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Écrire la Révolution. Constructions, Projections, Postures

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Colloque international Écrire la Révolution. Constructions, Projections, Postures les 27 et 28 mai 2016 Campus Belval, MSA 4.520 Conférencier invité: François Cusset (Université Paris X Nanterre) Révolution d’Octobre, Révolution allemande (1918-1919), Prises de pouvoir fascistes (Italie, Troisième Reich), Été anarchiste (Espagne, 1936), Révolutions chinoises, Mai 68, Chute du mur de Berlin, Printemps arabe… Ces divers bouleversements qui ébranlent l’ordre politico-social établi ont inspiré d’innombrables écrivains. Ce colloque entend questionner la dynamique représentationnelle par laquelle une révolution est mise en récit en tant qu’expérience vécue, épisode historique ou moment à venir.Cette dynamique articule au moins trois aspects interdépendants: - Construction. Le récit reconfigure l’évènement révolutionnaire sur un mode fictionnel, ce qui suppose un ensemble de choix de construction: une temporalité différente, une esthétisation, une multiplicité de voix et de points de vue, une éventuelle interdiscursivité (avec les discours médiatiques, par exemple), etc. (cf. Ricoeur 1983, 1984, 1985, Rabatel 2008). - Projection. En faisant «naître un monde» (Jauss, 1978), la littérature ouvre des possibles potentiellement subversifs. Seront questionnés ici les effets pragmatiques (toujours plurivoques) de la mise en récit: véhiculer une idéologie, informer ou sensibiliser un public, «faire communauté», encourager une pratique, etc. - Posture. À travers l’écriture d’une révolution, l’écrivain construit une image particulière de lui-même (rebelle, réactionnaire, sympathisant détaché,…). Cet «éthos» (Amossy 2010) généralement composite, qui émane du récit, peut être mis en relation avec le positionnement institutionnel et politico-social de l’écrivain (Meizoz 2007). On pourra, entre autres, interroger les différentes formes de «paratopies» (Maingueneau 2004) qui nourrissent la construction du récit, en particulier la difficile négociation entre l’image de l’intellectuel et celle du révolutionnaire. Programme : Vendredi 27 mai 9h00 - Ouverture du colloque 9h30 - Introduction 10h00 - Conférence de François Cusset 11h00 - Pause 11h30 - À rebours Présidence : Marion Colas-Blaise 11h30 - Frédéric Thomas, CETRI Écrire la révolution... ou la traque du spectre. 12h00 - Thomas Vandormael, ULg Pierre Michon, Jean Rouaud : (R)évolution d’un « Je ». 12h30 - Jean-Guillaume Lanuque La Commune de Paris dans la fiction d’aujourd’hui : la recomposition des mémoires ? 13h00 - Déjeuner 14h30 - En forme Présidence : Céline Schall 14h30 - Sophie Coudray, Lyon II Le théâtre en marge de mai 68 : Zone rouge, Feux interdits d'André Benedetto et Interdit aux plus de trente ans d'Armand Gatti. 15h00 - Angelos Tryantafillou, Versailles Trajectoire d’une révolution annoncée : Quand Alain Jouffroy rencontre Aragon et Breton sur le boulevard Bonne Nouvelle. 15h30 - Juan Sebastian Rojas, Paris X Antoine Volodine : pour une littérature mineure révolutionnaire. 16h00 - Pause 16h30 - En acte Présidence : Gian Maria Tore 16h30 - Bertrand Guest, Angers La réception qui vient. Considérations intertextuelle sur la propagation et l’énonciation d’un essai révolutionnaire contemporain. 17h00 - Ezio Puglia, Luxembourg Témoigner (de) la subversion. 20h00 - Dîner au restaurant Bosso Samedi 28 mai 9h30 - À témoin Présidence : Nathalie Roelens 9h30 - Ghachem Béchir, Sousse La Passagère de Sylvie Camet ou l’écriture de la Révolution tunisienne : Construction, projection. Le devoir de mémoire en question. 10h00 - Alexandre Saintin, Paris I Le Reich en révolution : récits de voyage des intellectuels français dans l’Allemagne nazie. 10h30 - Aurore Peyroles, Goethe Univ. Révolution sur le mode mineur, ou l’écriture d’un échec annoncé : Novembre 1918 de Döblin. 11h00 : Pause 11h30 - Engagement Présidence : Jeroen Claessen 11h30 - Karl Agerup, Göteborg Le milieu révolutionnaire comme catalyseur créatif et obstacle réceptif chez Jean Genet. 12h00 - Maxime Counet, ULg Penser le Parti et subir le Reich. De l’intérêt politologique d’un récit de résistance. Paul Nothomb et le Délire logique. 12h30 - Tanguy Wuillème, Univ. Lorraine L'écriture de la rupture révolutionnaire (1906-1908) : Jack London ou comment actualiser la puissance et la critique collective. 13h00 - Conclusion - Dominique Rabaté 13h30 - Déjeuner Le programme et l'argumentaire de l'évènement sont disponibles sur la page internet de notre institut : http://irma.ipse.uni.lu/activites/ecrire_la_revolution

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