Appel à communications pour le 33 e Congrès des romanistes de langue allemande
(Julius Maximilians-Universität Würzburg, 22-25 septembre 2013)
Responsables:
Doris Eibl (Université d’Innsbruck) et Andrea Oberhuber (Université de Montréal)
Art/écriture : femmes auteurs et artistes dans les avant-gardes historiques
Les expositions In Wonderland. Surrealist Adventures of Women Artists in Mexico and the United States (Los Angeles County Museum of Art/LACMA), Die andere Seite des Mondes. Künstlerinnen der Avantgarde (Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen) et Danser sa vie. Art et danse de 1900 à aujourd’hui (Centre Pompidou) ont récemment mis en évidence l’apport d’un grand nombre d’auteures et artistes aux avant-gardes dites historiques (Futurisme, Dada, Surréalisme). Ces expositions confirment le rôle qu’ont joué Valentine de Saint-Point, Hannah Höch, Emmy Hennings, Sophie Taeuber, Claude Cahun, Florence Henri, Leonora Carrington, Valentine Penrose, Frida Kahlo et Remedios Varo, entre autres, dans l’élaboration d’une esthétique innovatrice visant l’affranchissement des frontières culturelles et linguistiques, artistiques et médiatiques. Ainsi ces expositions prolongent-elles, auprès du grand public, des recherches menées depuis une trentaine d’années par des critiques littéraires et des historiens d’art tels que Jacqueline Chénieux-Gendron, Mary Ann Caws, Rudolf Kuenzli, Renée Riese Hubert, Rosalind Krauss, Georgiana Colvile, Katharine Conley, Katharina Sykora, Hans T. Siepe et Wolfgang Asholt.
L’une des principales caractéristiques des avant-gardes au féminin est l’usage créatif des moyens textuels et iconiques, autrement dit la praxis intermédiale dont les créatrices firent preuve durant leur appartenance au mouvement respectif ou alors après s’être installées en exil: le recours à deux ou trois médias est mis au service d’œuvres hybrides qui se situent à la croisée de l’écriture, de la photographie, de la peinture, du dessin, du cinéma, de la performance. La session se propose d’étudier ce dialogue fécond des arts et des médias à partir de trois axes de réflexion : 1° Quelles sont les modalités de figuration auxquelles recourent les écrivaines et artistes pour inventer des images de soi ( Selbst-Bilder ) et les projeter à l’extérieur? 2° De quelle facture sont les divers ensembles «texte/image», comment les analyser? 3° Par quels moyens la démarche collaborative prend-elle forme dans le cadre d’un projet (de livre, etc.) commun?
Propositions de communication (300 mots) à soumettre au plus tard le 1 er novembre 2012
à
doris.g.eibl@uibk.ac.at et andrea.oberhuber@umontreal.ca
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