Écritures philosophiques Séminaire de rechercheorganisé par Paolo D’Iorio (ITEM, CNRS/ENS) Programme 6 février 2013 – PaoloD’Iorio, L’écriture de Nietzsche . 27 février 2013 – DomenicoPaone, Une approche génétique des manuscrits de Renan . 27 mars 2013 – MichelFichant, L’écriture philosophique de Leibniz: points de vue génétiques . 17 avril – JeanBourgault, Sartre : le choix des exemples. Quelques remarques sur l’écriture de « Morale et Histoire » (1960-1965) . 24 avril – JérômeLetourneur, La recherche conceptuelle de Ludwig Wittgenstein: suite de toutes sortes et déplacement synoptique . 22 mai 2013 – BenedettaZaccarello, Le manuscrit des « Recherches sur l’usage littéraire du langage»de Maurice Merleau-Ponty. Les séances ont lieu les mercredisde 15h30 à 17h30 à l’École normale supérieure, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris, salle Beckett . Entrée libre dans la limite des places disponibles.Pour toute information, écrire à diorio@ens.fr . Descriptif Ce séminaire se propose d’utiliser la méthode génétique pour analyser les textes et les manuscrits des philosophes. Est-ce que l’écriture philosophique diffère de manière significative del’écriture littéraire ? Est-ce que la critique génétique peut nous ouvrir la voie à une meilleure compréhension du discours philosophique ? Voici quelques-unes des questions qui serontposées au fil des séances. L’étude des manuscrits s’impose tout d’abord chez ces auteurs, comme Fichte ou Wittgenstein, dont l’œuvre est en grande partie posthume. Il s’agit alors moins d’analyser la structured’une œuvre finie que de saisir le mouvement de la pensée dans les brouillons. Un second cas de figure est présenté par les auteurs qui ont beaucoup publié mais ont écrit encoredavantage, comme Leibniz, Schopenhauer, Nietzsche, Valéry, Sartre. L’étude des manuscrits préparatoires sert alors à mieux comprendre l’œuvre publiée et les brouillons nous aidentsouvent à saisir les éléments qui rentrent en jeu dans le choix d’un titre, d’un mot, dans le renvoi caché ou explicite à d’autres auteurs. À l’aide des matériaux et des instrumentsconceptuels retrouvés dans le laboratoire du philosophe, nous comprenons mieux la nouveauté et la force de ses hypothèses et de ses stratégies de discours. Et finalement, la manièredont les philosophes ont pensé est souvent plus importante que les résultats de leurs efforts. Jusqu’à présent on avait cherché la méthode des philosophes exclusivement dans leursdiscours : il est temps de la chercher également dans leur manière de les écrire, et de penser en les écrivant. Le séminaire est organisé par le pôle « Écritures philosophiques » de l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes, nouvellement constitué, qui rassemble les recherches conduites parles équipes Nietzsche, Renan, Valéry, Sartre.
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