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Channel: Fabula, la recherche en littérature
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La vie de nuit / Les villes de nuit

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JOURNÉE D'ÉTUDE - LA VIE DE NUIT / LES VILLES DE NUIT UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL, 10 avril 2013 Date limite : 15 mars 2013 La présente journée d'étude, sous l'égide du Département de littérature comparée de l'Université de Montréal, a pour objectif de permettre à des jeunes chercheurs désireux d'exposer leurs travaux sur la question, de se rencontrer, d'échanger et d'élaborer une pensée commune autour de ces trois thèmes, sous toutes leurs formes et leurs sens : la ville, la nuit, la migration. Ces résultats collectifs serviront de fondations à un colloque universitaire en 2014 avec une possible publication, permettant ainsi aux participants de s'engager dans un projet à long terme. Problématique Peut-on concevoir une écologie culturelle de la nuit ? Il s'agit ici de considérer la nuit non plus comme un temps, mais comme un lieu, avec ses règles, ses codes, ses langages dont les fgurations dans de nombreuses disciplines artistiques traduisent des existences particulières et singulières, qui méritent dès lors qu'on s'y intéresse. Avec l’avènement de l'éclairage urbain, on observe une perte défnitive de la nature. Nous sommes entrés dans une ère hyperlumineuse qui conditionne l'humain dans une vie toujours éclairée. Pourtant, des zones d'ombres se créent : échappatoires et cachettes qui permettent à certains de sortir du monde connu, du monde visible. Dans un même temps, les villes modernes cherchent à réinvestir cet espace et ce temps par des politiques actives et permissives, par la promotion de festivals, d'une tolérance aux établissements nocturnes ou encore de nouvelles installations lumineuses qui ne sont plus forcément utiles mais esthétiques. Pensons par exemple aux nouveaux éclairages des monuments à Paris, qui rehaussent l'éclat des monuments par l'utilisation d’éclairages indirects et la mise en service des halogènes, ou encore aux désormais internationales Nuits Blanches qui ont pour buts de rendre la ville festive et colorée en mélangeant des activités artistiques et des installations lumineuses inhabituelles. Le noctambule devient traducteur linguistique, social et spatial. Il faut dès lors se poser la question de la représentativité de ces acteurs nocturnes et leur mode d'évolution. La nuit est aussi un refuge ou un exil pour celles et ceux qui n'acceptent pas la société ou qui n'y sont pas acceptés. La nuit serait-elle alors une prétendue zone de non-droit qui recueille les marginaux ? Pourrions-nous parler de migrants sociaux qui franchissent les frontières de la nuit comme d'autres passent au-delà des limites d'un État ? Il faut penser la nuit en ville dans son ensemble et selon toutes ses représentations. Une approche comparative permettra de mieux comprendre le rôle de nos médias dans la création de cet imaginaire qui reste largement inexploré. Nous invitons des contributions qui questionnent et problématisent les perceptions et représentations externes ou internes de la ville et de la nuit dans le contexte de champs de recherches multidisciplinaires : littératures, études urbaines, études postcoloniales, architecture et urbanisme, cinéma, photographie, histoire, sociologie, communication. Thèmes de réflexion possibles • Les perceptions externes de la nuit et leurs représentations dans les médias et discours publics; • Les approches interdisciplinaires explorant les représentations des territoires nocturnes ou les perspectives comparatives sur le sujet; • Le rôle de différents médias (littérature, flm, photographie, presse écrite, télévision, etc.) dans la formation des images de la vie nocturne; • Les interactions entre cadre physique et perception des lieux; • Les différentes formes artistiques qui représentent la vie urbaine et la vie nocturne; • Les approches comparatistes interrogeant les modes de vie en ville et de nuit à l’échelle internationale ; • L'évolution des modes de vie des travailleurs nocturnes/de la prostitution/du monde festif de la nuit; • L'évolution de l'éclairage urbain; • Les pratiques d'urbanisme-lumière et les politiques temporelles telles que la chronotopie; Modalités Les personnes désireuses de participer sont priées d'envoyer le titre de leur communication accompagné d'un résumé (maximum 300 mots) et un CV (maximum 200 mots), rédigés en français ou en anglais. Les frais de séjour et de voyage des participants seront à leur charge. Organisateur Julien Walterscheid-Finlay, doctorant au département de littérature comparée de l'Université de Montréal : julien.walterscheid-finlay@umontreal.ca

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