Le cas du Maltais persévérantHarry MathewsEssais critiques traduits de l’anglais (États-Unis)par l’auteur, Laurence Kiefé, Marie Chaix et Héloïse Raccah-NeefsDATE DE PARUTION : 26/04/13 EDITEUR : POL ISBN : 978-2-8180-1803-3 EAN : 9782818018033. 423 p. 25 €La majorité des articles contenus dans ce fort recueil sont des commandes de journaux et de revues qui ont proposé à l'auteur de contribuer à leurs publications. Étant donné la diversité des publics (du Monde à The Revew of Contemporary Fiction, du Livre de Poche Classique à Lacanian Ink) et la longue période de temps couverte, cet ensemble ne prétend pas exposer une théorie unifiée de l'écriture, de la lecture ou de la langue, même si chacun de ces textes traite de ces sujets (de façon parfois plus autobiographique que critique, et si toujours avec sérieux, jamais sans humour). Mais les avoir ainsi rassemblés peut, comme le suggère Harry Mathews, en bon oulipien – mais pas seulement – amener à « une hypothèse de travail tacite : croire dans la pertinence durable de la vision moderniste de la littérature ». Ce que dit Harry Mathews, entre autres, c'est que la langue écrite est un système prédéterminé, autonome, dans lequel le sujet traité joue un rôle secondaire. Pour soutenir cette affirmation il cite un écrivain rarement associé à la modernité mais dont les mots sonnent particulièrement juste aujourd'hui encore, Robert Louis Stevenson : « Le roman, qui est une œuvre d'art, existe non à travers ses ressemblances avec la vie, qui sont obligatoires et contingentes, comme une chaussure ne peut être qu'en cuir, mais à travers son incommensurable différence, élaborée et significative, à la fois méthode et sens de l'œuvre. »À l'appui de cette thèse, l'évocation et l'analyse d'auteurs comme Lautréamont, Queneau, Perec, mais aussi Jane Austen, Edmund White, Kenneth Koch, etc.* * *F. Bon a consacré un billet à ce livre sur son blog letierslivre.net, avec un extrait du chapitre sur Lautréamont .
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