Olivier Long, L'Œuvre comme exercice spirituel. L'imaginaire stoïcien des artistes . Paris Éditions Hermann, 2013. EAN 9782705683474. 280 p. Prix 32EUR Présentation de l'éditeur : Modifier sa manière de voir, tel est l’enjeu des exercices spirituels des philosophes de l’Antiquité: en modifiant sa vision du monde, on se transforme. Si les pratiques d’ascèse des philosophes antiques sont bien connues, la question d’une transformation du regard par l’activité artistique se pose moins. Pourtant, œuvrer c’est former dans le but de transformer son regard. Dans la transformation d’un matériau, c’est parfois soi-même que l’on rêve de réformer : les arts plastiques se font auto-plastie. Ce livre raconte le rêve d’une transformation de soi élevée par l’œuvre au rang d’exercice spirituel. Pour se transformer, certains artistes (Poussin, Drouais, Degas, Ingres, Cézanne, etc.) ont recouru à des pratiques d’ascèse très anciennes, ou plutôt, c’est l’idée qu’ils se sont fait de ces pratiques d’exercice qui a lentement investi le monde des ateliers en Occident. Cet imaginaire a forgé notre conception moderne de l’art, à savoir l’invention de l’œuvre comme exercice spirituel. Elle fait du métier d’artiste une manière de vivre autonome, elle engage aussi une manière singulière de réagir face aux œuvres. Face aux dispositifs de contrôle qui fabriquent aujourd’hui le conformisme de nos aliénations, les exemples de Nicolas Poussin et de Paul Cézanne nous rappellent qu’une farouche volonté d’indépendance peut travailler l’ascèse de certains artistes. « L’art rend fort » disait Cézanne. Plus qu’une méditation sur la peinture, ce livre est un manuel de résistance à l’usage de ceux que travaille une perpétuelle invention de soi, toujours actuelle. L'AUTEUR: Olivier Long est peintre et théoricien. Il est maître de conférences en Arts Plastiques à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. SOMMAIRE DU LIVRE : AVANT-PROPOS. L’œuvre comme exercice spirituel, l’imaginaire philosophique des peintres PREMIÈRE PARTIE. L'imaginaire stoïcien de Nicolas Poussin. L'œuvre comme exercice spirituel au XVIIe siècle . I - Une ascèse en peinture - II - Ascèse chrétienne et peinture au XVIIe siècle - III - Exercice spirituel et tradition antique - IV - La peinture comme exercice de contrôle de soi DEUXIÈME PARTIE- Cézanne, la promenade comme exercice spirituel démocratique . V - Cézanne et l’héritage « classique » - VI - Un idéal « classique » d’exercice - VII - Le « stoïcisme des lumières - VIII - La promenade comme exercice spirituel CONCLUSION. Une ascèse d’après l’effondrement
Olivier Long, L'Œuvre comme exercice spirituel. L'imaginaire stoïcien des artistes . Paris Éditions Hermann, 2013. EAN 9782705683474. 280 p. Prix 32EUR Présentation de l'éditeur : Modifier sa manière de voir, tel est l’enjeu des exercices spirituels des philosophes de l’Antiquité: en modifiant sa vision du monde, on se transforme. Si les pratiques d’ascèse des philosophes antiques sont bien connues, la question d’une transformation du regard par l’activité artistique se pose moins. Pourtant, œuvrer c’est former dans le but de transformer son regard. Dans la transformation d’un matériau, c’est parfois soi-même que l’on rêve de réformer : les arts plastiques se font auto-plastie. Ce livre raconte le rêve d’une transformation de soi élevée par l’œuvre au rang d’exercice spirituel. Pour se transformer, certains artistes (Poussin, Drouais, Degas, Ingres, Cézanne, etc.) ont recouru à des pratiques d’ascèse très anciennes, ou plutôt, c’est l’idée qu’ils se sont fait de ces pratiques d’exercice qui a lentement investi le monde des ateliers en Occident. Cet imaginaire a forgé notre conception moderne de l’art, à savoir l’invention de l’œuvre comme exercice spirituel. Elle fait du métier d’artiste une manière de vivre autonome, elle engage aussi une manière singulière de réagir face aux œuvres. Face aux dispositifs de contrôle qui fabriquent aujourd’hui le conformisme de nos aliénations, les exemples de Nicolas Poussin et de Paul Cézanne nous rappellent qu’une farouche volonté d’indépendance peut travailler l’ascèse de certains artistes. « L’art rend fort » disait Cézanne. Plus qu’une méditation sur la peinture, ce livre est un manuel de résistance à l’usage de ceux que travaille une perpétuelle invention de soi, toujours actuelle. L'AUTEUR: Olivier Long est peintre et théoricien. Il est maître de conférences en Arts Plastiques à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. SOMMAIRE DU LIVRE : AVANT-PROPOS. L’œuvre comme exercice spirituel, l’imaginaire philosophique des peintres PREMIÈRE PARTIE. L'imaginaire stoïcien de Nicolas Poussin. L'œuvre comme exercice spirituel au XVIIe siècle . I - Une ascèse en peinture - II - Ascèse chrétienne et peinture au XVIIe siècle - III - Exercice spirituel et tradition antique - IV - La peinture comme exercice de contrôle de soi DEUXIÈME PARTIE- Cézanne, la promenade comme exercice spirituel démocratique . V - Cézanne et l’héritage « classique » - VI - Un idéal « classique » d’exercice - VII - Le « stoïcisme des lumières - VIII - La promenade comme exercice spirituel CONCLUSION. Une ascèse d’après l’effondrement