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Les imaginaires de l’espace dans la littérature et les arts britanniques contemporains / The Spatial Imaginary in Contemporary British Literature and the Arts

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COLLOQUE ANNUEL DE LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES BRITANNIQUES CONTEMPORAINES Les imaginaires de l’espace dans la littérature et les arts britanniques contemporains Les 18 et 19 octobre 2013 Université de Nantes (France) En guise de clin d’oeil à Jules Verne et à Julien Gracq, tous deux étroitement associés à Nantes, le colloque de la Séac 2013 entend à la fois rouvrir le dossier de l’imaginaire et s’inscrire dans le champ critique des poétiques de l’espace : « the spatial turn » qui fut largement initié par les travaux d’Henri Lefebvre : La production de l’espace. Le regain récent d’intérêt pour l’imagination (J. Su, 2011) invite à réexaminer les littératures en langue anglaise, en particulier la production britannique (P. Ackroyd, M. Ali, J.Barnes, E.M. Forster, J. Fowles, G. Greene, K. Ishiguro, D.H. Lawrence, Z. Smith, V. Woolf), par des chemins de traverse, en dehors des catégories balisées par les champs des études postmodernes et postcoloniales. Se démarquant d’une tradition remontant à Kant et aux Romantiques qui établissait une distinction nette entre raison et imagination, voyant en cette dernière le domaine de l’appréciation esthétique et de la création artistique, la pensée contemporaine met en avant la fonction de l’imaginaire comme moyen d’accéder à, voire d’élaborer, d’autres formes de connaissance. Loin de constituer le lieu d’un retrait du monde, l’imagination se verrait pleinement engagée dans celui-ci – non plus havre éthéré confiné dans l’abstraction, mais pour reprendre la formule d’André Brink « une transgression des sens » ouvrant à d’autres lectures de l’existence et du réel. Dans cette perspective, l’espace dans la littérature, et plus généralement les arts, n’est plus tropique, métaphorique ou rhétorique. Ni toile de fond, ni décor, il investit pleinement l’expérience artistique à la fois dans sa production et sa réception. Edward Said avait raison d’affirmer que «[a]fter Lukács and Proust we have become so accustomed to thinking of the novel’s plot and structure as constituted mainly by temporality that we have overlooked the function of space, geography and location», mais aujourd’hui ce constat appellerait toutefois un correctif. La critique contemporaine, notamment à travers le dialogue entre la géographie culturelle et les poétiques de l’espace, a entendu le message de Thomas Hardy affirmant : « I don’t want to see landscapes » « [as] scenic paintings » ou « [as] original realities » mais plutôt comme « the expression of what are sometimes called abstract imaginings ». En croisant les réflexions sur l’imaginaire et les poétiques de l’espace, sont attendues des communications dans les différents domaines des études britanniques contemporaines : fiction, poésie, théâtre, arts et théorie. La liste qui suit n’a aucune prétention à l’exhaustivité : - Du visionnaire urbain dans les années avant et après le nouveau millénaire à un état des lieux du roman régional au début du second illénaire (R. Lehmann, A. Powell). - Les espaces cosmopolites et hétérotopiques (Ford Madox Ford, W. Self). - La perception de la ville dans les fictions diasporiques (D. Dabydeen, B. Evaristo, H . Kureishi, S. Rushdie, S. Selvon). - Les expéditions aux antipodes et aux pôles dans le (nouveau) roman historique (W. Golding, M. Kneale, L. Norfolk). - Les topoï récurrents dans le roman contemporain : l’inscription persistante du British estate novel (I. McEwan, A. Hollinghurst, E. Waugh), les espaces scéniques (A. Carter, S. Waters). - Les configurations spatiales (labyrinthe, spirale, installations) (I. Sinclair), architecture/texture, architectonique. - Les espaces en mouvement (déambulation, flânerie). - Les espaces sous le double sceau de l’imaginaire (utopie, dystopie, uchronie et espaces futuristes). - L’hantologie de l’espace (genuis loci, dybbouk), la revenance. - Les espaces dans la mise en scène, les palimpsestes spatiaux. (A. Ayckbourn, S. Beckett). - Les (ré)-écritures (adaptation/appropriation) de formes canoniques : la pastorale, le green writing : romantisme et écologie (T. Hughes, P. Larkin, E. Morgan). - Les théories