévaux10h30 Maria Colombo Timelli, « Valentin et Orson, entre Lyon et Paris »10h55 Fanny Maillet, « Les étapes lyonnaises dans le parcours éditorial du Clamadès »11h20 Discussion et pause11h40 Mathilde Thorel, « À la Conqueste de Trebizonde »12h05 Alexandra Hoernel, « Transferts iconiques, entrelacs narratifs et pluralité des sources : l’hybridation dans la fabrication du Giglan »12h30 DiscussionDiffuser les romans importés de l’étranger14h30 Pascale Mounier, « Morgant le geant : mise en livre et réception programmée de Pulci en France »14h55 Anne Réach-Ngô, « Le Meliadus de Pierre de Sainte-Lucie ou l’art d’accommoder un récit de croisade espagnol à l’esprit chevaleresque français ? »15h20 Christine de Buzon, « Les Trésors d’Amadis à Lyon »15h45 Discussion et pauseUn éditeur lyonnais à la fin du siècle16h10 Francesco Montorsi, « Benoît Rigaud et la publication des romans de chevalerie renaissants à Lyon à la fin du XVIe siècle »16h35 Discussion16h45 Anne Réach-Ngô, Conclusions
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