Le groupe de recherche GENESES D’AUTOFICTIONS, membre de l’ITEM (Institut des Textes et Manuscrits Modernes, CNRS/ ENS, 45, rue d’Ulm, 75005 Paris), dirigé par Isabelle Grell ( http://autofiction.org ) reprend son activité. Il souhaite, après un long travail sur les manuscrits de FILS de Serge Doubrovsky qui verra le jour sous forme d’une édition hypertexte, se tourner vers d’autres écrivains autofictionnels, à définir lors de notre première réunion à l’ENS, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris dans les locaux de l’ITEM. Les auteurs présumés sont Philippe Forest (dossier génétique à l’IMEC), Camille Laurens, Christine Angot (dossier génétique à l’IMEC ), Catherine Cusset. D’autres auteurs sont possibles. Nos recherches porteront sur les divers avant-textes (notes, scénarios, esquisses, brouillons, différentes phases rédactionnelles jusqu’aux épreuves) de l’auteur(e) choisi (e), en portant l’accent avant tout sur les réflexions suivantes: Les avant-textes de ce qui deviendra une autofiction, et nous voulons entendre ici ce terme né en 1977 sous la machine à écrire de Serge Doubrovsky au sens restreint, portent-ils les mêmes marques endogénétiques (tout procès scripturaire centré sur l’élaboration de l’écriture par elle‑même) que les manuscrits d’œuvres fictionnelles ou mémorielles? Quelle est concrètement la part de l’exogenèse (travail de recherche, de sélection et d’intégration qui porte sur des informations émanant d’une source extérieure à l’écriture)dans le processus rédactionnel d’une autofiction ? Bref, existe-t-il dans les diverses phases d’écriture de ce qui deviendra une autofiction des traces inhabituelles au work in progress de romans (autobiographiques) classiques ? Afin de progresser efficacement, les membres du groupe Autofiction devront s’engager à venir aux six réunions par mois. Chacun pourra, suivant ses intérêts scientifiques, choisir une approche du dossier génétique et nous partagerons, suivant un planning établi lors de la première réunion, nos résultats pour en discuter et enrichir la réflexion ensemble. Il est important que les travaux du groupe soient partagés avec des personnes intéressées à ces réflexions concrètes sur la critique génétique et l’écriture autofictionnelle. Notre travail de recherche a donc pour but d’aboutir dans une publication, mais aussi dans des articles (online sur le site de l’ITEM ou autre), sous le nom du groupe, ainsi que dans des colloques. Nous accueillerons avec plaisir jusqu’à trois étudiants qui souhaitent faire porter leur travaux sur la recherche dans le domaine de l’écriture du je, en les soutenant dans l’avancement de leur mémoire. Il est prévu qu’une bibliothèque d’ouvrages théoriques et d’auteurs autofictionnels sera mise à la disposition des chercheurs et des doctorants qui en auront besoin. Si vous souhaitez vous engager sérieusement dans ce travail certes passionnant et enrichissant mais non rémunéré et chronophage, contactez Isabelle Grell ( isabelle.grell@free.fr ).
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