des imaginaires de l’espace : mapping, artialisation etc. Modalités Les résumés (200 mots) accompagnés d’une courte note biographique sont à adresser pour le 15 juin soit à : georges.letissier@univ-nantes.fr julie.morere@univ-nantes.fr claire.patin@univ-nantes.fr ANNUAL SYMPOSIUM OF THE SOCIÉTÉ DES ÉTUDES BRITANNIQUES CONTEMPORAINES The Spatial Imaginary in Contemporary British Literature and the Arts 18th- 19th October 2013 University of Nantes (France) The “spatial turn” which was largely initiated by Henri Lefebvre’s work La production de l’espace opened up new perspectives to investigate both literature and the arts through their intrinsic relation to the imaginary. The renewal of interest in the category of the imagination (J.Su, 2011) affords new tracks to study contemporary fiction writers (P. Ackroyd, M. Ali, J.Barnes, E.M. Forster, J. Fowles, G. Greene, K. Ishiguro, D.H. Lawrence, Z. Smith, V. Woolf), by adopting renewed approaches that may differ from the postmodern and postcolonial paradigms. Departing from a tradition going back to Kant, and more largely the Romantics, contemporary thinkers no longer draw a neat dividing line between reason and the imagination, confining the latter to the realm of aesthetic judgment and artistic creativity. They tend rather to see the magination as a way to reach and shape other forms of knowledge, or to attain to knowledge by different means, through oblique, circuitous ways. Far from being a safe retreat, severed off from the world, the imagination may be said to be fully engaged in it. It is no longer associated to the ethereal and the abstract but should instead be seen as an intensification of the real, through “a transgression of the senses,” as André Brink once put it. Seen in this perspective, space in literature, and more generally in the arts (paintings, visual arts and installations etc.), is no longer limited to a tropical, metaphorical or rhetorical function. Space, which is no longer reduced to the level of setting or backcloth/ground, pertains to the artistic experience, both at the production and reception levels. Edward Said’s claim that “[a]fter Lukács and Proust we have become so accustomed to thinking of the novel’s plot and structure as constituted mainly by temporality that we have overlooked the function of space, geography and location,” might probably call for a slight corrective. Contemporary criticism by encouraging the dialogue between cultural geography and the poetics of space seems to have heeded Thomas Hardy’s words: “I don’t want to see landscapes…[as] scenic paintings [or]…original realities [but rather as]… the expression of what are sometimes called abstract imaginings.”We invite contributions addressing the links between the poetics of space and the imaginary in the different areas of contemporary British studies: fiction; poetry; drama; plastic arts and theory. Many possible directions can be considered and the following list is by no means exclusive: - From the pre- and post-millennial urban visionary to an update on the regional novel at the beginning of the second millennium. (R. Lehmann, A. Powell) - Cosmopolitan and heterotopic spaces (Ford Madox Ford, W. Self). - The perception of the city in diasporic fictions (, D. Dabydeen, B. Evaristo, H. Kureishi, S. Rushdie, S. Selvon). - Journeys to the antipodes or the poles in neo-historical novels (W. Golding, M.Kneale, L. Norfolk). - Recurrent topoï in contemporary novels: the remains of the British estate novel (A. Hollinghurst, I. McEwan, E. Waugh), the stage, theatrical houses, music halls (A. Carter, S. Waters). - Spatial configurations (labyrinth, spiral, installations) (I. Sinclair), architecture/texture, architectonics. - The dynamics of space (perambulation, flânerie). - The invention of imaginary spaces (utopia, dystopia, uchronian and futuristic places). - Spatial hauntology (genuis loci, dybbouk) revenance. - Theatrical spaces, spatial palimpsests (A. Ayckbourn, S. Beckett, T. Stoppard). - The revival of canonical forms: the pastoral, green writing: Romanticism and ecology (T. Hughes, P. Larkin, E. Morgan). - Space and theory, Mapping, artialisation. Abstracts (200 words) with a short bio. must be addressed by June 15th to either : georges.letissier@univ-nantes.fr julie.morere@univ-nantes.fr claire.patin@univ-nantes.fr

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