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Journée d'étude : "L’objet de l’exposition : l'architecture exposée."

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La journée d’étude L'objet de l'exposition : l'architecture exposée , organisée par le laboratoire InTRu (Interactions, Transferts, Ruptures artistiques et culturels, EA 6301) et l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges, aura lieu le vendredi 3 mai 2013 à l'Université François-Rabelais de Tours (Amphi Jacques Roger).Elle s’inscrit dans le cadre du séminaire commun « L’objet de l’exposition » qui réunit des étudiants de master du département d’Histoire de l’art de l’Université François-Rabelais de Tours et de l’ENSA Bourges. Ce séminaire porte une réflexion sur l’exposition comprise en tant qu’objet d’étude à part entière. Celle-ci n’est pas seulement envisagée comme un matériau privilégié de l’histoire de l’art ou de la muséologie, mais comme une pratique qui est, par essence, aux croisements de différentes disciplines et qui génère donc des questionnements qui lui sont propres. Au regard de son histoire, qui l’a vue s’affirmer de plus en plus comme une pratique discursive jusqu’à donner à son créateur le statut d’auteur (le curateur), l’exposition est ainsi considérée comme un objet complexe et questionnée à travers toutes ses composantes, de sa production à sa réception. Dans ce but, le séminaire cherche à croiser les points de vue en sollicitant des chercheurs, des commissaires d’exposition, des responsables d’institutions culturelles ou des artistes.Chaque année, « L’objet de l’exposition » se propose d’aborder ce vaste champ de recherche à travers le choix d’une thématique particulière, reprise lors d’une journée d’étude qui clôture le cycle. Après le « cinéma exposé » en 2011/12, c’est « l’architecture exposée » qui est étudiée cette année, en partenariat avec le Fonds Régional d’Art Contemporain de la région Centre et le Centre de Création Contemporaine de Tours. Argumentaire de la journée d’étudeL’exposition d’architecture apparaît dès la Renaissance avec la création du premier musée consacré aux maquettes au Vatican. Ce jalon initial inaugure une réflexion sur cette pratique qui se poursuit, en France, dès le XVIII ème siècle avec l’ouverture du musée des Monuments français d’Alexandre Lenoir (1795). Aujourd’hui , des institutions spécialisées telles que le Deutsches Architekturmuseum de Francfort ou le FRAC Centre existent toujours. Il faut également compter avec les collections que des institutions plus généralistes ont développées à ce sujet, comme le MoMA ou le Centre Pompidou. Cette histoire, déjà longue, met en lumière la permanence de l’exposition d’architecture ainsi que la diversité des institutions qui se sont emparées de cette pratique et qui se confrontent à la difficulté de sa mise en œuvre.En effet, l’architecture s’expose à la fois sous sa forme d’objet construit et par l’intermédiaire de plusieurs modes de représentations tels que le dessin, la maquette, la photographie, le texte, le catalogue d’exposition, la scénographie, le multimédia… Cette diversité de supports se traduit par un riche éventail de solutions quant à leur mise en valeur aux yeux du grand public, souvent peu initié à cette vision de l’architecture. Ainsi, que le parti pris d’exposition soit historique, monographique ou conceptuel, il engendre un déplacement dans notre conception de l’objet qui, de prospectif, tend souvent à devenir une œuvre pouvant se suffire à elle-même. Le document d’étude change alors de statut par son introduction dans l’espace d’exposition.Il en va de même avec l’architecte qui, à l’âge de la communication généralisée, ne semble plus pouvoir concevoir un projet sans devoir prendre en compte le besoin de visibilité de notre société. Après la revue spécialisée, on peut se demander si le musée, la galerie et le centre d’art ne lui permettent pas d’accéder à une reconnaissance nouvelle.En effet, les étapes composant la conception d’un projet réalisable ou expérimental pouvant se matérialiser en objets esthétiques, l’architecture exposée peut être considérée comme une démarche qui s’apparente à celle des artistes. Ces derniers étant toujours plus nombreux à travailler (sur) l’architecture et, d’une certaine façon, à contribuer à son exposition, cette situation donne lieu à un véritable effacement des frontières entre les pratiques. A partir de ces constats, on peut donc légitimement s’interroger sur la possibilité même de l’exposition d’architecture.Cette journée d’étude sera l’occasion de revenir sur ces différentes questions, en laissant place à tous les points de vue à même d’éclairer la pratique de l’exposition d’architecture et ainsi favoriser une approche pluridisciplinaire et diachronique de cet objet d’étude. Programme9h00 - 9h30 : Accueil des participantsL’EXPOSITION ET LE DISCOURS9h30 : IntroductionFrédéric Herbin (InTRu, Université François-Rabelais de Tours)9h40 : Manuel Royo (CeTHIS, Université François-Rabelais de Tours) : La « précession des simulacres » ou la maquette comme substitut d’un discours historique sur le temps urbain : l’exemple de la maquette de Paul Bigot10h20 : Louise Pelletier (Ecole de design, Université du Québec à Montréal) : Montréal : l’exposition d’architecture en mutation11h00 : Pause11h10 : Stéphanie Dadour (ACS, ENSA Paris-Malaquais), Léa-Catherine Szacka (LabEx Création, Arts et Patrimoine) : L’exposition comme vecteur de changement de paradigme : le cas de la Biennale d’architecture de Venise (1980) et de l’exposition House Rules (1994)11h50 : Chloé Vachia (CeTHIS, Université François-Rabelais de Tours) : Les « objets » exposés à la Mostra Augustea della Romanità (Rome, 1937) : « bilan » et « spectacle » au prisme du fascisme12h30 : Pause déjeunerL’EXPOSITION ET LE STATUT DES OBJETS14h30 : Pierre Chabard (ENSA Paris-La-Villette) : Ce que l’exposition fait à l’architecture : le cas du CCI dans les années 198015h10 : Tony Côme (LARHRA, Université Pierre-Mendès-France Grenoble II) : Objets d’architectes. De Castelli à Alessi, exposer à tout prix15h50 : Pause16h00 : Caroline Bougourd (LETA, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : La maison préfabriquée : un objet idéal à exposer ?16h40 : Marie Civil (Université Paris-Sorbonne, Université de Picardie Jules Verne) : L’architecture, un chef-d’oeuvre ? Le cas de l’exposition « Chefs-d’oeuvre » présentée au Centre Pompidou-Metz17h20 : PerspectiveLucy Hofbauer (FRAC Centre) : ArchiLab, une expérimentation multiscalaire de l’objet InformationsOrganisation :Frédéric Herbin (InTRu – Université François Rabelais de Tours) • Hervé Trioreau (École Nationale Supérieure d’Art de Bourges)Étudiants de l’option médiation culturelle et pratiques curatoriales de l’Université de Tours :Émilie Chrétien, Fiona Lefrère, Margaux Olivieri, Cyndie Riou-Tuillier, Claire Tahhane.Étudiants de l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges :Tiphaine Calmettes, Nathan Cheriki, Solène Chesnais, Marine Feuillerat, Marguerite Pierronnet, Christèle Selliez-Vandernotte, Jérôme Valton.

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