Théâtre au cinéma / cinéma au théâtre : aires culturelles anglophones et francophones 2ème volet : « cinéma au théâtre » les 17 et 18 octobre 2013 à Lyon : Université Lyon 2 et ENS. Les laboratoires PASSAGES XX-XXI de l' Université Lyon 2, l'équipe LIRE ENS de Lyon, le CRIDAF de l' Université Paris 13, la New York University in Paris et la société savante RADAC s'associent pour organiser le deuxième volet du double colloque international Théâtre au cinéma / cinéma au théâtre: aires culturelles anglophones et francophones qui se tiendra à Lyon les 17 et 18 octobre 2013. Les communications des journées 2012 à Paris et 2013 à Lyon donneront lieu à publication: deux volumes en français et un troisième en anglais seront consacrés aux rapports entre le théâtre et le cinéma dans et entre les aires culturelles anglophones et francophones. Après le colloque consacré au «théâtre au cinéma» à Paris en 2012, les journées d'octobre 2013 à Lyon s'attacheront à la question du «cinéma au théâtre». L'image cinématographique projetée sur scène date de la fin du XIXè siècle, on la retrouve dans les "revues" comiques annuelles des années 1910/1920 ou dans les ''cinémasketches'' de Max Linder. Piscator (1893-1966) introduit les projections dans un théâtre politique à des fins didactiques puis Brecht s'en sert comme élément de distanciation dans un théâtre épique. Paul Claudel réfléchit également à l'utilisation du cinéma dans ses pièces. Plus tard la révolution politique et esthétique des années 1960 et 1970 a vu l'éclatement des frontières entre les genres artistiques et parmi d'autres tentatives expérimentales, permis la rencontre entre des arts qui se sont souvent concurrencés: le cinéma et le théâtre. Nous entendons par «cinéma au théâtre» toutes les formes d'images différées intégrées à la représentation théâtrale, film projeté, utilisation de la vidéo et, plus récemment au tournant du XXIe siècle, des nouvelles technologies arts numériques. Nous distinguerons trois axes dans l'étude du «cinéma au théâtre»: Dans un premier temps l’utilisation de supports filmiques pré-existants , extraits de films ou documentaires indépendants de la fiction dramatique qui viennent enrichir et/ou perturber le jeu théâtral des comédiens. Dans un second temps, la manipulation vidéo en direct dans la représentation théâtrale, la prise de vue et le montage d'un film en temps réel. Il conviendra notamment d'identifier les éléments constitutifs de la production d'images, le rôle des vidéastes, des ingénieurs des arts numériques et des créateurs sonores. Pour chacun de ces deux axes, les questions suivantesseront à l'étude : Assiste-t-on à un brouillage ou une surdétermination des signeslorsque les images sont projetées au théâtre ? Faut-il parler de juxtaposition, superposition, montage, bouturage ou encore de collage, tuilage, collision ? Quelles sont les diverses formes d'interaction entre l'acteur et l'imagesur cette nouvelle scène théâtrale palimpseste? Comment la matérialité scénique du dispositif théâtral et le corps physique de l'acteur rivalisent-ils avec l'image virtuelle et abstraite? L'émergence de l'image et des nouvelles technologies sur scène influent-elles sur les notions de drame, de fiction et de texte théâtral? Entrent-elles dans le régime de ce que Hans-Thies Lehmanndéfinit dans les années 1990 comme le théâtre post-dramatique ou assiste-t-on à l'émergence d'un genre nouveau ? Le troisième axe d'étude sera consacré à la réception du spectateur: En quoi le régime des émotions et de la perception sensorielle du spectateur est-il redéfinilorsque se superposent sur scène des formes tangibles et des images incorporelles ? L'imaginaire du spectateur est-il stimulé ou au contraire sidéré par des sollicitations accrues de son espace sensoriel? Peut-on parler de saturation sémiotique? Quelles en sont les implications (politiques par exemple)? Ces questions poseraient les jalons d'une terminologie critique nouvelle permettant d'appréhender ce théâtre d'un nouvel âge, dans les sphères culturelles anglophones et francophones. Dans cette optique, les propositions mettant en valeur une réflexion théorique sur la sémiologie de la représentation (y compris dans sa dimension historique), et particulièrement celles qui mettent en résonance les pratiques culturelles des aires anglophones et francophones, seront privilégiées par-delà les études de cas stricto sensu. Modalités Merci d'envoyer vos propositions de communication accompagnées d'une courte bio-bibliographie(1 page maximum) conjointement à Christine Kiehl (Christine.Kiehl@univ-lyon2.fr) et Agathe Torti-Alcayaga (agathetorti@yahoo.fr) avant le 20 juin 2013 . Une réponse définitive sera donnée avant le 20 juillet. A l'issue du colloque, le comité scientifique choisira une sélection des communications présentées pour publication. La publication issue du Colloque 2012 à Paris, Théâtre, destin du cinéma ; théâtre, levain du cinéma (Paris, Le Manuscrit), est prévue pour février 2013.
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