«Créer avec l’archive: détournement et manipulation». Journée d’étude - 20 juin 2013 Laboratoire de doctorants et jeunes chercheurs ALEF (Arts, Littérature, Échanges, Frontières) Université de Rennes 2 Haute-Bretagne. Appel à communication Afin de conclure – tout en le prolongeant – le séminaire 2012 ("De l’œuvre à l’archive, de l’archive à l’œuvre") et d’ouvrir de nouvelles perspectives en prévision du nouveau séminaire 2013 («De l’ordre de l’archive au désordre de la création»), le laboratoire de doctorants et jeunes chercheurs ALEF organise une journée d’étude autour de la thématique «Créer avec l’archive: détournement et manipulation». Cette journée d’étude permettra aux doctorants et jeunes chercheurs d’interroger cette thématique autour de communications marquées par la pluridisciplinarité qui caractérise le laboratoire: études cinématographiques, théâtrales, musicologiques, plastiques, littéraires et d’histoire de l’art. Que devient l’archivelorsqu’elle quitte son espace institutionnel pour entrer dans le monde de l’art et de la littérature? Garde-t-elle ses propriétés intrinsèques, ses valeurs de commencement et de commandement (cf. J. Derrida, Mal d’Archive, 1995)? L’espace artistique et littéraire remet-il en question l’autorité historique ou mémoriellede l’archive? Dès lors, est-il possible de parler de pratiques de détournement, de falsification et de manipulation? En confrontant, en déplaçant ou en associant l’archive à l’œuvre, se déploie un faisceau de problématiques qui traversent l’acte de création artistique et littéraire. S’ensuit un questionnement des pratiques elles-mêmes et de la volonté/responsabilité de l’artiste face à l’utilisation de ce matériau. Ainsi, l’archive peut rendre poreuses les frontières entre passé et présent, mémoire et histoire, vrai et faux, etc., lorsqu’elle est réemployée au sein d’une œuvre. Pénétrant le monde de l’art et de la littérature, l’archive perd-elle son caractère documentaire? A-t-elle toujours une valeur d’authentification si elle se destine à servir une fiction? L’artiste est-il par conséquent condamné à détourner l’archive de son supposé but premier (la conservation d’une mémoire), à tromper (volontairement ou non) le spectateur ou le lecteur? Qu’advient-il de l’écriture de Histoire et de l’histoire de l’art une fois que l’archive devient création? Votre réflexion pourra s’inscrire dans l’un (ou plusieurs) de ces axes non-exhaustifs traitant des enjeux éthiques et esthétiques que soulève le fait de «créer avec l’archive»: - La recherche archivistique comme processus de création. - La restauration comme invention artistique. - L’archive comme matériau privilégié de création. - L’art comme dénaturation de l’archive. - L’artiste comme chercheur/enquêteur. - La création comme moyen de pallier le manque d’archive et faire mémoire. Modalités Les propositions de communication (d’une longueur de 1500 signes), accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique, sont à envoyer pour le vendredi 19 avril 2013 à l’adresse mail suivante: labo.alef@gmail.com . Comité organisateur : Aurélien Bécue (Lettres), Marie Bulté (Lettres), Simon Daniellou (Cinéma),Vincent Escalle (Arts plastiques), Alexandra Gaudechaux (Théâtre), Dimitri Kerdiles (Musique), Jeanne Le Gallic (Théâtre), Jeanne Vauloup (Lettres). http://www.cellam.fr/? appelacontribution=creer-avec- larchive-detournement-et- manipulation&g=107
↧