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H. Belting, Florence et Bagdad. Une histoire du regard entre orient et occident

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Florence et Bagdad - Une histoire du regard entre orient et occidentHans BeltingNaïma Ghermani (Traducteur), Audrey Rieber (Traducteur)DATE DE PARUTION : 05/07/12 EDITEUR : Gallimard (Editions) COLLECTION : le temps des images ISBN : 978-2-07-012642-2 EAN : 9782070126422 PRÉSENTATION : Broché NB. DE PAGES : 380 p.Le regard perspectif constitue l’une des inventions majeures de la Renaissance, il est à l’origine d’une rupture sans précédent dans l’histoire de l’art occidental. Devenue omniprésente, l’image en perspective est de nos jours dominante dans le monde entier. Nous avons tendance à oublier qu’elle n’est en rien la représentation de notre vision naturelle, mais un regard élaboré par les artistes à la Renaissance et que c’est un regard tout différent qui s’exprime dans l’art islamique.Contrairement à l’image occidentale, il n’est pas lié à un spectateur et à la place qu’il occupe dans le monde, mais vise à se rapprocher de ce qui est irreprésentable en soi. Hans Belting ne se contente pas d’expliquer l’attitude critique de l’islam envers les images par l’interdit religieux qui pèse sur elles, mais fait intervenir les spécificités esthétiques, sociales et scientifiques de cette culture.L’invention de l’image en perspective par l’Occident est toutefois redevable à un échange intensif avec les sciences et la culture arabes. C’est au sein d’une culture sans images que le mathématicien Alhazen (965-1039) a développé dès le Xe siècle une théorie de la perception, qui reprise par les artistes de la Renaissance a été à l’origine des fondements de la peinture occidentale en perspective.Si, à un moment donné les deux cultures occidentale et orientale ont pris la même théorie pour point de départ, l’art arabe lui, au lieu de représenter le monde s’est attaché à la lumière et à sa géométrie. En déplaçant continuellement son regard entre le monde occidental et islamique, Hans Belting parvient à proposer une interprétation neuve et fascinante de leur art respectif. Pris dans un dialogue entre ces deux cultures, le lecteur est ainsi amené à considérer d’une manière nouvelle les images que l’Occident a longtemps tenues pour universelles.À l’aide d’une iconographie très riche et recherchée (cent illustrations couleurs et noir et blanc) Hans Belting poursuit dans cet ouvrage son « histoire culturelle du regard ».Historien de l’art, professeur honoraire à l’Université de Heidelberg, Hans Belting enseigne depuis 1993 à l’Ecole supérieure d’art contemporain de Karlsruhe. Il est l’auteur de Image et culte, considéré comme un ouvrage de référence. Professeur invité au Collège de France, il y a dispensé en 2003 un cycle de leçons consacré à "L’histoire du regard". De lui, les Editions Gallimard ont publié Pour une anthropologie des images (Le Temps des images, 2004), Hieronymus Bosch : le jardin des délices (Le Temps des images, 2005), La vraie image : croire aux images ? (Le Temps des images, 2007), L’histoire de l’art est-elle finie ? Histoire et archéologie d’un genre (Folio essai n° 494).* * *On peut lire sur le site laviedesidees.fr un article sur cet ouvrage:"Perspectives croisées entre orient et occident", par C. Joschke ."Dans Florence et Bagdad , Hans Belting propose une nouvelle histoire du regard, dont il étudie le rapport à l’image et la valeur symbolique. Prenant pour point de départ le transfert culturel entre orient et occident, qui permet l’invention de la perspective au XVI e siècle, il s’interroge sur deux formes différentes de cultures du regard, en vue d’une histoire globale de l’art."

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