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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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H. Arendt, G. Scholem, Correspondance

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Hannah Arendt, Gershom Scholem, Correspondance Edition de Marie Luise Knott (auteure d'une postface), avec la collaboration de David Heredia. Traduction de Olivier Mannoni et Françoise Mancip-Renaudie. Paris : Seuil, 2012. 610 p. EAN 9782021051643 29,00 EUR Présentation de l'éditeur : Liés d’amitié dès le milieu des années trente, mais fondamentalement opposés par leurs idées, Hannah Arendt et Gershom Scholem ne cessèrent, plus de vingt ans durant, d’échanger des lettres chargées de passion entre New York et Jérusalem. Entre eux, Walter Benjamin, le très cher ami commun dont la mort en 1940 hante cette correspondance de bout en bout. Celle-ci témoigne d’abord des débats qui enflammèrent les intellectuels juifs (et pas seulement eux) après le génocide : les Juifs doivent-ils former un État distinct fondé sur la judéité ? doivent-ils au contraire s’assimiler dans les pays où ils résident ? Scholem soutient la première option, Arendt la seconde. C’est ainsi qu’entre 1939 et 1963, le cabbaliste et la philosophe confrontent leurs opinions sur la judéité, le sionisme, l’actualité politique, leurs écrits respectifs, mais aussi le destin des Juifs, tandis qu’après la guerre ils s’engagent l’un et l’autre dans le sauvetage des bibliothèques et des archives pillées par les nazis. Jusqu’à quel point le deuil des morts et le combat pour la survie du judaïsme fondait-il leurs relations ? Ce débat passionné s’achèvera sur une rupture, Scholem ayant les mots les plus durs pour la façon dont son amie avait rendu compte en 1963, dans la presse américaine, du procès Eichmann. Était-elle devenue à ses yeux une « mauvaise juive » ? Plutôt se taire que se déchirer. Michelle-Irène Brudny , dans un article intitulé "Arendt-Scholem : un rendez-vous impossible" et publié le 7 mars sur lavidesidees.fr, souligne à quel point ces lettres permettent de saisir "l'écriture de l'après-guerre". L'on y lit aussi les difficultés rencontréesdans le projets d'édition des écrits de Benjamin, à commencer par leur réunion. Par exemple, le 25 septembre 1946, Arendt propose à Scholem un premier choix de textes que son correspondant s'efforce de compléter dès le 6 novembre(p. 124, 129). Au fil des lettres se laissent deviner les relectures autant que les oeuvres de prédilection de la part d'intellectuels particulièrement proches de l'auteur disparu. Lirela recension : http://www.laviedesidees.fr/Arendt-Scholem-un-rendez-vous.html

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