Appel à communications COLLOQUE «BOCCACE ET LA FRANCE»(24-26 octobre2013)Université Sorbonne nouvelle – Paris 3(CERLIM – Centre d’Etudes et de Recherches sur la Littérature Italienne du Moyen-Âge)En 2013, sera célébré le septième centenaire de la naissance de Boccace. Le CERLIM (Centre d'Études et de Recherches sur la Littérature Italienne Médiévale de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris3, composante de l’EA 3417 CERLIMCC) compte en son sein plusieurs médiévistes ayant consacré une partie de leurs travaux au grand «Certaldese». Il entend dès lors jouer sa partition dans le grand concert des célébrations qui s’annonce à cette occasion, en prenant appui sur sa localisation en France.Les relations entre Boccace et la culture française, tant écrite que visuelle, sont un fait bien établi, qui a déjà donné lieu à de nombreux travaux. Mais il s’en faut de beaucoup que la question, en réalité immense et complexe, soit épuisée. C’est pourquoi le CERLIM se propose d’en explorer de nouveaux pans, tant en regardant vers l’amont (la culture française qui constitue pour Boccace, ce formidable “manducateur”, un pan essentiel de son “innutrition”, en particulier pendant ses années napolitaines) que vers l’aval (dès la fin du XIV e siècle, les œuvres de l’auteur du Décaméron , de l’ Elegia di madonna Fiammetta , mais aussi du De casibus , du De mulieribus , etc., sont l’objet d’une réception particulièrement active, qui féconde aussi bien les productions écrites que le monde des images, liées ou non au livre).Voici alors les axes autour desquels pourrait s’organiser le colloque.1. Lectures et réécritures boccaciennesIl s’agit d’une part de poursuivre et d’affiner encore le travail de recensement des textes français que lit Boccace, en commençant par ceux auxquels il pouvait avoir accès au temps de sa prime jeunesse à Naples, notamment dans la bibliothèque royale de Robert d’Anjou. On envisagera aussi la question spécifique de ceux qu’il se procure et retranscrit. 1 Un deuxième volet de cette première grande section s’attachera, d’autre part, à l’examen des modes d’appropriation par Boccace dans son travail d’écriture de cette veine française. Les opérations de transposition, de transcodage, de détournement etc., seront au cœur des analyses proposées. On pourra aussi s’interroger sur les liens qu’entretient la part française du vaste hypotexte boccacien avec les autres pans de celui-ci.Il va de soi du reste que les deux aspects de la question peuvent éventuellement se trouver réunis dans une seule et même contribution.2. Réception française de BoccaceN.-B. Les limites chronologiques des enquêtes et analyses proposées se situeront dans une période allant du XIV e et XVII e siècle.Ce sont ici tout d’abord les vecteurs de la diffusion de l’œuvre dans l’aire linguistique française qui seront examinés: cela concerne aussi bien les premiers acteurs de cette diffusion que les médiums par lesquels passe principalement la transmission des textes. La forme matérielle sous laquelle cette transmission advient, tant pour ce qui est des manuscrits que des formes premières de l’imprimé, devrait constituer un aspect essentiel de la question. On s’attachera également à sonder la présence de Boccace dans les bibliothèques françaises, tant privées que publiques. Parallèlement à la réception matérielle, et, le cas échéant, en même temps qu’elle, un deuxième versant de la réflexion portera sur l’appropriation intellectuelle de l’œuvre boccacienne par les écrivains français. Seront examinées les traductions, transpositions, adaptations etc. (sans oublier ce qu’elles peuvent éventuellement devoir à la médiation des versions latines, notamment pour certaines des nouvelles les plus ‘fortunées’ du Décaméron ).Enfin, un troisième axe de cette deuxième section envisagera la présence de Boccace dans l’aire française sous l’angle du rôle décisif qui est le sien comme pivot, charnière, maillon fort, voire comme fondateur et instaurateur de chaînes génériques, de séries ‘architextuelles’: on pense ici – sans que la liste soit limitative – à la construction du «livre» de nouvelles, au «romanesque», au genre épique, historique, mythographique etc. 3. Boccace et les imagesOn sait le goût prononcé de Boccace pour le visuel et ce qu’il a fécondé dans ce domaine. Il s’agira ici aussi de prolonger les nombreuses enquêtes et analyses déjà entreprises dans ce domaine si riche.On envisagera tout particulièrement les illustrations des œuvres de Boccace et les rapports qu’elles entretiennent avec les textes originaux. Au-delà de l’éventuelle mise au jour de cas oubliés ou négligés, notamment à l’âge de l’imprimé, c’est la question de l’image comme ‘interprétant’ de l’écrit, au sens ‘pragmatique’ du terme, qui est ici en jeu.L’on n’oubliera pas non plus d’examiner les cas où, dans les opérations de transposition de l’hypotexte boccacien, les images l’accompagnant sont susceptibles d’introduire des variations, des modifications plus ou moins substantielles, autrement dit les cas où la réception de Boccace et les nouveaux textes qui en sont le produit peuvent inclure la médiation de l’image, passent en partie par elle. L’on ne s’interdira pas enfin de s’aventurer sur le terrain de l’histoire de l’art stricto sensu, en envisageant la vie ‘autonome’ d’images provenant de l’œuvre boccacienne, mais s’en détachant pour prendre la forme de l’objet précieux sans lien de contiguïté physique avec le texte, ou celle du tableau etc.************Comité scientifique : Claude Perrus (Sorbonne Nouvelle), Isabelle Battesti (Poitiers), Catherine Croizy-Naquet (Sorbonne Nouvelle), Johannes Bartuschat (Zurich), Lucia Battaglia Ricci (Pise), Luigi Surdich (Gênes)Organisateurs : Philippe Guérin (Sorbonne Nouvelle), Anne Robin (Lille3)Modalités de soumission des propositions :Les propositions de communication (avec titre et ‘déclaration d’intention’ d’une dizaine de lignes) sont à envoyer à anne.jeanne.robin@wanadoo.fr et philippe.guerin@univ-paris3.fr avant le 15 avril 2013.Les notifications d’acceptation seront adressées courant juin 2013.N.-B. Les langues du colloque seront le français et l’italien.Prise en charge des participants et droits d’inscription :Seront assurés pour les intervenants l’hébergement pour les nuits des 24 et 25 octobre (en fonction des moyens dont disposera l’organisation du colloque et de l’éloignement, la nuit du 23 octobre pourrait aussi être prise en charge pour certains des participants); ainsi que les repas de midi des 24, 25, 26 octobre et le dîner du colloque le 25 octobre. En revanche, les frais de transport restent à la charge des participants.Les droits d’inscription pour les personnes désirant assister aux travaux du colloque sont fixés à 20 euros par personne. Il n’est pas demandé de droits d’inscription aux étudiants.Ce colloque bénéficie du patronage de l’Ente Nazionale Giovanni Boccaccio
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