Michael A. Soubbotnik et Caroline Trotot (dir.), Vivre l'HistoirePresses Universitaires de Strasbourg, 2013.240 p.EAN 978286820497422,00 EURPrésentation de l'éditeur :Que l'histoire soit (aussi) une expérience que des individus vivent réellement est plus problématique qu'il n’y paraît. « Vivre l’histoire », le présent volume, réunit dix-huit contributions de chercheurs européens qui explorent la manière dont les oeuvres littéraires et artistiques, du XVI e siècle à nos jours, représentent l’expérience historique et en interrogent le sens. À la recherche d’une impossible restitution de l’immédiateté sensible, écrivains et artistes, témoins et historiens invitent à réfléchir à la nature de l’histoire, réalité éprouvée et construction discursive ordonnée.Comment les savoirs subjectifs et sensibles, singuliers, voire partisans, contribuent-ils à la fabrique d’une science qui parle à tous les hommes d’une dimension essentielle de leur condition?Des mémoires au film de fiction en passant par la correspondance, du film documentaire au poème en passant par le roman; du XVI e au XX e siècle, de la Pologne à l’Angleterre, de l’Espagne à la Hongrie, de l’Estonie à la France; de l’exil à l’enracinement; des patries perdues aux patries reconquises, la présente publication explore la manière dont s’organisent et se formulent les tensions nées de la rencontre de l’expérience immédiate et sensible et de l’ordre intelligible de la construction du passé.Sommaire :Caroline Trotot, Michael A. Soubbotnik – IntroductionI - L'expérience ambiguëPiotr Sniedziewski – Vivre et revivre l'histoire : deux aspects de l'expérience historique dans la littérature ;Hélène Bah-Ostrowiecki – L'expérience humaine : un fondement ambivalent pour l'histoire au XVII e siècle ;Barbara Judkowiak – Les lettres d’un poète du XVIII e siècle comme passage de l’expérience d’une singularité à l’universel. Correspondance d’Ignace Krasicki ;Miroslaw Loba – Couché ou non, à huit heures je me serais retrouvé au même point de ma vie… Vivre l’histoire avant et après 1968 selon Roland Barthes.II - Témoigner de l’histoireCaroline Trotot – Vivre et écrire la Saint-Barthélemy au féminin : les Mémoires de Marguerite de Valois ;Katarzyna Meller – Une expérience déchirante de l’histoire. Trois témoignages des protestants polonais du XVI e et du XVII e siècle ;Zbigniew Przychodniak – (Faire) revivre l’histoire. Le vécu historique dans les mémoires des insurgés polonais de 1830–1831 ;Gisèle Séginger – Maxime Du Camp, Souvenirs de l’année 1848 : une écriture des événements vécus ;Rafal Dobek – Témoignages de la Semaine Sanglante (1871). Quand l’incompréhensible arrive.III - Faire revivre l’histoire dans la fictionWieslaw Mateusz Malinowski – Revivre l’histoire en patriote : le cas de Sienkiewicz ;Annick Bouillaguet – Faire vivre l’histoire dans la fiction. De Mme de Boigne à Marcel Proust ;Nancy Berthier, Marianne Bloch-Robin – Vivre et revivre la guerre civile : le cinéma de Carlos Saura ;Sándor Kálai – Vivre l’histoire à Budapest. Vilmos Kondor : Budapest la noire ;Eszter Klára Czipott – Sofi Oksanen et les ombres du régime communiste.IV - Survivre à l’histoireTivadar Gorilovics – L’histoire vécue par un écrivain combattant de la guerre de 1914. Le cas de Jean-Richard Bloch ;Michael A. Soubbotnik – Isis sous le Blitz : la Trilogy de guerre de H. D. ;Claudie Terrasson – L’assomption de l’insignifiant et le concernement dans la parole poétique de Juan Gelman ;Vicente Sánchez-Biosca – Rhétorique du témoignage, fiction des traces : voix et images de Sobibor.
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